23/05/2013
A toi l'ami Georges!
Il y avait un jardin - 1974
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En Méditerrannée - 1974
Le ciel est endeuillé au-dessus de l'Acropole.
Un artiste part et c'est un peu de nous qui part aussi. Je me souviens de toi, de tes chansons, de Milord au Métèque, de La Philosophie au Temps de vivre, Humblement il est venu, Les amis de Georges, les Eaux de Mars, Sans la nommer, Chanson-cri et bien d'autres.
Georges, te souviens-tu de notre rencontre au Printemps du Livre à Montaigu? Nous avions parlé ensemble de mythologie égyptienne, du Christ et du Nouveau Testament, de "Chanson-cri" et de Françoise Hardy... Je te savais malade... Quand j'ai entendu les Eaux de Mars sur France Bleu un peu avant 14 heures, j'ai compris que tu avais quitté notre jardin. J'espère maintenant que tu trouves réponse à toutes tes questions. Prends le Temps de Vivre!
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28/04/2013
Tomber dans ses yeux
Tomber dans ses yeux (extrait de 1789, les amants de la Bastille) Louis Delort
Sur ma peau (extrait de 1789, les amants de la Bastille) Louis Delort
La guerre pour se plaire (extrait de 1789, les amants de la Bastille) Louis Delort
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26/04/2013
Thérèse: vivre d'amour
C'est incroyable! alors que nos politiques au nom d'une mauvaise conception de la laïcité essaie à tout prix d'évacuer Dieu de la place publique et de la place qu'il occupe dans nos coeurs, voici que l'Esprit Saint qui a plus d'un tour dans son sac nous fait entendre sur les radios de monsieur tout le monde des poèmes de Ste Thérèse de Lisieux, mis en musique par Grégoire - celui qui chantait il y a quelques années "Toi + moi", interprétés par Natascha St Pier accompagnée par Anggun, Grégory Turpin, les Petits Chanteurs à la Croix de Bois, Michaël Lonsdale et quelques autres. Que c'est bon d'entendre de si belles choses sur les ondes!Incroyable et étonnant ce projet réalisé par Grégoire!
Grégoire et Natascha, si le hasard ou l'Esprit Saint vous amène sur ce blog, laissez-moi un mot,svp! Je serais heureux de parler avec vous de cette entreprise audacieuse. Les autres aussi.
Natascha St Pier: Vivre d'amour (Ste Thérèse/Grégoire)
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20/03/2013
Le printemps
Le printemps (E.Roda Gil - A. Branduardi)
Il aura les cils des yeux bleu-gris
Les nids des oiseaux qui passent
Se poseront sur ses hanches
Pour changer la place du Pôle
Pour inventer la boussole.
Agenouillé près de la source
Et pour y mouiller ses lèvres
Pour savoir si elle est bonne
Pour noyer la place du Pôle
Pour oublier la boussole.
Pour l'abeille, la neige s'en va
Dans l'herbe la feuille se tourne
Pour cacher sa joie
Pour les hommes, les femmes et les bois
Le Printemps passe
Au nord et au sud à la fois.
Oh printemps tu passes
Sur les glaces de l'ennui.
Il aura les cils des yeux bleu-gris
Les nids des oiseaux qui passent
Se poseront sur ses hanches
Pour changer la place du Pôle
Pour inventer la boussole.
Oh printemps tu passes
Sur les glaces de l'ennui.
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19/03/2013
Chanson cri
Entre un air à la mode et un chanteur de charme,
Et même si je ne chante pas assez fort,
Qu´on veuille m´écouter trois minutes encore.
Quand on entend parler de femmes que l´on viole,
Pour beaucoup d´entre nous, ça reste des paroles.
On discute, on s´indigne, on ferme le journal
Puis on finit par trouver ça presque normal.
Hier, j´ai rencontré l´une de ces victimes.
Pour la police, c´est affaire de routine
Et pour les autres, ce n´est guère qu´une histoire.
Moi, j´ai vu la détresse au fond de son regard.
