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28/09/2012

L'Eglise et le monde

mainmonde.jpgLes joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur. Leur communauté, en effet, s’édifie avec des hommes, rassemblés dans le Christ, conduits par l’Esprit Saint dans leur marche vers le Royaume du Père, et porteurs d’un message de salut qu’il faut proposer à tous. La communauté des chrétiens se reconnaît donc réellement et intimement solidaire du genre humain et de son histoire. (Début de la constitution Gaudium et Spes du Concile Vantican II)

Prière

Seigneur, bénis ceux qui s'efforcent de partager avec les autres les espoirs et les tristesses, les joies et les peines... Soutiens ceux qui n'osent répondre "me voici".

Seigneur, bénis ceux qui ont entendu l'appel à témoigner de ton amour et y ont répondu... bénis aussi ceux qui cherchent, tâtonnent ou hésitent.

Seigneur, bénis ceux qui osent se mettre en chemin pour être ta présence aimante auprès de toute solitude, souffrance, peine, isolement...

Seigneur, bénis-nous, nous sommes réunis par l'amour de ta Parole, que ton Esprit soutienne et éclaire nos recherches et échanges afin que notre Eglise et nos communautés et nous-mêmes soient signes du Salut apporté par le Christ.

27/09/2012

Il faudrait que le prêtre soit...

Il faudrait que le prêtre soit :

 

Un homme qui s’est battu avec Dieu,

Une source de sanctification,

Un pécheur que Dieu a pardonné,

De ses désirs le maître,

Un serviteur pour les timides et les faibles,

Qui ne s’abaisse pas devant les puissants,

Amis se courbe devant les pauvres,

Disciple de son Seigneur,

Chef de son troupeau,

Un mendiant aux mains largement ouvertes,

Un porteur de dons innombrables,

Un homme sur le champ de bataille,

Une mère pour réconforter les malades,

Avec le sagesse de l’âge et la confiance de l’enfant,

Tendu vers le haut, les pieds sur( la terre,

Fait pour la joie,

Connaissant la souffrance,

Loin de toute envie, clairvoyant,

Parlant avec franchise,

Un ami de la paix,

Un ennemi de l’inertie,

Constant à jamais…

 

Si différent de moi !

 

Un curé du Moyen Âge, manuscrit trouvé à Salzbourg


Un site sur le Concile Vatican II

26/09/2012

Diaconia 2013

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DIACONIA 2013

Le site des témoignages et des réalisations

pour vivre la fraternité

25/09/2012

Intériorité

homme contrejour.jpgLa recherche de la transparence est-elle une quête de vérité ? (Stéphane Marcireau)

Le modèle jusqu’ici prégnant dans l’esprit scientifique semble être celui de la machine ou de l’automate, dont les mouvements sont prévisibles dès lors que l’on en connaît le mécanisme. Cette approche fait écho à Descartes et sa théorie des animaux-machines selon laquelle tous les êtres vivants seraient composés de tuyaux et de ressorts, minuscules, dont le mécanisme s’apparenterait à celui d’une « machine ingénieuse »... A l’image de ces ordinateurs transparents dont on découvre les circuits et l’ossature, la machine possède un fonctionnement que l’oeil du spécialiste connaît et anticipe : une formule d’auguste Comte révèle bien cette conception moderne lorsqu’il déclare « science d’où prévoyance, prévoyance d’où action ».
Si la recherche de transparence semble logiquement s’apparenter à la quête de vérité menée par une certaine forme d’esprit scientifique, pouvons-nous cependant accepter l’extension de cette recherche à l’être humain ?

L’enjeu de la transparence

L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit de préserver une spécificité humaine où l’homme posséderait un for intérieur, une singularité imperméable à toute emprise extérieure, imprévisible aux yeux de tout expert. Soyons plus précis encore : plutôt que de parler d’esprit scientifique, évoquons un « esprit de système » qui chercherait à tout saisir, à tout organiser selon l’idée que « tout ce qui est rationnel est réel » et que « tout ce qui est réel est rationnel ». Hegel incarnerait ici l’effort de rationalisation du monde dans une quête de vérité et de transparence.
Il est difficile d’aller à contre-courant de ce grand philosophe sans sombrer dans l’irrationalisme, l’intégrisme religieux ou le mysticisme. Pourtant, pour qui veut résister et ne pas être considéré comme un rat de laboratoire dont on pourrait étudier le comportement, comme l’illustrait brillamment l’émission « Loft Story », il faut restaurer l’idée d’humanité, de singularité personnelle. Il faut ressusciter l’intériorité.

