Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/05/2006

Enfant

Enfant

toi qui viens à ma rencontre

sur le chemin de la grâce

 

j'ai envie de courir

à ton école

pour aller me nourrir

de ta parole

 

car je n'ai pas su tenir au chaud

dans mon coeur de grand

les mots qu'il faut

pour demeurer

petit enfant

 

comme toi

 

TP dans "Soleil Bleu Résurrection"  1996

10:55 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

27/05/2006

Bonne fête maman

Demain, c'est la fête des mères. Bien sûr les commerçants vont en profiter pour remplir leurs caisses dans cette société où toutes les occasions sont bonnes pour tirer profit. Mais je trouve qu'il est facile d'acheter le dernier livre ou CD à la mode dont on ne parlera plus dans trois mois, ou le dernier bijou qui sera ringard dès la saison prochaine, ou encore un de ces objets inutiles qui sera déposé sur le buffet de la salle à manger.

Un cadeau s'il n'est pas accompagné d'amour n'est pas un cadeau. L'amour seul est cadeau, le reste n'est que signe.

Je me souviens quand j'étais petit, que je portais encore des culottes courtes pour aller à l'école... on préparait la fête des mères. Pendant les heures de travaux manuels, comme on disait, on apprenait à se servir de nos doigts pour confectionner les cadeaux qu'on allait offrir. Par là passait l'apprentissage du savoir faire et du savoir aimer. Le coeur n'était pas loin des doigts.

Je me souviens d'un tableau de feutrine représentant une corbeille de fruits; d'une boite de camembert habillée de tissus et patiemment décorée qui devenait boîte à bijoux; d'une bouteille peinte qui se transformait en vase de salon...  Plus tard, avec mes frères et ma soeur, on avait "cassé" notre tire-lire pour acheter six tasses à café avec les soucoupes assorties. Ô je les vois toujours ces tasses, elles servent toujours quarante ans après, ce n'était pas de la porcelaine, mais de l'arcopal blanc avec des fleurs rouges tout autour: nous savions bien que la véritable valeur était bien au-delà du prix (déjà important pour des enfants).

Aujourd'hui, ces bons moments ne sont pas tellement disparus... Je suis toujours émerveillé quand je vois des enfants offrir un dessin à leur maman. Mon regard d'adulte sait voir cela, peut-être parce que l'enfant vit toujours en moi.

Bonne fête maman!

TP

25/05/2006

Les chemins du silence

Tous les chercheurs de Dieu aiment cultiver le silence autant qu'ils aiment la parole...

Il existe plusieurs sortes de silence: fermer son poste de radio ou sa télé en est un; s'arrêter de parler en est un autre; mais à un niveau plus profond, nous pouvons FAIRE SILENCE en nous-mêmes. Il ne s'agit pas d'un isolement orgueilleux ou d'un repli sur soi qui se voudrait oubli de tout et surtout des autres. Le vrai recueillement réprime nos élans de dispersion et déploie notre puissance d'accueil. La contemplation d'un paysage ou d'une oeuvre d'art, l'audition d'une pièce musicale, la visite d'une exposition dans une église ou ailleurs nous y conduit par le calme qu'elles réalisent en nos profondeurs.

Se recueillir, n'est-ce pas se déprendre des mille sollicitations qui nous tirent hors de nous-mêmes et nous rendent absents à notre propre vie? Un tel silence s'avère plus difficile à conquérir que celui des lèvres. Il est aussi infiniment plus riche et plus fécond.

Qui entreprend de FAIRE SILENCE se voit conduit à la rencontre d'un silence dont il n'est aucunement l'auteur: LE SILENCE DES CHOSES.

Celui qui écoute LE SILENCE DES CHOSES comprend sans peine cette phrase de St Bernard: "Les bois et les rochers t'enseigneront ce que tu ne pourrais recevoir des maîtres." Et chacun de nous pourrait ajouter le silence de la fleur, de la rivière et dela mer...