J´ai lavé son corps couvert de sperme et de sang.
L´individu était presqu´un adolescent.
Très vite, il a fait ça sans amour ni plaisir.
Il paraît qu´il a pleuré avant de s´enfuir.
Mon Dieu, qu´avons-nous fait pour en arriver là?
Que faut-il faire pour arrêter tout cela?
Ma tête se révolte et mon cœur est meurtri
Et j´ai eu mal pour elle et j´ai honte pour lui.
Mais qui d´entre nous n´a jamais violé quelqu´un,
Pour ne parler que de ces petits viols mesquins
Qui font partie de notre vie de tous les jours
Et abreuvent de larmes notre soif d´amour?
La puissance, l´argent, la force et le mépris,
L´autorité du père et celle du mari,
La rigueur imbécile des fauteurs de l´ordre
Qui crée les enragés qu´il empêche de mordre
Car ce sont nos enfants qu´on appelle la pègre,
Gauchistes blousons, noirs drogués et autres nègres,
Tous ceux qui, pour survivre, cherchent à rêver,
Ceux qui cherchent la plage au-dessous des pavés
Et si je viens chanter à la télévision,
Dans le cadre établi de la consommation,
Avec l´approbation du prince et de la cour,
Ne va pas croire que c´est pour faire un discours.
Ce n´est pas non plus pour te convaincre ou te plaire
Ou chanter les idées quoi sont déjà dans l´air
Mais c´est pour demander un aujourd´hui meilleur
En faisant simplement mon métier de chanteur.
Je dis que le bateau prend l´eau de tous côtés.
Il est temps qu´on essaye de le colmater.
Victime ou criminel, les deux sont concernés
Et s´il y a un coupable, on est tous condamnés.
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15/03/2013
Le bilan
Ah! ils nous en ont fait avaler des couleuvres
De Prague à Budapest, de Sofia à Moscou
Les staliniens zélés qui mettaient tout en œuvre
Pour vous faire signer les aveux les plus fous
Vous aviez combattu partout la bête immonde
Des brigades d´Espagne à celles des maquis
Votre jeunesse était l´Histoire de ce monde
Vous aviez nom Kostov ou London ou Slansky
Au nom de l´idéal qui vous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd´hui
Ah! ils nous en ont fait applaudir des injures
Des complots déjoués, des dénonciations
Des traîtres démasqués, des procès sans bavures
Des bagnes mérités, des justes pendaisons
Ah! comme on y a cru aux déviationnistes
Aux savants décadents, aux écrivains espions
Aux sionistes bourgeois, aux renégats titistes
Aux calomniateurs de la révolution
Au nom de l´idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd´hui
Ah! ils nous en ont fait approuver des massacres
Que certains continuent d´appeler des erreurs
Une erreur, c´est facile comme un et deux font quatre
Pour barrer d´un seul trait des années de terreur
Ce socialisme était une caricature
Si les temps on changé, des ombres sont restées
J´en garde au fond du cœur la sombre meurtrissure
Dans ma bouche, à jamais, la soif de vérité
Au nom de l´idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd´hui
Mais quand j´entends parler de bilan positif
Je ne peux m´empêcher de penser : A quel prix?
Et ces millions de morts qui forment le passif
C´est à eux qu´il faudrait demander leur avis
N´exigez pas de moi une âme de comptable
Pour chanter au présent ce siècle-tragédie
Les acquis proposés comme dessous de table
Les cadavres passés en pertes et profits
Au nom de l´idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd´hui
C´est un autre avenir qu´il faut qu´on réinvente
Sans idole ou modèle, pas à pas, humblement
Sans vérité tracée, sans lendemains qui chantent
Un bonheur inventé définitivement
Un avenir naissant d´un peu moins de souffrance
Avec nos yeux ouverts en grand sur le réel
Un avenir conduit par notre vigilance
Envers tous les pouvoirs de la Terre et du Ciel
Au nom de l´idéal qui nous faisait combattre
Et qui nous pousse encore à nous battre aujourd´hui
Jean Ferrat
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