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12/11/2014

Salon du disque

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11/11/2014

Fraternité


Quand les hommes vivront d'amour

Félix Leclerc, Robert Charlebois et Gilles Vigneault

09/11/2014

Dedicace de la cathédrale du Latran

Aujourd'hui, fête de la dédicace de la cathédrale de l'évêque de Rome.

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A vingt-trois ans, alors qu’il se promène dans la campagne, François arrive devant la petite église de Saint Damien (San Damiano). Elle est très ancienne et en mauvais état. Il y entre pour y prier devant le grand et beau crucifix qui se trouve au-dessus de l’autel. C’est alors qu’il entend au plus profond de son cœur, Jésus qui lui dit : « François, relève ma maison qui tombe en ruines ». Il comprend d’abord qu’il lui faut réparer l’église.

assise.jpgMais l’Esprit de Dieu l’inspire : il se demande si la parole de Jésus qu’il a entendue « François, relève ma maison qui tombe en ruines » ne voulait pas dire aussi autre chose. À cette époque, l’institution qu’est l’Eglise est en crise. Et François découvre, en écoutant l’Évangile à la messe, que sa vocation, c’est de vivre exactement comme le Christ. Alors comme Jésus, il part dans les villes pour annoncer aux hommes que Dieu les aime, qu’il veut les sauver, et qu’il est indispensable de lui parler dans la prière. Et pour cela réunit ses frères franciscains.

Celles détruites au Moyen Orient, par l’incompréhension d’une autre foi, par la haine qu’elle déchaine. Les iconostases, les statues et les tabernacles de la présence réelle du Christ Eucharistie.

Celles qui restent fermées, ou celles qui dans nos pays ne voient personne y entrer dans la journée, alors qu’un fidèle se charge de la laisser ouverte et accueillante.

Et puis un jour, un passant curieux entre dans cette solitude et ce silence. Et la grâce de Dieu l’ouvre à la foi, et lui fait découvrir la présence divine, sans que le sache la brave personne qui a ouvert la porte pour toute la journée.

 » Pourquoi suis-je entrer en cette église ?
Pourquoi aujourd’hui à cette heure, plutôt qu’hier ?
Je ne suis pas le seul à passer devant elle.
Les gens vont et viennent, sans y entrer comme moi ?

 » Je suis rentré dans cette solitude,
parce que j’étais moi aussi dans une solitude et que je ne savais
où aller pour en parler, de moi-même à moi-même.
Alors je suis entré.

 » Et je me suis retrouvé en ce silence.
Et je t’ai retrouvé. Toi Jésus, mon Dieu,
qui ne nous quittes jamais,
même si nous éloignons de toi.

 » Tu penses à nous sans cesse,
même si nos préoccupations accaparent nos pensées.
Tu es là veillant sur nous,
alors que nous pensons que nous avons toutes les sécurités sociales.

 » Et ta voix s’est faite entendre à ma pensée.
Jésus, présence divine en ce lieu,
Je ne suis plus seul.
En ouvrant cette porte, tu m’as conduit à ton Père,

Cette église est devenue pour moi, la porte de Dieu. »

SOURCE

05/11/2014

Etrange et bizarre

moutons.jpgLes grandes personnes sont bien étranges.

Quand on les croise sur le trottoir, elles regardent la pointe de leurs pieds de peur qu’un regard ne leur vole un jardin secret ou ne fasse découvrir qu’un jardin désert. Mais leurs chaussures ne sont plus vernies depuis longtemps, impossible de s’admirer dedans depuis qu’ elles empruntent tous les jours de la semaine et même samedis, dimanches et fêtes le chemin des habitudes.

Elles ont les mains dans les poches serrant un téléphone mobile, une carte bancaire ou la menue monnaie pour leurs gourmandises, leurs petits plaisirs. Elles surveillent du coin des yeux celui ou celle qui pourrait surgir et qui mettrait fin à leur solitude mal habitée. Dans leur coquille d’escargot, elles doivent en baver pour être comme ça.

