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15/11/2008

Cueille le temps

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Tu ne peux pas retenir le temps.
Il passe.
Il coule entre tes doigts
comme l'eau de la fontaine.
Il glisse dans ta main
comme le sable de la mer.

Tu ne peux rattraper le passé.
Il n'est plus.
Il s'en est allé
comme le couchant d'hier.
Il est disparu
comme un souvenir perdu.

Tu ne peux emprisonner le futur.
Il n'est pas encore.
Il viendra à son heure
comme le levant de demain.
Il te rejoindra
comme la vague qui s'approche du rivage.

Mais tu peux toujours cueillir le présent
comme un beau présent de Dieu.
Ce présent est comme un grand arbre:
il plonge ses profondes racines
dans ton passé tout plein
de souvenir et d'expérience,
comme une sagesse accumulée.
Et il lance ses longues branches
vers ton futur tout plein
de promesse et d'espérance,
comme un projet emballant.
Le présent est fait
de ton passé qui n'est plus
et de ton futur qui n'est pas encore.

Prends le temps qui t'est donné
à chaque instant qui passe.
Cueille-le précieusement
comme l'eau du ruisseau
qui t'est toujours disponible.

Ne gaspille pas ton temps,
c'est un cadeau de Dieu.
Ne passe pas ton temps
à courir après le temps.
Prends ton temps.
Ne dis pas: je n'ai pas le temps.
Dis plutôt: j'ai tout mon temps.
Ne sois pas avare de ton temps.
Donne de ton temps aux autres
comme Dieu te le donne à toi.
Ne cours pas tout le temps,
prends ton temps.
Et laisse au temps
le temps
de faire son temps.

Alors, tu gagneras du temps.
Et tu découvriras
que c'est beau et bon le temps,
que c'est plein de Dieu dedans.

J. Beaulac

 

10:03 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

11/11/2008

Miriam Makeba

Miriam Makeba:

«le côté lumineux» de l'Afrique

                                         La chanteuse keyimg20081111_9956061_2.jpgMiriam Makeba nous a quittés hier. Elle fut l’auteure heureuse du très célèbre morceau d’anthologie Pata Pata en 1962, repris par Sylvie Vartan en 1976 et fredonné dans le monde entier. Elle a malgré un sourire accroché à son visage en permanence, vécu bien des souffrances et des exils forcés. Myriam Makeba est probablement la femme et la chanteuse africaine la plus célèbre de la planète.

Miriam Makeba incarne l’Afrique dans toute sa splendeur et fut appelée, « mama Africa ». Elle est retournée 7120.jpgvivre, il y a quelques années, à Pretoria, à quelques pas de l’endroit où elle a vécu enfant. Elle fut une légende vivante qui trimbalait tout à la fois, une incroyable jeunesse, mais aussi la lassitude de ses ravages intérieurs. Née en 1932 dans la capitale sud-africaine, Zenzi, de son vrai prénom diminutif d’Uzenzile qui signifie « Tu ne dois t’en prendre qu’à toi-même », commence son destin tristement exemplaire en prison. Elle n’a que quelques jours lorsque sa mère est inculpée pour avoir fabriqué de la bière afin de subvenir aux besoins de sa famille.

Lire un article sur Swissinfo.

Ecouter la célèbre chanson: Pata-pata (1967)

08/11/2008

Sing

Les Carpenters chante "Sing" en 1974. Mieux dans l'original qu'à la Star'Ac!!!

07/11/2008

Une espérance

Amérique : une grande espérance

obama2.jpgQui donc est celui-là qui, tout à coup, surgit et bouleverse le monde entier ? Car l'émotion est partout, faite d'admiration pour la performance et l'élégance du personnage, faite aussi d'espérance dans le changement du cours des choses en Amérique. « L'Afrique a donné un de ses fils à l'Amérique »,déclare un président africain. Le Kenya décrète un jour de congé en l'honneur de celui qui en est issu. « C'est une ouverture formidable, dit ce chauffeur de taxi noir, pour tous ceux qui se sentent quelque peu mis de côté... »

Nous ne connaissons pas encore les capacités de cet homme à gouverner la première puissance mondiale qui rencontre, en ce moment, tant de problèmes et d'oppositions. Cependant, nous savons déjà ce qui le motive : « Si un enfant de Chicago ne sait pas lire, je me sens concerné », a-t-il déclaré un jour.

Il se demande comment lutter efficacement contre la pauvreté et travaille alors à l'aide sociale dans un quartier de Chicago. Pour être plus efficace, il reprend ses études et devient diplômé d'une grande université. Il aurait pu choisir une carrière, par exemple, à la Cour suprême. Au lieu de cela, il se lance à nouveau dans le social, et, pour agir et réaliser davantage, il passe à la politique. Ce qu'il veut ? Aider les plus fragiles, restaurer le lien social, sans exclusive ni a priori. « Chaque enfant est mon enfant », dit-il encore.

