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08/12/2008

Rien n'est beau comme un enfant...

 

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Rien n'est beau comme un enfant...

Pour moi, dit Dieu, je ne connais rien d'aussi beau dans tout le monde qu'un gamin d'enfant qui cause avec le bon Dieu dans le fond d'un jardin. Et qui fait les demandes et les réponses (c'est plus sûr). Un petit homme qui raconte ses peines au bon Dieu le plus sérieusement du monde. Et qui se fait lui-même les consolations du bon Dieu...

Rien n'est beau comme un enfant qui s'endort en faisant sa prière, dit Dieu. Je vous le dis, rien n'est aussi beau dans le monde. Je n'ai jamais rien vu d'aussi beau dans le monde. Et pourtant j'en ai vu des beautés dans le monde. J'ai vu des cœurs dévorés d'amour pendant des vies entières, perdus de charité. Brûlant comme des flammes. Or je le dis, je ne connais rien d'aussi beau dans tout le monde qu'un petit enfant qui s'endort en faisant sa prière.

Aussi, dit Dieu, comme je comprends mon fils. Mon fils le leur a assez dit. (Or il faut entendre toutes les paroles de mon fils au pied de la lettre.) " Laissez les tout-petits venir à moi. "

Charles Péguy, Le Mystère des saints innocents

 

07/12/2008

Le travail, le dimanche

Le travail cesse d’ennoblir l’homme au moment où il commence à l’asservir

Ce message, tiré de la Bible, nous voulons aujourd’hui le mettre en lumière au moment où nous croyons menacées des valeurs qui nous semblent essentielles comme chrétiens et comme citoyens engagés dans le monde ouvrier.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas nous taire devant un projet qui va casser le code du travail, briser la vie sociale et familiale, entraîner une perte des repères de notre société.

Allons-nous devoir travailler sept jours sur sept pour espérer compenser des salaires qui n’évoluent pas et qui ne permettent pas de vivre décemment ? On nous dit que seuls les volontaires travailleront le dimanche. Nous savons que c’est un leurre. Personne n’est dupe de ce « prétendu » volontariat. Peu à peu la loi du marché s’imposera et devant la menace de perdre son emploi, le salarié n’aura pas d’autre choix que d’accepter. Les premiers touchés seront inévitablement les personnes défavorisées, en grande précarité.

Cette légalisation du travail le dimanche touchera d’autres secteurs d’activité (garde d’enfants, transports, approvisionnement, nettoyage…)

Par ailleurs n’irons-nous pas vers d’autres dérives : ouverture des grandes surfaces une partie de la nuit ? Ou encore le travail continu le week-end… ?

Alors quand nous retrouverons nous ?

L’organisation du temps ne peut se faire quand, dans une famille et dans une société, personne n’a le même rythme. Dans notre monde individualisé nous mesurons l’importance de la convivialité, de la gratuité : se retrouver pour faire du sport, faire la fête en famille, entre amis, se cultiver, participer à des manifestations culturelles, vivre un culte religieux… C’est tout cela qui crée le lien social. C’est tout cela qui permet à l’homme de se construire et de vivre en harmonie avec les autres. Car nous sommes des êtres de relation.

C’est quand on veut nous enlever un bien précieux acquis de haute lutte que l’on se rend compte de son inestimable valeur. Comment se rencontrer, se connaître, partager des valeurs communes si chacun est réduit à son individualité ?

Parce que nous sommes convaincus qu’il faut garder le sens du bien commun, de la fraternité et de la justice sociale, nous demandons expressément aux députés et sénateurs de prendre toute la mesure des conséquences qu’engendrerait cette loi et par conséquent de s’y opposer.

Les Délégués et Coordonnateurs Diocésains de Mission Ouvrière des régions Bretagne / Pays de Loire.

Nantes, le 2 décembre 2008

06/12/2008

Savoir attendre

Frère Alois, prieur de Taizé


 Savoir attendre…

 

 

 

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Et si le temps de l’Avent venait renouve­ler l’espérance en nous ? Non pas un optimisme facile qui ferme les yeux sur la réalité, mais cette espérance forte qui jette l’ancre en Dieu et qui permet de vivre pleinement dans l’aujourd’hui.


