20/04/2011
Prière pour la semaine sainte
Cher Jésus,
Jadis tu fus condamné; et aujourd'hui, tu es encore condamné.
Jadis tu portas ta croix; tu portes encore ta croix.
Jadis tu mourus; tu meurs encore.
Jadis tu ressuscitas d'entre les morts;
tu ressuscites encore d'entre les morts.
Je te regarde, et tu ouvres mes yeux aux façons
dont ta passion, ta mort et ta résurrection
se produisent parmi nous chaque jour.
Mais je porte en moi une peur profonde
de regarder le monde qui m'entoure.
Tu me dis: «N'aie pas peur de regarder, de toucher,
de guérir, de réconforter et de consoler.»
J'écoute ta voix.
Quand je communie plus profondément aux vies difficiles
mais remplies d'espérance de mes soeurs et frères humains,
je sais que j'entre encore plus profondément en ton coeur.
Seigneur, ma peur d'ouvrir les yeux devant le monde qui souffre
est solidement enracinée dans mon coeur inquiet.
Je ne suis pas sûr d'être moi-même véritablement aimé;
je garde donc mes distances avec les vies remplies de peur des autres.
Mais tu me redis:
«N'aie pas peur de me laisser regarder ton coeur blessé,
t'embrasser, te guérir, te réconforter et te consoler...
parce que je t'aime d'un amour sans frontière et sans condition.»
Merci, Seigneur, de me parler.
Je désire tant te laisser guérir mon cœur blessé
et pouvoir ainsi aider les personnes qui m’entourent, de près ou de loin.
Je sais, Seigneur, que tu es doux et humble de coeur
et que tu nous appelles:
«Venez à moi, vous qui peinez sous le fardeau;
je vous donnerai le repos.»
Alors que ta passion, ta mort et ta résurrection
se poursuivent dans l'histoire,
donne-moi l'espérance, le courage et la confiance
de laisser ton coeur unir mon coeur
à ceux de tous mes frères et soeurs qui souffrent,
et devenir ainsi pour nous la source divine d'une vie nouvelle.
Amen.
Chemin de passion, chemins du monde, Henri J. M. Nouwen, Novalis, 1990
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