Le silence des choses, langage sans paroles, fait découvrir notre propre silence. Car avant que nous ne fassions silence, le silence nous habite. Nous recueillir, en nous révélant qu'il existe autre chose que le bruit de nos pensées, nos désirs, nos paroles et nos actes, nous met en présence de notre vie la plus secrète, la plus inacessible.

... et le poids de son propre silence oriente chacun vers la Source Créatrice... comme le frémissement d'un petit filet d'eau, comme la chanson d'une cascade en montagne, comme la pulsation des vagues de l'Océan.

Voilà pourquoi les chemins du silence sont tant fréquentés par les chercheurs de Dieu.

TP

Monté au ciel

Pour signifier que Dieu s'est prononcé en faveur de Jésus, et que celui-ci a été investi de la puissance divine, le Nouveau Testament utilise principalement les termes exalter, exaltation. Ces termes évoquent le Psaume 110, interprété dans un sens messianique par l'Eglise primitive: Siège à ma droite, que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds (PS 110,1). Le message annonçant que Jésus-Christ a été exalté à la droite de Dieu, se rencontre déjà dans le sermon de la Pentecôte de Pierre (cf. Ac 2,34); il se retrouve à travers tout le Nouveau Testament (cf. Ac 5,31; 7,56; Rm 8,34; Ep 1,20, etc.). L'affirmation que Jésus a obtenu la place d'honneur à côté de Dieu, est évidemment une image. Elle veut dire que Jésus a reçu part à la gloire, au pouvoir, à la puissance et à la divinité de Dieu. Il est maintenant le Seigneur ou notre Seigneur (cf. l Co 1,9; 6,17, etc.). L'exaltation signifie 153-155 donc que Jésus ressuscité est investi de la puissance même de Dieu. Déjà, dans l'ancien hymne au Christ de l'épître aux Philippiens, il est dit:

 

C'est pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le Seigneur, c'est Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père (Ph 2,9-11).

 

D'après cet hymne, Jésus devient par son exaltation le Maître du monde, le souverain universel des morts et des vivants (cf. Rm 14,9). Tout lui est soumis au ciel et sur la terre, y compris les puissances et les pouvoirs hostiles à Dieu. Même si son empire demeure encore caché sous les luttes et les détresses de ce temps, même s'il est encore dissimulé par le mal en ce monde, rien ne pourra lui résister. Le Christ doit régner, jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds (l Co 15,25). C'est pourquoi, dans l'Apocalypse de Jean, il est appelé dès maintenant Roi des rois et Seigneur des seigneurs (Ap 19,16).

 

C'est la même vérité que Luc veut exprimer par le récit de l'ascension de Jésus (cf. Le 24,50-51; Ac 1,9-10). Celle-ci ne doit pas être comprise comme une sorte de voyage dans l'espace. La nuée qui dérobe Jésus aux regards des disciples est, déjà dans l'Ancien Testament, un symbole de la puissance de Dieu et une manifestation de sa présence. Le sens est donc que Jésus est entré dans le monde et dans la gloire de Dieu, qui transcendent l'espace et le temps. D'après Luc, l'ascension se produit dans le cadre d'une dernière apparition du Ressuscité, qui appartient déjà au monde céleste (cf. Le 24,26). L'ascension - ou l'exaltation - du Christ ne constitue donc pas un événement distinct de sa résurrection; elle souligne simplement un aspect de celle-ci. La dernière apparition du Ressuscité fait comprendre aux disciples que Jésus, dont la présence ne pourra plus être désormais directement perçue par les siens (cf. Le 24,51), reviendra un jour (cf. Ac 1,11). L'ascension suggère également que Jésus, du fait qu'il est entré dans la gloire de Dieu, reste proche de ses disciples, mais d'une manière nouvelle. Jésus est maintenant auprès de Dieu; c'est à la manière de Dieu qu'il est désormais constamment présent parmi nous.

