17/03/2006
Prêtre oui... mais comment?
PRÊTRE OUI, MAIS COMMENT?
S’il prêche plus de dix minutes…il n’en finit pas!
S’il parle de contemplation…il plane!
S’il aborde des problèmes sociaux…il vire à gauche!
S’il parle de morale…il est de droite!
S’il refuse de prendre une bière…il joue au pharisien!
S’il accepte d’en prendre une…il devient alcoolique!
S’il reste à son bureau…il ne voit personne!
S’il fait des visites…il n’est jamais au presbytère!
S’il est trop chaleureux…il a des problèmes affectifs!
S’il est réservé et un peu froid…il est certainement refoulé!
S’il collabore avec un conseil paroissial…il se laisse mener!
S’il ne collabore pas…il mène tout à lui seul!
S’il fait des travaux à l’église…il jette l’argent par les fenêtres!
S’il ne fait rien…il laisse tout à l’abandon!
S’il fait rire pendant ses homélies…il fait du théâtre!
S’il est trop intellectuel…on dit qu’il est trop cérébral!
S’il est jeune…il n’a pas assez d’expérience!
S’il est vieux…il devrait bientôt prendre sa retraite!
Mais si les autorités décident de fermer la paroisse par manque de prêtres, on dit : « Ah non! Ça ne se passera pas comme ça, il faut faire signer une pétition ».
André Daigneault
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16/03/2006
Carnet de notes
Une mère entre dans la chambre de sa fille qu’elle trouve vide. Sur le lit, une lettre. Elle imagine le pire en ouvrant la lettre.
« Maman chérie, je suis désolée de devoir te dire que j’ai quitté la maison pour aller vivre avec mon copain. Il est l’amour de ma vie, tu devrais le voir, il est tellement mignon avec tous ses tatoos, son piercing & sa super moto. Mais ce n’est pas tout ma petite maman chérie, je suis enfin enceinte. Et Abdoul dit que nous aurons une vie superbe dans sa caravane en plein milieu des bois. Il veut beaucoup d’enfants avec moi, c‘est mon rêve aussi. Je me suis rendue compte que la marijuana est bonne pour la santé et soulage les maux. Nous allons en cultiver et en donner à nos copains lorsqu’ils seront à court d’héroïne et de cocaïne pour qu’ils ne souffrent pas. Entre-temps, j’espère que la science trouvera un remède contre le sida pour qu’Abdoul aille mieux. Il le mérite vraiment tu sais. Ne te fais pas de soucis pour moi maman, j’ai déjà 13 ans, je peux faire attention à moi toute seule & le peu d’expérience qui me manque, Abdoul peut le compenser avec ses 44 ans. J’espère pouvoir te rendre visite bientôt pour que tu puisses faire la connaissance de tes petits enfants. Mais d’abord, je vais avec Abdoul chez ses parents en caravane pour que nous puissions nous marier. Comme ça ce sera plus facile pour lui, pour son permis de séjour.
Ta fille qui t’aime.
PS : Je te raconte des idioties Maman, je suis chez les voisins ! Je voulais juste te dire qu’il y a des choses bien pire dans la vie que le bulletin scolaire que tu trouveras sur la table de nuit »
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15/03/2006
Les jeunes et le CPE
La Croix : Les jeunes d¹aujourd’hui sont-ils plus touchés par la précarité que leurs aînés ?
Michel Fize, sociologue au CNRS : « Parler d¹une génération précaire n¹est pas la plus juste expression car cela fait longtemps que les clignotants indiquent une dégradation de la condition d¹entrée des jeunes dans la vie active. La précarité a maintenant trente ans d¹âge. Ce qui se passe aujourd’hui n¹est pas une surprise. J¹y vois l¹exacte répétition du mouvement contre le contrat d¹insertion professionnelle (CIP) d¹Édouard Balladur en 1994. Les étudiants ne voulaient pas alors du « smic jeunes ».
Ils disent non au CPE dans les mêmes termes. La précarité est devenue au fil des années le mode d¹entrée ordinaire dans le monde du travail. Avec le CPE, une étape supplémentaire est franchie car ce nouveau contrat reconnaît officiellement une précarité qui s¹est déjà installée dans la pratique.
Il faut en moyenne une bonne dizaine d¹années avant d¹atteindre ce précieux sésame que représente le CDI. Les jeunes vont de stage en stage puis de stage en CDDŠ D’où le récent mouvement de rébellion des stagiaires. En 1994, ces derniers étaient relativement épargnés. Aujourd’hui, même ceux qui ont bac + 6 éprouvent de grandes difficultés à décrocher un emploi. Le rapport au travail a certes bien changé. Les jeunes sont plus sensibles à la flexibilité. Ils n¹envisagent pas d¹exercer toute leur vie le même emploi dans la même entreprise. Mais il ne faut pas confondre cette flexibilité admise avec la précarité.
