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25/11/2023

C'était bien hier

Une découverte, une voix...

 

17:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)

02/11/2023

Ongle cassé

croissant_lune.jpg

Ce soir la lune est un ongle cassé

 

Quelle main a voulu pousser

la porte du mystère ?

 

quel doigt s’est frotté

au mur de l’intouchable ?

 

quelle clef cherchant l’énigme

n’a trouvé que la nuit ?

 

Ce soir la lune est un ongle cassé

 

Demain elle se fera la main

elle ouvrira le destin

 

TP

extrait de "La lune et ses visages"

00:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

21/10/2023

Mordre la poussière

pascot 2.jpeg

Il y a des livres que je ne pensais pas acheter, tout simplement parce que je ne savais pas qu'ils existaient. Je ne connaissais pas non plus Panayotis Pascot. Et son livre s'est d'abord imposé à mon regard au rayon culturel d'Intermarché... le titre, l'image, puis la quatrième de couverture. Il faut que je le lise, que je découvre cet auteur, que je m'y projette peut-être... En faisant quelques recherches sur internet, je vois que ce livre se vend plus que celui de Sarkosy ou de Modiano: succès inattendu des libraires et de son auteur. Et je comprends. Les biographies plaisent, les belles écritures aussi, les jeunes s'y retrouvent. Vraiment, je n'ai pas lu quelque chose d'aussi moderne depuis longtemps, d'aussi captivant. L'auteur a une capacité d'analyse impressionnante, des expressions qui font choc. Je laisse Salomé Pages en parler.   TP

“Ce livre me fait peur. Le processus a été douloureux. Mon père nous a annoncé qu’il n’allait pas tarder à mourir et je me suis mis à écrire. Trois années au peigne  fin, mes relations, mes pensées paranoïaques, mon rapport étrange à lui, crachés  sur le papier. Je me suis donné  pour but de le tuer avant qu’il ne meure. C’est l’histoire de quelqu’un qui cherche à tuer. Soi, ou le père,  finalement ça revient au même.”

Ancien chroniqueur dans Quoditien, connu pour ses rôles au cinéma ou son spectacle humoristique Presque, le jeune Panayotis Pascot arrive pour cette rentrée littéraire avec son premier livre La prochaine fois que tu mordras la poussière.

200 pages où le jeune homme nous livre ses pensées nocturnes, telles quelles, sans artifice et mise en forme prétentieuse. 200 pages où il décrit tour à tour sa relation à la fois douloureuse et silencieuse avec son père, sa santé mentale mise à mal par la dépression et ses tentatives d’apprivoiser son homosexualité, longtemps ignorée.

Des sujets qui sont pourtant déjà abordés dans son spectacle, où la larme l’attrape quand il parle de son père. Il nous livre cette fois-ci ses pensées brutes. La particularité de ce livre réside dans son commencement et sa fin, il n’a pas la volonté de nous plonger dans une histoire au fil rouge bien défini. Au contraire, il nous attrape à un point lambda d’une nuit où l’on ne peut pas dormir et où l’on écrit. Le genre de nuit où seules les pensées en vrac peuvent nous accompagner. Il n’y a pas de début et il n’y a pas de fin, seulement des mots qui s’entremêlent pour raconter un état d’esprit ou un questionnement qui émerge quand tout à côté est calme et ne fait plus de bruit.

La prochaine fois que tu mordras la poussière nous offre une porte d’entrée dans les pensées secrètes, parfois laides, d’un jeune homme qui avance comme n’importe qui dans un chemin abrupt et mal éclairé. Un livre qui ne demande pas au lecteur de s’intéresser à la vie de son auteur, alors même qu’il y raconte ses émotions, c’est un livre qui demande à ce qu’on s’accroche à un moment de vie, comme on en connaît tous.

“Six ans plus tard je comprendrais que la dépression s’immisce grâce à cette pensée. À quoi ça sert de faire mon lit, je vais le défaire ce soir ? Si on laisse cette pensée gagner on est foutu, c’est l’essence même de la vie de faire pour défaire.”

Salomé Pages

Source

France Inter. Interviewé par Léa Salamé

08/10/2023

Je ne dirai plus

lune.jpg

Je ne dirai plus

con comme la lune

 

Tu ne mérites pas

un tel outrage

quand sur mon visage

la honte fait rougir

les mots qui me dépassent

 

Toi la mère et la sœur

lueur qui émerveille

 

viens me laver la face

de mon offense

essuie les bavures

de mes lèvres

 

Et j’irai dormir

un peu plus pur

drapé dans la nuit

où tu me veilles

 

TP

"La lune et ses visages"

 

22:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

24/09/2023

Migrant et réfugié

Dieu, Père tout-puissant
donne-nous la grâce de nous engager avec ardeur
en faveur de la justice, de la solidarité et de la paix,
afin que soient assurée à tous tes enfants
la liberté de choisir d'émigrer ou de rester.

Donne-nous le courage de dénoncer
toutes les horreurs de notre monde,
de lutter contre toutes les injustices
qui défigure la beauté de tes créatures
et l'harmonie de notre maison commune.

Soutiens-nous avec la force de ton Esprit,
pour que nous puissions manifester ta tendresse
à chaque migrant que tu places sur notre route
et répandre dans les cœurs et dans tous les milieux
la culture de la rencontre et de la protection.

00:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)

20/09/2023

Traces de toi

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Elle s’arrête en double file.

Je baisse la vitre.

Sylvie Vartan. L’amour c’est comme une cigarette. Je reconnais.

Va-t-elle me regarder à défaut de m’entendre ?

Mais non ! Elle fait vrombir son cabriolet pour me narguer.

Feu vert. La voilà qui démarre en trombe et disparaît dans un nuage de fumée.

Je cale. Abasourdi. Coincé entre deux parenthèses.

Je redémarre doucement.

Machinalement, j’allume l’autoradio. Nostalgie.

Alain Chamfort chante mélancoliquement : Traces de toi.

 

TP    extrait de "De miel et de plomb"

18:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)