02/10/2008
Entre les murs
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16/09/2008
La légende du saint buveur
Dimanche soir, j'ai regardé une troisième fois ce magnifique film d'Olmi de 1988: "La légende du saint buveur". Peu de paroles, beaucoup de musique et de silence dans ce conte initiatique dont voici brièvement l'histoire:
Un vieux monsieur élégant et mystérieux choisit parmi plusieurs clochards qui peuplent les quais de la Seine Andreas Kartak, ancien mineur de Silesie, ayant fait de la prison pour meurtre. Il remet à son protégé un prêt de 200 francs qu'Andreas doit rapporter le dimanche matin après la messe, à l'église Sainte-Marie des Batignolles ou se trouve la statue de sainte Thérèse de Lisieux. Ce prêt inespéré va precipiter la vie d'Andreas qui va rencontrer une série de personnages clés, personnages qui le détermineront a rapporter le billet a la sainte.
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27/07/2008
Cinéma
LE CAIRE (AFP) — Le plus célèbre des cinéastes égyptiens, Youssef Chahine, est décédé dimanche à l'aube à l'âge de 82 ans, après avoir passé six semaines dans le coma à la suite d'une hémorragie cérébrale.
"Youssef Chahine est décédé à 03H30 ce matin à l'hôpital militaire de Maadi", dans la banlieue du Caire, a déclaré son ancien disciple, le réalisateur Khaled Youssef.
Ses funérailles auront lieu lundi à 13H00 (10H00 GMT) en la cathédrale grecque-catholique du Caire. Puis le cinéaste sera enterré dans le caveau familial à Alexandrie, la grande ville du nord où il est né, a précisé l'agence officielle Mena.
"Au revoir Chahine", saluait dimanche la télévision publique dans un bandeau, après avoir annoncé la mort du dernier monstre sacré des cinéastes égyptiens.
La chaîne a rendu hommage au "remarquable" cinéaste, diffusant de brefs extraits de ses films et des images d'archives de Youssef Chahine, notamment au festival de Cannes.
Youssef Chahine avait été hospitalisé en France pendant un mois à la suite d'une hémorragie cérébrale survenue en Egypte, qui l'avait plongé dans le coma à la mi-juin.
Même si ses relations avec le régime étaient, du propre aveu du cinéaste, "très mauvaises", le président Hosni Moubarak avait fait annoncer que l'Etat égyptien prendrait à sa charge ses frais d'hospitalisation en France.
Ceux qui ont tourné sous sa direction, ou à ses côtés, car sa vocation première était d'être acteur, le décrivent comme une "personnalité mythique du cinéma arabe", a dit l'actrice égyptienne Yosra.
"C'était l'un des cinéastes les plus importants du monde, et pas seulement du monde arabe", a affirmé un autre acteur égyptien, Nour el-Chérif.
Chahine était une véritable "école du cinéma égyptien", a pour sa part estimé le critique de cinéma Kamal Ramzi. "Tous ceux qui ont travaillé avec lui ont beaucoup appris de son style".
La presse égyptienne, gouvernementale comme d'opposition, avait donné en "Une" la nouvelle de l'attaque cérébrale qui avait frappé un cinéaste déjà entré dans la légende.
Le réalisateur, scénariste et producteur, né en 1926, avait obtenu en 1997 le Prix du cinquantième anniversaire du Festival de Cannes pour l'ensemble de son oeuvre.
C'est l'actrice française Isabelle Adjani qui lui avait remis le prix, en saluant "son humanité, sa tolérance et son courage, en des temps difficiles et troublés".
Parmi ses films les plus connus figurent "Le Destin" (1987), une dénonciation du fanatisme, ainsi que "La Terre" (1969) et "Alexandrie, Pourquoi" (1978), premier volet d'une trilogie autobiographique. En 1986, ila aussi tourné "Le sixième jour" avec Dalida.
C'est lui qui découvrit au début des années 50 Omar Charif, l'autre grand nom du cinéma égyptien, seul grand acteur arabe de stature internationale.
Eduqué en français et en anglais, Youssef Chahine était parti étudier à 21 ans le cinéma en Californie.