  L’année chrétienne commence par l’Avent, le temps de l’attente. Pourquoi? Pour nous révéler à nous-mêmes l’aspiration qui nous habite et pour la creuser: le désir d’un ab­solu, vers lequel chacun tend de tout son être, corps, âme, intelligence, la soif d’amour qui brûle en chacun, du nourrisson jusqu’à la personne âgée, et que même l’intimité hu­maine la plus grande ne peut pas entièrement apaiser.


  Cette attente, nous la ressentons souvent comme un manque ou un vide difficile à as­sumer. Mais loin d’être une anomalie, elle fait partie de notre personne. Elle est un don, elle nous conduit à nous ouvrir nous-mêmes, elle oriente toute notre personne vers Dieu.


  Osons croire que le vide peut être habité par Dieu et que déjà nous pouvons vivre l’attente avec joie. Saint Augustin nous y aide quand il écrit : « Toute la vie du chrétien est un saint désir. Dieu, en faisant attendre, étend le désir ; en faisant désirer, il étend l’âme ; en étendant l’âme, il la rend capable de recevoir… Si tu désires voir Dieu, tu as déjà la foi. »


 Frère Roger aimait cette pensée d’Augustin, et c’est dans cet esprit qu’il priait : « Dieu qui nous aimes, quand nous avons le désir d’ac­cueillir ton amour, ce simple désir est déjà le commencement d’une foi tout humble. Peu à peu au tréfonds de notre âme s’allume une flamme. Elle peut être toute fragile mais elle brûle toujours. »


 La Bible met en valeur le long cheminement du peuple d’Israël et montre comment Dieu a lentement préparé la venue du Christ. Ce qui est passionnant dans la Bible, c’est qu’elle raconte toute l’histoire de l’amour entre Dieu et l’humanité. Cela commence par la fraîcheur d’un premier amour, puis viennent les limites et même les infidélités. Mais Dieu ne se fatigue pas d’aimer, il cher­che toujours son peuple. En fait, la Bible est l’histoire de la fidélité de Dieu. « Une femme oublie-t-elle son petit enfant ? Même s’il y en avait une qui oubliait, moi je ne t’oublierai pas » (Isaïe 49, 15).


  Lire cette longue histoire peut éveiller en nous le sens des lentes maturations. Parfois nous voudrions tout, tout de suite, sans voir la valeur du temps du mûrissement ! Mais les psaumes nous ouvrent une autre perspective : « Mes temps sont dans ta main, Seigneur » (Psaume 31, 16).

 

  Savoir attendre… Être là, simplement, gra­tuitement. Se mettre à genoux pour reconnaî­tre – même avec le corps – que Dieu agit tout autrement que nous l’imaginions. Ouvrir les mains, en signe d’accueil. La réponse de Dieu nous surprendra toujours. En nous préparant à Noël, l’Avent nous prépare à l’accueillir.


  Même si nous n’arrivons pas toujours à ex­primer notre désir intérieur par des paroles, faire silence est déjà l’expression d’une ouver­ture à Dieu. Pendant cette période de l’Avent, nous nous rappelons que Dieu lui-même est venu, à Bethléem, dans un grand silence.


  Le vitrail de l’Annonciation, qui se trouve dans l’église de Taizé, fait voir la Vierge Marie toute recueillie et disponible, elle se tient en silence dans l’attente que se réalise la pro­messe de l’ange de Dieu.


  Comme la longue histoire qui a précédé le Christ a été le prélude à sa venue sur la terre, de même l’Avent permet pour nous chaque année une ouverture progressive à la pré­sence du Christ en nous. Jésus discerne notre attente comme il a discerné un jour celle de Zachée. Et comme à lui, il nous dit: «Il me faut aujourd’hui demeurer chez toi » (Luc 19, 5). Laissons naître en nous la joie de Zachée. Alors nos cœurs comme le sien s’ouvriront aux autres. Lui décide de donner la moitié de ses biens aux pauvres. Nous, aujourd’hui, nous savons qu’une grande part de l’humanité a soif d’un minimum de bien-être matériel, de justice, de paix. Pendant le temps de l’Avent, y a-t-il des solidarités que nous pouvons as­sumer dans notre vie ?


