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19/06/2015

Prier

prier.jpeg"Quand les chrétiens ne prient pas, ils ferment la porte au Seigneur. Ne pas prier, c'est cela: fermer la porte au Seigneur pour qu'il ne puisse rien faire."  Pape François.

18/06/2015

Plus jamais seuls

Yves Simon: Demain nous ne serons plus jamais seuls (1974)

13/06/2015

Ascèse et mortification

danse.jpegJe crois que l'ascèse est une des choses principales pour le développement de l'être humain et que l'ascèse est nécessaire à la construction d'un art quel qu'il soit. L'ascèse consiste à choisir perpétuellement l'essentiel. C'est en ne gardant que l'essentiel et le nécessaire que l'on trouve tout à coup les forces de la vitalité et de la vérité. Je crois que la mortification est nuisible parce qu'elle a toujours un côté de répression et qu'elle a toujours un côté qui facilite la débauche inverse... L'épanouissement doit être une ascèse, un dépouillement qui n'est pas une contrainte négative comme la mortification. Les ascètes peuvent vivre d'une façon encore plus frugale qu'une personne qui se mortifie, mais les ascètes le prennent comme une espèce de décontraction totale, alors que la mortification implique toujours l'obligation. L'ascèse, c'est se contenter du verre d'eau et du morceau de pain, et c'est la savourer avec délice, parce qu'au fond vous avez l'essence de la vie qui est l'eau et le pain et que vous n'avez pas besoin d'autre chose. Mais si l'eau et le pain sont une mortification, vous êtes condamnés au pain sec et à l'eau : c'est une punition. Au fond l'ascèse, c'est la joie, c'est une chose qu'on découvre petit à petit. Le corps doit être profondément travaillé pour trouver sa liberté. Cette liberté est au-delà de la discipline. Pour que le corps participe à cette joie et à cette liberté totale, il doit passer à travers différentes étapes purificatrices. Pour parler simplement du métier de danseur, un danseur est un être qui a commencé entre dix et quatorze ans à faire une série d'exercices chaque matin, et ils les fait toute sa vie, sans aucun jour d'interruption, tous les matins. Il s'impose une espèce de discipline au départ, qui lui permet de trouver sa plus grande liberté. Finalement, quand on me dit: "Qu'est-ce que la danse ?", je réponds: à l'échelon des gens qui ne savent pas, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi ; à l'échelon des très bons danseurs, c'est avoir une discipline de dix ans ou de quinze ans et faire des choses très codifiées ; à l'échelon du véritable danseur, c'est se mettre debout et faire n'importe quoi, mais après avoir passé vingt ans d'ascèse... C'est retrouver l'innocence et la liberté, mais avec un travail préliminaire. Le danseur idéal, ce serait un être libéré loin de notre civilisation. Je crois qu'actuellement le drame de l'époque consiste à faire croire aux gens qu'en multipliant leurs besoins on augmente leur joie. En réalité, on augmente alors leurs attaches... La seule issue pour le monde actuel, c'est non la privation, je n'aime pas ce mot-là, mais c'est la joie dans le dépouillement.

Maurice Bejart L'Art sacré n°1, ler trim. 1969.

12/06/2015

Le Caravage

bacchus.jpeg

Le Caravage: Bacchus.

A la vie

à la mort

à l’envie de mordre

la vie à pleine mort

 

Les poings fermés

les manches retroussées

la grappe mûre

de sa chevelure

la mèche rebelle

allumée

 

Sur l’épaule lumineuse

nulle trace de besace

 

Le sein nu auréolé

 

Visage d’ange

à la tempe dégarnie

que nulle lampe n’éblouit

sinon la grâce

qui le ravage

 

TP

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11/06/2015

Nostalgie

 

homme enfant.jpeg

 

Comme si tu venais
et t'en allais tout doucement,
d'un autre chemin
vers un autre chemin.

Te voir,
et déjà à nouveau ne plus te voir.
Passer d'un pont à un autre pont.
-Le pied léger,
la lumière vaincue, joyeuse.

Jeune garçon qui serait moi
regardant l'eau
couler au fil du courant
quand dans le miroir
ton sillage glisse et disparait.

Vicente Aleixandre, Ombre du paradis ( Espagne )

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

10/06/2015

Hugo

Gérard Berliner chante Victor Hugo