Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

19/03/2022

pour reprendre pied

sous la douche.jpg

... les petits trucs qui m'ont aidé à reprendre pied quand je me sentais tomber : ne pas penser au-delà du jour qui se couche, ne pas se comparer aux autres, essayer de vivre simplement dans le présent en tâchant de trouver le goût des plaisirs minuscules, la sensation de l'eau ruisselant sur le crâne pendant la douche, le goût amer du café adouci par la tendresse du chocolat, les flocons de neige ciselés, pareils à de la dentelle se posant sur la vitre avant de disparaître comme par enchantement. Et puis l'art, aussi... 

Dans "la grâce" de Thibault de Montaigu, éd Plon 2021

18/03/2022

La grâce de l'espérance

esperance10.jpg

D'après Péguy, des trois vertus théologales - la foi, l'espérance et la charité -, c'était la deuxième la plus difficile à trouver, mais aussi la plus miraculeuse. La foi va de soi: il suffit de savoir regarder le monde qui nous entoure, des étoiles qui ensablent le ciel aux abîmes obscurs des océans, de la tempête qui fait bondir les vagues à la minuscule procession des fourmis rampant dans la terre. La charité va de soi: il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas tendre la main à ceux qui sont dans la détresse, pour ne pas éprouver de la compassion à la vue des malheureux et ne pas tenter de leur venir en aide. Mais l'espérance... Voilà qui est étonnant, voilà qui dépasse l'entendement. Être témoin de toutes les épreuves et de toutes les catastrophes qui ébranlent le monde et croire tout de même que demain tout ira mieux. Croire, même au plus profond de l'inquiétude, que le jour qui se lève sera meilleur que le précédent. Et renoncer à la plus grande et à la plus commune des tentations qui est celle de désespérer. Mais comment la trouver, cette flamme vacillante, cette maigre lueur? Comment ne pas sentir son cœur moisir de rancœur et de découragement au fil des deuils et des désillusions? 

Dans "la grâce" de Thibault de Montaigu, éd Plon 2021

15/03/2022

La grâce et le piano

piano-enfant.jpg

La grâce est comme un accord parfait au piano, et le péché cette distraction qui soudai fait sonner faux. Le péché qui n'est pas la faute, qui n'est pas la tache, mais le fait tout simplement de tomber à côté. De manquer la note juste. Et combien de fois dans la vie on tombe à côté, et combien de fois dans la vie on ne fait pas attention et l'on commence à jouer de travers. mais aucune de ces fausses notes n'est grave si l'on sait. Si l'on en revient au visage tendre et sérieux de l'enfant sous les traits duquel, à chaque instant, la grâce attend de surgir.

Les derniers lignes de "La grâce" de Thibault de Montaigu.  Plon 2021

07/03/2022

Etre chrétien

25/02/2022

La grâce

La grâce

Prix de Flore 2020    Plon 2020, J'ai lu 2021

grace montaigu.jpg

« Il y a quatre ans, j’ai sombré dans une vertigineuse dépression. Je ne trouvais plus aucun sens à l’existence. Jusqu’à cette nuit, dans la chapelle d’un monastère, où j’ai été touché par la grâce. Par la sensation inouïe d’un contact charnel avec Dieu. Pour moi qui ai toujours été athée, cette révélation relevait de l’incompréhensible. Quel en était le sens ? Qu’avais-je éprouvé réellement ? Était-il possible qu’un au-delà existe ? Une seule personne pouvait me répondre : Christian. »

Parfaitement athée, Thibault de Montaigu fait un jour l’expérience intime, fulgurante, de la foi. Un mystère aussi bouleversant que douloureux, qui le conduit sur les traces de son oncle, noceur invétéré devenu prêtre franciscain. La grâce est le récit de cette quête spirituelle.

Un livre passionnant, touchant, bouleversant, à contre-courant... à lire tout simplement.

Thibault de Montaigu

France-Inter

La Croix

16:02 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

28/01/2022

Paris-Briançon

Philippe-Besson-–-Paris-Briancon-.jpgTous les ans, en janvier, sort un nouveau roman de Philippe Besson. Cette année, c'est "Paris-Briançon". Rien ne relie les passagers montés à bord du train de nuit no 5789. À la faveur d'un huis clos imposé, tandis qu'ils sillonnent des territoires endormis, ils sont une dizaine à nouer des liens, laissant l'intimité et la confiance naître, les mots s'échanger, et les secrets aussi. Derrière les apparences se révèlent des êtres vulnérables, victimes de maux ordinaires ou de la violence de l'époque, des voyageurs tentant d'échapper à leur solitude, leur routine ou leurs mensonges. Ils l'ignorent encore, mais à l'aube, certains auront trouvé la mort.
Ce roman au suspense redoutable nous rappelle que nul ne maîtrise son destin. Par la délicatesse et la justesse de ses observations, Paris-Briançon célèbre le miracle des rencontres fortuites, et la grâce des instants suspendus, où toutes les vérités peuvent enfin se dire. 

Comme tous les romans de Philippe Besson, ça se dévore. Quand on ouvre le livre, difficile de le refermer. Et ici, pris de sympathie pour tous les personnages, on veut savoir qui va mourir à la fin, et, je l'avoue, je ne m'attendais pas à un tel dénouement.

Décidément, Philippe Besson s'affirme comme étant un bon écrivain qu'on attend tous les ans.

21:01 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)