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16/11/2014

Agriculteur et diacre

Témoignage de Patrick, un ami.

15/11/2014

Ecrire

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00:00 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (0)

14/11/2014

Chantier du poème

comment-bien-ecrire.jpgL'arrivée du poème est multiple.
La plupart du temps, il progresse comme une vague qui déroule sa turbulence d'images et de mots.
Il s'organise parfois autour d'un mot clef.
Mot-noyau, tombant dru, bousculant le vocabulaire pour se chercher plus loin.
Mais plus encore : soulèvement du dedans; mouvement en quête de ses rythmes, de sa forme-paroles.



Greffes, le mot s'impose.
Cet œil, ce bourgeon inséré dans le vif d'une plante, me parle infiniment.

Greffe qui donne lieu à une vie autre; à un renouveau à partir d'une blessure, d'un manque.

Les analogies affluent, les images se chevauchent.
Je les accepte, je les inscris, en vrac.
Les mots viennent dans une sorte de tohu-bohu, à l'intérieur duquel - plus tard, je le sais -, je découvrirai mon pain, mon eau; et comme une direction.



Rarement le poème m'est donné d'un trait.
En général, il m'arrive comme une matière brute, dans laquelle je fourrage et trouve, peu à peu, une ordonnance, des rapports, des sonorités.

Serrant les écrous, rejetant le plâtre, repoussant les écorces, je tente d'aller au plus près de ce mouvement initial qui fait écrire.
De ce mouvement qui - peut-être, tout simplement - fait vivre, en densité.



Souvent, très souvent, presque malgré moi, je me trouve en face des mêmes thèmes.
Balancement des contraires : obscur-clair, horreurs-beauté, grisaille-souffles, puits-ailes, dedans-dehors, chant et contre-chant.

Pouble-pays, en apparence; mais que la vie brasse, ensemble, inépuisablement.



Les mots, je les souhaite au service d'un sens (dont la raison ne rend jamais tout à fait compte).
Au service d'une signification qui puisse être partagée.
Ou - du moins - d'une question si primordiale, qu'elle pourrait être celle de tous, et de chacun.



Je m'attelle pour cela à un long travail d'éluci-dation; m'efforçant à la transparence des mots, cherchant pour autant à ne pas affadir le troublant mystère de la poésie, de la vie.



J'aime que le mot soit rétif.
Mot sur lequel on bute, et sans lequel le poème ne tiendrait pas.
J'aime le traquer ce mot, partout : dans la vie courante, dans d'autres textes, dans le journal, sur une affiche, dans le métro...
Soudain, il tombe comme un fruit mûr sur un sol en attente; ou se laisse capturer, comme l'oiseau, dans les filets patiemment tendus.

Ce mot que l'on sent juste (qui sonne juste, je lis haut pour l'oreille) fait que l'on peut quitter le poème, en repos.
On s'éloigne, libre; pour renaître, haletant, devant le texte à venir.



Rien de moins abstrait, de moins factice, que cette préoccupation.
Le corps, la circulation sanguine, la respiration s'en ressentent.

La poésie, par moments, nous grefferait-elle à la totalité, à l'ouvert?
A la vraie vie?

 

Andrée Chédid

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13/11/2014

L'enfant est mort

p208.jpg

Le village s'est vidé de tous ses combattants

Rivé à sa mitraillette dont les rafales de feu viennent d'achever l'enfant
L'ennemi tremble d'effroi à l'abri d'un vieux mur



Tout est propre autour : le ciel la mer l'été rieur les pins



L'ennemi

a lancé loin

par-delà les collines

ses vêtements et son arme

son histoire et ses lois

Pour se coucher en pleurs à deux

pas d'une fontaine sous l'ombre d'un oranger

Près du corps de l'enfant.

 

Andrée Chédid

12/11/2014

Salon du disque

salon2.jpg

Pour tout savoir ICI

Le feu

heureux.jpgUn jour, quand nous aurons maîtrisé les vents, les vagues, les marées et la pesanteur, nous exploiterons l’énergie de l’amour.

Alors, pour la seconde fois dans l’histoire du monde, l’homme aura découvert le feu.

 

Pierre Teilhard de Chardin

extrait de "La place de l'homme dans la nature"

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