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29/08/2023

Soyeuse mélancolie

lune.jpg

Quel est ce beau bizarre

entre baume et mauvais fard

ce royaume de nulle part

cet instant qui étincelle ?

 

O lune

avec tes attraits tes atouts

tes appâts tes apprêts

 

tu couvres de lumière

la poussière des jours

tu grises les paupières

de soyeuse mélancolie

 

TP

extraits de "La lune et ses visages"

12:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

24/08/2023

Blaise Pascal

Lettre apostolique du pape François

« Sublimitas et miseria hominis »

Grandeur et misère de l’homme

pour les 400 ans de la naissance de Blaise Pascal. (1623-1662),

mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.

Publiée le lundi 19 juin 2023

Blaise-Pascal.jpg

 

Cette lettre apostolique est parue au début de l’été, les médias en ont parlé. Elle a même fait l’objet d’une question aux Grosses Têtes sur RTL  à laquelle Arielle Dombasle a donné une bonne réponse ! Mais cette lettre n’a sans doute pas fait partie de vos lectures de l’été. Voici donc une brève présentation de JM Guénois pour les temps que nous vivons.

 

De Pascal, c'est  «son œuvre de lumière» que le pape François veut mettre en évidence par cette lettre apostolique dans le contexte des tensions toujours actuelles entre l'intelligence et la foi : «Si la foi est d'un ordre supérieur à la raison, cela ne signifie certainement pas qu'elle s'y oppose, mais qu'elle la dépasse infiniment, écrit le pape. Lire l'œuvre de Pascal, ce n'est donc pas d'abord découvrir la raison qui éclaire la foi ; c'est se mettre à l'école d'un chrétien à la rationalité hors-norme, qui sut d'autant mieux rendre compte d'un ordre établi par le don de Dieu au-dessus de la raison».

Et l'un des trésors apprécié par le pape est «l'esprit de finesse» de Pascal : «Ni l'esprit de géométrie ni le raisonnement philosophique ne permettent à l'homme de parvenir seul à une 'vue bien nette' du monde et de soi-même, assure François. Celui qui est penché sur les détails de ses calculs ne bénéficie pas de la vue d'ensemble qui permet de 'voir tous les principes'. Cela, c'est le fait de l'esprit de finesse, dont Pascal vante également les mérites, car lorsque l'on cherche à saisir la réalité, 'il faut tout d'un coup voir la chose d'un seul regard'. Cet esprit de finesse, c'est le domaine de ce que Pascal nomme le 'cœur' : 'Nous connaissons la vérité non seulement par la raison mais encore par le cœur'. »

À l’évidence, le pape jésuite, grand amateur de littérature se reconnaît dans cette approche pascalienne de Dieu. Le penseur est «toujours inquiet» et «attiré par des nouveaux et futurs horizons», ce que François appelle une «ouverture étonnée à la réalité». L'écrivain, qui est aussi un immense scientifique, un ingénieur hors pair, n'est pas un être «isolé de son temps» mais il se montre «attentif aux problèmes les plus aigus de l'époque, ainsi qu'aux besoins matériels de toutes les composantes de la société». Il se garde par conséquent «de la tentation de brandir notre foi comme une certitude incontestable» car «l'amour de Dieu ne s'impose jamais».

Pour autant, ce chercheur de Dieu est un ardent défenseur de «la foi chrétienne». François cite alors un Pascal très explicite : «nous ne connaissons Dieu que par Jésus-Christ, mais nous ne nous connaissons nous-mêmes que par Jésus-Christ». Et si le chef de l'Église catholique rend ainsi hommage à Pascal c'est parce que «sa pensée et sa vie» peuvent «stimuler les chrétiens de notre temps et tous les hommes et les femmes de bonne volonté dans la recherche du vrai bonheur

François, littéraire et scientifique de formation - il était chimiste avant d'entrer chez les Jésuites - visiblement touché par la lecture de Pascal dont il cite quelques passages par cœur, ajoute : «oui, Dieu est notre joie, et Blaise Pascal en témoigne à toute l'Église ainsi qu'à tout chercheur de Dieu : 'ce n'est pas le Dieu abstrait ou le Dieu cosmique, non. C'est le Dieu d'une personne, d'un appel, le Dieu d'Abraham, d'Isaac, de Jacob, le Dieu qui est certitude, qui est sentiment, qui est joie'». Un Dieu, conclut-il en citant encore Pascal, «réparateur de nos misères» et qui ouvre à «la joie vive et inépuisable».

