27/02/2008
Psaume
Je m’étais promis de surveiller mes paroles;
j’étais résolu à me taire
en présence de gens qui rejettent Dieu.
Je me suis enfermé dans le silence
plus que je n’aurais dû.
Ça devint une douleur insupportable,
en dedans de moi, c’était un vrai feu.
Obsédé par une telle brûlure,
j’ai fini par éclater devant le Seigneur :
Père, sors-moi de cette vie;
donne-moi de voir la fin de mes jours;
fais-moi saisir comme je suis éphémère !
Les jours que tu me donnes sur la terre
ne sont pas plus qu’un grain de sable :
ils équivalent à rien devant ton éternité.
Qui paraît solide ne vaut pas plus que du vent :
il va et vient, c’est comme de brefs éclairs.
Il a beau s’agiter, il ne déplace que de l’air;
il entasse des choses que d’autres disperseront.
Ô mon Père, que puis-je attendre de la vie ?
C’est en toi que je mets mon espérance :
libère-moi du mal qui m’habite,
ne permets pas que je sois bouleversé
par les moqueries de qui te rejette.
Encore une fois, je veux me taire
et me fier à tes interventions.
Que je ne regarde pas mes épreuves
comme des coups de colère venus de toi,
ni comme des événements que tu inspires.
Mais tu les utilises pour m’éduquer
en me détachant de mes égoïsmes,
car ils ne sont qu’illusions.
Écoute ma prière, ô mon Père, c’est un cri;
tu vois bien que je suis malheureux.
Bien sûr, tu n’es pas obligé de répondre :
chez toi, je suis invité gratuitement,
comme toute l’humanité.
Révèle-moi ton regard de miséricorde
avant que je ne quitte cette terre.
Psaume 39 réécrit par R. Gauthier, o.m.i.
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25/02/2008
Je m'étonne!
Je les vois bien,
moi qui ai presque tout,
je les vois bien ceux qui n'ont presque rien.
Depuis le temps que je te prie,
je m'étonne, mon Dieu,
que tu ne fasses rien pour eux.
Je les vois bien,
moi qui vis heureux dans un joli coin paisible.
Je les vois bien tous ceux qui s'écroulent
sous les bombes ou les sagaies.
Depuis letemps que je te prie,
je m'étonne, mon Dieu,
que tu ne fasses rien pour eux.
Je les vois bien,
moi qui habite un chez moi bien douillet,
je les vois bien tous ceux qui, à longueur de journée et de nuit,
battent la semelle jusque dans ma rue.
Depuis le temps que je te prie,
je m'étonne, mon Dieu,
que tu ne fasses rien pour eux.
Arrête un peu ta prière et pense à ceci:
Grâce à tes yeux, je les ai bien vus moi aussi.
Mais pour aller vers eux, je n'ai plus de pieds,
pour les comprendre, pour les aider, pour les sauver,
je n'ai plus que ton cerveau, tes mains et ton coeur.
Alors? Quand nous y mettons-nous?
Louis Sintas, s.j.
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15/02/2008
La lumière au-delà des ombres
Toi qui sais reconnaître l'aimable
en chacun d'entre nous,
toi qui sais voir la lumière au-delà de nos ombres
parce que tu es aimable, parce que tu es lumière,
permets-moi, au cours de ce carême,
de t'offrir le jeûne de tout jugement, de toute critique.
Permets-moi de t'offrir la privation,
l'abandon, le lâcher-prise des idées toutes faites
et de cet incessant désir d'avoir raison.
Permets-moi, Seigneur, d'atteindre
ce calme sommeil de la pensée
où je puisse cheminer vers cette vacuité intérieure
qui laisse en moi toute la place
à ta Présence, à ton Silence.
Toi qui, même si notre coeur
venait à nous condamner,
ne nous condamne pas
parce que tu es plus grand que notre coeur
et connais toute chose...
apprends-moi le jeûne des paroles
qui ne sont pas de bienveillance et de douceur.
Alors, ma bouche sera prête
à célébrer ta louange en toute occasion.
