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11/11/2006

11 novembre

medium_11_nov.jpgAujourd'hui, 11 novembre, voici: Poésies sur les militaires et la paix.

C'est aussi le début de la neuvième semaine de la solidarité internationale.

Homélie de la messe pour la paix.

Quelle attitude les chrétiens peuvent-ils avoir en faveur de la paix? Sans doute n’ont-ils pas de lumière particulière sur ce point. Simplement ils sont convaincus que c’est Dieu qui la désire. Non seulement Dieu la désire, mais il la donne. Nous venons de l’entendre dans l’Evangile qui vient d’être proclamé.

C’est le soir de Pâques. Les disciples ont peur. Ils sont dans un endroit verrouillé. Ils ont peur des représailles. On a tué Jésus... ils pensent que leur tour va bientôt arriver...
(C’est souvent dans les contextes de peur que les conflits et les guerres peuvent éclater.)
Jésus vient et dit: “La paix soit avec vous”. Autrement dit, il se présente lui-même comme étant la paix, cette paix que Dieu désire pour nous.
Cette phrase, nous l’entendons souvent. C’est la salutation que les évêques nous adressent au début des célébrations eucharistiques. Tout à l’heure encore, juste avant la communion, je vous adresserai ce souhait de paix: “Que la paix du Seigneur soit toujours avec vous” et parfois le prêtre ou le diacre invite les gens qui vont communier à se donner un signe de paix, non pas pour dire qu’on est en paix, mais pour s’inviter les uns les autres à accueillir et à vivre ensemble cette paix qui vient du Seigneur.

Jean Paul II disait souvent: “N’ayez pas peur!” et Mgr Ricard, dans son discours d’ouverture à l’assemblée plénière des évêques de France à Lourdes, a repris ces mots, disant qu’il est vraiment dangereux de cultiver la peur, dénonçant certaines personnes ou certains groupes qui ont tout intérêt à entretenir la peur des gens pour s’imposer, régner et ainsi attiser des conflits sous-jacents.

Jésus nous donne la paix. Encore faut-il qu’en face il y ait des gens qui n’aient pas peur, et surtout des gens capables d’accueillir cette paix, c’est à dire de la mettre en oeuvre.

La première lecture (Isaïe) nous attirait sur le point suivant: il n’y a pas de paix sans justice parce que la paix est un fruit de la justice. On pourrait longuement parler de la justice dans notre monde.
Pensons d’abord aux rapports Nord-Sud et à toutes les injustices et les inégalités que ces rapports engendrent. Comment voulez-vous qu’ici ou là il n’y ait pas quelques conflits, quelques révoltes, révolutions et guerres?
Mais pensons aussi aux petites choses qui se vivent chez nous, dans nos entreprises, nos exploitations, nos familles... là où il y a de l'injustice, les conflits naissent, et ce n’est pas le royaume des cieux qui se construit ici. (Je reprends ici la béatitude qui parle de justice.)

Aujourd’hui commence aussi pour la neuvième édition la semaine de la solidarité internationale.
Ce n’est pas quelque chose dont l’Eglise est à l’initiative, mais beaucoup de chrétiens y sont engagés par leur appartenance à de nombreuses associations du monde ou d’Eglise... et pour toutes sortes de causes.
La solidarité, on se méfie parfois du mot, ce n’est pas l’amitié ou l’amour.
Bien sûr, on est solidaire de quelqu’un parce qu’on l’aime, mais on peut être également solidaire d’une personne pour laquelle on n’a pas d’amitié ou pour un groupe pour lequel on n’a pas d’amour.
Etre solidaire, c’est se sentir proche de quelqu’un ou d’un groupe: solidarité dans une famille, solidarité au travail, dans un quartier, un village, dans une association... là où on est dans la même barque que d’autres. Et c’est dans tous ces lieux que Le Seigneur nous invite à accueillir sa paix et à en être les artisans.

Ce mot de ‘solidarité’ est aujourd’hui l’équivalent du mot ‘prochain’. Pensons à la parabole du bon samaritain que nous avons méditée à la deuxième rencontre de nos équipes synodales.

Et pour ce qui concerne la paix... tout le monde est mon prochain. Il s’agit d’être solidaire un peu comme le Christ est solidaire de notre humanité et de chacun de nous en particulier. La paix, elle m’est donnée pour les autres.

Remarquons enfin que dans l’Evangile, lorsque Jésus donne la paix il donne aussitôt l’Esprit Saint. Dans l’Evangile de Jean, en effet, il n’y a pas de récit de Pentecôte. La Pentecôte pour lui c’est là, le soir de Pâques où Jésus donne en même temps la paix et l’Esprit Saint, ainsi que le pouvoir de remettre les péchés.

Puissions-nous dans notre solidairité humaine et notre solidarité avec le Christ accueillir cette paix en mettant plus de justice autour de nous, un peu plus de pardon aussi, car il y a des jours où nous démollissons plus que nous ne construisons.
Que l’Esprit Saint nous y aide tout au long de cette semaine de la solidarité, mais aussi tous les jours de notre vie. TP

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