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20/02/2012

Lettre à ma banque

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Ci-dessous, une lettre authentique envoyée par une dame de 86 ans à sa Banque. Le Directeur l’a trouvée suffisamment amusante pour la faire paraître dans le New York Times !

 

“Cher Monsieur,
Je vous écris pour vous remercier d’avoir refusé le chèque qui m’aurait permis de payer le plombier le mois dernier.
Selon mes calculs, trois nanosecondes se sont écoulées entre la présentation du chèque et l’arrivée sur mon compte des fonds nécessaires à son paiement.


Je fais référence, évidemment, au dépôt mensuel automatique de ma pension, une procédure qui, je dois l’admettre, n’a cours que depuis huit ans. Il faut d’ailleurs vous féliciter d’avoir saisi cette fugace occasion et débité mon compte des 30 $ de frais pour le désagrément causé à votre banque. Ma gratitude est d’autant plus grande que cet incident m’a incité à revoir la gestion de mes finances.
J’ai remarqué qu’alors que je réponds personnellement à vos appels téléphoniques et à vos lettres, je suis en retour confrontée à l’entité impersonnelle, exigeante, programmée, qu’est devenue votre banque.
A partir d’aujourd’hui, je décide de ne négocier qu’avec une personne de chair et d’os.


Les mensualités du prêt hypothécaire ne seront dorénavant plus automatiques mais arriveront à votre banque par chèques adressés personnellement et confidentiellement à un(e) employé(e) de votre banque que je devrai donc sélectionner.
Soyez averti que toute autre personne ouvrant un tel pli consiste en une infraction au règlement postal.


Vous trouverez ci-joint un formulaire de candidature que je demanderai à l’employé(e) désigné(e) de remplir. Il comporte huit pages, j’en suis désolée, mais pour que j’en sache autant sur cet employé(e) que votre banque en sait sur moi, il n’y a pas d’alternative. Veuillez noter que toutes les pages de son dossier médical doivent être contresignées par un notaire, et que les détails obligatoires sur sa situation financière (revenus, dettes, capitaux, obligations) doivent s’accompagner des documents concernés..
Ensuite, à MA convenance, je fournirai à votre employé(e) un code PIN qu’il/elle devra révéler à chaque rendez- vous. Il est regrettable que ce code ne puisse comporter moins de 28 chiffres mais, encore une fois, j’ai pris exemple sur le nombre de touches que je dois presser pour avoir accès aux services téléphoniques de votre banque.


Comme on dit : l’imitation est une flatterie des plus sincères. Laissez-moi développer cette procédure.


Lorsque vous me téléphonez, pressez les touches comme suit :
Immédiatement après avoir composé le numéro, veuillez presser l’étoile (*) pour sélectionner votre langue.


Ensuite le 1 pour prendre rendez-vous avec moi
Le 2 pour toute question concernant un retard de paiement.
Le 3 pour transférer l’appel au salon au cas où j’y serais.
Le 4 pour transférer l’appel à la chambre à coucher au cas où je dormirais.
Le 5 pour transférer l’appel aux toilettes.
Le 6 pour transférer l’appel à mon GSM si je ne suis pas à la maison.
Le 7 pour laisser un message sur mon PC. Un mot de passe est nécessaire.
Ce mot de passe sera communiqué à une date ultérieure à la personne de contact autorisée mentionnée plus tôt.
Le 8 pour retourner au menu principal et écouter à nouveau les options de 1 à 7.
Le 9 pour toute question ou plainte d’aspect général. Le contact sera alors mis en attente, au bon soin de mon répondeur automatique..
Le 10, à nouveau pour sélectionner la langue.


Ceci peut augmenter l’attente mais une musique inspirante sera jouée durant ce laps de temps. Malheureusement, mais toujours suivant votre exemple, je devrai infliger le prélèvement de frais pour couvrir l’installation du matériel utile à ce nouvel arrangement…


Puis-je néanmoins vous souhaiter une heureuse, bien que très légèrement moins prospère, nouvelle année ?


Respectueusement,
Votre humble cliente.”

Souvenez-vous : ceci fut écrit par une dame âgée de 86 ans !
N’ADOREZ-VOUS PAS LE 3ème AGE ?! Ne contrariez pas les vieilles dames…!!!

19/02/2012

Hallelujah

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J'ai entendu dire qu'il y avait un accord secret
Que David jouait et qui plaisait au Seigneur
Mais la musique te laisse tout à fait indifférente, n'est-ce pas
Ca se joue un peu comme cela, la quarte, la quinte
L'accord mineur tombe et l'accord majeur s'élève
Le roi déchu compose l'hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah...

