13/12/2022
Tu m'attends encore
Tu m'attends encore
Seigneur, si Tu veux m'attendre encore,
je serai le quatrième mage,
parti de nulle part,
parti sans étoile aux cieux
pour un voyage au bout du temps,
pour un voyage au bout de moi...
Quand les ténèbres brouillent toutes pistes,
quand ma boussole intérieure bat la chamade,
quand ma route s'emballe sur elle-même,
Tu me montres quelque part dans la nuit
l'étoile inconnue que Tu fais lever pour moi.
Tu me dis que je n'ai pas perdu ma vie,
ce temps que j'avais rêvé tout autre !
Tu me dis que Tu m'attends encore,
car la fête ne commencera pas sans moi.
Et je T'offrirai mon enfance
tapie sous les décombres de mon passé...
J'adorerai l'Enfant de Noël
comme on s'agenouille émerveillé
devant le miracle fragile
d'une Parole enfin devenue vraie.
Maintenant, je Te vois en l'Enfant de Noël
T'agenouiller devant moi
pour que je devienne enfin Ton enfant.
Lytta Basset
10:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)
09/12/2022
Le lycéen
Réalisé par | Christophe Honoré |
---|---|
Avec | Paul Kircher , Juliette Binoche , Vincent Lacoste |
De Sorrentino (C’était la main de Dieu) à Spielberg (The Fabelmans), la mode est au cinéma autobiographique et Christophe Honoré, après avoir déjà mis en scène son histoire familiale au théâtre (Le Ciel de Nantes), poursuit au cinéma avec un teen movie de très grande inspiration personnelle. Son héros, Lucas, est un adolescent homosexuel que l’on va suivre à partir du décès de son père, puis dans les jours et les semaines qui suivent, qui seront à la fois le temps du deuil (mais le deuil confus d’un ado : on n’est pas du tout triste, puis tout d’un coup beaucoup, etc.) et celui de l’entrée dans l’âge adulte (la mère de Lucas l’envoie se changer les idées quelques jours chez son grand frère à Paris : la vie commence).
Honoré n’a aucune complaisance envers le deuil, ni envers l’adolescence, ni envers les automatismes du récit coming of age. Le Lycéen est un film sincère et frontal qui ne s’excuse de rien et semble directement faire corps avec son personnage, avec la violence, l’hétérogénéité, la confusion des sentiments propre à un garçon de cet âge-là frappé par une tragédie qui le dépasse – et dont il fait d’ailleurs parfois presque mine de se moquer. De l’ensemble se dégage un étrange mélange de vulnérabilité et de force, mais aussi quelque chose de duveteux, de réconfortant ; quelque chose qui n’est pas seulement dû à son incroyable défilé de pull-overs ou à sa belle lumière hivernale, mais à un amour familial aussi chaotique que vibrant, que Honoré est parvenu à faire infuser dans tout ce film souvent poignant, et toujours juste.
Nous étions deux dans la salle pour ce très beau film de Christophe Honoré.
A la fin la personne me dit: un peu déprimant, non?
Personnellement, oui et non... et la fin laisse pressentir le retour à la vie. Difficile de vivre le deuil, surtout pour un ado qui cherche sa voie.
22:37 Publié dans Films | Lien permanent | Commentaires (0)
30/11/2022
Reste un peu
Très beau film sans être un chef-d’œuvre qui pose de bonnes questions sur le cheminement spirituel, parfois avec humour, mais c'est normal de la part d'un humoriste. J'ai relevé quelques erreurs: par exemple: la couleur liturgique des scrutins est le violet et non pas le vert, puisque les scrutins se font pendant le carême. Egalement, les offices des heures au monastère ne sont pas des messes. Mais on peut pardonner cela à un catéchumène. J'ai bien aimé ce film. Un bon moment qui fait du bien.
11:20 Publié dans Films | Lien permanent | Commentaires (0)
29/11/2022
J'avance
Avent
Avant Noël, avant la fête, compte à rebours,
Quatre semaines, ou un peu moins
Avant que la fête ne soit là .
Avent
Ceux qui m’entourent, les commerçants, et les enfants
ont commencé l’Avent avant la date,
tant ils ont hâte…
Pourtant c’est si bon d’attendre
D’avancer pas à pas,
Dans la certitude paisible que tu arriveras.
Avent :
Je compte les jours qui me séparent de ta venue,
De ton avènement,
De l‘aventure à vivre ,
Car c’est une aventure que marcher avec toi.
J’entends :
«Je me tiens à la porte et je frappe
Si tu entends ma voix, si tu ouvres la porte,
j’entrerai, je prendrai mon repas avec toi,
et toi avec moi.
Nous partagerons la même joie».
