Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

21/01/2010

Il n'y a pas d'amour malheureux

                      Si l'amour est l'essence même de Dieu,

S'il est un héritage venu des cieux, 
Comment donc peut-il bien être malheureux ?
S'il est l'empreinte du divin sur la terre,
S'il n'est jamais ombre mais toujours Lumière,
Comment peut-il bien avoir des revers ?

Si tu le confonds avec ses contingences,
Si tu le conçois avec bien des carences,
Alors peuvent s'y mirer mille apparences. 

Non, il n'y a pas d'amour malheureux.

Si tu crois que l'amour n'assujettit pas mais libère,
Si tu crois que l'amour ne punit pas mais corrige,
Si tu crois que l'amour ne condamne pas mais pardonne,
Si tu crois que l'amour ne flétrit pas mais mûrit,
Su tu crois que l'amour ne détruit pas mais construit,
Alors tu comprendras pourquoi :

L'Amour n'est pas dans la misère mais dans le Pauvre,
L'Amour n'est pas dans la maladie mais dans le Malade,
L'Amour n'est pas dans la bombe mais dans le Pain,
L'Amour n'est pas dans la peur, mais dans la Confiance,
L'Amour n'est pas dans la violence mais dans la Paix,
L'Amour n'est pas dans la démission mais dans la Lutte,
L'Amour n'est pas dans la passivité mais dans l'Action,
L'Amour n'est pas dans le pour soi, mais dans le Partage,
L'Amour n'est pas dans la vanité mais dans la Modestie,
L'Amour n'est pas dans la facilité mais dans le Dépassement de soi,

Alors tu sauras enfin et pour toujours

Qu'il n'y a pas d'amour malheureux,
Mais qu'il y a des malheureux par Manque d'Amour.

Auteur Inconnu

19:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

17/01/2010

Migrant et réfugié

C'est aujourd'hui la journée mondiale du migrant et du réfugié.

300_300_-jmm_2010_repro.jpg
MIGRER
Migrer c'est quitter son pays,
se séparer de ses amis,
c'est partir sans bagages
pour un très long voyage
c'est rester longtemps sans papier
habiter à l'hôtel ou au foyer,
avoir des parents sans travail
les sentir tristes, les voir pleurer
et ne savoir les consoler.
C'est arriver àl'école
en ne comprenant pas un mot
mais pour jouer dans la cour
pas besoin de longs discours
et quand on mange à la cantine
on se fait vite des copines.
Bientôt on sait quelques mots
et le monde est plus beau
on n'oublie pas la misère
ou les souvenirs de guerre,
mais un petit frère naîtra en France
c'est la vie qui recommence.
On retrouve l'espérance,
on se dit qu'on a de la chance
dans notre école mosaïque
des élèves sont nés ici,
d'autres dans de lointains pays:
au Rwanda, au Pakistan,
en Ukraine, an Afghanistan,
au Kosovo, en Bosnie,
en Albanie, en Tchétchénie...
On apprend à se connaître,
on apprend à vivre ensemble
avec toutes nos différences
on apprend la tolérance.
Fameck (école Branly - Marseille)

16/01/2010

Un seul Dieu, 3 religions

C'était hier soir à l'égliseSt Jacques de Pouzauges. Un spectacle de haute qualité:

"Un seul Dieu, trois religions"

Priere_Assise-09b90-fc051.jpg

Des croyants en quête de Dieu se rencontrent, s’interpellent, nous interrogent : mais qui donc est Dieu ?

Au début s’élèvent trois prières : le Qaddish des Juifs, le Notre Père des chrétiens, la Fatihah des musulmans. Chacun s’adresse à Dieu dans sa tradition. Et chacun laisse s’exprimer la tradition des autres. Alors peut commencer un dialogue entre trois croyants que l’histoire sépare mais que l’affirmation du Dieu unique et créateur rassemble.

♦ Nos expressions sont si diverses ! Le juif n’ose pas s’adresser directement à Dieu. Dans le Qaddish, il chante et bénit « le grand Nom », le nom imprononçable. Transcendance.

♦ Le chrétien ose le tutoiement et murmure un nom plus familier : « Notre Père ». Le Très-Haut est devenu le tout-proche.

♦ Le musulman se méfie de cette proximité trop familière, trop… humaine. Dieu est souverain ! En même temps, parce qu’il est toute grandeur, il est toute bonté, toute miséricorde.

