Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/02/2010

Visages transfigurés

transfiguration.jpg
Duccio di Buoninsegna. Maestà: La Transfiguration du Christ.

Il nous est arrivé de dire un jour ou l’autre de tel ou tel : « Cette personne est rayonnante » ou encore « Elle respire la santé » . autrement dit : il se dégage de cette personne quelque chose d’extraordinaire, quelque chose de bon. Et si nos visages donnaient à voir celui de Jésus ? et si sur nos visages se lisait la bonté de Dieu, l’amour de Dieu pour tous ? et si nos sourires étaient accueillants pour entrer en relation, en alliance avec tous nos prochains ? et si nos visages illuminaient la vie de ceux qui vivent dans le noir, la peur du lendemain ? si nos visages resplendissaient de la résurrection de Jésus pour dire que notre espérance n’est pas vaine, que la vie vaut la peine d’être vécue, qu’elle a du sens ?    TP

24/02/2010

Prière de carême

Délivre-nous, Seigneur,
de tout ce qui nous encombre,
de nos convoitises et de nos complaisances,
de nos vanités et de nos richesses.
Délivre-nous de la crasse du cœur,
de l'envie, de l'ambition, de l'hypocrisie.
Délivre-nous de la rancune et des arrières-pensées,
de tout esprit de calcul et de concurrence.
Délivre-nous de la colère et de l'agressivité,
de l'orgueil et de la vanité.
Délivre-nous des tentations de la violence.
Délivre-nous des tortures et des assassinats.

Apprends-nous, Seigneur, à aimer les autres, tous les autres.
Apprends-nous à convaincre plutôt qu'à vaincre.
Apprends-nous le silence et la patience.
Apprends-nous la force des moyens pauvres.
Apprends-nous à nous désarmer,
car nous savons, Seigneur, grâce à toi,
qu'on ne triomphe jamais que par l'Amour.

Remplis nos cœurs, Seigneur,
non pas d'attendrissement mais de tendresse.
Remplis-nous de compassion pour les autres,
à commencer par les plus proches.
Apprends-nous à partager la souffrance des affligés
et à porter leur fardeau.
Rends-nous attentifs, Seigneur, à ceux qui pleurent
car c'est par leurs yeux que tu pleures.

Fais de nous, Seigneur,
des hommes de la réconciliation,
libérés de toute hargne, incapables d'injures,
détachés de tout, même de nos idées,
libres de tout, même de nos habitudes.
Nous calculons, nous jugeons, nous condamnons,
tandis que Toi, Seigneur,
tu pardonnes et tu fais confiance.
Tu mises tout sur l'Amour et sur la liberté.
Dieu de tendresse et de générosité,
d'accueil et de gratuité,
communique-nous la folie de ta miséricorde.
Et donne-nous de savoir veiller sans cesse,
avec Marie et tous les saints,
aux portes de ton Royaume.

00:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)

21/02/2010

Serge Wellens

sw.jpg

Le poète Serge Wellens est mort dimanche 31 janvier à La Rochelle, à l'âge de 82 ans. Il était né le 11 août 1927 à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) de parents artistes de cirque. Autodidacte, il dédie ses premiers vers d'adolescent à Charles Trenet, qui le reçoit dans sa loge de l'ABC. Commis, représentant d'édition, libraire à Aulnay puis à Belleville, Serge Wellens était proche de ce que l'on appela l'école de Rochefort, et qui était davantage un groupe d'amis - autour notamment de René-Guy Cadou, Marcel Béalu, Michel Manoll, Luc Bérimont... - qui se retrouvaient chaque mercredi soir au restaurant parisien La Coupole. Mais c'est surtout sa rencontre avec Jean Rousselot qui sera déterminante. Grâce à lui, il publie dans les Cahiers de Rochefort. Au début des années 1980, il se convertit au catholicisme et publie La Pâque dispersée (1981). Il ouvre alors, avec son épouse, une librairie d'actualité religieuse à La Rochelle, à l'enseigne du Puits de Jacob. En 1997, il rassemble ses poèmes des années 1952-1992 sous le titre La Concordance des temps, aux éditions Folle Avoine, en Bretagne. Dans la même maison, en 2001, paraît son recueil Les mots sont des chiens d'aveugle. Dans la poésie de Wellens, souligne Robert Sabatier, "la spiritualité hausse le quotidien vers l'universel". Proche de Francis Jammes et de Max Jacob, Wellens, écrivait Rousselot, "sait nous persuader que le monde n'est pas notre ennemi, qu'il n'est pas non plus notre esclave".

Poèmes

Repères : La plupart des livres de Serge Wellens a été publiée par les éditions Folle Avoine. A paraître fin février,  Poèmes de l'inconfort, dont Serge Wellens a corrigé les épreuves.
Un volume de la collection Présence de la poésie, aux Editions des Vanneaux,
a été consacré à Serge Wellens. Présentation et choix de François Huglo.
Il participait souvent aux numéros thématiques de l'Igloo sous le dune. Un numéro spécial lui a été naguère consacré (renseignement chez  Guy Ferdinande : 67 rue de l'église - 59840 Lompret.)
Cliquer également sur Wellens dans les mots-clés des I.D.
Sur le site Texture, Bernard Mazo rend longuement hommage à son ami. 

