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02/11/2008

Journée de prière pour les défunts

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 « Vous, au moins, vous avez bien de la chance de croire ! »

Qui d’entre nous n’a pas entendu cette petite remarque à l’occasion de l’enterrement d’un parent, d’un ami ou d’un collègue de travail ? Il est en effet des incroyants qui, à l’occasion d’un deuil ou d’une souffrance un peu publique, envient notre foi.

Eh bien oui, c’est vrai, nous avons bien de la chance de croire. Oh… non pas que ce soit toujours facile, ou que nous ayons réponse à tout !… mais il est vrai que la résurrection de Jésus éclaire pour nous d’un jour tout à fait nouveau cette expérience douloureuse que nous faisons tous de la mort de parents ou d’amis. Et cette foi est même telle, qu’elle nous pousse à une triple audace, lorsque nous osons regarder la mort en face dans un monde qui cherche à la camoufler, lorsque nous nous refusons à justifier l’absurdité de la mort alors qu’on nous demanderait spontanément d’« innocenter » Dieu - comme si Dieu voulait la mort ! -, et lorsqu’enfin nous faisons remarquer que la vraie mort n’est pas toujours celle qu’on croit.

Oser regarder la mort en face, voilà bien une première audace dans une société qui a si peur de la mort qu’elle recourt à toutes les périphrases pour n’avoir pas à prononcer ce mot de « mort ». On parle du « défunt » mais pas du « mort » ; on dit qu’il est « décédé », on n’ose pas dire qu’il est mort. C’est un mot trop cru, trop réaliste. On préfère dire qu’on a « perdu » un parent, plutôt que dire qu’il est mort. En envisageant la mort de quelqu’un, on se garde bien d’employer le mot-tabou, mais on dit : « on ne sait jamais… s’il lui arrivait quelque-chose… »

Taire la mort, voilà ce que notre société s’évertue à faire… la masquer, la gommer au maximum. Finis les rites de deuil, les crêpes noirs !… Même les corbillards se font discrets, gris passe-partout ! On fuit tout contact avec cette réalité. L’environnement urbain nous incite d’ailleurs à venir mourir à l’hôpital, entre deux paravents ou dans une chambre seule, pour ne pas gêner les regards… le plus souvent loin de chez soi, car personne n’aime veiller un cadavre dans son appartement.

Oui, c’est une fameuse audace, aujourd’hui, que d’oser regarder la mort en face… tout comme c’est une fameuse audace pour l’Eglise que de référer son message de salut à la mort d’un crucifié, le 7 avril de l’an 30, à Jérusalem. Songez que notre Credo ne gomme rien, n’atténue rien de la réalité horrible de la mort de Jésus : « Il a été crucifié, est mort et a été enseveli ». Et je repense à ce que me disait un jour une jeune femme, non catéchisée, rencontrée dans le cadre de sa préparation au mariage : elle me disait que ce qui l’étonnait le plus dans les églises, c’était qu’on y représente Jésus en croix, un homme nu plein de sueur, de poussière et de sang, …ça lui semblait presque de mauvais goût !

Eh bien, oui, ce crucifié de Jérusalem qu’au long des siècles les chrétiens, après les apôtres, déclarent Vivant, ce crucifié qui a pris notre mort pour nous donner sa vie, celui-là donc nous libère de ce tabou qu’est la mort, et nous invite à la regarder en face, pour l’affronter lucidement.

Mais notre audace de chrétiens va encore plus loin !

Nous essayons de regarder la mort sans tricher et, plus encore, nous nous refusons à la justifier. Nous ne voulons pas cacher son côté absurde, et n’avons pas à justifier l’injustifiable.

Sans doute vous est-il arrivé d’être, comme chrétiens, pris à parti par des collègues ou amis révoltés par un deuil qui les frappaient. « Ton bon Dieu, pourquoi laisse-t-il faire des choses pareilles ? » Quiconque a souffert comprend cette révolte et, par respect pour cet homme qui souffre, évitera les pieuses paroles de consolation un peu faciles.

D’ailleurs, je n’ai pas à « innocenter » Dieu, pour la bonne et simple raison que Dieu ne veut pas la mort. Il ne se réjouit pas de la perte des vivants, déclare l’auteur du livre de la Sagesse dans la Bible. A cette question : « Pourquoi la souffrance ? Pourquoi la mort ? », je n’ai pas de réponse toute faite. Mais, mieux qu’une réponse théorique, la foi de l’Église m’offre le visage d’un Dieu venu partager les souffrances et jusqu’à la mort des hommes, pour les inviter à traverser avec Lui la mort. Oui, c’est vrai, la résurrection de ce crucifié éclaire pour nous d’un jour tout à fait nouveau sa mort et notre propre mort !

