27/02/2007
Attention
Attention chien méchant.
Attention travaux.
Attention chute de pierres.
Attention route glissante.
Partout, des appels à l'attention.
Mais où sont les appels à l'attention
que nous devons aux autres :
les appels à la délicatesse,
les appels au respect,
les appels au partage ?
Je suis distrait, Seigneur.
Comment pourrais-je les entendre, ces appels,
quand je suis préoccupé par ma santé,
enfermé dans mes rêves,
épuisé par mon travail,
fasciné par la télévision…
Pardon, Seigneur.
Et tes appels, Seigneur, les tiens,
les petits signes que Tu m'adresses
à travers les gens proches ou lointains,
les grands signes que Tu m'adresses,
à travers l'exemple des saints,
à travers les messages de ton Evangile,
à travers les invitations à la prière,
tous ces appels ne rencontrent souvent
que mon indifférence…
Pardon, Seigneur.
Apprends-moi, je t'en prie,
à être attentif
à toutes les attentes,
à toutes les souffrances,
à toutes les espérances.
Apprends-moi aussi
à déceler tout ce qui est bien
derrière ce qui est mal,
tout ce qui se cherche
derrière tout ce qui semble acquis,
tout ce qui est neuf
derrière tout ce qui est vieux,
tout ce qui bourgeonne
derrière tout ce qui se fane,
tout ce qui vit
derrière tout ce qui meurt.
Montre-moi, Seigneur,
l'enfant sous le vieillard,
la plage sous les pavés,
le soleil sous les nuages,
et toutes les soifs cachées :
la soif de pureté,
la soif de vérité,
la soif d'amour,
la soif de Toi, Seigneur.
Affine mon regard,
réveille ma capacité d'amour,
ouvre grand mon cœur,
aiguise mon attention,
développe mes attentions,
tourne-moi vers les autres,
tourne-moi vers Toi, Seigneur.
Amen.
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25/02/2007
Les gosses qui meurent de faim
ILS SONT SI BIEN ELEVES LES GOSSES QUI MEURENT DE FAIM
« Ils sont si bien élevés, les gosses qui meurent de faim :
ils ne parlent pas la bouche pleine,
ils ne gâchent pas leur pain.
Ils ne jouent pas avec la mie pour en faire des boulettes,
ne font pas des petits tas au bord de leur assiette.
Ne font pas des caprices, ne disent pas : « J’aime pas ça ! »,
ne font pas des grimaces quand on enlève un plat.
Eux, ils ne trépignent pas pour avoir des bonbons,
ils ne donnent pas aux chiens le gras de leur jambon,
ne courent pas dans vos jambes, ils ne grimpent pas partout...
ils ont le coeur si lourd, et le corps si faible, qu’ils vivent à genoux...
Pour avoir leur repas, ils attendent sagement...
ils pleurent parfois, mais ça ne dure pas longtemps...
Non, non, rassurez-vous, ils vont pas crier :
ces petits-là, ils sont si bien élevés...
Ils pleurent sans bruit, on ne les entend pas,
Ils soint si petits, qu’on ne les voit même pas ...
Ils savent qu’ils ne peuvent rien attendre de leur père, de leur mère ...
ils cherchent stoïquement leur riz dans la poussière,
mais ils ferment les yeux quand l’estomac se tord,
quand la douleur atroce irradie tout leur corps.
Non, non, soyez tranquilles, ils ne vont pas crier,
ils n’en ont pas la force :
seuls leurs yeux peuvent parler...
ils vont croiser leurs bras sur leur ventre gonflé,
ils vont prendre la pose pour faire un bon cliché...
ils mourront doucement, sans bruit, sans déranger...
ces petits enfants-là, ils sont si bien élevés !
Oui ! ils sont si bien élevés, les gosses qui meurent de faim. »
Cité de : François Drevillet.- vu sur un internet
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24/02/2007
Xavier Merlet sur France Inter
Xavier Merlet, auteur compositeur vendéen, remporte la soirée découvertes chanson à Mulhouse, retrouvez-le sur France Inter dimanche 25 février, de 10h à 11h !
Xavier Merlet a participé, le week-end dernier, à la 4ème édition de la Soirée découvertes de la chanson à La Filature, Scène nationale de Mulhouse. Cinq participants avaient été sélectionnés par La Filature et Philippe Meyer de France Inter. A l'issue du vote du public, c'est Xavier Merlet qui a été désigné gagnant, son spectacle sera donc programmé dans le cadre de la saison 2007-2008 de la Scène nationale de Mulhouse. La Soirée découvertes a été enregistrée par France Inter et l'émission radiophonique de Philippe Meyer « La prochaine fois, je vous le chanterai » a également été enregistrée à La Filature. Lors de cette émission, Philippe Meyer a interviewé Xavier Merlet mais également les artistes de la soirée découvertes. Cette émission sera retransmise sur France Inter dimanche 25 février 2007 de 10h à 11h.