 

D'après le récit de Luc, quarante jours séparent la résurrection et l'ascension de Jésus-Christ. Dans le langage de la Sainte Ecriture, le nombre 40 signifie un temps particulièrement sacré: pendant 40 ans, le peuple d'Israël a marché à travers le désert; pendant 40 jours, Moïse est demeuré en présence de Dieu sur le Sinaï; pendant 40 jours, Elie a marché jusqu'à la montagne de Dieu, l'Horeb; pendant 40 jours, Jésus a été tenté au désert. Les 40 jours après Pâques représentent le temps durant lequel le Ressuscité est encore apparu corporellement à ses disciples. Avec l'ascension a commencé un temps nouveau: le temps de l'Eglise. Désormais, le Christ qui est retourné auprès de Dieu, est proche des siens d'une manière nouvelle; il leur envoie, de la part du Père, le Saint-Esprit (cf. Ac 2,4-5) et leur donne ainsi la force nécessaire pour continuer son œuvre sur terre (cf. Ac 1,8). A travers la succession des événements, résurrection, ascension et effusion de l'Esprit, Luc veut exprimer la continuité entre le temps de Jésus et le temps de l'Eglise. Pendant ces 40 jours, les deux temps, pour ainsi dire, se recouvrent. Le temps de l'Eglise se trouve ainsi relié au temps où Jésus demeurait visiblement sur la terre. Ainsi l'ascension de Jésus-Christ est-elle moins une conclusion qu'un nouveau commencement. Elle inaugure le temps dans lequel Jésus-Christ, le Seigneur exalté dans les cieux, continue, par son Esprit, son œuvre dans l'Eglise et dans l'histoire.

Catéchisme allemand - 1987

 

24/05/2006

Gilles Baudry

En cette fête de l’Ascension, l’âme s’élève… j’ai sorti de l’étagère de ma bibliothèque un recueil de Gilles Baudry…

Né en 1948 en Loire-Atlantique, Gilles Baudry est moine à l’Abbaye de Landévennec. De là, une poésie illuminée de sérénité. Chaque mot y est compté, pesé ; trace légère de présence dans le vent du soir qui dérive sur fond de rade. Le monde est un jardin que le langage contemple, cerne, délicatement saisit. Gilles Baudry est ce passeur de mots, intercesseur parmi nous. Il a écrit entre autres « Il a neigé tant de silence », « La seconde lumière », « Invisible ordinaire », « Jusqu’où meurt un point d’orgue », « Nulle autre lampe que la voix ».

Tout chez Gilles Baudry est attente et attention, quête patiente et désirante pour ce poète croyant. En exergue une citation de Laurent Terzieff et celle de Boris Pasternak autour de la voix intérieur ; "la seule chose qui soit en notre pouvoir est de ne pas altérer la voix de la vie qui résonne en nous". Ce que reprend l'auteur avec le premier texte qui introduit le recueil : "Les yeux fermés, parle de l'intérieur / trouve des mots / qui soient des Portes / derrière lesquelles / on écoute la mer raconter une histoire / de ces portes qu'on pousse /au-dedans de soi. / A l'indicible source / puise des mots infusés de printemps / dédiés / à ce qu'il y a de plus frais / en chacun. / garde la page inapaisée.".

J'ai rencontré plusieurs fois Gilles Baudry. Auprès de lui j'ai beaucoup appris sur la poésie, sur la façon d'écouter la nature. Il a écrit la postfacede mon recueil "Après languit ma chair" paru fin 1992.

 

Voici le Livre

à coeur ouvert.

 

On lit moins qu'on écoute

une voix

nous révéler l'inouï.

 

Hormis

le pain étoilé

l'icône couleur de miel

 

rien que la solitude

pour tapis

de prière

 

où l'on mesure

toute l'étendue du bonheur.

 

Gilles Baudry dans "Jusqu'où meurt un point d'orgue" Edition Rougerie 1987.

22:05 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)

23/05/2006

Les écrits de St François de Sales

Revenu d'un week-end salésien passé dans le diocèse de Coutances (La Manche) où j'ai dû essuyé une tempête de sable... voici un lien qui permettra de télécharger les écrits de Saint François de Sales. Quelques lecteurs de ce blog m'avaient demandé des renseignements sur les livres de ce docteur de l'Eglise.

18:22 Publié dans Livres | Lien permanent | Commentaires (0)