Désormais, en effet, toute souffrance est un peu sa souffrance ; toute mort participe à la mort du Christ ; le plus solitaire des vieillards ou des malades peut se reconnaître en Jésus crucifié et attendre de Lui la résurrection.

Bien loin de vouloir justifier la mort, nous reconnaissons que nous touchons là au mystère de Jésus crucifié. Mieux que de grands discours pour justifier la mort, Dieu nous donne son Fils pour la combattre de l’intérieur même. Rappelons-nous ce mot de Pascal : « Jésus sera en agonie jusqu’à la fin du monde. Il ne faut pas dormir pendant ce temps-là ! »

Enfin, troisième et dernière audace, après avoir regardé la mort en face et après avoir renoncé à vouloir à tout prix la justifier : nous refusons de nous laisser aveugler par les larmes, car la vraie mort n’est pas toujours celle qu’on croit !

Jésus lui-même nous met en garde : « Ne craignez rien de ceux qui tuent le corps, mais ne peuvent tuer l’âme… Craignez plutôt Celui qui peut faire périr âme et corps ! » Il y a des vies qui n’en sont pas, et, comme le dit la Bible, il y a des gens qui, à peine nés, ont quasiment cessé de vivre, tant leur vie semble inconsistante. Il y a des gens qui vivotent ; il y a des morts-vivants ; tels ces Pharisiens à qui Jésus dit en substance : « Mais regardez-vous : vous êtes de véritables sépulcres, de véritables tombeaux, car votre vanité vous empêche de vivre ! » Oui, la vie que nous promet Jésus, c’est bien autre chose que la survie biologique. Cette vie qu’il nous promet, elle est déjà commencée pour ceux qui n’ont pas peur de suivre ses pas. Et cette vie-là, elle n’est pas près de finir !

Oui, nous avons bien de la chance de croire en Jésus Ressuscité !
Grâce à Lui nous pouvons regarder la mort sans tricher.
Grâce à Lui nous pouvons traverser la mort sans nous y arrêter.
Grâce à Lui notre vie quotidienne a un goût d’éternité.
Devant la mort qui nous fait souffrir, faisons donc nôtre, avec confiance, la prière du bon larron : « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume ! »

Source Port Saint Nicolas

 

01/11/2008

Communion des saints

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Le Christ est la seule pierre sur laquelle repose notre foi. Cependant sur ce chemin, nous pouvons nous aider les uns les autres à avancer, à croître. C’est là le sens de la communion des Saints.

Par notre baptême, nous ne sommes plus « des étrangers, ni des hôtes », nous sommes « concitoyens des saints », nous sommes « la maison de Dieu (Ep 2,19). Au jour de découragement, de lassitude, de doute, il est bon de nous appuyer sur la foi de nos frères et sœurs dans le Christ, de mettre nos pas dans les leurs, de nous laisser porter par leur prière. A la manière du chapelet, la litanie des saints s’égrène, nous donnant de contempler ses témoins d’hier et d’aujourd’hui et nous invite à prendre place parmi eux.


Dieu seul est Saint

La Sainteté est une caractéristique propre à Dieu selon la tradition biblique. Cependant en feuilletant sa Bible, on remarque que de nombreux personnages, objets, et lieux sont qualifiés de saint. Non qu’ils le soient en soi, mais parce qu’ils entretiennent une relation nouvelle (ou renouvelée) d’Alliance et de dépendance envers Dieu. Il leur est donné de participer à la sainteté de Dieu. Lui, seul sanctifie !

Les premiers Chrétiens, renouvelés par l’Alliance nouvelle scellée en Christ, sont ainsi salués par Paul dans ses lettres : « A tous les saints, à vous grâce et paix… » (2 Co 1,2) « Aux saints et fidèles dans le Christ… » (Ep 1,1) « Saluez chacun des saints dans le Christ Jésus… » (Ph 4,21).

La sainteté n’est pas un état, mais un appel de Dieu, une longue route à parcourir où Dieu, peu à peu, nous façonne à sa ressemblance : « Soyez saints, car moi, le Seigneur votre Dieu, je suis saint… » (Lv 19,2) ; « Vous donc vous serez saints comme votre Père céleste et saint. » (Mt 5,48).