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23/02/2007
Prière pour l'Europe
Père de l'humanité, Seigneur de l'Histoire, regarde ce continent auquel tu as envoyé des philosophes, des législateurs
et des sages, précurseurs de la foi en ton Fils mort et ressuscité. Regarde ces peuples évangélisés par Pierre et Paul, par les prophètes, les moines et les saints. Regarde ces régions baignées par le sang des martyrs et touchées par la voix des réformateurs. Regarde les peuples unis par de multiples liens et divisés par la haine et la guerre.
Donne-nous de nous engager pour une Europe de l'Esprit fondée non seulement sur les accords économiques mais aussi sur les valeurs humaines et éternelles: une Europe capables de réconciliations ethniques et oecuméniques, prompte à accueillir l'étranger, respectueuse de toute dignité.
Donne-nous de regarder avec confiance notre devoir de susciter et promouvoir une entente entre les peuples qui assure pour tous les continents la justice et le pain, la liberté et la paix.
Cardinal Martini, archevêque de Milan.
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22/02/2007
Qu'as-tu fait de ton frère?
A la veille d’échéances électorales majeures, les évêques de France ont souhaité attirer l’attention sur un certain nombre de valeurs essentielles dans le débat démocratique. Ils invitent les communautés catholiques, les responsables politiques et l’opinion publique à prendre le temps de la réflexion et du dialogue sur les enjeux des élections et à soutenir la vie démocratique par la réflexion et l’action.
« A travers ce message, nous voulons réveiller le sens humain et spirituel de la fraternité. Pour cela, nous avons retenu cette interrogation fondamentale pour nous. La Bible s’ouvre rapidement sur cette question et, si aujourd’hui nous la redisons, c’est pour réveiller les consciences humaines dans une humanité où chacun est toujours tenté de penser à lui-même avant les autres. C’est une question fondatrice qui signifie : "Réveille en toi le sens de la fraternité". C’est tellement difficile de faire place aux idées et aux besoins de l’autre… Pourtant, on devient humain les uns avec les autres, les uns pour les autres, jamais les uns contre les autres. Bien d’autres interrogations sous-tendent cette question : "Que fais-tu de cette démocratie ? Que fais-tu de ton pays ? Que fais-tu des autres pays ? Que fais-tu de ta famille?…" »
Mgr Pontier, évêque de Marseille et vice président de la Conférence des évêques de France. Novembre 2006.
Vous trouverez le texte complet en cliquant sur le lien: Qu'as-tu fait de ton frère? (Message du Conseil permanent de la Conférence des évêques de france en vue des prochaines élections).
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21/02/2007
Je t'ai rencontré au désert
J'ai inventé des mots nouveaux,
comme font les poètes quand ils sont inspirés.
Ils coulaient sur mon papier,
c'était fontaine au mois de mai.
Moi, j'attendais quelqu'un au carrefour d'une phrase
ou au détour d'un mot.
Et les eaux ont coulé et les mots ont passé.
Mais toi, mon Dieu, que j'attendais, je ne t'ai pas rencontré.
Alors j'ai mis un terme à la magie des mots.
J'ai ouvert toute grande ma porte aux idées,
des idées bonnes, des idées saines, des idées pures,
mais tu n'étais pas là au coeur de mes idées.
J'ai cru alors qu'il te fallait plus que des mots
et même bien plus que des idées.
Il te fallait des actes, mon Dieu.
Des actes pour tous les jours: ouvrir ma porte,
ouvrir ma table, donner aux pauvres.
Des actes pour les grands jours,
les grands moments, les grands pardons:
servir la soupe comme Coluche ou Térésa à Calcutta.
Mais hélas mon Dieu, tu n'es toujours pas là...
N'y tenant plus, j'ai tout quitté,
j'ai tout vendu, j'ai tout donné.
Je suis parti au désert,
loin du monde, loin du bruit.
A ses portes j'y ai laissé mes jolis mots,
mes jolis coeurs.
J'ai ôté mes idées comme on ôte un chapeau,
je me suis dépouillé de mes actes.
Alors, puir et nu je t'attendais, mon Dieu,
sûr que cette fois tu serais là au rendez-vous,
mais je suis resté seul au coeur de mon désert.
Alors, quand je n'ai plus eu de mots pour te dire,
ni même de mains pour te saisir,
quand je n'ai plus eu d'idées
pour habiller mon désir,
ni surtout de perfection à t'offrir,
quand je n'étais que blessure,
tu es venu, mon Dieu!
Robert Riber
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