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30/07/2015

Ma relation avec toi

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TOI et MOI vivons une relation que j'estime et que je veux sauvegarder.

Chacun de nous demeure cependant une personne distincte ayant ses propres besoins et le droit de les satisfaire. Je veux respecter ton droit de choisir tes propres croyances et d'établir tes propres valeurs même si elles diffèrent des miennes.

Lorsque tu me parles de tes problèmes, je veux t'écouter pour te comprendre et t'aider à découvrir tes propres solutions plutôt que de répondre des miennes.

Lorsque ma façon d'agir t'empêche de satisfaire tes besoins, je t'encourage à me dire ouvertement et sincèrement ce que tu ressens; alors je t'écoute et j'essaie de modifier mon comportement.

Lorsque ta façon d'agir m'empêche de satisfaire mes besoins, je t'exprime ouvertement et sincèrement mes sentiments, car j'ai confiance que tu respectes suffisamment mes besoins pour m'écouter et essayer de modifier ton comportement.

Dans les situations où, ni toi et ni moi, ne pouvons changer notre façon d'agir pour permettre à l'autre de satisfaire ses besoins, engageons nous à résoudre ces inévitables conflits sans recourir au pouvoir pour gagner aux dépends de l'autre. Je respecte tes besoins et je veux aussi respecter les miens. Appliquons-nous à trouver des solutions acceptables pour chacun de nous ; tu peux y satisfaire tes besoins et moi aussi. Personne ne perd, nous y gagnons tous les deux.

Ainsi, nous continuons à nous épanouir l'un et l'autre car nous en retirons, toi et moi, satisfaction. Chacun de nous peut devenir ce qu'il est capable d'être.

Nous poursuivons notre relation dans le respect et l'amour mutuel, dans l'amitié et la paix.

Thomas Gordon

28/07/2015

Vivre comme maille d'éternité

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MACHA - Oh, cette musique ! Ils s'éloignent de nous, l'un d'eux est parti tout à fait, pour toujours, nous resterons seules, pour recommencer notre vie Il faut vivre... Il faut vivre.

IRINA - Le temps viendra où chacun saura pourquoi tout cela, pourquoi toutes ces souffrances, il n'y aura plus de mystère d'aucune sorte, mais en attendant il faut vivre... Il faut travailler, seulement travailler ! Demain j'irai seule, j'enseignerai à l'école, et je donnerai toute ma vie à ceux pour qui, peut-être, elle sera utile. C'est l'automne, bientôt ce sera l'hiver, la neige couvrira tout, et je travaillerai, je travaillerai.

OLGA - La musique joue si gaiement, si fièrement, on a envie de vivre ! Ô mon Dieu ! Le temps passera, et nous partirons pour toujours, on nous oubliera, on oubliera nos visages, nos voix, on ne saura plus combien nous étions, mais nos souffrances se changeront en joie pour ceux qui vivront après nous, le bonheur et la paix s'établiront sur terre, on aura un mot affectueux, une bénédiction pour ceux qui vivent maintenant. O mes chères soeurs, notre vie n'est pas terminée. Nous vivrons ! La musique joue si gaiement, si joyeusement ! Encore un peu de temps, et nous saurons pourquoi nous vivons, pourquoi nous souffrons. Si l'on savait, si l'on savait !

Tchekhov, Les Trois Soeurs (1901), trad. d'A. Adamov, révisée par M. Cadot, Ed. Garnier-Flammarion

27/07/2015

Exodus

Les Guetteurs: Exodus

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26/07/2015

Le confiteor de l'artiste

 

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Que les fins de journées d’automne sont pénétrantes ! Ah ! pénétrantes jusqu’à la douleur ! car il est de certaines sensations délicieuses dont le vague n’exclut pas l’intensité ; et il n’est pas de pointe plus acérée que celle de l’Infini.
Grand délice que celui de noyer son regard dans l’immensité du ciel et de la mer ! Solitude, silence, incomparable chasteté de l’azur ! une petite voile frissonnante à l’horizon, et qui par sa petitesse et son isolement imite mon irrémédiable existence, mélodie monotone de la houle, toutes ces choses pensent par moi, ou je pense par elles (car dans la grandeur de la rêverie, le moi se perd vite !) ; elles pensent, dis-je, mais musicalement et pittoresquement, sans arguties, sans syllogismes, sans déductions.
Toutefois, ces pensées, qu’elles sortent de moi ou s’élancent des choses, deviennent bientôt trop intenses. L’énergie dans la volupté crée un malaise et une souffrance positive. Mes nerfs trop tendus ne donnent plus que des vibrations criardes et douloureuses.

Et maintenant la profondeur du ciel me consterne ; sa limpidité m’exaspère. L’insensibilité de la mer, l’immuabilité du spectacle, me révoltent… Ah ! faut-il éternellement souffrir, ou fuir éternellement le beau ? Nature, enchanteresse sans pitié, rivale toujours victorieuse, laisse-moi ! Cesse de tenter mes désirs et mon orgueil ! L’étude du beau est un duel où l’artiste crie de frayeur avant d’être vaincu.

 

Charles Baudelaire, « Petits poèmes en prose », 1869

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25/07/2015

Musique

clef.jpegLorsque tout nous paraît désespéré, lorsqu’un ciel d’azur, une nuit étoilée ne parviennent même plus à éveiller notre enthousiasme.

Lorsque nous ne savons plus quel auteur lire, il arrive bien souvent que surgissent des trésors de notre mémoire : un lied de Schubert, une mesure de Mozart, un accord entendu dans une messe, une sonate – Mais nous ne savons plus où et quand.

Leur clarté nous arrache alors à notre indifférence et leurs mains aimantes viennent se poser sur nos plaies douloureuses… Ah, que serait notre existence sans la musique !

 

Hermann Hesse

24/07/2015

Se donner

senvoler-comme-les-oiseaux4.jpgDès qu’on cesse de s’effacer dans la divine pauvreté, dès qu’on cesse de voir en Dieu l’amour qui se donne, qui ne peut que se donner, dès qu’on cesse de vivre cet amour en se donnant, c’est fini. Cette lumière s’efface, tout le dogme redevient une formule et se matérialise, tous les sacrements se changent en rite extérieur, toute la hiérarchie devient une tyrannie, toute l’Eglise devient une perte de temps et une absurdité, toute la Bible, un tissu de mythes.

Maurice Zundel