Il faut ressusciter l’intériorité

L’intériorité, telle la pudeur, se révèle comme une résistance, un choix de ne pas se livrer. Ainsi cette discrétion, cette rétention, constituent comme une caisse de résonance qui permet à l’individu de vibrer à lui-même et au monde.
La vérité d’un être résiderait alors dans un certain hermétisme à autrui, en vue d’un épanouissement intérieur. D’ailleurs, la religion qui appelle à fermer la porte pour prier Dieu en son coeur n’invite-t-elle pas au déploiement de l’intériorité et au surgissement de l’individu ?

Ruche ou société humaine ?

Par conséquent, une société ou un monde qui voudraient tout exposer et saisir le fonctionnement de chacun de leurs représentants, s'apparenteraient à une ruche ou une fourmilière dans lesquelles aucun élément individualiste et rebelle n’apparaîtrait. D’ailleurs un comportement et une consommation universels ne sont peut-être possible que dans le cadre de cette disparition de la singularité et de l’intériorité.

En conclusion

Pour finir, rappelons qu’il ne s’agit absolument pas de dénigrer l’esprit scientifique, et encore moins les sciences humaines (sociologie, psychologie...) ou les sciences de la nature (biologie...). Il s’agit pour nous de conserver une spécificité à l’être humain. Or celle-ci se gagne ou se perd : l’homme n’est pas donné d’avance, il se construit et s’édifie.
Ainsi, celui qui n’a pas su perdre de son temps, qui n’a pas gardé un jour, jalousement, une pensée secrète ou qui n’a jamais éprouvé la solitude, celui-ci n’a pas encore commencé à gravir la montagne de l’intériorité. Une montagne où peuvent résonner d’autres appels, d’autres échos. Peut-être est-ce dans ces hauteurs (et dans ces profondeurs !) que résonne la foi ?

Source

22/09/2012

L'automne

automne2.jpg

Salut ! bois couronnés d’un reste de verdure !
Feuillages jaunissants sur les gazons épars !
Salut, derniers beaux jours ! Le deuil de la nature
Convient à la douleur et plaît à mes regards !

Je suis d’un pas rêveur le sentier solitaire,
J’aime à revoir encor, pour la dernière fois,
Ce soleil pâlissant, dont la faible lumière
Perce à peine à mes pieds l’obscurité des bois !

Oui, dans ces jours d’automne où la nature expire,
A ses regards voilés, je trouve plus d’attraits,
C’est l’adieu d’un ami, c’est le dernier sourire
Des lèvres que la mort va fermer pour jamais !

Ainsi, prêt à quitter l’horizon de la vie,
Pleurant de mes longs jours l’espoir évanoui,
Je me retourne encore, et d’un regard d’envie
Je contemple ses biens dont je n’ai pas joui !

Terre, soleil, vallons, belle et douce nature,
Je vous dois une larme aux bords de mon tombeau ;
L’air est si parfumé ! la lumière est si pure !
Aux regards d’un mourant le soleil est si beau !

Je voudrais maintenant vider jusqu’à la lie
Ce calice mêlé de nectar et de fiel !
Au fond de cette coupe où je buvais la vie,
Peut-être restait-il une goutte de miel ?

Peut-être l’avenir me gardait-il encore
Un retour de bonheur dont l’espoir est perdu ?
Peut-être dans la foule, une âme que j’ignore
Aurait compris mon âme, et m’aurait répondu ? …

La fleur tombe en livrant ses parfums au zéphire ;
A la vie, au soleil, ce sont là ses adieux ;
Moi, je meurs; et mon âme, au moment qu’elle expire,
S’exhale comme un son triste et mélodieux.

Alphonse de Lamartine, Méditations poétiques

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

21/09/2012

Ecrire 3

davidtetegoliathf.jpgCet été, j'ai aussi découvert sur mon ordinateur des bouts de poèmes écrits il y a deux ans. J'avais oublié leur existence. Les retrouver m'a comblé de joie, car je ne les trouve pas si mal que ça. Ce qu'ils expriment est toujours en consonance avec ce que je vis et ressens. Ils sont dans la continuité de "Terre d'envol". Ils donnent envie, ils continuent le besoin d'explorer plus en avant ce qui m'habite. 

Cet été également, j'ai commencé un travail autour de quelques tableaux du Caravage. Au point de départ, ce sont les illustrations d'un calendrier de 2010. L'année finie, j'avais mis ce calendrier de côté pour faire des cadres avec ces douze tableaux ou extraits de tableaux. Mais je n'ai pas trouvé encore de cadres aux bonnes dimensions. Alors je me suis dit: pourquoi pas des poèmes au lieu des cadres? Et c'est ainsi que j'ai noté quelques impressions à partir de chacun de ces douze tableaux de manière à avoir une base de travail pour quelque chose... qui viendra peut-être un jour...    TP