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22/06/2014

Hélène Cadou

Hélène Cadou, poète, épouse du poète René-Guy Cadou, s'en est allée.

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Hélène Cadou a rejoint son époux René Guy Cadou. Née à Mesquer (Loire-Atlantique) le 4 juin 1922, elle venait d'avoir 92 ans.

 

Née en Mesquer en 1922, Hélène Cadou, est l'auteur d'une une importante œuvre poétique. Prix Verlaine 1990, ses deux premiers recueils ont paru chez Seghers en 1956 et 1958. Et l'essentiel de son œuvre a paru par la suite chez Rougerie et chez Jacques Brémond. 

Elle a consacré une grande part de sa vie à la mémoire de son époux le poète René Guy Cadou, avec qui elle s'est mariée le 23 avril 1946, et avec qui elle a longuement vécu à Louisfert, près de Châteaubriant. Elle a longtemps été la conservatrice de l'école de Louisfert est devenue « La Demeure René Guy Cadou», musée maison d'écrivain.

À Nantes, le Fonds René Guy Cadou est géré désormais par la Bibliothèque municipale de Nantes. Hélène Cadou a fait don de l'ensemble des manuscrits et correspondances de René Guy Cadou à la Ville. Ses propres manuscrits y seront aussi déposés.

Hélène Cadou est décédée le 20 juin.

Source

Wikipedia

Site officiel

Là où tout se joue

Entre ciel et terre

On se croit sauvé

 

Mais le ciel retombe

 

Il fait déjà nuit

Pour l’éternité

 

HC. Le Prince des lisières p61

21/06/2014

Demeure le veilleur

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Le livre de ma vie

quel ange de son aile
l'a paginé
et quels pas confondus
avec mes battements de cœur ?

Proche au-delà

fais que jamais
ne se ternisse
l'or d'être seul
avec le Seul

***

Simple miracle d’être là
avec le livre ouvert de ses mains vides
regard tourné
vers le dedans
 
la voix bleu nuit
qui porte en elle tout l’embrasement
de la brisure
 
l’écriture arrachée
à l’invisible
 
et tout ce qu’ensemence le silence
 
 

 

 

 

Gilles Baudry "Demeure le veilleur"   Ad solem 2013
 

Voir ICI

Un livre pour mes vacances!

 

 

00:02 Publié dans Livres, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)

20/06/2014

Un prince en Avignon

Esther Ofarim: Un prince en Avignon (1969)

Hommage à Gérard Philipe

18/06/2014

Tout un monde

Au Lavoir des Herbiers, vendredi 20 juin à 20h30

lecture de textes

écrits en atelier d'écriture

par R. Albert, R. Boutin, Ch Arnou, G Arnaud,

L Lundi, J Rouet, H Downie, Th Piet.

Autour du thème: Tout un monde

Gratuit

Vous êtes invités.

15/06/2014

Incandescence

fouquet-visage-brulant.jpg

Quelle parole tenir

Qui tienne vivant

Et perce l’épaisseur de la mort ?

Quel verbe de chair

Peut soulever la lourde torpeur

Des vivants sans vie,

Réveiller la lumière enfouie ?

Tâche impossible -

Mais la Parole

Venue d’En-Haut

Saigne au cœur blessé -

Le désir

Au dire d’amour renoncé

- Suprême dévoilement -

Ouvre à la conversation verticale !

 

Eric de Rus, Vivre en incandescence, Ad Solem, 2013

 

 

La poésie semble être une façon d’approcher une présence invisible, insaisissable : la poésie est une voie privilégiée pour s’ouvrir à la spiritualité ?

 

Eric de Rus: La poésie est le corps d’une expérience spirituelle. Elle témoigne d’une possibilité autre de percevoir la réalité. Nous croyons à tort que la réalité est une sorte de bloc monolithique dont nous pouvons faire le tour avec nos cinq sens. En vérité il y a de multiples manières de percevoir ce que nous nommons « réalité ». Un paysage, un sourire, un son, peuvent produire en nous des résonances qui varient à l’infini et qui sont d’une richesse inouïe. S’il en est ainsi c’est parce que les êtres et les choses, en passant par l’intériorité du cœur humain, se transforment et acquièrent une densité et une épaisseur de présence chargée d’impressions, de sensations. Percevoir avec le cœur équivaut à un processus de décantation où cette présence invisible est enfin libérée et célébrée par la voix humaine. La poésie est cette voix tissée de mots, de signes qui sont comme autant de mondes symboliques inépuisables. Je pense qu’il n’y aurait pas de poésie si le poète ne se sentait pas précédé par une densité de présence le plus souvent recouverte sous les décombres d’un regard hélas habitué, blasé. Pour moi cette présence qui filtre de manière si ténue à travers tout est comme l’effluve d’une Source cachée jamais atteinte, toujours désirée, et qui suscite la parole poétique.

