Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/10/2008

Chère maman

Chère maman,

 

Tu m’avais dit : « Tu verras, le bocage, c’est un pays de pluie fine et pénétrante qui mettra du brouillard dans tes cheveux ».

Hier soir, c’était bien cela quand je suis rentré à pied d’un lieu-dit pas très loin de chez moi, mais suffisamment loin pour que le froid me saisisse par les pieds.

J’ai vite tourné la clef dans la serrure et je suis allé directement me faire un café pour me réchauffer. Son odeur commençait à me chatouiller les narines quand je me suis souvenu aussi que tu me disais souvent il n’y a pas très longtemps encore : « tu ne devrais pas prendre un café juste avant d’aller au lit, ça t’empêchera de dormir ».

Ah ! mais cette odeur, ce goût, agrémenté d’un carreau de chocolat, ça vaut tous les bonheurs du monde avant de s’étirer dans son lit puis se recroqueviller en faisant attention de ne pas retirer ses pieds de la bouillotte préalablement préparée !

Le café ne m’a pas empêché de dormir, mais une bourrasque m’a réveillé. Il devait être deux heures. Les volets étaient secoués, et, dans la cheminée condamnée, j’entendais tomber des saletés.

Etre dans son lit à ce moment-là, c’est comme être au cinéma l’après-midi quand tout le monde travaille ! même bonheur !

Etre chez soi…comme à la maison autrefois, protégé de tout… comme si je voulais garder de l’enfance une dernière rose.

Je t’embrasse,

Thierry

(texte écrit au cours d'un atelier d'écriture et offert à ma mère pour son anniversaire, il y a quelques jours)

20:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

21/10/2008

Soeur Emmanuelle

Soeur Emmanuelle

soeur emmanuelle.jpg

"J'ai 99 ans.

Je ne vivrai pas encore 99 ans mais quand je serai partie, c'est vous! Vous qui êtes là,  qui m'écoutez, chacun d'entre vous qui devrez aider mon association pour qu'elle continue à sauver des milliers d'enfants dans le monde.

Nous en avons plus de 70 000! Cela demande un apport considérable.

Alors, je m'adresse à chacun d'entre vous, les yeux dans les yeux et je vous dis je compte sur vous pour que l'avenir soit encore plus beau que le présent grâce à vous!"

(Extrait du message de Sœur Emmanuelle adressé aux belges, lors de la soirée de gala pour son 100e anniversaire).

Voir le site des Amis de Soeur Emmanuelle.

Prière pour une journée

Seigneur, accorde-moi cette Grâce :
que rien ne puisse troubler ma paix en profondeur,
mais que j'arrive à parler santé, joie, prospérité
à chaque personne que je vais rencontrer,
pour l'aider à découvrir les richesses qui sont en elle.

Aide-moi surtout, Seigneur,
à savoir regarder la face ensoleillée
de chacun de ceux avec qui je vis.
Il m'est parfois si difficile, Seigneur,
de dépasser les défauts qui m'irritent en eux,
plutôt que de m'arrêter à leurs qualités vivantes,
dont je jouis sans y prendre garde.

Aide-moi aussi, Seigneur,
à regarder ta Face ensoleillée,
même en face des pires événements :
il n'en est pas un qui ne puisse être source
d'un bien qui m'est encore caché,
surtout si je m'appuie sur Marie.

Accorde-moi, Seigneur,
la Grâce de ne travailler que pour le bien,
le beau et le vrai, de chercher sans me lasser,
dans chaque homme, l'étincelle
que Tu y as déposée en le créant à Ton image.

Accorde-moi encore d'avoir autant d'enthousiasme
pour le succès des autres que pour le mien,
et de faire un tel effort pour me réformer moi-même
que je n'aie pas le temps de critiquer les autres.

Je voudrais aussi, Seigneur,
que Tu me donnes la Sagesse
de ne me rappeler les erreurs du passé
que pour me hâter vers un avenir meilleur.

Donne-moi, à toute heure de ce jour,
d'offrir un visage joyeux et un sourire d'ami
à chaque homme, Ton fils et mon frère.

Donne-moi un coeur
trop large pour ruminer mes peines,
trop noble pour garder rancune,
trop fort pour trembler,
trop ouvert pour le refermer sur qui que ce soit.

Seigneur, mon Dieu,
je Te demande ces Grâces pour tous les hommes
qui luttent aujourd'hui comme moi,
afin que diminue la haine et que croisse l'amour,
car depuis ta Résurrection,
la haine et la mort ont été vaincues par l'Amour et la Vie.

Ouvre mes yeux à l'invisible
pour que rien n'arrive à ébranler l'optimisme
de ceux qui croient en Toi
et qui espèrent en l'Homme.
Amen.

Prière de Soeur Emmanuelle

09/10/2008

Ne me quitte pas

Il y a 30 ans déjà, nous quittait Jacques Brel...

