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31/05/2006

Visitation

Aujourd'hui c'est la fête de la Visitation. Tous les monastères de la Visitation du monde entier sont en fête. Voici comment est né cet Ordre dont la vocation est de contempler le mystère de la Visitation dans la vie quotidienne.

Jeanne Françoise Frémyot était la fille du président du Parlement de Bourgogne. C'était un catholique intransigeant en cette époque des Guerres de Religion. A 20 ans, elle épousa le baron de Chantal qu'elle aima d'un grand amour. Epouse accomplie, pieuse à ses heures, elle était une mère parfaite, mais eût la douleur de perdre en bas âge deux de ses six enfants. A 28 ans, quand le baron est tué d'un accident de chasse, elle se révolte, déteste le malheureux meurtrier malgré lui et, au bord du désespoir, elle s'en remet à un confesseur rigoureux. Quatre ans plus tard, elle entend saint François de Sales prêcher un carême et, reconnaît en lui le maître spirituel dont elle a besoin.
L'évêque de Genève la libère de ses scrupules. De leur confiance réciproque va naître une grande aventure religieuse et spirituelle. Jeanne-Françoise prend le temps d'établir ses quatre enfants dans la vie et fonde l'Ordre de la Visitation-Sainte-Marie, congrégation destinée aux femmes de santé fragile. Après la mort de saint François de Sales, elle maintiendra intacte cette spiritualité salésienne, surtout la vie intérieure abandonnée à Dieu. Pendant 40 ans, elle souffrira de tentations contre la foi, mais l'amour de Dieu lui suffit écrivait-elle.

"Ne vous retournez jamais sur vous-même. Regardez seulement Dieu et le laissez faire, vous contentant d'être toute sienne en toutes vos actions."

30/05/2006

Esprit Saint

Esprit Saint, je crois en ta présence
au coeur de ma vie et au coeur du monde.

Tu m'écoutes quand je prie,
tu me fais signe quand je m'éloigne de toi.

Esprit d'amour qui me relève quand je tombe.

Esprit de paix qui me libère quand je pardonne.

Esprit de tendresse qui me grandit
quand je m'abaisse à cause de ton nom.

Esprit de force qui me soutient dans l'injustice.

Esprit de sagesse qui m'apprend le silence
face au mépris.

Esprit d'espérance qui me redresse
dans les épreuves.

Toi qui conduis mes pas vers les autres
pour les aimer comme tu les aimes.

Esprit de lumière qui accompagne
et transfigure chaque instant de ma vie.

Marie Bonnot

sur un site de prières à l'Esprit Saint

en cette semaine qui nous prépare à la Pentecôte.

09:30 Publié dans Prières | Lien permanent | Commentaires (1)

29/05/2006

Semaine du développement durable

Développement solidaire et durable

 

Il y a quelques jours, j'étais invité à diner. Nous étions six dont un jeune couple de Madagascar. Nous avons beaucoup parlé du commerce et du tourisme équitables ainsi que du développement et de l'environnement. Dans son livre "Planète vie, Planète mort" (Le Cerf 2005), Nicolas Hulot donne la parole à André Talbot, théologien:

"La notion de développement solidaire et durable implique que la référence majeure devienne le bien commun recherché pour lui-même; il  s'agit de promouvoir le bien de tous et de chacun des membres de l'humanité, aujourd'hui et demain, et, pour cela, d'intégrer le paramètre environnement en tout processus de décision... Aussi, les problèmes relatifs à l'avenir de la planète ne peuvent être déliés d'un jugement moral portant sur les injustices qui fracturent l'humanité aujourd'hui... La notion de développement solidaire et durable implique une attente d'innovation pour améliorer l'environnement, une ouverture positive à un avenir de l'humanité comportant une juste solidarité entre tous les membres. Il importe de rappeler que la planète constitue un ensemble unique, qu'elle est confiée à la vigilence de l'ensemble de l'humanité, afin que tous puissent bénéficier des biens nécessaires à leur vie... La question du développement ne peut être isolée de celle de la justice; il importe de penser en termes de bien commun.

Et Nicolas Hulot écrit lui-même:

Je considère que les religions, et au premier chef le christianisme, demeurent aujourd'hui une source de sens importante en ce qui concerne l'avenir de nos relations à la nature... Prendre conscience que cette terre est le champ dans lequel l'homme est appelé à se déployer et qu'il n'y en a pas d'autres, c'est donner des contours précis à ce "monde nouveau" auquel aspirent les chrétiens et c'est aussi, même s'il s'agit toujours de la croissance et de l'accomplissement de l'homme, articuler deux destins, celui de l'homme et celui de la création au sein de laquelle il occupe une place particulière. Pour l'homme, il n'y a "pas d'autre monde" que celui-ci et il ne peut grandir que si ce monde grandit avec lui..."