Je connaissais Serge Wellens, nous nous sommes rencontrés plusieurs fois, nous avons mangé ensemble, et je l'avais invité à une soirée de poésie "Poésie et foi" à la source à La roche sur Yon, avec sa femme Annie.   TP

20/02/2010

Pétition

Communiqué de soutien à Zeyneb D.,
élève en classe de 3ème au collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône, victime d'une exclusion de 3 jours pour avoir osé porter, en classe, un tee-shirt « Palestine libre ! »
 
    Le Collectif caladois pour le peuple palestinien (CCPP) témoigne tout son soutien à Zeyneb D., élève en classe de 3ème du collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône (69400), victime d'une exclusion de 3 jours pour avoir osé porter, en classe, un tee-shirt « Palestine libre ! ».
    Alors que son professeur d'histoire avait, dans un cours précédent, fait l'éloge d'Israël et repris à son compte et devant les élèves toute la rhétorique justifiant la colonisation de la Palestine, Zeyneb a eu le courage de s'opposer à cette propagande indigne d'un fonctionnaire de la République en venant le lendemain en classe avec un tee-shirt : « Palestine libre ! ». Sommée de cacher son tee-shirt ou de quitter le cours, Zeyneb, choquée et humiliée par les cris de son professeur, a préféré sortir de classe. Le professeur s'en est alors pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans ».
    La direction du collège, prenant fait et cause pour le professeur, a décidé d'exclure pour trois jours l'élève Zeïneb.
    Si l'École de la République ne saurait encourager le prosélytisme de la part des élèves, elle peut encore moins le supporter d'un enseignant. À cet égard, la réaction de l'élève Zeyneb relève du courage et de l'exemplarité dans son refus de voir réécrire l'histoire par son professeur et de voir bafouer les droits imprescriptibles de tout un peuple. Le droit des peuples a disposer d'eux-mêmes, inscrit dans la Constitution de la République (Préambule), fait partie de l'enseignement d'éducation civique de la classe de 3ème. Le défendre est tout sauf un acte de prosélytisme.
    Le Collectif caladois pour le peuple palestinien demande donc l'annulation immédiate de la sanction prise contre Zeyneb D. ainsi que sa complète réhabilitation. Il demande en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l'avenir d'un enseignement d'histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l'éloge éhontée de la colonisation.
    Font également partie du Collectif caladois pour le peuple palestinien un certain nombre d'enseignants, actifs ou retraités, ainsi que des organisations syndicales (FSU), qui ont tenu à faire la déclaration suivante : « Tous, nous avons été scandalisés par le comportement et les paroles de ce « collègue » : de tels propos tendancieux, est-ce là l’enseignement ? L'humiliation et la violence traumatisante infligées à une adolescente, est-ce là la pédagogie ? Nous entendons dénoncer une faute grave : et professionnelle, et humaine : une attitude indigne d'un enseignant responsable. »
Contact du collectif:
ccpp69400@yahoo.fr
Lettre de soutien à Zeïneb: écrivez à la direction du collège Claude Bernard de Villefranche.

Soutien à Zeyneb

Écrivez au proviseur du collège de Zeyneb :claudeb69@gmail.com avec copie à : ccpp69400@yahoo.fr !
 
Exemple de mail :
 
Monsieur le Proviseur du collège Claude Bernard de Villefranche-sur-Saône (69400),
 
    J'ai pris connaissance du cas de Mlle Zeyneb D. que vous avez décidé d'exclure pendant 3 jours pour avoir osé porté en classe un tee-shirt « Palestine libre » et parce qu'elle a quitté le cours, sous les hurlements de son professeur (ce que vous nommez désobéissance !).         Mais vous savez fort bien que Zeyneb ne faisait que répondre à la propagande de son professeur d’histoire, qui dans un cours précédent, faisait l'éloge d'Israël, en parfaite violation des principes de l'école républicaine. Plus tard, ce même professeur s’en est pris aux défenseurs de la cause palestinienne, les taxant de « charlots » et de « charlatans » !

    C'est pourquoi je vous demande l’annulation immédiate de la sanction visant Mlle Zeyneb D. et sa pleine et entière réhabilitation. Je demande en outre que Zeyneb et ses camarades puissent bénéficier à l'avenir d'un enseignement d'histoire de qualité, honnête, neutre et respectueux des principes de la République, qui ne fasse pas l'éloge éhontée de la colonisation.
Signature

 

17/02/2010

A-Dieu Alain


MAHLER - ABBADO - ADAGIETTO SYMPHONIE 5 (V1)

Pourquoi mes meilleurs amis meurent-ils tragiquement?

Frédéric, il y a six ans, d'une crise cardiaque à 33 ans...