En communion avec tous les saints

Chaque jour, dans la liturgie de l’Eglise, un saint est célébré. Souvent en quelques lignes, son témoignage et sa vie nous sont résumés en introduction aux lectures du jour dans nos missels ou autres livrets. Prendre le temps de les lire, nous donne de colorer différemment la lecture de l’Evangile du jour et de faire connaissance avec nos frères aînés dans la foi. Lors des baptêmes, de la liturgie pascale, des professions religieuses et des ordinations, la litanie des saints est chantée. Elle nous remet en mémoire la longue histoire d’un peuple en marche. Nous prenons notre place dans ce cortège que forme la multitude des saints au long des siècles : saints reconnus et célébrés par l’Eglise, mais aussi saints anonymes dont l’offrande humble demeure cachée.


Saints et saintes de Dieu, priez pour nous

Suivant notre sensibilité, il nous est plus ou moins facile de prier les saints, car le seul à qui revient toutes louanges et prières, c’est Dieu. Cependant, nous glisser dans la prière et le témoignage de ceux qui ont terminé leur course, peut éclairer notre marche. Lorsque l’Église canonise un saint, elle reconnaît en cette personne, sa manière particulière de vivre l’Evangile (selon son époque, sa culture, sa personnalité) comme ayant une valeur d’enseignement et d’encouragement pour le peuple chrétien. Certains saints nous parlent plus que d’autres. Découvrir leur vie, leur message jusqu’à nous en faire des amis intimes, peut inspirer notre manière propre de marcher à la suite du Christ.

Source INXL6

31/10/2008

Heureux!

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Heureux ceux qui n’ont rien à vendre
Ou à acheter.
Ils n’ont qu’eux-mêmes à partager

Heureux ceux qui se foutent des modes
Et de toutes pareilles conformités,
Ils ont déjà commencé à se libérer.

Heureux ceux qui boulangent leur pain
Et inventant leur propre chemin.
Ils sont de nous tous les plus humains.

Heureux vous qui poursuivez les esclaves
Jusque dans leur dernier mirage :
L’invincibilité des puissants,
La liberté de l’opulent,
L’icône des savants et des sages.

Heureux celui qui unit la possession de lui-même
Et la libération des autres,
Il marie l’indépendance et la solidarité,
Il anticipe une nouvelle société.

Heureux les témoins de l’invisible
Qui bêchent sans cesse notre terre
Pour inventorier les nouveaux possibles
Aux creux des sols les plus ordinaires.

Bienheureux vous les fous du spirituel
Au milieu des matérialismes,
Vous garder à la mèche d’humanité son étincelle,
Vous maintenez le monde et son histoire ouverts

Bienheureux vous les espérants
Du prochain rendez-vous,
Votre Royaume est déjà au milieu de nous.

S Currat

Et sur fond de crise économique, voici une version des Béatitudes retrouvée par O. Gaignet, curé de Fontenay leComte:

Heureux les pauvres de coeur !
Bienheureux ceux qui s'appauvrissent pour investir et créer des emplois, car ils accumulent des richesses dans le Royaume des cieux.
 
Heureux les doux !
Bienheureux les travailleurs indépendants qui ne s'opposent pas à de justes réformes de leur profession, parce que mieux vaut faire la volonté de Dieu que plaire aux collègues.
 
Heureux les justes !
Binheureux tous les fonctionnaires qui travaillent comme s'is s'occupaient de leur propre affaire, qui facilitent les démarches et étudient sérieusement les problèmes : leur travail leur sera considéré comme sacré.
 
Heureux les miséricordieux !
Binheureux les banquiers, les courtiers, les commerçants qui ne profitent pas de la situation pour augmenter leurs gains  -  même de façon légale  -  parce qu'ils rendent un grand service à la population.
 
Heureux les coeurs purs !
Bienheureux serons-nous tous quand nous cesserons de dire : "si je ne tire pas profit de la situation, un autre le fera", quand nous renoncerons à penser : "si la loi n'est pas violée, tout est permis", parce qu'alors, la vie en société sera une anticipation du bonheur du Royaume.
 
Heureux les artisans de paix !
Bienheureux les hommes politiques et syndicaux qui s'attachent à trouver des solutions réalistes au chômage, par-dessus les stratégies et les intérêts partisans, parce qu'ils accélèrent la venue du Royaume.
 
Heureux les persécutés !
Bienheureux ceux qui renoncent à cumuler les emplois qui ne leur sont pas nécessaires pour vivre dignement, car ils ont une place assurée dans le Royaume.
 