♦ Sommes-nous au moins d’accord sur ce point : donner au Dieu unique, créateur de toutes choses, les mots de nos prières, cela nous engage, nous ?

Tous trois se disent enfants d’Abraham mais ils se réfèrent l’un à Moïse et à la Torah, l’autre à Jésus et à l’Évangile, le troisième à Mohamed et au Coran. Néanmoins, quand ils s’adressent au Dieu unique, ils redécouvrent une fraternité première sous les blessures de l’histoire. Et les chrétiens, dont je suis, disent avec saint Paul que le Christ, sur la croix, fait tomber le mur de la haine.

Pendant un peu plus d’une heure, au milieu d’images et de musiques d’Orient et d’Occident, le juif, la chrétienne et le musulman ouvrent à nouveau les livres fondateurs : Torah, Ancien et Nouveau Testaments, Coran. Livres lus, relus et commentés par saint Augustin (5e siècle) ou Blaise Pascal (17e siècle), Djalal-od-Dîn Rûmi ou Ibn Ul-’Arabi (13e siècle), par les Hadith du Prophète (propos transmis par la tradition, 7e siècle) ou telle légende juive du Moyen Âge (12e siècle)…

Devant nous, le juif, la chrétienne et le musulman vont dialoguer, chercher des points d’accord et affirmer leurs différences – et donc leur identité. Ils vont méditer sur la révélation que Dieu fait de lui-même, sur sa recherche d’amitié avec les êtres humains, sur les résistances que ceux-ci lui opposent.

Le juif n’ignore pas le début de l’évangile de Jean et sait que la lettre de saint Jacques (À quoi bon dire qu’on a de la foi, si l’on n’a pas d’actes !) reprend le prophète Ézéchiel. Le musulman continue sur la lancée en puisant dans les Hadith du Prophète. Il connaît même -comme tout le monde ?- la fin de la parabole du Bon samaritain ! La chrétienne et le juif, à deux voix, citent Moïse, les prophètes et les psaumes. Saint Augustin et Pascal prolongent Djalal-od-Dîn Rûmi et Ibn Ul-’Arabi. Mieux que nous sans doute, les écrivains et les artistes montrent que la vérité est toujours insaisissable et qu’elle nous tire en avant.

Utopie que ce dialogue ? Peut-être. Utopie est la terre de nulle part, quête d’harmonie et recherche du bonheur. Par le biais de la fiction, l’utopie critique les évidences et les partis pris. Qu’avec ce dialogue, la foi de chacun plonge dans l’océan de l’amour divin. Que nous en ressortions, étonnés, pour vivre en ce monde-ci, comme les fils et les filles du Dieu UN, seulement reliés par les brins de paille de la fraternité…

C’est en effet sur le conte des brins de paille, un conte juif, donc universel, que s’achève doucement le spectacle avant une dernière prière : Seigneur, prends pitié de nous-mêmes afin que nous soyons des artisans de paix ! Prière prononcée en novembre 1986 à Assise par les représentants des grandes religions du monde invités par le pape Jean-Paul II. C’était il y a plus de vingt ans. C’était hier.

Gérard Billon

groupe.jpg

Scénario : Gérard Billon
Metteur en scène : Pierre Lebrun
Comédiens : Sabrina Warnery, Omar Cherrouk, Michel Duchemin
Conception images et musique : René Martin
Régie : Jean-françois Raimbault, Mohammed Diouani


12/01/2010

L'abbé Pierre timbré

abbe-pierre-2.jpgLa scène se passe au ciel. Saint Pierre hèle l’abbé Pierre : « Eh, l’abbé, tu vois ce qu’ils disent, dans la Croix ? Tu vas avoir un timbre à ton effigie ! » L’abbé Pierre s’arrête, l’œil noir. « Qu’est-ce que tu dis ? Que je suis timbré ? – Mais non, l’abbé ! La Poste va sortir un timbre avec te tête dessus, pour le troisième anniversaire de ton arrivée ici. C’est sympa, non ? » L’abbé enlève son béret et se gratte la tête. « Et comment elle me voit, la Poste ? – Je te dis La Croix :le timbre représente l’abbé Pierre lors de l’appel de l’hiver 54. ça te va, comme ça ? – L’abbé Pierre donne un coup de canne sur le bureau de Saint Pierre. « L’hiver 54 ! Le froid, les sans-abri, les mal-logés ! Et aujourd’hui, 56 ans après, qu’est-ce qu’on voit ? Le froid, les sans-abri, les mal-logés !Allez Saint Pierre, laisse-moi descendre !J’ai du boulot ! Je vais aller secouer tout le monde, on va m’entendre ! – Ah ça, l’abbé, désolé, mais ça ne va pas être possible… » L’abbé Pierre explose : « Tu joues ta place, Saint Pierre !ça va barder ! » L’affaire en est là. Je vous tiendrai au courant.