JM Guénois (Le Figaro),

spécialiste du Vatican.

 

Une lecture facile pour connaître Blaise Pascal :

Ainsi parlait Blaise Pascal (dits et maximes de vie choisis et présentés par Bernard Grasset  (Ed Arfuyen).

 

Quelques citations de Blaise Pascal à méditer :

  • Celui qui nous a faits sans nous ne peut pas nous sauver sans nous.
  • On ne peut être sauvé sans grâce.
  • Il y a deux persévérances à considérer, l’une dans la prière, l’autre dans la charité.
  • La foi est différente de la preuve ; l’une est humaine, l’autre est don de Dieu.
  • L’homme n’est pas digne de Dieu, mais il n’est pas incapable d’en être rendu digne.
  • Il y a deux sortes d’hommes : les uns justes, qui se croient pécheurs ; les autres pécheurs, qui se croient justes.
  • C’est le cœur qui sent Dieu, et non la raison : voilà ce qu’est la foi. Dieu sensible au cœur, non à la raison

18/08/2023

Lune

Lune-rousse.jpg

La lune prend ses quartiers d’orange

et fait salon sur le balcon

 

un songe me ronge

un mystère m’atterre

 

étrange est la longe

qui m’écorche et m’égorge

 

je ne suis plus

qu’une ombre

 

qui rampe

et s’accroche

 

sous le lourd crépuscule

d’un jour de canicule

 

TP

15:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

03/08/2023

Le funambule

Grimper le plus haut possible, dépasser ses limites, réaliser l’image la plus audacieuse… C’était la passion de Rémi Lucidi. Connu sur les réseaux sociaux sous le nom de Rémi Enigma, le grimpeur urbain français est mort, jeudi 27 juillet, en tombant d’un gratte-ciel à Hongkong.

Agé de 30 ans, le jeune homme tutoyait les sommets depuis ses 22 ans. Il arpentait les hauteurs sans corde ni protection. De ses expériences vertigineuses, il montrait les images réalisées avec un drone ou une perche à selfie.

Jeudi dernier, ce militaire passionné d’« urban climbing » se mesurait à l’une des tours Tregunter de Hongkong quand il a perdu pied et fait une chute mortelle. Sans autorisation, il était parvenu à s’introduire dans le bâtiment en prétendant rendre visite à un ami au 40e étage de cette tour qui en compte 68. On ignore encore les circonstances exactes du drame.

En hommage à tous les équilibristes et les funambules, voici "Le funambule" de Gérard Lenorman (1975), belle chanson qui évoque le désir de l'homme de voler toujours plus haut.

29/07/2023

Le bâtard de Nazareth

Une lecture de vacances:

Metin Arditi : « Le bâtard de Nazareth » Ed. Grasset, Paris 2023, 193 pages.

arditi jésus.jpeg

Ci-dessous l'article d'un dominicain avec lequel je suis assez en consonance

Source

Je dois convenir que l’auteur de ce roman – car il s’agit bien d’un roman, ne nous égarons pas ! – me paraît sympathique. Non seulement quand je retrouve son sourire et sa mine épanouie à l’étal d’un salon de livres où il expose et signe les siens, mais encore eu égard à la riche mosaïque de ses origines. Né en Turquie dans une famille juive séfarade, il connut dans son enfance des nurses musulmanes, une gouvernante catholique et maintenant une épouse grecque-orthodoxe. Ce patchwork l’a conduit à une forme de respect et de condescendance religieuse, sans toutefois adhérer à quelque credo.

Le fait qu’Arditi fut élève interne dans un collège privé lausannois et qu’il poursuivit sa formation dans nos régions où il élut domicile ont fait de lui un homme d’affaires avisé, mais aussi, à ses heures, un écrivain francophone dont le succès est confirmé. Les sujets qu’il aborde et l’aisance de son style rendent ses livres accessibles au commun des mortels. Les lecteurs ont plaisir à lire cet auteur qui a l’art de manier le suspens et l’intrigue mis au service de thèmes qui leur sont familiers. Ses personnages sont fictifs, mais si proches du quotidien où évoluent ses lecteurs.

