07/06/2009
Fête des mères
Fete des meres - poesie
08:00 Publié dans Actualités, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (1)
06/06/2009
Captif de la rue
Paroles d'exclus (vu dans LaVie)

A paris, on ne meurt pas de faim, mais on meurt d'amour la gueule ouverte.
Je suis pas croyant mais j'aime les gens qui croient en Dieu, alors quelque part je crois en Dieu.
A la campagne, on est dans la nature;à la rue, on est dans la nature humaine.
Nous, dans la rue, ce qui nous manque, c'est un regard.
Je manque d'amour.
Le monde aujourd'hui est sans moralité: on respecte plus les chiens que les hommes.
C'est important de parler avec les gens seuls. ça peut les élever, ça peut même en sauver, parce qu'on déprime vite. Il y a dans la rue desvivants qui sont morts! ils n'ont plus de désir.
Moi, je cherche toujours l'intimité, et je la trouve pas, alors oui, je suis captif de la rue.
08:00 Publié dans Actualités, Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)
05/06/2009
Prophète de l'inachevé
Il est bon de prendre du recul, de regarder derrière soi. Le Royaume n'est pas seulement au-delà de nos efforts, il est aussi au-delà de notre vue.
Durant notre vie, nous ne réalisons pas qu'une petite part de l'entreprise magnifique qu'est le travail de Dieu.
Rien de ce que nous faisons n'est achevé: le Royaume est toçujours au-delà de nos possibilités. aucune déclaration ne dit tout ce qui peut être dit. Aucune prière n'exprime complètement notre foi. Aucune religion n'apporte la perfection. Aucun programme n'accomplit la mission de l'Eglise.
Nous plantons des semences qui un jour pousseront, portant en elles la promesse du futur.
Nous posons desbases sur lesquelles d'autres bâtiront.
Nous fournissons le levain qui produira des effets bien au-delà de nos capacités.
Nous ne pouvons pas tout faire:
le comprendre apporte un sentiment de libération et permet de faire quelque chose: de le faire bien. Ce n'est peut-être pas fini, mais c'est déjà un début; un pas de plus sur le chemin, une opportunité de laisser entrer la grâce du Seigneur qui fera le reste. Nous pouvons ne jamais voir le résultat final, mais c'est là la différence entre le maître et l'ouvrier. Nous sommes ouvriers, pas maîtres ni messies. Nous sommes prophètes du futur, non de nous-mêmes.

Oscar Romero
08:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)
03/06/2009
Juin
Les prés ont une odeur d’herbe verte et mouillée,
Un frais soleil pénètre en l’épaisseur des bois ;
Toute chose étincelle, et la jeune feuillée
Et les nids palpitants s’éveillent à la fois.
Les cours d’eau diligents aux pentes des collines
Ruissellent, clairs et gais, sur la mousse et le thym ;
Ils chantent au milieu des buissons d’aubépines
Avec le vent rieur et l’oiseau du matin.
Les gazons sont tout pleins de voix harmonieuses,
L’aube fait un tapis de perles aux sentiers ;
Et l’abeille, quittant les prochaines yeuses,
Suspend son aile d’or aux pâles églantiers.
Sous les saules ployants la vache lente et belle
Paît dans l’herbe abondante au bord des tièdes eaux :
La joug n’a point encor courbé son cou rebelle ;
Une rose vapeur emplit ses blonds naseaux.
Et par delà le fleuve aux deux rives fleuries
Qui vers l’horizon bleu coule à travers les prés,
Le taureau mugissant, roi fougueux des prairies,
Hume l’air qui l’enivre et bat ses flancs pourprés.
La Terre rit, confuse, à la vierge pareille
Qui d’un premier baiser frémit languissamment,
Et son oeil est humide et sa joue est vermeille,
Et son âme a senti les lèvres de l’amant.
Ô rougeur, volupté de la Terre ravie !
Frissonnements des bois, souffles mystérieux !
Parfumez bien le cœur qui va goûter la vie,
Trempez-le dans la paix et la fraîcheur des cieux !
Assez tôt, tout baignés de larmes printanières,
Par essaims éperdus ses songes envolés
Iront brûler leur aile aux ardentes lumières
Des étés sans ombrage et des désirs troublés.
Alors inclinez-lui vos coupes de rosée,
Ô fleurs de son printemps, aube de ses beaux jours !
Et verse un flot de pourpre en son âme épuisée,
Soleil, divin soleil de ses jeunes amours !
Leconte de Lisle dans Poèmes antiques
06:01 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)
31/05/2009
Vent de Pentecöte

Je ne vois pas le vent,
Mais la voile se gonfle
Et je l'entends claquer.
Je ne vois pas le vent,
Mais l'arbre plie
Et je l'entends craquer.
Je ne vois pas le vent,
Mais la flamme tremble
Et je l'entends crépiter.
Toi, Esprit Saint, Souffle du Dieu vivant,
Je ne te vois pas,
Mais je vois des hommes se lever
Pour parler de Toi...
Tu es Le Grand Souffle de nos vies...
08:00 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (0)
30/05/2009
Le sourire
"La plus grande puissance du monde, c'est le sourire. C'est du sourire que nous vivons, comme c'est de l'absence du sourire que nous mourons. Là où il n'y a pas de sourire, la vie s'éteint. Où il y a le sourire, la vie prospère. Il est clair que si le sourire vous est offert et qu'il rencontre un visage fermé, il ne peut plus rien. Si on ne répond pas à cette intimité, rien ne se passe.
Autant le sourire est puissant s'il est reçu, autant il ne peut rien s'il rencontre un visage fermé. Gardez cette image du sourire qui est la seule image véritable de la Puissance divine. Vous comprendrez que Dieu soit à la fois la source de toute vie et qu'il soit le Dieu crucifié.
Si vous êtes le sourire de Dieu, si ce sourire accueille quiconque entrouvre votre porte, la vie renaîtra. Il importe essentiellement à la réalisation de notre mission d'en faire une moisson de joie, de joie pour les autres d'abord, bien sûr, de joie pour Dieu, au premier chef, et de joie pour nous. Le plus grand miracle, c'est peut-être de donner la joie à un être qui a de la peine. C'est le seul miracle que Dieu attend de nous: la diffusion de la joie.
La joie tend à devenir l’état habituel de l’âme contemplative qui célèbre une fête continue, reflet de la célébration éternelle.
La joie brûle sans se consumer dans le cœur des amis de Dieu. Dans le fond de son cœur elle jaillit à la pensée du bien aimé, comme un feu de joie pétillant et clair.
Dans la croix, c’est l’amour éternel qui étend les bras vers nous, c’est notre présence au plus intime de nous-mêmes, blessée en nous et pour nous, qui veut être restituée ou plutôt qui veut nous rendre présents à elle-même afin que le trésor infini qu’elle constitue, devienne vraiment pour nous la source de toutes les joies et l’espace où notre liberté respire.
"Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite"(Jn 15, 11).
La joie de Dieu dont parle Augustin lorsqu’il dit: "et ipsa beata vita gaudere a te, de te, propter te" ("et voilà le bonheur, la joie qui va vers toi, de toi, pour toi")."
Maurice Zundel
08:00 Publié dans Réflexions spirituelles | Lien permanent | Commentaires (0)