Ta foi était forte mais tu avais besoin de preuves
Tu l'as vu se baignant sur la terrasse
Sa beauté et le clair de lune t'ont retourné
Elle t'a attaché sur sa chaise de cuisine
Elle a cassé ton trône et coupé tes cheveux
Et de tes lèvres elle a tiré l'hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah...

Mon amour, je suis déjà venu ici
Je connais cette pièce et j'ai marché sur ce sol
Je vivais seul avant de te rencontrer
J'ai vu ton étendard sur ton arche de marbre
Mais l'amour n'est pas une marche de victoire
C'est un hallelujah froid et brisé

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah...

Il fut un temps où tu me laissais savoir
Ce qui se passait vraiment dans ta tête
Mais maintenant tu ne le montres plus du tout
Mais souviens-toi du moment où j'agissais en toi
Comme le faisait la sainte colombe
Et chaque souffle que nous respirions était un hallelujah

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah...

Bien, il y a peut-être un dieu là-haut
Mais tout ce que j'ai appris de l'amour
Etait comment tuer quelqu'un qui t'as surpassé
Ce ne sont pas des pleurs que tu entends la nuit
Ce n'est pas quelqu'un qui a vu la lumière
C'est un hallelujah froid et brisé

Hallelujah, hallelujah, hallelujah, hallelujah... .

Une traduction de la chanson de Léonard Cohen (1984)

18/02/2012

Le ciel

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Le Ciel,

voilà ce que mon âme éprise d’absolu a cherché

tout au long d’une vie qui a pu paraître à certains confuse

et, pour tout dire parfumée au soufre du démon.

Le Ciel !

Malheur à celui qui ne comprendra pas cela. […]

Le Ciel ne se trouve ni en haut, ni en bas, ni à droite, ni à gauche.

le Ciel est exactement au centre de la poitrine de l’homme qui a la Foi.

 

(Salvador Dalí)

17/02/2012

Enivrez-vous

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Enivrez-vous !

Il faut être toujours ivre.

Tout est là : c’est l’unique question.

Pour ne pas sentir l’horrible fardeau du Temps qui brise vos épaules

et vous penche vers la terre,

il faut vous enivrer sans trêve.

Mais de quoi ?

De vin, de poésie, ou de vertu, à votre guise.

Mais enivrez-vous.

Et si quelquefois,

sur les marches d’un palais,

sur l’herbe verte d’un fossé,

dans la solitude morne de votre chambre,

vous vous réveillez,

l’ivresse déjà diminuée ou disparue,

demandez au vent, à la vague, à l’étoile, à l’oiseau, à l’horloge,

à tout ce qui fuit, à tout ce qui gémit,

à tout ce qui roule,

à tout ce qui chante, à tout ce qui parle,

demandez quelle heure il est ;

et le vent, la vague, l’étoile, l’oiseau, l’horloge, vous répondront :

Il est l’heure de s’enivrer !

Pour n’être pas les esclaves martyrisés du temps,

enivrez-vous ; enivrez-vous sans cesse !

De vin, de poésie ou de vertu, à votre guise.

 

(Charles Baudelaire, les petits poèmes en prose)

00:03 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

16/02/2012

A ceux qui disent

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Dieu de miséricorde infinie,

A ceux qui disent que le monde est lumière

Je dis qu’il est bien sombre parfois.

 

A ceux qui disent que le monde

Est multitude de Paix et d’Amour

Je dis qu’il est bien menacé parfois.

 

Dieu de miséricorde infinie,

A ceux qui disent que le monde se perd

Je dis : allez vers le chemin de rencontre.

 

A ceux qui disent que la vie s’efface

Je dis : trouvez le plein accord dans le regard.

 

Dieu de miséricorde infinie,

A ceux qui parlent sans connaître

Et qui parlent sans voir

Je dis : ne méprisez pas,

L’incertitude règne dans nos cœurs,

Elle est reine des obstacles,

Elle parle à voix haute souvent,

Elle est l’ennemie de soi..

A ceux qui cherchent

Je dis : la parole est infinie tendresse

Car elle est Dieu

 

Milko paris, ancien prisonnier

00:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)

15/02/2012

Vieillesse

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Heureux ceux qui respectent mes mains décharnées et mes pieds déformés.

Heureux ceux qui conversent avec moi, même si j’ai désormais quelque peine à bien entendre leurs paroles.

Heureux ceux qui comprennent que mes yeux commencent à s’embrumer, et mes idées à s’embrouiller.

Heureux ceux qui gardent le sourire quand ils prennent le temps de bavarder avec moi.

Heureux ceux qui ne me font jamais la remarque suivante : «C’est la troisième fois que vous me racontez cette histoire !»

Heureux ceux qui m’assurent qu’ils m’aiment et que je suis encore bon à quelque chose.

Heureux ceux qui m’aident à vivre l’automne de ma vie…

 

(Anonyme)