Ce site a déjà recensé un roman de cette veine : « Rachel et les siens », paru en 2020. Arditi plaidait en faveur d’une cohabitation pacifique et constructive entre Israéliens et Palestiniens vivant sur une terre dont les uns et les autres tirent leur origine. Le livre que nous recensons obéit au même principe : mettre la littérature romanesque au service d’une cause.

Mais quelle cause défendre dans ce cas précis ? Celle de Jésus de Nazareth dont Arditi fait l’apologie d’une étrange et insolite manière. Il fait du fils du charpentier de Nazareth un « enfant naturel » de Marie, sa mère, violée par un soldat romain errant dans ces parages. De quoi assurer à ce roman un succès de librairie à l’approche de la Pâque chrétienne.

Non que ce bâtard soit antipathique à notre auteur. Selon son roman, le mythe de sa résurrection diffusé par les quatre évangiles devrait susciter « l’espérance qu’à chaque instant l’être recommence » (p.193). Demeure toutefois que la condition de bâtard, méprisable et méprisée à cette époque, devait nécessairement conduire le fils de Marie à une mort ignominieuse.

J’imagine qu’Arditi n’est pas dupe au point d’ignorer que cette rumeur calomnieuse circulait déjà au 2ème siècle, véhiculée par des auteurs antichrétiens. Il est aussi attesté que ce roman noir a servi d’argument à la polémique de certains milieux juifs contre le christianisme naissant, puis dominant. Les lecteurs de ce site désireux de connaître le détail de cette triste affaire peuvent se référer au livre récent de l’exégète vaudois Daniel Marguerat : « Vie et destin de Jésus de Nazareth ». Curieusement, Arditi dans la toute dernière page de son livre tient à remercier Marguerat. A-t-il bien lu et compris son ouvrage ? Je m’interroge.

Pour se justifier, Arditi pourra toujours se réclamer du genre romanesque de son livre. Personne ne le contestera sur ce point, mais sur l’opportunité du choix de son sujet. Personne n’exige de lui qu’il adhère à la foi en la conception virginale de Jésus, mais qu’il respecte ceux et celles qui la confessent et, plus encore, ceux qui croient en la divinité du fils de Marie. Il n’y a pas de liberté religieuse et même de liberté tout court sans respect.

Enfin, Arditi, qui ne renie pas ses origines juives, ne craint-il pas que le sujet de son roman puisé dans une tradition hébraïque antichrétienne puisse nuire au rétablissement de relations harmonieuses entre chrétiens et juifs ? La moindre étincelle suffit hélas à déclencher un incendie.

Frère Guy

C'est le troisième livre de Metin Arditi que je lis. J'ai beaucoup aimé "L'homme qui peignait les âmes" en 2021, une sorte de conte inter-religieux avec de belles pages pour décrire l'écriture des icônes, puis "Tu seras mon père" en 2022 ou la quête d'un père, professeur de théâtre, qui sera en fait l'assassin  (lié aux Brigades Rouges), du propre père du héros, avec la grande question du pardon.

Cliquer ICI pour lire les articles sur ces deux premiers livres.

Avec "Le bâtard de Nazareth", je suis plus partagé. Certes, j'ai beaucoup aimé l'angle par lequel l'auteur nous fait entrer dans le combat que Jésus a mené: sa blessure d'enfance, le fait qu'il n'a pas connu son vrai père, devient l'explication de sa lutte pour plus de justice et d'amour dans la Loi de son pays. Mais je regrette que l'auteur ait fait le choix de ne pas parler de la divinité de Jésus. Bien sûr, c'est un roman... qui bouscule ce que les Evangiles nous disent. Ce n'est pas inintéressant, mais je ressens comme un manque. Néanmoins, ça vaut la peine d'être lu.

TP

18:15 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

21/06/2023

Perdre sa vie

Michel Laurent: Perdre sa vie

22:00 Publié dans Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)