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16/03/2011

Fabuleuses fables

A  LA TOUR DES ARTS  

place des Droits de l’Homme,

AUX HERBIERS

 

L’association Echo Optique

 et  l’Ecole Municipale de Musique des Herbiers vous invitent

 

 Mercredi 16 MARS 2011

A 20 h. 30 

 

Pour une Soirée

 Lecture et chant

 « Fabuleuses Fables »

****

Lecture : Carte blanche à 

Chantal Arnou et Gabriel Arnaud

 Chant :

Fables mises en musique par

Marie-Madeleine Duruflé

 Par les élèves de la classe de chant

 d’Olivia-Marie Garreau-Thlang

 

Entrée gratuite

Contact : Echo Optique, 02 51 91 02 12

15/03/2011

Réflexions sur l'écriture

entrer des mots clefs "Nul besoin d'aller en Amazonie pour écrire ni d'avoir fait des guerres : il suffit de capter le murmure incessant des mots, dans une rue, dans une chambre, par-dessous le bavardage : le presque rien qui change le sens du tout. On écrit avec ce que l'on ignore. Trop de savoir empêche. On écrirait plutôt pour connaître. Des mots inconnus surviennent. On n'a pas nécessairement la patience ni le goût de leur demander leur identité. L'oeuvre n'est qu'un exercice, un long tâtonnement, une danse d'attente qui par hasard, à des moments très rares, permet de dire ce qu'il y avait à dire. Nul ne s'en rend compte. Et l'auteur peut-être pas. De toute manière, ce n'est qu'un provisoire repos.

 

  Impossible de se bâtir un royaume et d'échapper aux blessures ni d'observer, tapi, ni même de se prêter à l'expérience comme à un jeu. Cela doit vous tomber dessus. Les livres qui ne saignent pas ne sont pas vrais. Avoir vu naître et mourir, être mort en autrui, aimer, avoir aimé, avoir été trahi, torturé par l'absence et le mensonge; avoir maudit, avoir pardonné, avoir oublié le pardon, un jour envelopper de la même amitié ceux qui vous aiment, ceux qui vous blessèrent presque à mort, en gardant la déchirure ouverte, porter en soi en même temps la révolte et la paix souveraine, alors il peut arriver parfois qu'un chant profond s'élève...Qui ne comprend dans la chair et l'esprit que la douleur est aussi joie, ne serait-ce que par la transmutation de l'écriture, n'a jamais vécu que dans un monde d'apparences et n'a jamais écrit même s'il a beaucoup publié.

 

  La vocation ultime de l'activité créatrice qu'est l'écriture est de rendre la vie transparente"

 

                         Jean Sulivan (Pages chez Gallimard page 11)

14/03/2011

Le cancre

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Il dit non avec la tête
Mais il dit oui avec le coeur
Il dit oui à ce qu'il aime
Il dit non au professeur
Il est debout
On le questionne
Et tous les problèmes sont posés
Soudain le fou rire le prend
Et il efface tout
Les chiffres et les mots
Les dates et les noms
Les phrases et les pièges
Et malgré les menaces du maître
Sous les huées des enfants prodiges
Avec des craies de toutes les couleurs
Sur le tableau noir du malheur
Il dessine le visage du bonheur.

 

Jacques Prévert

13/03/2011

Des fourmis aux étoiles

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Des fourmis aux étoiles
de l'herbe à Dieu
quelle musique
infiniment déploie
ses ondes
ses réseaux
ses ramures invisibles
à faire se toucher l'ici
l'ailleurs
l'intime
et l'infini des mondes ?

A Sylvie Reff.

Gilles Baudry Invisible ordinaire, Rougerie, 1995

Gilles Baudry, Ecrire comme on écoute. Lire le mot de Bernard Perroy

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12/03/2011

Rien en poésie

rien.jpgRien en poésie ne s'achève.Tout est en route à jamais

En d'autres temps,d'autres termes,d'autres élans, la Poésie, comme l'amour,se réinvente par-delà toute prescription

Ne sommes-nous pas en premier lieu,des créatures éminemments poétiques?

Venues on ne sait d'où,tendues vers quelle extrémité?Pétries par le mystère d'un insaisissable destin? Situées sur un parcours qui ne cesse de déboucher sur l'imaginaire?Animées d'une existence qui nous maintient - comme l'arbre - entre terre et ciel, entre racines et créations,mémoires et fictions?

La Poésie demeurera éternellement présente, à l'écoute de l'incommensurable Vie

ANDREE CHEDID ( décédée à l'âge de 90 ans) 4ème de couverture de "Rythmes"

11/03/2011

Méditation méditerranéenne

 
        Kenneth White
       

Les grues reviendront-elles vers toi ?
Hölderlin, L’Archipel.

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Dimanche matin à San Remo

je suis réveillé par les cloches
de l’église franciscaine aux murs jaunes
dont les pieux échos
s’attardent quelque temps avant de s’évanouir
dans un jardin de citronniers

je pars alors en reconnaissance à travers la ville

amusements infantiles
festivals de popsong
spéculations financières

bien sûr

mais aussi
comme ici
dans le vide matinal de ce café
« Normale ? Si, normale »
face aux grandes eaux calmes
de la mer Ligure
(une roseur pâle sur l’horizon gris
et les collines de l’arrière-pays
blotties dans un bleu brumeux)
d’autres choses plus subtiles

visions d’une époque
où ces pentes ne connaissaient
que le vert argenté des bosquets d’oliviers
où les bateaux aux voiles noires de la mer intérieure
laissant derrière eux les sanglantes histoires
et les douloureuses tragédies
longeaient de lumineuses falaises calcaires
sur la route de l’océan

le songe se poursuit
jusqu’aux environs de midi

à l’instant où le soleil
dissipe les nuées
et où les goélands
jusque là silencieux au bord de l’eau
se mettent à jaser.


Kenneth WHITE

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)