À cette aggravation de la précarité s¹ajoute celle de la rémunération. Les écarts n¹ont cessé de se creuser entre les aînés et les jeunes. En 1975, l'écart des revenus entre les 30 et les 50 ans était de 15 %. En 1995, cet'écart atteignait 35 %. Les salaires des jeunes, à niveau de qualification'égal, se sont tassés. On dit parfois que ce mouvement traduit une défiance à l'égard du monde professionnel. Lors des manifestations de ces jours-ci, on a en effet entendu des slogans contre le travail lui-même. Je ne pense pourtant pas qu¹ils traduisent l¹état d'esprit de la grande majorité de cette génération qui veut travailler, mais pas à n'importe quel prix. Les jeunes, depuis plusieurs décennies, n¹envisagent pas une activité au vu de leurs seules capacités mais aussi de leur goût. »
La Croix : La jeunesse peut-elle se mobiliser au-delà de ses différences ?
Georges Felouzis, professeur de sociologie à l¹université Bordeaux II (1) : « Il me semble peu probable que la jeunesse dans son ensemble se fédère autour du contrat première embauche. En France, à l¹image de la société, la jeunesse est fragmentée. D'un côté, on trouve celle des universités, potentiellement diplômée, qui lutte actuellement contre le CPE. Ces étudiants bénéficient d¹une visibilité sociale, ils ont une capacité collective à s¹organiser et à se faire entendre. De l'autre, et notamment
dans les cités, vit une jeunesse plus précaire, faiblement diplômée, qui éprouve de grandes difficultés à accéder à l'emploi. Durant la crise des banlieues, à l¹automne dernier, il n¹est pas anodin que l¹on ait parlé de ’révolte’ et non de ‘mouvement social’ : cette jeunesse n¹avait ni relais organisationnel pour traduire ses revendications, ni représentation politique. De façon un peu schématique, nous avons là deux jeunesses, qui peuvent difficilement s¹agréger autour d¹un même combat.
Cela, évidemment, n'empêche pas les étudiants anti-CPE de se réclamer de la jeunesse tout entière, afin de légitimer leur combat. Mais on se situe dans l'ordre du discours. En réalité, le mouvement contre le contrat première embauche n'est pas plus fédérateur que ne le fut la crise des banlieues. D'autant que ces deux jeunesses ont des intérêts divergents sur la question. Ceux qui manifestent aujourd’hui pour beaucoup étudiants en fac de lettres seront diplômés à 23, 24 ans, voire plus et ont pour modèle l¹emploi public. Ils n¹ont guère d'avantages à retirer du CPE et défendent le contrat à durée indéterminée (CDI) auquel ils peuvent prétendre. Rien de comparable avec la situation des jeunes de banlieue. Pour beaucoup, le « CDI pour tous» veut plutôt dire : pas d¹emploi du tout. Pas ou peu qualifiés, sans réseau, ils peuvent avoir intérêt à un contrat plus souple, même si rien, à l'heure actuelle, ne garantit son efficacité.
Une dernière réflexion, toutefois : pour gagner son combat, la jeunesse desuniversités n¹a pas forcément besoin du soutien des banlieues. Elle se suffit à elle-même, forte d¹une vraie capacité à mobiliser. Ce qui en ditlong sur la crise de représentation politique qui frappe notre société en général. » le «CDI pour tous » veut plutôt dire : pas d¹emploi du tout. Pas ou peu qualifiés, sans réseau, ils peuvent avoir intérêt à un contrat plus souple, même si rien, à l'heure actuelle, ne garantit son efficacité.
La Croix : Les jeunes sont-ils moins individualistes qu¹on ne le pensait ?
Bernard Roudet, sociologue à l¹Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (2) : « Il faut parler d'individualisation plutôt que d'individualisme. L'individualisme renvoie à une attitude qui pourrait s'exprimer comme suit : "Je ne pense qu¹à moi et je suis prêt à marcher sur les pieds des autres pour arriver." Ce n¹est pas le cas de cette génération. Mais elle a tendance à faire des choix et à affirmer ses valeurs en dehors de ce que pourraient vouloir leur imposer les institutions traditionnelles que sont la famille, l'école, l'Église ou les organisations politiques. De ce point de vue, on assiste, c'est vrai, à une certaine déconnexion intergénérationnelle.