Heureux les affligés !
Bienheureux les ouvriers et employés qui préfèrent la création de postes de travail pour tous, plutôt que d'accumuler des heures suppémentaires et des primes pour eux-mêmes, parce qu'ils savent où est leur vrai trésor.
  

30/10/2008

Pauvre Seigneur!

Dimanche : ralentir !

 

ausflug-f-klein1.jpgVoilà l'idée du travail le dimanche relancée par le gouvernement qui entend la faire débattre à l'Assemblée avant la fin de l'année. L'idée serait de multiplier les dérogations dans les zones touristiques et les « zones d'attractivité commerciale exceptionnelle », notamment en Ile-de-France et dans le Sud. Objectif : activer le commerce, réveiller l'épargne endormie, bref stimuler la demande pour compenser le déficit dû à la crise. Le bon citoyen sera le consommateur, le pousseur de chariot qui se déplace, même le dimanche... !

Examinons les arguments avancés, faibles à l'exception de ceux concernant les services indispensables. L'argument économique de création d'emplois ? Maintes études ont démontré que non seulement ce n'est pas certain, mais c'est l'inverse qui pourrait l'être en raison de la destruction d'emplois dans le petit commerce. Une majorité de Français disposés à travailler ce jour-là ? Oui, du bout des lèvres et à condition que cela concerne les autres « volontaires » ! Rien de très convaincant, par conséquent.

En revanche, on pressent l'impact d'une telle mesure qui annonce, sans aucun doute, via quelque 180 dérogations, la mort prochaine du dimanche, prié de rentrer dans le rang des jours ordinaires.

Les chrétiens ont de bonnes raisons de demeurer attachés à ce jour, même si la pratique dominicale n'excède plus vorstellung-f-klein6.jpg5 %. C'est pour eux l'instant de la suspension de l'oeuvre divine, du travail et des objets pour se rendre disponible à autre chose, pour se retourner sur le chemin parcouru les jours précédents. Comme ils sont moins nombreux, on pourrait être tenté de laisser à chaque religion le choix de son jour de repos.

Mais imagine-t-on une société privée de la parenthèse collective pendant laquelle on met l'activité en veilleuse ? Cela voudrait dire que les besoins de l'individu et du secteur marchand l'emporteraient sur le reste.

D'abord, le jour de repos deviendrait flottant, au gré du désir de chacun et de la souplesse de l'activité. Plus de point de repère fixe, pour distinguer un temps où l'on se refait, avant de « réattaquer la semaine », picknick-f-klein5.jpgcomme on dit souvent. Tout le monde se retrouverait sur une vaste mer, surfant sur sa petite vague. Le temps serait déréglé, éclaté, au gré d'un travail qui n'aurait plus de cadre général.

Qui ne voit les conséquences sur le social, et pour commencer, sur la vie familiale ? Comment assurer des relations régulières entre conjoints, parents et enfants, si l'organisation du temps hebdomadaire annule les différences de rythme, d'occupation ? Faut-il rappeler que l'invention d'un temps réglé (ce fut celui des moines...) a permis le développement de la civilisation ?

Autre conséquence de l'évolution annoncée : il n'y aurait plus de moment qui échapperait à l'emprise de l'activité productive et marchande. Avons-nous réellement besoin d'acheter sept jours sur sept ? Si oui, sommes-nous prêts à renoncer à ce moment de tranquillité, de repos, d'échange avec les proches, que permet le dimanche ? Si non, cela voudrait dire qu'être sans activité extérieure nous est devenu insupportable. Et ne parlons pas d'une disposition à la contemplation, à « l'état de poésie » dont parle Georges Haldas, qui serait à ranger au rayon des antiquités.

Au moment où tout nous invite à reconsidérer un mode de vie basé sur la consommation, la banalisation du predigt-f-klein7.jpgdimanche ¯ même au nom de l'emploi ¯ prendrait la direction exactement opposée.



(*) Observatoire des réalités sociales (Quimper).

Jacques Le Goff (*)  (Editorial de Ouest-France de ce jour)

 

Voir aussi ICI

19:03 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (0)

29/10/2008

En humble place

soeur emmanuelle.jpg

En humble place

Où s’effacent

Les vanités

 

Devenir sable

Pierre friable

D’humanité

TP

14:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

28/10/2008

Emergency

Le disque "Emergency" de The AIM (groupe de mon ami Guillaume Corpard) sort ces jours-ci. Voir ICI et LA.

En attendant, voici une video du batteur en studio. Impressionnant non?

Un clip:

NEW DAYS (THE AIM)