Il s'insurgea contre l'islamisme, lui qui connut dans son enfance une Egypte tolérante et multi-ethnique, où les chrétiens comme lui, mais aussi les juifs, vivaient en harmonie.
Très critique envers le régime égyptien, son dernier film, "Le chaos", co-réalisé avec Khaled Youssef en 2007 et qui dépeignait la corruption et la torture en Egypte, ne remporta pas le succès qu'il escomptait dans son pays ni à l'étranger.
Francophone et francophile, Youssef Chahine avait été décoré de la Légion d'honneur française en novembre 2006.
Le cinéaste était marié à une Française, Colette. Il n'avait pas d'enfants.
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04/06/2008
Palme d'or
François Bégaudeau : « Mes véritables racines familiales sont à Saint-Michel-en-L'Herm (Vendée) où ma famille a encore une maison. » : AFP
Auréolé de la Palme d'or remise à Entre les murs, le film tiré de son livre, le Vendéen, qui y joue son propre rôle, se considère d'abord comme un écrivain.
Entretien
François Bégaudeau.
Professeur, écrivain, aujourd'hui scénariste et acteur, est né loin de Cannes : à Luçon, en Vendée.
La Palme d'or, vous la vivez comment ?
Quand j'ai vu le gros « bordel » qu'elle a provoqué, j'ai décidé de ne faire aucune émission. J'ai refusé de partir en tournée. Juste après Cannes, je suis allé en résidence d'écrivain trois jours à Fontevraud. Ça m'énerve qu'on parle autant du film avant sa sortie. J'attends octobre pour voir ce que les gens en pensent vraiment.
Où avez-vous rencontré Laurent Cantet, le réalisateur d'Entre les murs, tiré de votre livre du même nom ?
Dans une émission de radio où j'étais venu parler du livre. Il m'a rappelé ensuite pour me proposer d'en faire un film où je jouerais mon propre rôle d'enseignant. Le roman était assez autobiographique, tiré de mon quotidien en tout cas. Il s'en est beaucoup inspiré, tout en apportant sa touche personnelle.
Est-ce que ce succès va changer votre façon d'écrire ?
Non. Des scénarios, j'en ai déjà écrit. Je sais que certains écrivains travaillent en pensant au cinéma, c'est plus lucratif. Mais quand j'écris, j'essaie d'écrire un bon livre, c'est tout. Je travaille actuellement sur deux livres qui paraîtront à la rentrée. Le premier, L'Antimanuel de littérature, est à la fois pédagogique et comique. L'autre est un pur roman dont le titre est encore secret.
Comment vous est venue la vocation d'écrivain ?
Quand je faisais mes études, comme tous les étudiants en lettres, j'avais déjà plus ou moins l'idée d'écrire. Ça s'est concrétisé. J'ai eu la chance d'être publié assez vite.
Vous vous êtes aussi intéressé au rock. Vous étiez chanteur dans le groupe « Zabriskie Point » et aimez, paraît-il l'équipe de Nantes de football...
Il ne faut rien exagérer ! J'ai chanté autrefois dans un groupe, mais c'est loin, tout ça ! Quant aux Canaris, c'est vrai, j'ai été supporter. Beaucoup moins maintenant car ce club n'a plus d'identité.
Revenons au cinéma. Vous avez aussi des liens avec le 7e art à La Roche-sur-Yon.
Six mois après ma rencontre avec Laurent Cantet, je l'ai retrouvé au festival yonnais En route pour le monde, consacré à l'aventure humaine. À la demande de Yannick Reix, son organisateur, je fais partie du comité de programmation. L'an dernier, en tant que critique aux Cahiers du cinéma, j'ai contribué aux débats.
Vous êtes écrivain mais vous êtes aussi engagé... à gauche.
Quand j'étais jeune, j'étais à l'extrême gauche. Maintenant à 37 ans, je suis de gauche. Vous savez, être de gauche, dans le milieu littéraire, ce n'est pas spécialement courageux. Je ne suis pas un de ces intellectuels qui montent sur leurs grands chevaux en toutes occasions. Par contre, j'essaie de fabriquer autant d'égalité et d'équité que possible en donnant accès à la parole et à la responsabilité pour tous.
Recueilli parMarc LAMBRECHTS.
Ouest-France
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