Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/04/2013

Le moine et le poète

moine poete.JPGJ'ai commencé la lecture d'un livre qui va me passionner: "Le moine et le poète" d'Emmanuel Munheim. C'est souvent dans les brocantes ou autres magasins à petits prix que je fais la découverte de livres qui datent déjà et qui enchantent encore. Cet ouvrage date de 1993. Il s'agit d'une correspondance entre un poète et un moine qui se sont rencontrés dans un train; seuls dans leur compatiment, ils lisaient le même livre de Lévinas. Situation aussi inattendue que surprenante et extraodinaire. Je sens que je vais me nourrir du fruit de cette rencontre...

Cette rencontre, suivie d'une correspondance entre un moine et un poète, me rappelle aussi le moine poète Gilles Baudry que je connais personnellement, avec qui j'ai échangé plusieurs fois, lequel m'a aussi postfacé "Après toi languit ma chair",méditation du psaume 62 publiée en novembre en 1992.

Et vient de sortir en ce début d'avril: "Effacement de Dieu - la voix des moines-poètes" de Gabriel Ringlet chez Albin Michel, dont voici le résumé:

 Aux yeux des profanes, le moine est celui qui s'est effacé du monde, on le soupçonne de fuite, ou on l'admire pour son courage. Mais rarement on perçoit ce que dit son existence : une exploration radicale de l'effacement de Dieu dans le monde. De ce Dieu compris comme présent-absent, comme vivant au coeur des êtres et des choses les plus humbles de la vie, on ne peut littéralement rien dire. C'est pourquoi, depuis les Pères du désert, certains moines ont choisi de n'en parler qu'à travers ce langage aux limites du langage qu'est la poésie.
Gabriel Ringlet, rappelant cette tradition des moines-poètes, en montre la continuité à travers six figures contemporaines, aussi étonnantes et fécondes sur le plan littéraire que sur le plan spirituel. Ce faisant, il livre sa propre vision d'un Dieu à la fois sensuel et caché, qui reste 'inachevé' et toujours en quête de l'Homme.

Commentaires

Moi depuis la sortie du livre en février 2009 - j'ai sur ma table nuit

"sermon aux oiseaux" de François Cassingena-Trévédy - moine de Ligugé - aux éditions Ad Solem

Il s'agit de 50 homélies - d'une plume extraordinaire - une homélie par soir c'est une véritable bouffée d'oxygène - qui repose de la journée et permet de prendre de la hauteur............

et voici la préface de Sylvie Germain :
Les paroles du Christ se déploient avec ceux qui les lisent - qui les lisent à la clarté de leurs cinq sens. Avec leurs yeux, bien sûr, mais des yeux doués d'un regard longuement poli par la contemplation, aiguisé par la patience, vivifié par l'étonnement ; un regard à la fois vieux de milliers d'années, car s'enracinant dans les profondeurs du temps de la Révélation, et jeune à chaque aujourd'hui, car s'enfantant d'instant en instant, inlassablement tendu à la pointe du présent, ouvert à du neuf, à l'insoupçonné - à de l' " a- venir ". c'est à cette lecture que nous convient ces "sermons aux oiseaux", la joie de lire avec nos cinq sens, et de developper, à notre tour et à notre mesure, un sixième sens : celui du chant silencieux, du picorement de la lumière, d'une continuelle migration intérieure pour découvrir les trouées d'infini secrètement inscrites dans notre finitude. " A vrai dire, tous les sermons sont aux oiseaux (qui) font du ciel une terre et de la terre un ciel" - qui font du ciel un texte et de ce texte un haut chant de la terre. Qui font de tout un vol dans l'immensité.

J'aime beaucoup Gabriel Ringlet - merci pour l'information de la parution ce nouveau livre que je ne vais pas tarder à me procurer

et puis pleins de bonnes chosesà vous Thierry avec "le Moine et le Poète" peut-être aurais-je un jour la chance de le débusquer chez un bouquiniste !.........

bonne soirée

Écrit par : Martine | 11/04/2013

Merci à vous deux, P. Thierry et Martine, pour ce partage poétique. J'ai également découvert avec bonheur Gilles Baudry et François Cassingena-Trévédy. A mon tour de vous présenter un ami poète, prête orthodoxe, Bernard Jakobiak dont les derniers recueils, "La tendresse intacte" et "Le fardeau des orages" sont édités par Le nouvel Athanor. En voici deux extraits :

Aller jusqu'au parfum
d'amour et d'indicible
c'est oser désirer
l'inspiration, le sens,
l'esprit remis debout
et le coeur à nouveau sensible
aux louanges d'étoiles,
de fleurs dans le vent,
de couleurs et de chants.

Apprendre à regarder.
La douleur a placé
en face du destin :
mourir.
La douleur place
en face de l'usure :
vieillir.
L'instant demeure neuf :
prier.

Bonne journée !

Écrit par : Simone | 12/04/2013

C'est vraiment sympa ce partage-là, de mettre en commun ce que justement nous avons en commun...je suis sûr que d'autres aussi qui lisent ce blog ont des choses à partager. Qu'ils n'hésitent pas!

Écrit par : thierry | 12/04/2013

OUI c'est vraiment très agréable ce partage !

ce que nous avons en commun - avec aussi nos différences , qui sont autant de richesses, d'ouverture et d'enrichissement....

Merci Simone - vous me donnez envie de découvrir un nouveau chemin

Oh oui venez nombreux agrandir le cercle de partage -

@ demain

Écrit par : Martine | 12/04/2013

Les commentaires sont fermés.