31/10/2014
Citrouille
Le Gland et la Citrouille
Dieu fait bien ce qu'il fait. Sans en chercher la preuve
En tout cet Univers, et l'aller parcourant,
Dans les Citrouilles je la treuve.
Un villageois considérant,
Combien ce fruit est gros et sa tige menue :
A quoi songeait, dit-il, l'Auteur de tout cela ?
Il a bien mal placé cette Citrouille-là !
Hé parbleu ! Je l'aurais pendue
A l'un des chênes que voilà.
C'eût été justement l'affaire ;
Tel fruit, tel arbre, pour bien faire.
C'est dommage, Garo, que tu n'es point entré
Au conseil de celui que prêche ton Curé :
Tout en eût été mieux ; car pourquoi, par exemple,
Le Gland, qui n'est pas gros comme mon petit doigt,
Ne pend-il pas en cet endroit ?
Dieu s'est mépris : plus je contemple
Ces fruits ainsi placés, plus il semble à Garo
Que l'on a fait un quiproquo.
Cette réflexion embarrassant notre homme :
On ne dort point, dit-il, quand on a tant d'esprit.
Sous un chêne aussitôt il va prendre son somme.
Un gland tombe : le nez du dormeur en pâtit.
Il s'éveille ; et portant la main sur son visage,
Il trouve encor le Gland pris au poil du menton.
Son nez meurtri le force à changer de langage ;
Oh, oh, dit-il, je saigne ! et que serait-ce donc
S'il fût tombé de l'arbre une masse plus lourde,
Et que ce Gland eût été gourde ?
Dieu ne l'a pas voulu : sans doute il eut raison ;
J'en vois bien à présent la cause.
En louant Dieu de toute chose,
Garo retourne à la maison.
Jean de La Fontaine
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30/10/2014
Paris sera toujours Paris
Zaz: Paris sera toujours Paris (2014)
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29/10/2014
Livre soleil
Un rayon de soleil vaut tous les livres du monde
Christian Bobin
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28/10/2014
Qui travaillle qui?
Le chirurgien n'a pas voulu me laisser sortir le samedi de peur que je travaille le week-end. Il sait que je suis prêtre et je connais aussi son humour. Il y a comme une complicité entre nous par petites phrases interposées. En plus, il se fait un grand plaisir en m'appelant M. l'abbé devant les infirmières qui réalisent avec une certaine fierté qu'elles ont un prêtre dans leur service. Je l'ai souvent remarqué: les médecins et les militaires aiment bien les titres (docteur ou colonel), alors je les laisse dire. Et après tout c'est la vérité, je suis abbé!
Mais le fait que ce chirurgien ait peur que je travaille ce dimanche-là, même si c'est une taquinerie, me fait poser la question suivante: célébrer la messe, est-ce un travail?
Il est vrai que le prêtre est presque toujours debout dans la célébration et en convalescence ce n'est pas trop indiqué. Et puis célébrer deux messes à la suite, ou plus comme lorsque j'avais 30 ans, me fatigue aujourd'hui.
Non, célébrer la messe n'est pas un travail même si certains dimanches cela me demande énergie et concentration pour prendre en compte des assemblées différentes et diversifiées. Il faut savoir parfois jongler avec toutes sortes de détails pour que chacun trouve toute sa place dans la célébration. Il n'est pas rare que soient présents dans une même messe des petits enfants de l'éveil à la foi, de jeunes parents qui ne viennent pas souvent, des enfants qui préparent leur première communion et une ou deux familles rassemblées pour se souvenir de leurs défunts récents. Autant être en forme pour tenir compte de toutes ces réalités ensemble pour n'oublier personne.
Non, célébrer la messe n'est pas un travail pour autant. Je dirai plutôt que c'est l'Eucharistie qui me travaille, non pas dans le sens d'une tracasserie ou d'une peur de ne pas être en forme:
Elle me travaille quand je suis plusieurs jours sans pouvoir la célébrer comme, par exemple dans une chambre d'hôpital.
Mais elle me travaille aussi à chaque fois que je la célèbre... disons plus justement que c'est le Christ qui me travaille de l'intérieur, qui me fait grandir, vivre et aimer toujours plus grand, plus vrai et plus fort.
Le Concile Vatican II dit que l'Eucharistie est la source et le sommet de la vie chrétienne. Je le ressens surtout quand j'en suis privé. Faire l'expérience du manque, du désert, d'une certaine pauvreté fait comprendre l'importance et la nécessité de ce qui fait tenir debout. Je n'ai pas fini de creuser pourquoi j'aime tant le psaume 62: "Dieu, tu es mon Dieu, je te cherche dès l'aube; mon âme a soif de toi; après toi languit ma chair."
Dans tous les cas, je ne travaille pas quand je célèbre la messe, mais c'est l'Eucharistie qui me travaille quand je la célèbre ou quand je suis trop longtemps sans la célébrer. TP
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27/10/2014
De la rose
C’est une folie de haïr toutes les roses parce qu’une épine vous a piqué, d’abandonner tous les rêves parce que l’un d’entre-eux ne s’est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu’on a échoué …
C’est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu’une d’elles vous a trahi, de ne croire plus en l’amour juste parce qu’un d’entre-eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d’être heureux juste parce que quelque chose n’est pas allé dans la bonne direction.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ.
Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince
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26/10/2014
Les cloches
Il y a deux semaines, j'ai eu la joie de bénir une cloche pour l'église de St Michel Mont Mercure, point culminant de la Vendée. Il s'agit de la plus grosse cloche bien que l'ensemble des quatre cloches ne pèse pas plus lourd que la statue de St Michel remontée sur le clocher le dimanche de la St Michel 2013.
Le rôle des cloches est de nous appeler et de nous envoyer au nom du Christ qui nous appelle et nous envoie. Elles nous rappellent ainsi notre mission de baptisés. Chaque baptisé est un appelé et un envoyé.
Les plus anciens se souviennent sans doute de la chanson « Les trois cloches » interprétée par Edith Piaf et le Compagnons de la Chanson. Les cloches expriment aussi les sentiments du peuple de Dieu quand il est dans la joie ou dans la tristesse, quand il rend grâce ou quand il supplie.
Voici la prière de bénédiction de Barbe Clémentine Marie:
Nous te bénissons, Dieu notre Père, car tu as fait l’univers pour que toutes les créatures chantent la splendeur de ton nom.
Tu as fait l’homme à ton image pour qu’il te connaisse en écoutant ta Parole.
Répands du haut du ciel ta bénédiction + sur cette cloche pour que sa voix, comme un écho de ton appel, nous rassemble autour de toi.
Que sa sonnerie nous rappelle au long des jours ta présence invisible parmi nous ; qu’elle soit l’expression vibrante de nos joies et de nos peines ; qu’elle chante toujours ta louange et ta gloire.
Pour tout ce que tu fais, avec tout ce qui te chante, par tout ce que nous sommes, louange et gloire à toi, notre Dieu, Père très saint, avec ton Fils et le Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen.
Que Barbe Clémentine Marie chante désormais pour la gloire de Dieu et le service de l’Eglise.
M. le Maire, accompagné d'un enfant se dirigea vers la cloche, prit le battant et la cloche tinta et résonna dans toute l'église sous les applaudissements heureux et les alléluias festifs de l'assemblée.
TP
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