Anonyme
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25/01/2008
Réconciliations
Notre Dieu, les divisions sont profondes entre nous. Il y a les divisions de classe et les distances qui se justifient. Il y a les divisions de sensibilités et les souffrances qui s’amoncellent. Il y a les divisions d’églises et les séparations qui les manifestent. Il y a les divisions de familles et les barrières qui s’installent. Il y a les divisions d’opinions et les colères qui s’affrontent. Il y a les divisions de puissance et l’inégalité qui se perpétue. Il y a les divisions de réactions et les jugements qui s’instaurent. Il y a les divisions d’accusations et les étiquettes qui se répètent.
Oh Seigneur Jésus, toi qui t’es interposé au cœur des divisions du monde pour réconcilier le frère avec son ennemi, interpose-toi au cœur de nos divisions, afin que d’ennemis que nous sommes, nous puissions redevenir frères, comme nous le souhaiterions l’être. Interpose-toi avec la justice de la vérité, la force de ton pardon et la franchise de ton amour. Interpose-toi quand l’un frappe et se désole du vide qu’il pense rencontrer et quand l’autre protège et se désole du jugement qu’il pense subir. Redonne-nous aux uns et aux autres le bienfait de l’équité, la douceur de la confiance et la force des faiblesses partagées.
Au nom de celui qui est mort de nos divisions pour nous réconcilier avec lui et entre nous. Amen.
Pasteur André Dumas
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16/01/2008
Clés
Nous vivons, Seigneur,
dans un monde fermé à double tour,
verrouillé par des milliers, des millions de clés.
Chacun a les siennes:
celles de la maison et celles de la voiture,
celles de son bureau et celles de son coffre.
Et comme si ce n'était rien que tout cet attirail,
nous cherchons sans cesse une autre clé:
clé de la réussite ou clé du bonheur,
clé du pouvoir ou clé des songes...
Toi, Seigneur,
qui a ouvert les yeux des aveugles
et les oreilles des sourds,
donne-nous aujourd'hui
la seule clé qui nous manque:
celle qui ne verrouille pas, mais libère,
celle qui ne renferme pas nos trésors périssables,
mais livre passage à ton amour,
celle que tu as confiée
aux mains fragiles de ton Eglise:
la clé de ton Royaume.
F. Séjourné
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17/11/2007
Me voici devant toi
Seigneur, me voici devant Toi
avec les hommes et les femmes qui me ressemblent
comme des frères et des soeurs :
les pauvres types qui voudraient bien en sortir
mais qui n'en sortent pas : les drogués, les paumés,
les femmes de 'mauvaise vie',
tous ceux qui n'arrivent pas à résister au mal,
qui volent et qui tuent,
tous ceux qui ont perdu la foi, l'espérance, la charité...
et qui en souffrent ;
Seigneur, Tu nous regarde encore
de ce regard d'amour
que Tu as jeté sur la femme adultère,
sur la Samaritaine, sur Marie-Madeleine, sur le brigand pendu près de Toi :
sauve-nous, puisque Tu nous aimes.
Seigneur, Tu l'as dit,
Tu n'es pas venu pour les justes, mais pour les pauvres,
pour les malades, pour les pécheurs, pour nous.
Seigneur, je nous confie à Toi,
car je suis sûre de Toi,
je suis sûre que Tu nous sauves,
je suis sûre qu'à chacun de nous, les pauvres types,
Tu vas dire le jour de notre mort :
tu seras ce soir avec moi dans le Paradis,
car il y aura un soir où Tu nous revêtiras de Toi,
Toi qui es Dieu et qui es devenu un autre homme.
Comme nous Tu as eu faim et soif,
comme nous Tu as eu peur et Tu as pleuré,
comme nous Tu es mort.
Ton pauvre corps a été mis dans la tombe,
comme le sera le nôtre,
et Tu en es sorti transfiguré,
comme nous en sortirons un jour.
Mon bien-aimé, avec Toi la mort est belle,
La Résurrection nous attend. Merci.
Soeur Emmanuelle
Bon anniversaire! (99 ans)
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