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05/04/2011

Les dernières paroles du Christ

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Le Christ était cloué sur la croix d'infamie
De ses flancs déchirés, le sang coulait à flot
Des larmes sillonnaient sa figure blêmie
Et sa voix douce encore disait à ses bourreaux:
J'avais semé l'amour j'ai récolté la haine
J'ai jeté la lumière en votre obscurité
Vous m'avez sans pitié chargé de lourdes chaînes
Et pourtant je venais prêcher la liberté
Vous m'avez sans pitié chargé de lourdes chaînes
Et pourtant je venais prêcher la liberté

J'ai dit: Dieu te pardonne à la femme adultère
J'ai fait de Madeleine une sainte d'amour
À l'esclave j'ai dit relève-toi, mon frère
Car pour toi le soleil brillera quelques jours
Lorsque vous vous traîniez rampants au pied du trône
J'ai parlé au nom de l'humanité
Vous m'avez accusé de vouloir la couronne
Et pourtant j'apportais chez vous l'égalité
Vous m'avez accusé de vouloir la couronne
Et pourtant j'apportais chez vous l'égalité

J'ai toujours soutenu la faiblesse qui tombe
J'ai toujours partagé vos sincères douleurs
Au berceau j'ai souri, j'ai prié sur la tombe
Autant que j'ai pu, j'ai séché tous vos pleurs
Aujourd'hui même encore à cette heure dernière
Je suis face à face avec l'Eternité
Du haut de cette croix je bénis votre terre
Et j'appelle le jour de la fraternité
Du haut de cette croix je bénis votre terre
Et j'appelle le jour de la fraternité

 

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Chanson interprétée par Georgette Plana

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01/04/2011

Propos sur la poésie

impression soleil levant.jpgLa poésie n’est pas faite que de mots, mais de la voix qui ne s’entend pas, sinon par cette inflexion inimitable, cette durée propre qui façonnent la parole autour du silence à l’intérieur, comme le cœur vaste au centre du corps, l’enveloppe plus transparente que jamais. Croire que le réel ne s’arrête pas à ce qu’il montre, croire qu’une lueur se lève au-delà des apparences immédiates, un jour qui ne se dévoile qu’en traversant les choses, en y ouvrant des chemins intérieurs : la poésie est aussi un acte de foi. Parce que la vie est mouvement, le sentiment de la présence naît de ce qui nous échappe. Toute la substance de l’éternel tient dans la fuite, l’impondérable, l’éphémère. Aussi la poésie commence-t-elle quand les mots défaillent pour ainsi dire, s’ouvrant comme des fruits mûrs, dégageant quelque chose entre matière et lumière, esprit né de la chair, chair de l’esprit ou chair traversée, parcourue d’une clarté d’âme, mais dans l’instant seul du poème, pour nous échapper aussitôt et se refermer sur des réalités plus étroites et plus durables.

Philippe Mac Leod dans « Sens et beauté » éd Ad Solem  p74

30/03/2011

Ecrire

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Lire ICI les conseils que B. Werber donne aux jeunes écrivains.

19:00 Publié dans Pensées | Lien permanent | Commentaires (3)

29/03/2011

Arbres à paroles

reflet arbre.jpgNous apprenons les alphabets et nous ne savons pas lire les arbres. Les chênes sont des romans, les pins des grammaires, les vignes sont des psaumes, les plantes grimpantes des proverbes, les sapins sont des plaidoiries, les cyprès des accusations, le romarin est une chanson, le laurier une prophétie.

Erri de Luca, 
dans « Trois chevaux »

28/03/2011

Réflexions sur l'écriture

ecrire-2.jpg "Nul besoin d'aller en Amazonie pour écrire ni d'avoir fait des guerres : il suffit de capter le murmure incessant des mots, dans une rue, dans une chambre, par-dessous le bavardage : le presque rien qui change le sens du tout. On écrit avec ce que l'on ignore. Trop de savoir empêche. On écrirait plutôt pour connaître. Des mots inconnus surviennent. On n'a pas nécessairement la patience ni le goût de leur demander leur identité. L'oeuvre n'est qu'un exercice, un long tâtonnement, une danse d'attente qui par hasard, à des moments très rares, permet de dire ce qu'il y avait à dire. Nul ne s'en rend compte. Et l'auteur peut-être pas. De toute manière, ce n'est qu'un provisoire repos.

 

  Impossible de se bâtir un royaume et d'échapper aux blessures ni d'observer, tapi, ni même de se prêter à l'expérience comme à un jeu. Cela doit vous tomber dessus. Les livres qui ne saignent pas ne sont pas vrais. Avoir vu naître et mourir, être mort en autrui, aimer, avoir aimé, avoir été trahi, torturé par l'absence et le mensonge; avoir maudit, avoir pardonné, avoir oublié le pardon, un jour envelopper de la même amitié ceux qui vous aiment, ceux qui vous blessèrent presque à mort, en gardant la déchirure ouverte, porter en soi en même temps la révolte et la paix souveraine, alors il peut arriver parfois qu'un chant profond s'élève...Qui ne comprend dans la chair et l'esprit que la douleur est aussi joie, ne serait-ce que par la transmutation de l'écriture, n'a jamais vécu que dans un monde d'apparences et n'a jamais écrit même s'il a beaucoup publié.

 

  La vocation ultime de l'activité créatrice qu'est l'écriture est de rendre la vie transparente"

 

                         Jean Sulivan (Pages chez Gallimard page 11)

27/03/2011

La samaritaine

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Or il lui fallait traverser la Samarie.C’est ainsi qu’il parvint dans une ville de Samarie, appelée Sykar, non loin de la terre donnée par Jacob à son fils Joseph, là même où se trouve le puits de Jacob. Fatigué du chemin, Jésus était assis tout simplement au bord du puits. C’était environ la sixième heure.. Arrive une femme de Samarie, pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : « Donne- moi à boire ». St Jean (4-5,6)

De Jérusalem, Christ parti pour Samarie,

S’arrêta dans Sichem , bourgade très jolie ;

Or, pressé par la soif, on le vit donc s’asseoir

Sur le puit de Jacob, qui servait d’ abreuvoir,

Et bientôt après, vint une Samaritaine…...

Cette femme venait puiser à la fontaine

De l’eau ! Veuillez donc bien ô femme, me donner A boire , lui dit le Christ.

Vous osez me parler, Répondit cette femme, moi une Samaritaine…

N’importe, répondit Christ ; montrez vous humaine !

Quoique depuis long-temps tous rapports soient rompus

Entre Samaritains et Juifs, lui dit Jésus :

« Si vous avez des dons de Dieu l’intelligence,

Ah ! vous pratiquerez toujours la bienfaisance ! »

 

Abbé de Lestang (Evangile Poéme)