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13/06/2009

Fête Dieu

Avec le Christ, nous apprenons à recevoir toute la vie comme un don du Père.P179.jpg


Le corps du Christ. — Amen ! » La simplicité du langage liturgique rejoint celle du charpentier de Nazareth : « D’un morceau de pain, il a fait tout son Évangile. » Dès l’instant où l’hostie touche mes lèvres, le corps glorieux du Ressuscité investit mon corps de chair. Il en va de même d’une goutte de précieux sang offert en viatique à un agonisant. Dans le sacrement de l’Eucharistie, le Christ se donne réellement à moi, sous les espèces du pain et du vin consacrés.
Rien de magique dans ce rite institué par Jésus la veille de sa passion. « Amen », le vocable hébreu prend ici tout son sens : d’un souffle unique, il dit la foi de celui qui s’avance pour recevoir cette nourriture d’éternité et la solidité du Mystère auquel le croyant adhère. « Amen, c’est vrai ! » La confiance seule autorise les communiants à affirmer à la suite de saint Paul : « Ce n’est plus moi qui vis, mais Christ vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi ».
Un geste, un mot… J’accepte d’entrer plus avant dans le combat inauguré le jour de mon baptême. L’homme ancien, la femme que je suis doit mourir pour que l’enfant de Dieu vienne au jour : douleur d’un enfantement qui dure encore. Le sacrement de l’Eucharistie nous met résolument sur notre trajectoire filiale. Avec le Christ, nous apprenons à recevoir toute la vie comme un don du Père, dans l’action de grâce. Ce sacrement nous révèle aussi la fraternité sans limites instaurée par Jésus. Nous qui communions, nous sommes le Corps du Christ, signe visible du rassemblement de la multitude dans le Royaume nouveau, lorsqu’il sera « tout en tout ».

Sœur Bénédicte de la Croix,
cistercienne

12/06/2009

La rose et le réséda

La Rose et le Réséda
tiré de La Diane française
- Louis Aragon
-

Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous deux adoraient la belle
Prisonnière des soldats
Lequel montait à l'échelle
Et lequel guettait en bas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Qu'importe comment s'appelle
Cette clarté sur leur pas
Que l'un fut de la chapelle
Et l'autre s'y dérobât
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Tous les deux étaient fidèles
Des lèvres du coeur des bras
Et tous les deux disaient qu'elle
Vive et qui vivra verra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Quand les blés sont sous la grêle
Fou qui fait le délicat
Fou qui songe à ses querelles
Au coeur du commun combat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Du haut de la citadelle
La sentinelle tira
Par deux fois et l'un chancelle
L'autre tombe qui mourra
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Ils sont en prison Lequel
A le plus triste grabat
Lequel plus que l'autre gèle
Lequel préfère les rats
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Un rebelle est un rebelle
Nos sanglots font un seul glas
Et quand vient l'aube cruelle
Passent de vie à trépas
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Répétant le nom de celle
Qu'aucun des deux ne trompa
Et leur sang rouge ruisselle
Même couleur même éclat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
Il coule, il coule, il se mêle
À la terre qu'il aima
Pour qu'à la saison nouvelle
Mûrisse un raisin muscat
Celui qui croyait au ciel
Celui qui n'y croyait pas
L'un court et l'autre a des ailes
De Bretagne ou du Jura
Et framboise ou mirabelle
Le grillon rechantera
Dites flûte ou violoncelle
Le double amour qui brûla
L'alouette et l'hirondelle
La rose et le réséda

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

11/06/2009

Intermittences du coeur


Proust Ballet - Le combat des anges
Opéra de Paris - 2007 :
"Proust ou les intermittences du coeur".
Un ballet de Roland Petit
d'après "A la recherche du temps perdu" de Marcel Proust.
Saint Loup, l'archange de blancheur, et Morel, l'ange noir, deviennent amants.
Mathieu Ganio, (danseur étoile), est Saint Loup.
Stéphane Bullion, (danseur sujet), est Morel.
La musique est "l'élégie op.24 pour violoncelle et orchestre" de Gabriel Fauré.

08:00 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)

10/06/2009

Dieu a-t-il besoin de moi?

qui.jpg

La prochaine fois que tu penses que Dieu ne peut pas se servir de toi, rappelle-toi que…

Noé se saoulait

Abraham était trop vieux

Isaac était un rêveur

Jacob était un menteur

Léa était laide

On a trompé Joseph

Moïse bégayait

Gédéon avait peur

Samson avait les cheveux longs et était un coureur de jupons

Rahab était une prostituée

Jérémie et Timothée étaient trop jeunes

David a eu une liaison et était un meurtrier

Elie a voulu se suicider

Isaïe a prêché tout nu

Jonas s'est enfui de devant la face de Dieu

Naomie était veuve

Job a fait faillite

Jean-Baptiste mangeait des bestioles

Pierre a renié le Christ

Les disciples se sont endormis pendant qu'ils priaient

Marthe s'inquiétait de tout

La femme Samaritaine était divorcée, et plus d'une fois

Zachée était trop petit

Paul était trop religieux

Timothée avait un ulcère...

ET

Lazare était mort !

Qu'as-tu qui est pire que cela ?
Alors, plus d'excuses, sers Dieu !

