07/04/2011
Vivons-le!
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05/04/2011
Les dernières paroles du Christ
Le Christ était cloué sur la croix d'infamie
De ses flancs déchirés, le sang coulait à flot
Des larmes sillonnaient sa figure blêmie
Et sa voix douce encore disait à ses bourreaux:
J'avais semé l'amour j'ai récolté la haine
J'ai jeté la lumière en votre obscurité
Vous m'avez sans pitié chargé de lourdes chaînes
Et pourtant je venais prêcher la liberté
Vous m'avez sans pitié chargé de lourdes chaînes
Et pourtant je venais prêcher la liberté
J'ai dit: Dieu te pardonne à la femme adultère
J'ai fait de Madeleine une sainte d'amour
À l'esclave j'ai dit relève-toi, mon frère
Car pour toi le soleil brillera quelques jours
Lorsque vous vous traîniez rampants au pied du trône
J'ai parlé au nom de l'humanité
Vous m'avez accusé de vouloir la couronne
Et pourtant j'apportais chez vous l'égalité
Vous m'avez accusé de vouloir la couronne
Et pourtant j'apportais chez vous l'égalité
J'ai toujours soutenu la faiblesse qui tombe
J'ai toujours partagé vos sincères douleurs
Au berceau j'ai souri, j'ai prié sur la tombe
Autant que j'ai pu, j'ai séché tous vos pleurs
Aujourd'hui même encore à cette heure dernière
Je suis face à face avec l'Eternité
Du haut de cette croix je bénis votre terre
Et j'appelle le jour de la fraternité
Du haut de cette croix je bénis votre terre
Et j'appelle le jour de la fraternité
Chanson interprétée par Georgette Plana
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01/04/2011
Propos sur la poésie
La poésie n’est pas faite que de mots, mais de la voix qui ne s’entend pas, sinon par cette inflexion inimitable, cette durée propre qui façonnent la parole autour du silence à l’intérieur, comme le cœur vaste au centre du corps, l’enveloppe plus transparente que jamais. Croire que le réel ne s’arrête pas à ce qu’il montre, croire qu’une lueur se lève au-delà des apparences immédiates, un jour qui ne se dévoile qu’en traversant les choses, en y ouvrant des chemins intérieurs : la poésie est aussi un acte de foi. Parce que la vie est mouvement, le sentiment de la présence naît de ce qui nous échappe. Toute la substance de l’éternel tient dans la fuite, l’impondérable, l’éphémère. Aussi la poésie commence-t-elle quand les mots défaillent pour ainsi dire, s’ouvrant comme des fruits mûrs, dégageant quelque chose entre matière et lumière, esprit né de la chair, chair de l’esprit ou chair traversée, parcourue d’une clarté d’âme, mais dans l’instant seul du poème, pour nous échapper aussitôt et se refermer sur des réalités plus étroites et plus durables.
Philippe Mac Leod dans « Sens et beauté » éd Ad Solem p74
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