Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/02/2010

Cendres

C'est aujourd'hui, par la célébration du Mercredi des Cendres, que des centaines de millions de personnes de tous les horizons de la terre marquent leur entrée en Carême. Par la réception des Cendres, par une journée de prière et de jeûne, beaucoup d'entre elles se mettront pendant 40 jours en route vers Pâques.

À l'évidence, ces mots et ces pratiques sont chargés de souvenirs et de sens qui ne sont pas pour tous des plus positifs, parfois avec raison. La prédication de l'Église d'ici n'a pas toujours été épanouissante à cet égard, il faut bien l'admettre. Aussi n'est-il pas étonnant que tant de gens s'en soient éloignés avec le temps. Mais est-il possible, en 2010, de voir dans ces «vieux» rites quelque chose de positif et de structurant pour notre vie? C'est le pari que je fais, à titre de croyant.

cendres.jpg

Qui ne se souvient de cette célèbre sentence dite au moment d'imposer les Cendres: «Tu es poussière et tu retourneras en poussière»? Prise au pied de la lettre et à première vue, cette formule n'a rien d'épanouissant et n'offre pas une perspective réconfortante pour notre aujourd'hui.

N'empêche que les Cendres nous rappellent la fragilité inhérente à notre condition humaine, illustrée ultimement par notre fin inéluctable: la mort. Il peut être tentant de repousser sous le tapis cette perspective, de profiter intensément de la vie au temps présent sans se poser de question quant à l'avenir: la mort et son mystère surgiront bien assez vite.

En ne regardant pas cette facette-là de la fin de notre vie et les questions qu'elle suscite, ne sommes-nous pas en train de nier ce qui fait que nous sommes humains? C'est-à-dire cette capacité qui nous distingue d'appréhender ce qui s'en vient, d'y réfléchir et d'adapter sa vie en conséquence du sens qu'on lui donne, individuellement et collectivement?

La lucidité et le respect de ce que nous sommes humainement nous commandent de regarder en face la réalité telle qu'elle est. En se rappelant ce vers quoi nous marchons, inéluctablement, ce sont toutes les autres facettes de notre existence qui sont mises en perspective et qui révèlent leur véritable prix.

Les chrétiens sont d'autant plus invités à considérer cette perspective que la mort, nous le savons depuis le matin de Pâques, n'a plus le dernier mot sur notre vie: ce dernier mot appartient au bonheur, à la joie, à la justice, à la paix, à la vie.

Cette conscience de notre destinée finale nous interpelle alors à redoubler d'ardeur dans l'ici et le maintenant afin que notre vie et notre monde se rapprochent chaque jour un peu plus de ce qui nous est promis, en y travaillant selon nos capacités.

Le jeûne peut bien sûr être compris de manière très terre-à-terre: se priver de nourriture. Mais plus profondément, il se veut un effort pour se détacher et se distancier des mille et une préoccupation de notre quotidien qui font en sorte parfois qu'on ne s'appartient plus à soi-même, que nous sommes à la traîne de tant d'impératifs qui nous sont imposés du dehors. Jeûner, cela peut aussi dire faire un effort pour se réapproprier ce que nous sommes, acquérir un peu plus de liberté face aux multiples sollicitations et attentes de notre culture ambiante.

Au-delà des formules toutes faites, la prière est d'abord et avant tout un temps offert à Dieu. Avec le recul et la perspective que nous donnent le jeûne et les Cendres, nous sommes invités à regarder ce qui fait notre vie sous le regard et l'amour de Dieu. Surtout pas dans une perspective bêtement morale qui suscite et nourrit une culpabilité malsaine, mais dans une perspective qui inaugure un dialogue intime inédit qui brise toute solitude et qui donne de l'élan. Car s'il est une personne sous le regard de laquelle nous ne sommes ni jugés ni condamnés, c'est bien le Dieu de l'Évangile, le Dieu de tous les retours et retournements possibles.