C'est cela, sans doute, que les électeurs américains ont ressenti. Ils ont cru à l'authenticité de son désir et de son engagement. C'est ce qui a provoqué cette vague venue des profondeurs et manifestée, non seulement par les votes, mais auparavant par des millions de petits dons pour l'aider dans sa campagne.

Une leçon de démocratie

Mais, au-delà de l'Amérique, « il ne faut pas oublier le monde qui nous entoure »,dit-il encore. Et il affirme : « Nous changerons le cours del'Histoire. Nous referons le monde ! » Quelle audace ! Mais, il sait qu'il va rencontrer de solides oppositions, que son chemin sera pavé d'embûches. Il prévient que son gouvernement ne pourra pas tout faire, qu'un seul mandat n'y suffira sans doute pas. Mais il a confiance dans l'Amérique : « Que chaque Américain ne travaille pas seulement pour lui-même, mais aussi pour les autres ! ».

C'est une énorme charge qui se trouve placée sur les épaules de cet homme inconnu hors d'Amérique, jusqu'à ces derniers mois. Inconnu autant que l'était Karol Wojtyla, au jour de son élection comme pape, stupéfiant lui aussi le monde entier.

Par son fair-play et l'annonce de son soutien au nouveau futur Président, John McCain, concurrent malheureux, a donné, lui aussi, au monde une leçon de démocratie dont beaucoup devraient bien s'inspirer.

Face à tellement d'attentes contradictoires, et malgré ces nombreux soutiens, comment Barack Obama pourra-t-il éviter de décevoir ? C'est une question. Mais la principale question est de savoir si, à la fin de son mandat, le monde se trouvera dans un meilleur état. Il faut bien le reconnaître, l'Amérique de ces derniers temps a créé de dangereuses et fortes tensions qui lui ont fait perdre beaucoup de sympathies.

Barack Obama peut réunir les Américains dans la mesure où ils sont divisés. Il peut aussi, et cen'est pas le moindre, réconcilier l'Amérique et le monde dans un univers que la plus puissante nation de la planète devrait contribuer à rendre plus pacifique.

François Régis Hutin
Edito du Ouest-France du 06 novembre 08

06/11/2008

Oui, nous le pouvons

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Extrait du premier discours de Barak Obama:

Cette élection est celle de nombreuses premières fois et d'histoires que raconteront des générations. Mais il en est une que j'ai à l'esprit ce soir, sur une femme qui a déposé son bulletin à Atlanta. Elle ressemble beaucoup à des millions d'autres qui ont fait la queue pour faire entendre leur voix dans cette élection, à un détail près: Ann Nixon Cooper a 106 ans.

Elle est née une génération après l'esclavage. Une époque où il n'y avait pas de voitures sur les routes ni d'avions dans le ciel; où quelqu'un comme elle ne pouvait pas voter pour deux raisons: parce que c'était une femme et à cause de sa couleur de peau.

Et ce soir, je pense à tout ce qu'elle a vu en un siècle en Amérique: la douleur et l'espoir, le combat et le progrès; à ces fois où on nous a dit que nous ne pouvions pas, et à ces gens qui ont continué d'avancer avec ce credo américain: Oui, nous le pouvons.

A une époque où la voix des femmes était étouffée et leurs espoirs ignorés, elle les a vues de son vivant se lever, prendre la parole et obtenir le droit de vote. Oui, nous le pouvons.

Quand le désespoir des grandes tempêtes de sable (le "Dust Bowl" des années 1930) et de la Dépression régnait sur le pays, elle a vu une nation dompter la peur même avec un New Deal (Nouvelle donne, ndlr), de nouveaux emplois, une nouveau sentiment de but commun. Oui, nous le pouvons.

Quand les bombes sont tombées sur notre base et que la tyranie a menacé le monde, elle a été le témoin de l'élévation d'une génération vers la grandeur et du sauvetage d'une démocratie. Oui, nous le pouvons.

Elle était là pour les bus de Montgomery, les lances à incendie de Birmingham, un pont à Selma, et un prêcheur d'Atlanta qui disait aux gens que "We Shall Overcome" ("Nous vaincrons"). Oui, nous le pouvons.

Un homme s'est posé sur la Lune, un mur est tombé à Berlin, un monde a été connecté par notre propre science et notre imagination.

Et cette année, dans cette élection, elle a touché du doigt un écran et voté, parce qu'après 106 ans en Amérique, en ayant traversé les temps les meilleurs et les heures les plus sombres, elle sait comme l'Amérique peut changer. Oui, nous le pouvons.

05/11/2008

Automne

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Automne

Odeur des pluies de mon enfance
Derniers soleils de la saison !
A sept ans comme il faisait bon,
Après d’ennuyeuses vacances,
Se retrouver dans sa maison !

La vieille classe de mon père,
Pleine de guêpes écrasées,
Sentait l’encre, le bois, la craie
Et ces merveilleuses poussières
Amassées par tout un été.

O temps charmant des brumes douces,
Des gibiers, des longs vols d’oiseaux,
Le vent souffle sous le préau,
Mais je tiens entre paume et pouce
Une rouge pomme à couteau.

René-Guy CADOU

08:03 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)