19/07/2006
Strict nécessaire
Par ces temps de grande chaleur (faut être courageux!), je prépare mon déménagement pour ne pas être bouscoulé au dernier moment. Ce n'est pas rien! Déjà il y a quelques semaines, j'ai jeté tout ce qui ne servira plus et tout ce dont je ne me suis jamais servi depuis au moins cinq ans. C'est fou comme on amasse. Surtout le papier, les revues, tout ce qu'on met de côté parce que 'des fois que ça servirait...' J'ai fait plusieurs tours à la déchetterie et je vous dirais que ça fait du bien; je balance allègrement, voire joyeusement, comme si pour moi allait commencer une nouvelle vie. et c'est bien dans cet état d'esprit que je vis ce déménagement. Une page se tourne sur un chapître de dix ans aux paragraphes nombreux; un nouveau chapître va s'écrire.
Jeter, c'est s'alléger, se dépouiller... il y a quelque chose d'évangélique là-dedans, et donc quelque chose d'humain. On n'emportera rien de matériel au paradis, c'est sûr, mais seulement ce qui nous a nourri au fil des années vécues sur cette terre. Pour être libre, c'est-à-dire vraiment grandir en humanité, nous devons, je pense, garder une attitude de nomade. Ne sommes-nous pas des descendants d'Abraham et de tous ces gens qui se sont mis en route pour tout simplement vivre? Certains ont reconnu que cet appel venait de Dieu, d'autres se posent encore des questions... Rester 'prisonnier de l'inutile' (c'est le titre d'une chanson de Gérard Manset) ne conduit pas à cette liberté qui sert la quête du strict nécessaire.
Cette préparation de mon déménagement qui aura lieu fin août me remet dans cette perspective, dans cet élan, dans ce désir d'être plus léger, débarrassé de tout ce qui me retient trop à la terre, au passé, à moi-même. TP
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18/07/2006
La raison de l'autre
La raison de l'autre, c'est un très bel album de Gérard Lenorman d'il y a quelques années dont voici:
ENTRE L'AMOUR ET L'INFINI
Entre l'amour et l'infini
Il y a des mots que l'on oublie
Qu'on ne dira plus
Une tendresse déguisée
Que le coeur a fini d'user
Et qu'on ne veut plus
On se regarde comme des loups
Plus on s'attarde et plus c'est flou
On devient féroce
On refait le voyage inverse
En repassant par sa jeunesse
On s'fait des bosses
Entre l'amour et l'infini
Il y a le temps qui se déplie
Comme une grand'voile
On se défait des habitudes
Sur un bateau de solitudes
Mais y'à plus d'escales
On tend les bras comme un trémail
Pour ne plus que l'amour s'en aille
Mais il est trop tard
On rentre au port avec ses larmes
Mais le silence nous désarme
On s'verse à boire
Entre l'amour et l'infini
Il reste un peu de poésie
Les mots de l'artiste
De l'âme d'un piano lointain
Monte une valse de Chopin
Mais elle est bien triste
On a le blues au fond des yeux
Qui coule sous la lumière bleue
Dans les projecteurs
Même si l'on n'est pas comédien
Au bout d'une heure on le devient
On devient meilleur
Entre l'amour et l'infini
Il y a les traces de la folie
Entachée de sang
On reste seul au bout du quai
A repeindre la vérité
Celle du temps présent
On fredonne une chanson de Brel
Toujours la même et toujours celle
Qui ramène à l'autre
La vie n'est faite que de chansons
Qui nous ramènent à la raison
La raison de l'autre ... La raison de l'autre ... La raison de l'autre ...
Auteur: Alain DAMECOURT
Compositeur: Gérard LENORMAN
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17/07/2006
La beauté
Je viens d'acheter ce livre de François Cheng: "Cinq méditations sur la beauté". Ce sera un de mes livres de vacances.
Voir aussi ICI.
TP
08:00 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : littérature
16/07/2006
Amos
Aujourd'hui 15ème dimanche du temps ordinaire nous est proposé en première lecture à la messe le récit de la vocation du prophète Amos. J'aime bien ce "petit" prophète qui parle encore à notre temps, à ce temps où règne autant d'injustice qu'autrefois. J'ai trouvé sur un site l'histoire de ce personnage biblique ainsi que son message pour aujourd'hui. Je vous le partage.C'est ICI.
08:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : foi
15/07/2006
Jean Debruyne
Le Père Jean Debruyne, prêtre de la Mission de France, qui fut surtout connu comme poète, s'est éteint samedi 8 juillet au Liban. Voici l’un de ses poèmes.
Si je vais partir, c'est que je suis déjà parti.
Dès l'instant où j'ai pu m'arracher à moi-même,
cette décision de partir, mon départ a déjà eu lieu.
Le plus dur n'est pas de partir, mais de le vouloir.
Toutes les raisons sont bonnes
pour ne pas partir :
le coeur a ses habitudes, l'âme ses tranquillités,
le corps ses fatigues, les yeux leur horizon
et le visage son cercle.
Il n'existe donc pas de départ sans séparation.
Le départ est donc toujours un acte créateur.
Il rend possible. Il ouvre un espace.
Accepter de partir, c'est accepter qu'il soit un avenir,
c'est reconnaître que tout n'a pas été dit.
C'est affirmer que notre monde
n'est pas notre prison,
et que notre temps n'est pas sans issue.
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14/07/2006
14 juillet
Une matinée couverte, en juillet. Un goût de cendres vole dans l'air; - une odeur de bois suant dans l'âtre, - les fleurs rouies, - le saccage des promenades, - la bruine des canaux par leschamps - pourquoi pas déjà les joujous et l'encens?
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.
Le haut étang fume continuellement. Quelle sorcière vase dresser sur le couchant blanc? Quelles violettes frondaisons vont descendre?
Pendant que lesfonds publics s'écoulent en fêtes de fraternité, il sonne une cloche de feu rose dans les nuages.
Arthur Rimbaud - Phrases dans Illuminations
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