Bien plus qu'une morale, le christianisme et l'Église ont une vie spirituelle à nous offrir, qui s'exprime dans des pratiques et des attitudes qui structurent notre existence dans l'espérance. Cette spiritualité donne à qui l'accueille une perspective apaisante et interpellante tout à la fois. Pour que la vie de chacun soit plus libre, plus épanouie. Pour que le monde dans lequel nous vivons soit plus transparent de cette liberté et de cet épanouissement, au bénéfice des plus petits et des plus pauvres parmi nous.

S'engager sur cette route de Carême, c'est accueillir une liberté qui fonde notre bonheur, qui nous transforme progressivement pour le mieux et qui nous amène à faire une différence positive dans la vie des gens qui nous entourent. La vie qui jaillit du matin de Pâques nous y convie déjà.

Pierre Murray, prêtre

 

04/02/2010

Festival

affpub.jpg
UN NOUVEAU FESTIVAL DE MUSIQUE EN VENDEE
acoustic.jpg
PROGRAMMATION
pub1.jpg
Tout sur ce nouveau festival
au Poiré sur Vie
Merci Jérôme!

02/02/2010

2 février

feteRencontre.jpg

24/01/2010

St François de Sales

Aujourd'hui c'est la fête de St François de Sales.

Ouverture de l'année du 4ème centenaire de la fondation de l'Ordre de la Visitation.

-Saint_francois_de_sales.jpg

17/01/2010

Migrant et réfugié

C'est aujourd'hui la journée mondiale du migrant et du réfugié.

300_300_-jmm_2010_repro.jpg
MIGRER
Migrer c'est quitter son pays,
se séparer de ses amis,
c'est partir sans bagages
pour un très long voyage
c'est rester longtemps sans papier
habiter à l'hôtel ou au foyer,
avoir des parents sans travail
les sentir tristes, les voir pleurer
et ne savoir les consoler.
C'est arriver àl'école
en ne comprenant pas un mot
mais pour jouer dans la cour
pas besoin de longs discours
et quand on mange à la cantine
on se fait vite des copines.
Bientôt on sait quelques mots
et le monde est plus beau
on n'oublie pas la misère
ou les souvenirs de guerre,
mais un petit frère naîtra en France
c'est la vie qui recommence.
On retrouve l'espérance,
on se dit qu'on a de la chance
dans notre école mosaïque
des élèves sont nés ici,
d'autres dans de lointains pays:
au Rwanda, au Pakistan,
en Ukraine, an Afghanistan,
au Kosovo, en Bosnie,
en Albanie, en Tchétchénie...
On apprend à se connaître,
on apprend à vivre ensemble
avec toutes nos différences
on apprend la tolérance.
Fameck (école Branly - Marseille)

12/01/2010

L'abbé Pierre timbré

abbe-pierre-2.jpgLa scène se passe au ciel. Saint Pierre hèle l’abbé Pierre : « Eh, l’abbé, tu vois ce qu’ils disent, dans la Croix ? Tu vas avoir un timbre à ton effigie ! » L’abbé Pierre s’arrête, l’œil noir. « Qu’est-ce que tu dis ? Que je suis timbré ? – Mais non, l’abbé ! La Poste va sortir un timbre avec te tête dessus, pour le troisième anniversaire de ton arrivée ici. C’est sympa, non ? » L’abbé enlève son béret et se gratte la tête. « Et comment elle me voit, la Poste ? – Je te dis La Croix :le timbre représente l’abbé Pierre lors de l’appel de l’hiver 54. ça te va, comme ça ? – L’abbé Pierre donne un coup de canne sur le bureau de Saint Pierre. « L’hiver 54 ! Le froid, les sans-abri, les mal-logés ! Et aujourd’hui, 56 ans après, qu’est-ce qu’on voit ? Le froid, les sans-abri, les mal-logés !Allez Saint Pierre, laisse-moi descendre !J’ai du boulot ! Je vais aller secouer tout le monde, on va m’entendre ! – Ah ça, l’abbé, désolé, mais ça ne va pas être possible… » L’abbé Pierre explose : « Tu joues ta place, Saint Pierre !ça va barder ! » L’affaire en est là. Je vous tiendrai au courant.

Alain Rémond dans La Croix du 12 janvier 2009