Anonyme

09/06/2009

Cherche ouvriers...

ordi.jpgENTREPRISE SÉRIEUSE
CHERCHE OUVRIERS POLYVALENTS

LE NIVEAU D'ÉTUDES REQUIS
Tous les talents sont bienvenus. Formation en six ans (stages non compris) entièrement prise en charge par l'Église qui forme elle-même les ouvriers pour la moisson. Expérience agricole non requise, mais expérience spirituelle demandée.

LE MARCHÉ
Mondial et inépuisable. Le produit a fait ses preuves, il est indémodable et convient a tous types de publics, quels que soient l'âge, la culture, le milieu. La demande, très forte, va en augmentant à mesure qu'on y répond. Le message du Patron doit être répandu le plus largement possible. Oisifs, s'abstenir.

LES OBJECTIFS À ATTEINDRE
La sainteté. Le public visé est intrinsèquement fait pour cet objectif. Seule contrainte pour le candidat : vouloir être saint pour que ses clients le soient également. Malgré l'immensité du marché, les candidats ne seront pas oppressés par l'obsession de la rentabilité.
L'efficacité n'étant pas toujours visible, l'entreprise ne fixe ni objectifs ni quotas. Personne n'a jamais entendu ce genre de sentence fatale : «Vous avez baptisé moins de six enfants dans le mois, vous êtes viré ! » L'entreprise insiste plutôt sur la fécondité, un concept qui lui est propre. Candidats peu ambitieux, s'abstenir.

L’ENTREPRISE
Vieille de deux mille ans, elle ne risque ni OPA sauvage, ni rachat intempestif par les Chinois.
Le Patron, un certain Jésus que l'on ne voit qu'avec les yeux du cœur et à qui on peut parler personnellement, dès que l'on veut, ne change jamais.
Généreux, charitable et miséricordieux, il est au service de chacun. Il va jusqu'à laver les pieds de ses serviteurs. Des patrons comme ça, c'est une aubaine!

LA CULTURE D’ENTREPRISE
L'entreprise est familiale. Toutes les actions appartiennent au Patron, mais les employés touchent l'usufruit, sous forme de «bonheur» et d'«accomplissement». Sa mère veille sur les employés comme sur ses propres enfants. Elle est chargée de faciliter les contacts entre la direction et le personnel. Elle se déplace parfois en personne, mais elle n'est jamais envahissante.


Les ouvriers élisent un délégué du personnel, qui remplit également le rôle de directeur général. Il est chargé (avec les directeurs régionaux) de faire fonctionner les différents services dans l'unité et d'affermir le travail des ouvriers. Par souci de visibilité, il est toujours habillé d'un blanc impeccable, grâce à Homo, la lessive de Dieu.
Comme toute entreprise humaine, l'Église peut connaître des moments de tension. Toutefois, la séquestration des cadres, les manifestations sur la voie publique et l'incinération de pneus de tracteurs devant les évêchés ne sont pas les modes de règlement habituels des conflits. Hooligans, s'abstenir.

LA MOBILITE GÉOGRAPHIQUE
Souplesse et efficience pour une meilleure couverture du territoire national. Pour la plupart des candidats, cependant, la mobilité est limitée d'un presbytère à l'autre, à l'intérieur de leur département d'affectation. Les postes sont renégociés à intervalle régulier. Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et saint François Xavier, préposés à l'international, guident les candidats qui souhaitent faire connaître le Patron dans les coins les plus reculés de la planète. Ceux qui dépendent d'eux risquent des affectations lointaines et de longue durée.

LE SALAIRE
Inversement proportionnel au niveau d'études. Tout ce qu'il faut, rien de plus : aucun enrichissement matériel à prévoir. Rapports sans odeur ni saveur avec le percepteur et le banquier : pas d'impôts à payer, pas de sous à placer. Juste de quoi remplacer sa voiture quand elle déclare forfait... et encore. Cupides, s'abstenir.

LES HORAIRES
Comme ailleurs, 35 heures (deux fois dans la semaine, certes, mais bon, 35 heures quand même) et heures supplémentaires autant qu'on en demande. Payées au Ciel en tarif de nuit. Des réunions à prévoir tous les soirs à l'heure du film. Télévores, s'abstenir.

LES AVANTAGES DIVERS
Logement de fonction. En ville, c'est souvent moins que les 80 alloués aux ministres de la République, mais à la campagne, c'est souvent plus (courants d'air garantis).

Couverture sociale assurée par l'État et par la seule mutuelle qui se réclame d'un saint inexistant. Plus le candidat donne, plus il reçoit. Des clients exigeants (comme partout, ma pauv' dame), mais pleins de talents à faire fructifier. Certains poussent la bonté jusqu'à assurer gracieusement le coaching du prêtre : remises en cause régulières (et parfois salées) à prévoir. Une personne discrète – connue sous le nom d'Esprit Saint – fait l'essentiel du travail.

Le Patron s'occupe personnellement de l’outplacement des ouvriers en fin de carrière. Il ne laisse jamais tomber personne et se donne de manière surabondante à ceux qui lui font confiance. Vie éternelle passionnante à prévoir.

08/06/2009

Sans amour

arca.jpg

Le devoir sans amour nous rend acharné
La responsabilité sans amour nous rend impitoyable
La justice sans amour nous rend dur
La vérité sans amour nous rend critique
L'intelligence sans amour nous rend rusé
La gentillesse sans amour nous rend hypocrite
L'ordre sans amour donne un esprit étroit
L'honneur sans amour nous rend orgueilleux
La possession sans amour nous rend avare
La foi sans amour nous rend fanatique
La vie sans amour est sans valeur.

 

Anonyme