Tristes, seules, renfrognées, agglutinées, repliées sur elles-mêmes, on dirait des épouvantails, des moutons, des petits singes, des fourmis. Bien étrange tout cela. Grégaire. Elles peuvent toujours pleurer sur leur sort, Ieurs larmes ne les laveront pas de leur inconsistance.

Les magasins sont ouverts, les parkings pleins… c’est là qu’elles viennent ce premier novembre. Pas le temps et surtout pas l’idée de penser aux morts… d’ailleurs ils sont déjà tous morts ces gens qui essaient de meubler leur ennui comme une éternité longue depuis l’instant où ils ont posé le pied à terre, car l’autre pied ils l’ont déjà dans la tombe !

Je ferme la fenêtre et j’ouvre le livre.

Dans « La petite musique du silence », Yves Duteil écrit : « Heureux qui communique » puis plus loin « Nos absents nous accompagnent ». Qui parle à qui ? et qui accompagne qui ?

Je pense à grand-père, je pense à grand-mère et à tant d’autres déjà. Je les vois, ils me sourient, ils sont là. Leur douce présence me parle et m’accompagne. Ils sont morceaux de ciel bleu, chrysanthèmes épanouis, musiques de fête secrète entre nous. Eux et moi, on se raconte de belles histoires.

Je ferme le livre, retourne à la fenêtre, écarte un pan de rideau, essuie un peu de buée. Dehors le ciel est gris, la vie  menaçante, le monde bruyant, les gens courent comme balayés par un mauvais vent. Les grandes personnes sont étranges, étrangères les unes aux autres, indifférentes.

Je ferme les yeux et me dis : c’est peut-être moi qui suis bizarre.      TP

02/11/2014

Le jour des morts

LE JOUR DES MORTS

 

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Lugubrement la cloche tinte,
C'est aujourd'hui le Jour des Morts
Le vent jette sa longue plainte
Dans la campagne couleur d'or...

Dans les cyprès du cimetière
Les moineaux gris, bien tristement
Jettent leurs cris, douce prière,
De ceux qu'on croit indifférents.

La vieille église, en sentinelle,
Voit défiler les pèlerins
Qui vont couronner d'immortelles
les vieux crucifix de fer peint...

La foule anxieuse et recueillie
S'agenouille autour des tombeaux...
Chacun dans un murmure prie,
Tristement, comme les moineaux...

L'angoisse étreint les coeurs, les âmes,
On se relève pieusement,
Les pleurs voilent les yeux des femmes,
Qui se signent dévotement.

L'angelus sonne dans la brume,
On prend le chemin du retour,
Sans hâte vers le bourg qui fume
En songeant et priant toujours.

 

Joseph Delort (1894-1916)

01/11/2014

Toussaint

 
Heureux celui qui garde les mains vides,

Et laisse l'or et l'orgueil aux avides :

Un roi grandit dans le pauvre comblé.

 

Heureux celui qui, face aux violences,

Est lisse tel un roseau sans défense :

Les doux tiendront sur le monde ébranlé.

 

Heureux celui qui sait le don des larmes,

La grâce amére où la lutte désarme

C'est l'affligé qui sera consolé.

 

Heureux celui dont le coeur et la tête

Ont faim et soif de justice parfaite :

Il trouvera sous la vigne le blé.

 

Heureux celui qui saigne mais pardonne

Et rend le bien pour le moral qu'on lui donne.

Devant son juge il parait sans trembler.

 

Heureux celui qu'épargne toute fange :

Du clair regard où se mirent les anges,

Il verra Dieu sans en être aveuglé.

 

Heureux celui qui sème la concorde,

Les mots de miel dans les bouches qui mordent :

Un arc en ciel viendra l'auréoler.

 

Heureux tous ceux que d'autres jugent dignes

Du vieux mépris dont le croix est le signe :

Car du Royaume ils possédent la clé.

 

Office des Heures.