Alain, hier soir, à 51 ans, à cause d'un maudit tracteur...

Un jour de cendres à pleurer.

A toi, Alain, cette musique de Gustav Mahler. Et pardonne-moi si je n'ai pas trouvé la video de l'interprétation par ton chef d'orchestre préféré.

Cendres

C'est aujourd'hui, par la célébration du Mercredi des Cendres, que des centaines de millions de personnes de tous les horizons de la terre marquent leur entrée en Carême. Par la réception des Cendres, par une journée de prière et de jeûne, beaucoup d'entre elles se mettront pendant 40 jours en route vers Pâques.

À l'évidence, ces mots et ces pratiques sont chargés de souvenirs et de sens qui ne sont pas pour tous des plus positifs, parfois avec raison. La prédication de l'Église d'ici n'a pas toujours été épanouissante à cet égard, il faut bien l'admettre. Aussi n'est-il pas étonnant que tant de gens s'en soient éloignés avec le temps. Mais est-il possible, en 2010, de voir dans ces «vieux» rites quelque chose de positif et de structurant pour notre vie? C'est le pari que je fais, à titre de croyant.

cendres.jpg

Qui ne se souvient de cette célèbre sentence dite au moment d'imposer les Cendres: «Tu es poussière et tu retourneras en poussière»? Prise au pied de la lettre et à première vue, cette formule n'a rien d'épanouissant et n'offre pas une perspective réconfortante pour notre aujourd'hui.

N'empêche que les Cendres nous rappellent la fragilité inhérente à notre condition humaine, illustrée ultimement par notre fin inéluctable: la mort. Il peut être tentant de repousser sous le tapis cette perspective, de profiter intensément de la vie au temps présent sans se poser de question quant à l'avenir: la mort et son mystère surgiront bien assez vite.

En ne regardant pas cette facette-là de la fin de notre vie et les questions qu'elle suscite, ne sommes-nous pas en train de nier ce qui fait que nous sommes humains? C'est-à-dire cette capacité qui nous distingue d'appréhender ce qui s'en vient, d'y réfléchir et d'adapter sa vie en conséquence du sens qu'on lui donne, individuellement et collectivement?

La lucidité et le respect de ce que nous sommes humainement nous commandent de regarder en face la réalité telle qu'elle est. En se rappelant ce vers quoi nous marchons, inéluctablement, ce sont toutes les autres facettes de notre existence qui sont mises en perspective et qui révèlent leur véritable prix.

Les chrétiens sont d'autant plus invités à considérer cette perspective que la mort, nous le savons depuis le matin de Pâques, n'a plus le dernier mot sur notre vie: ce dernier mot appartient au bonheur, à la joie, à la justice, à la paix, à la vie.

Cette conscience de notre destinée finale nous interpelle alors à redoubler d'ardeur dans l'ici et le maintenant afin que notre vie et notre monde se rapprochent chaque jour un peu plus de ce qui nous est promis, en y travaillant selon nos capacités.

Le jeûne peut bien sûr être compris de manière très terre-à-terre: se priver de nourriture. Mais plus profondément, il se veut un effort pour se détacher et se distancier des mille et une préoccupation de notre quotidien qui font en sorte parfois qu'on ne s'appartient plus à soi-même, que nous sommes à la traîne de tant d'impératifs qui nous sont imposés du dehors. Jeûner, cela peut aussi dire faire un effort pour se réapproprier ce que nous sommes, acquérir un peu plus de liberté face aux multiples sollicitations et attentes de notre culture ambiante.

Au-delà des formules toutes faites, la prière est d'abord et avant tout un temps offert à Dieu. Avec le recul et la perspective que nous donnent le jeûne et les Cendres, nous sommes invités à regarder ce qui fait notre vie sous le regard et l'amour de Dieu. Surtout pas dans une perspective bêtement morale qui suscite et nourrit une culpabilité malsaine, mais dans une perspective qui inaugure un dialogue intime inédit qui brise toute solitude et qui donne de l'élan. Car s'il est une personne sous le regard de laquelle nous ne sommes ni jugés ni condamnés, c'est bien le Dieu de l'Évangile, le Dieu de tous les retours et retournements possibles.

Bien plus qu'une morale, le christianisme et l'Église ont une vie spirituelle à nous offrir, qui s'exprime dans des pratiques et des attitudes qui structurent notre existence dans l'espérance. Cette spiritualité donne à qui l'accueille une perspective apaisante et interpellante tout à la fois. Pour que la vie de chacun soit plus libre, plus épanouie. Pour que le monde dans lequel nous vivons soit plus transparent de cette liberté et de cet épanouissement, au bénéfice des plus petits et des plus pauvres parmi nous.

S'engager sur cette route de Carême, c'est accueillir une liberté qui fonde notre bonheur, qui nous transforme progressivement pour le mieux et qui nous amène à faire une différence positive dans la vie des gens qui nous entourent. La vie qui jaillit du matin de Pâques nous y convie déjà.

Pierre Murray, prêtre