Alain Rémond dans La Croix du 12 janvier 2009

11/01/2010

Au-revoir

Le chanteur Mano Solo vient de mourir à l'âge de 46 ans. Le ministre de la Culture Frédéric Mitterrand a rendu hommage dimanche à cet "artiste engagé", "auteur, compositeur, interprète", qui "incarnait les cultures du monde et une certaine idée de la liberté".

"La mort, il la chantait, il en parlait, elle a fini par l'emporter", a souligné M. Mitterrand dans un communiqué diffusé dans la soirée par ses services. "Mano Solo, après une longue lutte contre la maladie, nous a quittés".

"Artiste engagé, il nous laissera le souvenir d'une voix cassée, déchirante, reconnaissable entre toutes, et plus que tout, inoubliable", a ajouté le ministre.

manosolo1.jpgLe chanteur souffrait du SIDA depuis plusieurs années. Né le 24 avril 1963, à Châlons-sur-Marne, Mano Solo, de son vrai nom Emmanuel Cabut, était le fils du dessinateur Cabu.

Voix cassée et rugueuse, visage taillé à la serpe, il avait donné un concert à l'Olympia le 12 novembre dernier, deux mois à peine après la sortie de son dernier album, intitulé "Rentrer au port".

Sa mort a été annoncée sur le forum de son site officiel internet dans un message posté dimanche à 12h31 sous le pseudo Isamona (rappelant le nom de sa mère Isabelle Monin, militante écologiste): "Il ne viendra plus. Il ne viendra plus nous invectiver. Il ne viendra plus nous encourager. Il ne viendra plus nous donner tout ce qu'il avait: son talent, sa force, son élan, sa générosité. Il ne viendra plus le raoul, l'incomparable Mano Solo. Il ne me dira plus "Isabelle je t'aime"...Mon petit Mano", souligne le message, qui s'achève sur les mots du chanteur: "Faire de la politique c'est croire en l'autre, sinon t'es un dictateur".

Après avoir fait partie du groupe des Chihuahuas en tant que guitariste, rejoint un groupe de peintres, participé à des expositions, Mano Solo s'est mis à l'écriture et a signé son premier album, "La Marmaille nue", en 1993, sous ce patronyme, avant de remplir son premier Olympia un an plus tard.la-marmaille-nue3.jpg

Six autres albums ont suivi: "Les années sombres" (1995), "Je sais pas trop" (1997) avec orchestre de cuivres et cordes, "Dehors" (2000), "Les Animals" (2005), "In The Garden" (2007) et "Rentrer au port" (2009).

En parallèle à sa carrière de chanteur, Mano Solo avait développé des talents de peintre et de dessinateur. "Dessiner et chanter, c'est la même chose, on ne sait absolument pas ce qui va nous arriver. On se lance et après, on accompagne son corps vers l'inconnu. Sur scène, pas de crayon ni de gomme, sur le papier, c'est pareil", soulignait-il sur son site web officiel. AP

 

Mort d' Eric Rohmer

eric_20692t.jpgFrédéric Mitterrand a annoncé avoir "appris avec une grande émotion la disparition d'Eric Rohmer l'un des plus grands auteurs du cinéma français", dans un communiqué lundi soir. Saluant l'"homme discret, esprit indépendant et exigeant, rigoureux et généreux", le ministre de la Culture a souligné la "réussite esthétique exceptionnelle" du réalisateur. "Il a su être à la fois un homme de cinéma complet et, en même temps, une réminiscence parfaitement incarnée de la grande tradition littéraire des analystes du coeur, les Musset, les Marivaux et les moralistes classiques auxquels il a été souvent, et à juste titre, associé."

08/01/2010

Je reviens chez nous

Je reviens chez nous    Chanson de Jean-Pierre Ferland