Source

 

 

 

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

13/06/2014

Brésil: la coupe est pleine.

ballon.jpgQue la fête commence ! On aimerait s’en tenir aux habituels clichés sur le football de toutes les légendes, beau jeu et part de rêve vécue sur les plages ou dans les ­favelas par ceux qui n’ont rien. Mais même le Brésil peine à y croire. Les infrastructures destinées à accueillir le public ne sont pas toutes prêtes. Décidément, quelque chose du ballon rond ne tourne plus tout à fait rond. Une nette majorité de la population brésilienne le pense désormais : plutôt que des stades grandioses, mieux vaut construire des écoles et des hôpitaux, ou améliorer le quotidien des réseaux de transports. Si même le Brésil doute…

Admettons que, d’ici la finale du 13 juillet, la tension propre au spectacle fasse taire les grincheux. La question longtemps taboue n’en restera pas moins posée : une Coupe du monde, si l’on veut. Mais à quel coût pour les collectivités publiques ? Et pour transmettre quelles valeurs ? Longtemps impossibles à formuler, de telles interrogations ne peuvent que ressurgir – elles reviendront en France, selon toute probabilité, quand on regardera de plus près le coût de construction ou de rénovation des stades pour l’Euro 2016 et que les chambres régionales des comptes s’intéresseront à la dérive budgétaire de plusieurs de ces chantiers, sujet que La Vie a déjà eu l’occasion d’aborder. Je proposerais bien, pour ma part, cette définition de la laïcité : « Séparation du football et de l’État. La République ne reconnaît ni ne finance aucun stade. »

Le dieu foot est dévoré par le dieu fric. Une chaîne qatarie, filiale d’al-Jazeera, a déjà mis sur la table 60 millions d’euros pour la retransmission de ce même Euro 2016, au grand dam de TF1 et de M6. Et puisque l’on parle du Qatar et de sa pétromonarchie, il faut bien sûr évoquer la Coupe du monde annoncée pour 2022 dans ce pays du Golfe qui veut faire du football-paillettes une manne aussi providentielle que le furent les hydrocarbures – inépuisable, qui plus est. Peu importe le prix à payer pour y parvenir. La construction à marche forcée d’équipements adéquats aurait déjà conduit, selon diverses organisations de défense des droits de l’homme, à l’exploitation et même à la mort de centaines d’ouvriers indiens ou népalais. Et le chantier n’en est qu’à ses débuts…

À l’exploitation éhontée des travailleurs immigrés s’ajoute la corruption avérée d’une instance internationale, la Fifa, qui a attribué la compétition de 2022 dans des conditions pour le moins louches. La corruption n’est certes pas nouvelle à ce niveau : on a souvent marchandé, avec plus ou moins de mesure et de sens des convenances, le soutien de petits pays. Dans le meilleur des cas, on a promis une aide au développement, un renvoi d’ascenseur, des facilités financières. Dans le pire, on a graissé la patte aux représentants du sport national ou à quelques politiques. Mais trop, c’est trop. L’affaire du Qatar se révèle d’autant plus embarrassante que la décision prise est absurde. À l’heure où l’on tente désespérément de prendre conscience de la catastrophe sociale, environnementale et géopolitique que constitue le réchauffement climatique, il fallait être particulièrement détaché de tout sens du bien commun pour envisager d’organiser, et donc de climatiser, une compétition de ce niveau en plein été dans une des zones les plus chaudes de la planète.

Protégée par son statut de droit suisse, la Fifa n’a guère l’habitude de rendre des comptes. Mais le football ne peut plus rester ni au-dessus des investigations de la presse internationale, ni à l’écart de l’immense responsabilité sociale que lui confère encore son statut de grand sport populaire. De ce point de vue, la relative modestie et le sens du collectif apparemment retrouvés par l’équipe de France sous la direction de Didier ­Deschamps sont au moins un signe encourageant : quand la coupe est pleine, on peut la vider et repartir à zéro.

Jean-Pierre Denis - Editorial de La Vie de ce jeudi.