19/12/2009
Il est venu (II)
Il est venu comme une naissance pour nous faire naître à nous-mêmes et aux autres, naître à l’amour et à l’espérance, naître à tous nos possibles. Avec la perspective de grandir et de croître, de progresser dans la foi et l’amour, comme un enfant porte en lui toutes les promesses.
Il est venu dans la nuit, nuit de la solitude, de l’exclusion, de la pauvreté, nuit des hommes et des femmes jetés sur les routes par un décret inhumain, nuit de l’angoisse. Pour que nous sachions qu’une étoile peut toujours se lever dans nos obscurités.
Christine Renouard, pasteure.
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18/12/2009
Il est venu (I)
Il est venu comme un enfant fragile et dépendant, s’abandonnant comme seuls les bébés savent le faire quand ils laissent reposer avec une absolue confiance leur tête au creux de nos bras. Il s’est confié à l’humanité pour que les hommes et les femmes le recueillent et le bercent, creusent en eux un espace où l’accueillir.
Il est venu comme un enfant qu’on attend, parce que les femmes ne « font » pas des enfants mais qu’elles les « attendent » et que la joie de Dieu se reçoit comme une grâce et non comme un dû.
Christine Renouard, pasteure.
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17/12/2009
Veilleur

Mon esprit et mon cœur sont éveillés,
Comme les yeux du guetteur:
Je suis en attente, je te cherche, Seigneur,
Je suis un veilleur: c’est l’Avent.
Je te cherche dans la prière
Et tu m’ouvres, Seigneur,
Comme un ami toujours présent
Lorsqu’on frappe à sa porte.
Je te cherche dans l’évangile
Et tu viens à moi, Seigneur,
Comme un ami toujours présent
Lorsqu’on lui demande de la lumière
Pour traverser la nuit.
Je te cherche dans la messe, Seigneur,
Avec les autres chrétiens,
Et par ta Parole et ton Pain,
Tu viens à nous, Seigneur, comme un ami
Toujours prêt à offrir ce qu’il a de meilleur.
Nous te cherchons chaque jour
Et nous te voyons, Seigneur,
Là où la joie est répandue
Là où le mensonge est renvoyé
Là où l’injustice est supprimée.
Pour te trouver, Seigneur,
Il faut être veilleur!
Dans l’esprit et le cœur!
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15/12/2009
Temps de l'espérance

Il paraît que les chrétiens se sont endormis…
Ils auraient baissés les bras…
On les comprend !
Voici tellement longtemps qu’il est venu !
Ils ont égaré sa Parole… Elle ne les stimule plus.
Ils sont fatigués. Ils restent entre eux et discutent toujours de leurs identiques problèmes.
Ils ont peur de sortir. Ils n’osent plus.
Ils ont perdu l’audace d’entreprendre chaque matin, encore une fois,
l’édification du monde humain en vue de quoi Dieu les a créés.
Ils ont égaré l’espérance.
“ Sommes-nous encore bons, se demandent-ils anxieusement,
pour l’annonce de l’extraordinaire nouvelle qui renverse les sombres structures anciennes
et trace les plans d’un monde renouvelé dans la fraternité ? ”
Ils ont égaré la joie.
On les comprend !
Les causes sont tellement nombreuses de leur abattement :
d’abord les habitudes de vivre et de croire, puis le manque d’enthousiasme
provenant de l’inévitable usure quotidienne, puis les échecs à chaque tournant,
puis l’ardeur d’aimer qui s’éteint, et, par dessus tout, les événements du monde
et leurs cortèges d’horreurs, de paix ratées, d’économie en faillites,
de pauvreté en hausse et de misère qui s’installe.
Il est temps qu’ils entrent en Avent !
Il est temps qu’ils se mettent à Noël
afin de ne pas oublier la présence de Celui qui,
quelque part dans un endroit d’abandon, est venu parmi eux afin de partager,
sans la moindre retenue, leur humaine condition, leur existence quotidienne, leur mort,
leurs angoisses, leurs rêves, leur amour et ce désir d’infini en eux…
L’Avent, Noël, l’Épiphanie…
C’est le temps où Dieu vient lui-même réveiller l’espérance de ses enfants
en leur donnant son Fils pour frère.
C’est le temps où les chrétiens,
ranimés par la présence du Christ né chez eux,
retrouvent la persévérance de vivre en hommes et en femmes dignes de ce nom…
l’obstination de transformer la terre en humanité digne de ce nom.
Chemins d’Avent, Ed. Signe, 1997, p.1-2
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13/12/2009
Réveillons-nous

Dieu, merci de venir réveiller
notre attente endormie
sous les soucis,
la bousculade des jours
et nos ennuis.
Dieu, merci de venir réveiller notre attente endormie
sous le poids des choses.
Nous sommes si pressés que nous ne prenons plus le temps d’attendre.
Nous avons tant à faire, à penser.
Nos agendas, nos heures, nos vies sont remplis.
Nous sommes si occupés, envahis, pressés
que nous n’avons jamais plus le temps.
Dieu, merci de venir réveiller notre attente.
Toi, tu nous fais cadeau de ce temps neuf.
Voici les temps nouveaux !
D’un temps qui ne peut se gagner ni se perdre.
D’un temps pour respirer, pour espérer, pour vivre.
Dieu, merci pour ce temps d’Avent.
Merci d'arriver à l'improviste,
visiteur inattendu !
Car si Noël est programmé sur nos calendriers,
Toi, Dieu, tu n'as jamais fini de nous surprendre !
(Auteur inconnu)
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11/12/2009
Humeurs

Au cinéma, l’autre soir, avant le film, j’ai vu une publicité qui m’a plus qu’accablé : totalement déprimé. On voit d’abord un bébé hagard, emprisonné derrière les barreaux de son parc. Puis une petite fille martyre, coincée sous le harnachement de son siège de voiture. Et enfin des adultes sinistres, soumis aux contraintes de la vie quotidienne dans les transports en commun, au travail, partout. Sur ces images stressantes, une voix off nous dit que nous rêvons de respirons, de souffler, d’accéder à la vraie liberté, loin de tout ce qui opprime. Et que nous avons bien raison. Monte alors une musique emphatique, sur des visages souriants, des corps glorieux, des espaces grandioses. Ah qu’elle est belle la vie, quand on est enfin libre, quand on a secoué les chaînes de la routine ! On est ému, on est prêt à souscrire à cet hymne au bonheur. Mais au fait, c’est une pub pour quoi ? Pour un poste de télé ultralarge, aux bords ultrafins. Le bonheur, l’épanouissement, la liberté, c’est un poste de télé. Dites, qu’avons-nous fait pour mériter ça ? Sommes-nous vraiment tombés si bas ?
Alain Rémond, le billet dans La Croix du 7 décembre 2009.
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