150px-Jacquesbrel.png

Ne me quitte pas
Il faut oublier
Tout peut s'oublier
Qui s'enfuit déjà
Oublier le temps
Des malentendus
Et le temps perdu
A savoir comment
Oublier ces heures
Qui tuaient parfois
A coups de pourquoi
Le cœur du bonheur
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Moi je t'offrirai
Des perles de pluie
Venues de pays
Où il ne pleut pas
Je creuserai la terre
Jusqu'après ma mort
Pour couvrir ton corps
D'or et de lumière
Je ferai un domaine
Où l'amour sera roi
Où l'amour sera loi
Où tu seras reine
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je t'inventerai
Des mots insensés
Que tu comprendras
Je te parlerai
De ces amants-là
Qui ont vu deux fois
Leurs cœurs s'embraser
Je te raconterai
L'histoire de ce roi
Mort de n'avoir pas
Pu te rencontrer
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

On a vu souvent
Rejaillir le feu
De l'ancien volcan
Qu'on croyait trop vieux
Il est paraît-il
Des terres brûlées
Donnant plus de blé
Qu'un meilleur avril
Et quand vient le soir
Pour qu'un ciel flamboie
Le rouge et le noir
Ne s'épousent-ils pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas

Ne me quitte pas
Je n'vais plus pleurer
Je n'vais plus parler
Je me cacherai là
A te regarder
Danser et sourire
Et à t'écouter
Chanter et puis rire
Laisse-moi devenir
L'ombre de ton ombre
L'ombre de ta main
L'ombre de ton chien
Mais
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas
Ne me quitte pas.

 

07/10/2008

ND du Rosaire

marie_05.jpg

Nous te saluons, Vierge Marie,
servante du Seigneur.
Ta foi nous a donné
l'Enfant de la promesse,
la source de la vie.

06/10/2008

Mort d'un petit enfant

Aujourd'hui, je célèbre la sépulture d'un petit enfant de cinq jours... Je dédie ce poème d'André Dumas à ses parents et sa grande soeur.

SUR LA MORT D’UN ENFANT

 

(André Dumas – Ecrit en 1927)

Roseaux, ouvrage couronné par l’Académie Française, prix triennal Saint-Cricq Théis

 

 

 

Pour la dernière fois sur ton lit je m’incline,

Ce soir, pour reborder tes draps ;

Pour la première fois, ce soir, sur ta poitrine

Je ramène tes petits bras.

 

La mort a transformé ta chambre en sanctuaire.

Le dernier baiser que j’y mets

Scelle ensemble tes doigts joints pour une prière

Qui ne finira plus jamais.

 

Comme elle a, ta figure à peine un peu pâlie,

Un air paisible et rayonnant !

Tu n’étais qu’une enfant délicate et jolie :

Te voilà belle maintenant.

 

Le temps n’existe plus pour toi. Ton clair visage

Dit en son immobilité

Qu’au pays où tu vas les âmes n’ont pas d’âge.

Ta mort parle d’éternité.

 

Et j’évoque ces nuits où, me levant dans l’ombre,

Allant vers toi, sans bruit, pieds nus,

J’ai sur ce même front mis des baisers sans nombre,

Et que tu n’as jamais connus.

 

Le grand frisson du sang battait dans mes artères,

Et je te regardais dormir,

Immobile, cherchant à sonder les mystères

Que recélait ton avenir.

 

Et souvent je ne sais quel effroi, quelle envie

D’appeler une aide sur nous,

Quelle angoisse devant l’inconnu de la vie

Me faisait tomber à genoux. 

 

Hélas ! je marcherai désormais solitaire.

Si Dieu t’a reprise aujourd’hui,

C’est qu’ils sont, les enfants trop purs pour cette terre,

Les premiers qu’il rappelle à Lui.

 

Il sait qu’elles pourraient, leurs ailes de colombes,

Se salir à trop de ruisseaux,

Et les pères devraient peut-être au bord des tombes

Moins trembler qu’au bord des berceaux.

 

 

 

05/10/2008

Creuser son puits

puits.jpg

« Je suis dans un désert. Tout est sec autour de moi, dur, plat jusqu’à l’horizon, minéral.

Je m’obstine à creuser un puits.

Ma foi se résume en un seul article, simple mais essentiel. Je l’ai déjà dit : je crois qu’il y a là-dessous de l’eau.

Je n’en ai aucune preuve, mais personne ne peut non plus me prouver le contraire. Une fois qu’on croit cela, il n’y a plus qu’à creuser.

La ligne de partage entre l’être humain passe par là : entre ceux qui croient en l’eau profonde et ceux qui n’y croient pas.

Croire que cette nappe existe, c’est aussitôt admettre que la vie n’est pas stupide, que le monde, si inhumain soit-il, a du « sens » et que nous pouvons y vivre ; nous avons des raisons d’y vivre.

Ce sens que peut prendre une existence d’homme, le fils d’un charpentier de village l’a formulé et vécu il y a 2000 ans : c’est pourquoi je creuse mon puits dans vos évangiles »

 

Jean Onimus dans « Le perturbateur »