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24/11/2014

Marie-Jeanne

C'était le quatre juin, le soleil tapait depuis le matin
Je m'occupais de la vigne et mon frère chargeait le foin
Et l'heure du déjeuner venue, on est retourné à la maison
Et notre mère a crié de la cuisine "Essuyez vos pieds sur l' paillasson"
Puis elle nous dit qu'elle avait des nouvelles de Bourg-les-Essonnes
Ce matin, Marie-Jeanne Guillaume s'est jetée du pont de la Garonne

Et mon père dit à ma mère en nous passant le plat de gratin
"La Marie-Jeanne, elle n'était pas très maligne, passe-moi donc le pain.
Y a bien encore deux hectares à labourer dans le champ de la canne"
Et maman dit "Tu vois, quand j'y pense, c'est quand même bête pour cette pauvre Marie-Jeanne
On dirait qu'il n'arrive jamais rien de bon à Bourg-les-Essonnes
Et voilà qu' Marie-Jeanne Guillaume va s' jeter du pont de la Garonne"

Et mon frère dit qu'il se souvenait quand lui et moi et le grand Nicolas
On avait mis une grenouille dans le dos de Marie-Jeanne, un soir au cinéma
Et il me dit "Tu te rappelles, tu lui parlais ce dimanche près de l'église
Donne-moi encore un peu de vin, c'est bien injuste la vie
Dire que j' l'ai vue à la scierie hier à Bourg-les-Essonnes
Et qu'aujourd'hui Marie-Jeanne s'est jetée du pont de la Garonne"

Maman m'a dit enfin "Mon grand, tu n'as pas beaucoup d'appétit
J'ai cuisiné tout ce matin et tu n'as rien touché, tu n'as rien pris
Dis-moi, la soeur de ce jeune curé est passée en auto
Elle m'a dit qu'elle viendrait dimanche à dîner... Oh ! et à propos
Elle dit qu'elle a vu un garçon qui t' ressemblait à Bourg-les-Essonnes
Et lui et Marie-Jeanne jetaient quelque chose du pont de la Garonne"

Toute une année est passée, on ne parle plus du tout de Marie-Jeanne
Mon frère qui s'est marié a pris un magasin avec sa femme
La grippe est venue par chez nous et mon père en est mort en janvier
Depuis, maman n'a plus envie de faire grand-chose, elle est toujours fatiguée
Et moi, de temps en temps j' vais ramasser quelques fleurs du côté des Essonnes
Et je les jette dans les eaux boueuses du haut du pont de la Garonne

  • Musique

    • "Marie-Jeanne (Ode to Billie Joe)" de Joe Dassin ( • )

     

20/11/2014

Droit des enfants

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C’est pas juste !

J’ai le droit d’avoir un papa et une maman qui m’aiment.
Alors, pourquoi ils tuent les parents qui nous protègent ?
C’est pas juste, c’est pas juste !
 
J’ai le droit de vivre dans un pays en paix.
Alors, pourquoi on expulse les sans-papiers
Vers la guerre, vers la guerre ?
 
J’ai le droit d’apprendre à lire et à compter.
Alors, pourquoi Nian travaille à l’usine pour soigner sa mémé ?
C’est pas juste, c’est pas juste !
 
J’ai le droit de dormir sous un toit, au chaud.
Alors pourquoi des enfants couchent sous un chapeau
Toute l’année, toute l’année ?
 
J’ai le droit de déguster un gâteau à la crème chantilly.
Alors, pourquoi des enfants n’ont même pas un grain de riz ?
Juste ça, juste ça !
 
J’ai le droit de boire et de manger une orange.
Alors, pourquoi Aïcha ne sait même pas que ça se mange ?
Simplement, simplement !
 
J’ai le droit de m’amuser sans que personne ne se moque de moi.
Alors, pourquoi les autres rient de la couleur de la peau d’Imra ?
C’est pas juste, c’est pas juste
 
 
Poème écrit par des enfants de CE2 et CM

18/11/2014

Le petit garçon au piano

Alain Morisod: Le petit garçon au piano

17/11/2014

Se re-poser

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Jésus, Tu nous dis :
"Venez à l’écart, dans un lieu désert, et reposez-vous un peu."

Ouf ! Quelle joie !
Notre guide, notre premier maître de cordée,
nous invite au repos...
Le travail est de plus en plus technique.
Les engagements sont de plus en plus prenants.
Nos agendas sont de plus en plus chargés.
Notre idéal est de plus en plus pressant :
il vaudrait mieux, il faudrait, il faudra bien...
Ouf ! Tu nous invites au repos !

Se re-poser devant soi-même : que deviens-tu ?
Que veux-tu ? Que peux-tu ? Que décides-tu ?

Nous re-poser devant la nature,
premier livre que Tu as écrit avec le Père et le Saint Esprit.
Par la nature, Tu nous dis tant de choses
sur la vie et les saisons,
sur la sève et les floraisons,
sur le soleil et les mûrissements,
sur le temps des labours et le temps des moissons...

Nous re-poser devant les autres.
Où en sont nos relations ? Où en est notre dialogue ?
Qu’est devenue notre joie d’être ensemble ?

Nous re-poser devant Toi,
nous re-poser devant Toi, le guide,
le premier de cordée, le premier des ressuscités...

Merci pour ce repos qui est consolation.
Merci pour ce repos qui renouvelle notre espérance.
Nous T’écoutons nous redire :
"Il en est du Règne de Dieu comme d’un homme
qui jette le grain dans son champ :
nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève,
la semence germe et grandit, il ne sait comment.
D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe,
puis l’épi, enfin du blé plein l’épi.
Et dès que le grain le permet,
on y met la faucille, car c’est le temps de la moisson."

Dieu créateur, Dieu re-créateur,
sois loué pour ce temps de repos,
pour ce temps de tourisme et de loisirs.
Aide-nous à devenir tout neufs devant Toi
pour mieux servir ton œuvre de Création.

Mgr Marcel Perrier

2007

16/11/2014

Agriculteur et diacre

Témoignage de Patrick, un ami.

15/11/2014

Ecrire

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