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24/03/2006

Le Christ au palais de l'ONU

Poussé par la foule lasse et excédée, le Christ arriva au palais de l'ONU.Il avait le visage blême du chômeur, le pas incertain du réfugié, les épaules voûtées du mineur, l'oeil triste du Palestinien,les mains inertes du Sibérien,le coeur avide d'un jeune.

Il n'était recommandé par personne. Les larmes des humbles seules le faisaient avancer. La justice pour les faibles était sa seule force. Il frappa à la porte,mais, pour lui, c'était le "veto". Les hommes n'étaient pas libres. Au seuil du monde civilisé, il trouva la barbarie.

Il lut les Droits de l'homme et fut saisi de compassion.

L'homme a le droit à la vie, mais un enfant assassiné lui dit que ce n'était par vrai.

L'homme a droit à l'instruction, mais un Indien lui dit que c'était pure plaisanterie.

L'homme a droit au travail, mais un Africain du Sud lui dit que depuis vingt cinq ans c'est le contraire qui est vrai.

L'homme a droit à la paix, mais une veuve de guerre lui dit que personne ne pensait à elle.

L'homme a droit à la famille, mais un enfant d'orphelinat lui demanda ce que signifiait ces mots.

L'homme a droit à la liberté, mais un Argentin se mit à pleurer.

Et le Christ redescendit les marches du palais de verre.

Quand la foule lui demanda le résultat de sa visite, le Christ étendit les bras : il était alors crucifié, comme le Vendredi Saint.

Alors la foule se dispersa. Il pleuvait. Et le Christ demeura sous la pluie comme tant d'autres. Personne ne s'arrêta. Personne ne l'invita à monter en voiture. 

D’après Pier Luigi Torresin, « Christo ancore un croce »

22/03/2006

Journée de l'eau

Aujourd'hui 22 mars, c'est la journée mondiale de l'eau. Thème: l'eau et la culture.

10:15 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (0)

Adieu

Samedi dernier, à la télévision, j'ai découvert cette toute nouvelle chanson de Patrick Bruel qui pose la question de Dieu face à la violence des attentats.

On ne peut pas ne pas y être sensible.

 

 

 

 

 

Elle vient de partir de chez elle
Un croissant, un éclat de rire
Son mari lui dit qu’elle est belle
Mais dans une heure elle va mourir
Elle n’a pas choisi son destin
Juste là au mauvais moment
Puisqu’il fallait prendre ce train
Et Madrid pleure ses enfants

Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes pas
Au moins fait le savoir
Adieu
Je n’ai plus de questions
Mes yeux sont abîmés
Mon coeur perd la raison

Sa femme attend une deuxième fille
Elle jure qu’elle n’en aura pas plus
Il touche son ventre, les yeux qui brillent
Pourquoi juste à cet arrêt de bus ?
Pourquoi ce type est si couvert ?
Il fait si chaud à Netanya
Le sang se mélange à la terre
Et le monde reste sans voix

Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes plus
Au moins fait le savoir
Adieu
Je n’entends plus l’Histoire
Mes yeux sont fatigués
Mon coeur perd la mémoire

9h16, il est en retard
Comme à peu de chose près tous les jours
Mais aujourd’hui il est trop tard
Il ne montera pas dans la tour
Il voit des cris courir vers lui
Il croise des yeux qui hurlent de peur
Pourquoi ces larmes, pourquoi pas lui ?
Et cette poussière à vie dans le coeur

Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes pas
Au moins fait le savoir
Adieu
Il y a tant de questions
Mes yeux sont épuisés
Mon coeur perd la raison

Adieu
Nous sommes tous dans le noir
Si tu n’existes plus
Au moins fait le savoir
Adieu
Il se réclament de toi
Dis-leur que ce n’est pas toi
Qui a voulu tout ça

 

Paroles et Musique:Patrick Bruel

08:00 Publié dans Cris, Musiques | Lien permanent | Commentaires (2)

21/03/2006

Lily

C'est aujourd'hui la journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale. Voir site de l'UNESCO.

Lily (chanson de Pierre Perret - 1977)

On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris
Elle croyait qu'on était égaux Lily
Au pays de Voltaire et d'Hugo Lily
Mais pour Debussy en revanche
Il faut deux noires pour une blanche
Ça fait un sacré distinguo
Elle aimait tant la liberté Lily
Elle rêvait de fraternité Lily
Un hôtelier rue Secrétan
Lui a précisé en arrivant
Qu'on ne recevait que des Blancs

Elle a déchargé des cageots Lily
Elle s'est tapé les sales boulots Lily
Elle crie pour vendre des choux-fleurs
Dans la rue ses frères de couleur
L'accompagnent au marteau-piqueur
Et quand on l'appelait Blanche-Neige Lily
Elle se laissait plus prendre au piège Lily
Elle trouvait ça très amusant
Même s'il fallait serrer les dents
Ils auraient été trop contents
Elle aima un beau blond frisé Lily
Qui était tout prêt à l'épouser Lily
Mais la belle-famille lui dit nous
Ne sommes pas racistes pour deux sous
Mais on veut pas de ça chez nous

Elle a essayé l'Amérique Lily
Ce grand pays démocratique Lily
Elle aurait pas cru sans le voir
Que la couleur du désespoir
Là-bas aussi ce fût le noir
Mais dans un meeting à Memphis Lily
Elle a vu Angela Davis Lily
Qui lui dit viens ma petite sœur
En s'unissant on a moins peur
Des loups qui guettent le trappeur
Et c'est pour conjurer sa peur Lily
Qu'elle lève aussi un poing rageur Lily
Au milieu de tous ces gugus
Qui foutent le feu aux autobus
Interdits aux gens de couleur

Mais dans ton combat quotidien Lily
Tu connaîtras un type bien Lily
Et l'enfant qui naîtra un jour
Aura la couleur de l'amour
Contre laquelle on ne peut rien
On la trouvait plutôt jolie, Lily
Elle arrivait des Somalies Lily
Dans un bateau plein d'émigrés
Qui venaient tous de leur plein gré
Vider les poubelles à Paris.

***

C'était en 1977... et aujourd'hui?

20/03/2006

Livres et rencontres

Samedi dernier, Echo optique participait à une rencontre d'éditeurs et d'écrivains à la Maison de la Vie Rurale à La Flocellière en Vendée. L'animation s'appelait:Le Livre en Mars. C'est toujours pour moi l'occasion de rencontrer plein de monde et cette fois-ci d'entendre le témoignage de personnes exceptionnelles.

Le jardin d'Odette

Une petite république en Vendée

Les petites choses de Marie-Louise

J'ai aussi présenté:

Les jours sans bagages

Week-end organisé par Soc et Foc

Vivre dans la dignité

Mourir dans la dignité, c'est accompagner la mort sans la provoquer, c'est aussi aimer la vie. Le combat aujourd'hui serait plutôt de s'intéresser à "vivre dans la dignité" comme ces poèmes d'enfants nous le disent.

14:21 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (0)