Le site portail de la fondation Nicolas Hulot

22:25 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (0)

28/05/2006

Enfant

Enfant

toi qui viens à ma rencontre

sur le chemin de la grâce

 

j'ai envie de courir

à ton école

pour aller me nourrir

de ta parole

 

car je n'ai pas su tenir au chaud

dans mon coeur de grand

les mots qu'il faut

pour demeurer

petit enfant

 

comme toi

 

TP dans "Soleil Bleu Résurrection"  1996

10:55 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

27/05/2006

Bonne fête maman

Demain, c'est la fête des mères. Bien sûr les commerçants vont en profiter pour remplir leurs caisses dans cette société où toutes les occasions sont bonnes pour tirer profit. Mais je trouve qu'il est facile d'acheter le dernier livre ou CD à la mode dont on ne parlera plus dans trois mois, ou le dernier bijou qui sera ringard dès la saison prochaine, ou encore un de ces objets inutiles qui sera déposé sur le buffet de la salle à manger.

Un cadeau s'il n'est pas accompagné d'amour n'est pas un cadeau. L'amour seul est cadeau, le reste n'est que signe.

Je me souviens quand j'étais petit, que je portais encore des culottes courtes pour aller à l'école... on préparait la fête des mères. Pendant les heures de travaux manuels, comme on disait, on apprenait à se servir de nos doigts pour confectionner les cadeaux qu'on allait offrir. Par là passait l'apprentissage du savoir faire et du savoir aimer. Le coeur n'était pas loin des doigts.

Je me souviens d'un tableau de feutrine représentant une corbeille de fruits; d'une boite de camembert habillée de tissus et patiemment décorée qui devenait boîte à bijoux; d'une bouteille peinte qui se transformait en vase de salon...  Plus tard, avec mes frères et ma soeur, on avait "cassé" notre tire-lire pour acheter six tasses à café avec les soucoupes assorties. Ô je les vois toujours ces tasses, elles servent toujours quarante ans après, ce n'était pas de la porcelaine, mais de l'arcopal blanc avec des fleurs rouges tout autour: nous savions bien que la véritable valeur était bien au-delà du prix (déjà important pour des enfants).

Aujourd'hui, ces bons moments ne sont pas tellement disparus... Je suis toujours émerveillé quand je vois des enfants offrir un dessin à leur maman. Mon regard d'adulte sait voir cela, peut-être parce que l'enfant vit toujours en moi.

Bonne fête maman!

TP

25/05/2006

Les chemins du silence

Tous les chercheurs de Dieu aiment cultiver le silence autant qu'ils aiment la parole...

Il existe plusieurs sortes de silence: fermer son poste de radio ou sa télé en est un; s'arrêter de parler en est un autre; mais à un niveau plus profond, nous pouvons FAIRE SILENCE en nous-mêmes. Il ne s'agit pas d'un isolement orgueilleux ou d'un repli sur soi qui se voudrait oubli de tout et surtout des autres. Le vrai recueillement réprime nos élans de dispersion et déploie notre puissance d'accueil. La contemplation d'un paysage ou d'une oeuvre d'art, l'audition d'une pièce musicale, la visite d'une exposition dans une église ou ailleurs nous y conduit par le calme qu'elles réalisent en nos profondeurs.

Se recueillir, n'est-ce pas se déprendre des mille sollicitations qui nous tirent hors de nous-mêmes et nous rendent absents à notre propre vie? Un tel silence s'avère plus difficile à conquérir que celui des lèvres. Il est aussi infiniment plus riche et plus fécond.

Qui entreprend de FAIRE SILENCE se voit conduit à la rencontre d'un silence dont il n'est aucunement l'auteur: LE SILENCE DES CHOSES.

Celui qui écoute LE SILENCE DES CHOSES comprend sans peine cette phrase de St Bernard: "Les bois et les rochers t'enseigneront ce que tu ne pourrais recevoir des maîtres." Et chacun de nous pourrait ajouter le silence de la fleur, de la rivière et dela mer...

Le silence des choses, langage sans paroles, fait découvrir notre propre silence. Car avant que nous ne fassions silence, le silence nous habite. Nous recueillir, en nous révélant qu'il existe autre chose que le bruit de nos pensées, nos désirs, nos paroles et nos actes, nous met en présence de notre vie la plus secrète, la plus inacessible.

... et le poids de son propre silence oriente chacun vers la Source Créatrice... comme le frémissement d'un petit filet d'eau, comme la chanson d'une cascade en montagne, comme la pulsation des vagues de l'Océan.

Voilà pourquoi les chemins du silence sont tant fréquentés par les chercheurs de Dieu.

TP