  Les textes qui sont lus dans la liturgie pen­dant l’Avent expriment comme un rêve de paix universelle : « grande paix jusqu’à la fin des lunes» (Psaume 72, 7), «une paix sans fin» (Isaïe 9, 6), une terre où «le loup habite avec l’agneau » et où il n’y a plus de violence (Isaïe 11, 1-9).


  Ce sont des textes poétiques, mais ils ré­veillent en nous une ardeur. Et nous voyons que «la paix sur la terre» peut germer dans des réconciliations qui s’accomplissent, dans la confiance que les uns retrouvent avec les autres. La confiance est comme un petit grain de moutarde qui va croître et, peu à peu, deve­nir le grand arbre du règne de Dieu où s’étend une «paix sans fin» . La confiance sur la terre est un humble début de la paix.


 Parfois nous voudrions tout, tout de suite, sans voir la valeur du temps du mûrissement !

 

La Croix Jeudi 27 novembre 2008

 

 

05/12/2008

L'espérance

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La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance. La foi, ça ne m'étonne pas, ce n'est pas étonnant. J'éclate tellement dans ma création.

Mais l'espérance, dit Dieu, voilà ce qui m'étonne. ça c'est étonnant, que ces pauvres enfants voient comment tout ça se passe et qu'ils croient que demain ça ira mieux, qu'ils voient comment ça se passe aujourd'hui et qu'ils croient que ça ira mieux demain matin. ça c'est étonnant et c'est bien la grande merveille de notre grâce.

Et j'en suis étonné moi-même. Il faut, en effet, que ma grâce soit d'une force incroyable, et qu'elle coule d'une source et comme un fleuve inépuisable. La petiteespérance s'avance entre ses deux grandes soeurs, et on ne prend seulement pas garde à elle.

Sur le chemin du salut, sur la route interminanble; sur la route entre ses deux soeurs, la petite espérance s'avance. C'est elle, cette petite, qui entraîne tout. Car la foi ne voit que ce qui est, et elle, elle voit ce qui sera. La charité n'aime que ce qui est, et elle, elle voit ce qui sera. La foi voit ce qui est dans le temps et l'éternité. L'espérance voit ce qui sera dans le temps et l'éternité. Pour ainsi dire dans le futur de l'éternité même.

Charles Péguy

04/12/2008

Dieu m'aime tant

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Dieu, tu m'aimes tant, tu m'as créé, tu m'as donné une famille, des amis, un endroit où vivre...

Dieu, je crois que tu veux rester mon Dieu, qui me fais vivre tous les jours.

Dieu, tu m'aimes tant, en Jésus Christ tu es devenu un homme comme moi, tu as même choisi de connaître la mort pour que je puisse connaître la vie. Dieu, je crois que tu t'es sacrifié pour m'offrir une nouvelle vie.

Dieu, tu m'aimestant, tu m'accompagnes dans ma vie, tu m'inspires de ton Esprit Saint. Par lui, tu me révèles un peu de toi-même, qui es tellement grand et merveilleux, que je ne pourrais pas te tenir.

Dieu, je crois que tu m'envoies rencontrer et aimer les autres qui sont tes enfants comme moi; à travers moi, tu veuxleur faire connaître ton amour.

Dieu, je crois que ton amour ne disparaîtra jamais. Même quand le monde disparaîtra, ton amour perdurera.

Telle est ma foi et mon espérance.

Wolfram Stewernagel, pasteur.

03/12/2008

Il y a des jours

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Il y a des jours où la vie ressemble à un orage.

Il y a de la pluie, il y a des larmes.

On est tout étonné pourtant d'arriver à marcher dehors.

C'est comme si on était fort d'avoir gardé au coeur

un petit peu de soleil de la maison.

 

Il y a des jours où on est tout joyeux.

On attend une visite, on attend une surprise,

on attend un bonheur.

 

Il y a des jours où on peut faire des provisions

de bon, de chaud, de bien-ensemble.

Il y a des jours où la vie est pleine de soleil

et on voudrait la faire entrer encore et encore.

Alors, on ouvre en grand sa porte.

 

André Danan