En tournant une à une les pages de mon calendrier de l’Avent,
Je découvre les signes que tu mets sur mon chemin ,
Les frères aînés qui me précèdent:
Jean Baptiste,
Isaïe,
Marie…
Ils me tendent la main
Avec eux, j’attends,
Avec eux j’avance vers ton rendez-vous.
Soeur Marie-Annick, marianiste
00:00 Publié dans Prières, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
28/11/2022
Le voyage
Vouloir savoir Être au pouvoir de soi Est l’ultime avoir, Le Voyage Il n'y a de repos que pour celui qui cherche Il n'y a de repos que pour celui qui trouve Tout est toujours à recommencer Mais dites-moi encore où trouver le chemin Que je ne cherche plus et que j'aille plus loin La vérité la vérité la vérité est une poignée de sable fin La vérité la vérité la vérité qui glisse entre mes doigts Il n'y a de repos que pour celui qui trouve Il n'y a de repos que pour celui qui cherche Tout est toujours à recommencer Tu marches au fond de toi et derrière tes pas Et tu ne bouges pas seul ton regard avance La vérité la vérité la vérité est une poignée d'eau de la source La vérité la vérité la vérité qui coule entre mes mains Il n'y a de repos que pour celui qui cherche Il n'y a de repos que pour celui qui trouve Tout est toujours à recommencer Il marche sur ses pieds et parfois sur sa tête Il traîne un gros boulet qui est comme lui-même La vérité la vérité la vérité est une petite poignée d'air pur La vérité la vérité la vérité qui siffle entre ses dents Il n'y a de repos que pour celui qui trouve Il n'y a de repas que pour celui qui mange Tout est toujours à recommencer Nous marchons sur nous-mêmes comme un bétail perdu Le mensonge est collé aux semelles de nos souliers La vérité la vérité la vérité est comme la fumée La vérité la vérité la vérité qui monte dans nos mots Il n'y a de repos que pour celui qui cherche Il n'y a d'oasis que pour celui qui boit Tout est toujours à recommencer Vous est-il arrivé de voir dedans vos yeux Le chemin du retour qui coule avec amour La vérité la vérité la vérité est comme le soulier La vérité la vérité la vérité que l'on a délacé Il n'y a de repos que pour celui qui trouve Il n'y a de retour que pour celui qui part Tout est toujours à recommencer Ils ont mis des cailloux dans le bout des souliers Et puis ils sont montés sur leurs épaules La vérité la vérité la vérité est comme une lumière La vérité la vérité la vérité qui point à l'horizon Il n'y a de repos que pour celui marche Il n'y a de repos que pour celui qui va Mais dites-moi encore où est-il ce lui qui ne passe pas
Raoul duguay , chanteur québécois
00:00 Publié dans Chansons, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
27/11/2022
Christian Bobin
L'écrivain Christian Bobin s'est éteint à 71 ans hier. Révélé au grand public avec son texte sur Saint-François d'Assise, "Le Très-Bas", cet auteur contemplatif était connu pour ses romans ou textes poétiques courts témoignant de son émerveillement pour les choses simples de la vie.
J'ai enlevé beaucoup de choses inutiles de ma vie et Dieu s'est approché pour voir ce qui se passait.
Il n'y a pas d'autre attente que de vivre.
Christian Bobin La femme à venir, p.134
J'ai trouvé Dieu dans les flaques d'eau, dans le parfum du chèvrefeuille, dans la pureté de certains livres et même chez des athées. Je ne l'ai presque jamais trouvé chez ceux dont le métier est d'en parler.
Christian Bobin Ressusciter
Pour être dans une solitude absolue, il faut aimer d'un amour absolu.
Christian Bobin Un désordre de pétales rouges, p. 51
Les vrais artistes trouvent leur force dans ce qui les accable. D'un empêchement à vivre ils font une grâce.
Christian Bobin L'équilibriste, p.19, Le temps qu'il fait
Être vivant, c'est être vu, entrer dans la lumière d'un regard aimant.
Christian Bobin L'inespérée, coll. folio # 2819
Le vrai père c'est celui qui ouvre les chemins par sa parole, pas celui qui retient dans les filets de sa rancoeur.
Christian Bobin Le Très-Bas., coll. folio #2681
La télévision, contrairement à ce qu'elle dit d'elle même, ne donne aucune nouvelle du monde. La télévision, c'est le monde qui s'effondre sur le monde, une brute geignarde et avinée, incapable de donner une seule nouvelle claire, compréhensible. La télévision c'est le monde à temps plein, à ras bord de souffrance, impossible à voir dans ces conditions, impossible à entendre.
Christian Bobin L'inespé
Taper Bobin dans le moteur de recherche de ce site pour découvrir les autres posts.
00:04 Publié dans Actualités, Livres, Poèmes, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)