Cela ne veut pas dire pour autant que les jeunes ne sont pas engagés et qu'ils n'ont pas une forme de conscience collective. Leur prise de distance avec le monde politique les a rendus paradoxalement souvent plus compétents sur les grands problèmes de société et de relations internationales. Mais leur système de valeurs est plus hétérogène et leur engagement prend des formes différentes. Ce n'est plus un engagement à long terme fondé sur la défense d¹un idéal. Il est plus ponctuel, plus axé sur un projet particulier, et prend une forme essentiellement protestataire avec une recherche d'efficacité immédiate. On l'observe depuis 1986. Ce type de mouvement resurgit régulièrement, tous les trois ou quatre ans, ces dernières années avec les manifestations contre Le Pen en 2002 ou plus récemment, contre la réforme du bac.
La mobilisation contre le CPE a ceci de particulier qu¹elle témoigne d¹une inquiétude forte à l'égard de l¹avenir. De fait, les enquêtes auprès des jeunes montrent qu'ils ont plutôt confiance en eux et en leur propre avenir, mais sont inquiets sur le devenir de la société, et c'est sans doute ce qu'ils veulent exprimer aujourd’hui. La nouveauté me semble par ailleurs résider dans les débats entre étudiants sur les modalités d¹action, avec une opposition forte au blocage des cours, y compris parmi ceux qui sont contre le CPE . Cela donne le sentiment que ce mouvement, qui a connu un départ laborieux, est davantage porté par un petit noyau de militants que les précédents. »
Recueilli par Bernard GORCE, Marine LAMOUREUX et Céline ROUDEN
(1) Coauteur avec Olivier Galland de Les jeunes Européens et leurs valeurs, 2005, Éd. La Découverte
(2) Dernier ouvrage paru : L¹apartheid scolaire, Paris, Éd. du Seuil, 2005 (avec Françoise Liot et Joëlle Perroton)
10:55 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (1)
Ma France
Ce matin, en écoutant les infos, les grèves annoncées pour demain... en pensant à la France qui a du mal à chanter son cocorico vu que tous les coqs doivent être confinés, j'ai fredonné cette très belle chanson que Jean Ferrat créa en 1969.
Je l'aime surtout pour ces deux phrases: "Picasso tient le monde au bout de sa palette / Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes" et pour la voix chaude de son interprète qui se fait trop rare aujourd'hui.
De plaines en forêts de vallons en collines
Du printemps qui va naître à tes mortes saisons
De ce que j'ai vécu à ce que j'imagine
Je n'en finirai pas d'écrire ta chanson
Ma France
Au grand soleil d'été qui courbe la Provence
Des genêts de Bretagne aux bruyères d'Ardèche
Quelque chose dans l'air a cette transparence
Et ce goût du bonheur qui rend ma lèvre sèche
Ma France
Cet air de liberté au-delà des frontières
Aux peuples étrangers qui donnaient le vertige
Et dont vous usurpez aujourd'hui le prestige
Elle répond toujours du nom de Robespierre
Ma France
Celle du vieil Hugo tonnant de son exil
Des enfants de cinq ans travaillant dans les mines
Celle qui construisit de ses mains vos usines
Celle dont monsieur Thiers a dit qu'on la fusille
Ma France
Picasso tient le monde au bout de sa palette
Des lèvres d'Éluard s'envolent des colombes
Ils n'en finissent pas tes artistes prophètes
De dire qu'il est temps que le malheur succombe
Ma France
Leurs voix se multiplient à n'en plus faire qu'une
Celle qui paie toujours vos crimes vos erreurs
En remplissant l'histoire et ses fosses communes
Que je chante à jamais celle des travailleurs
Ma France
Celle qui ne possède en or que ses nuits blanches
Pour la lutte obstiné de ce temps quotidien
Du journal que l'on vend le matin d'un dimanche
A l'affiche qu'on colle au mur du lendemain
Ma France
Qu'elle monte des mines descende des collines
Celle qui chante en moi la belle la rebelle
Elle tient l'avenir, serré dans ses mains fines
Celle de trente-six à soixante-huit chandelles
Ma France
10:06 Publié dans L'ordinaire des jours, Musiques | Lien permanent | Commentaires (0)
14/03/2006
Du Gospel dans le sang
L'association des donneurs de sang bénévoles de Rezé en Loire-Atlantique fait sa grande soirée annuelle le 25 mars prochain à la Halle de la Trocardière. Ce dîner-spectacle attire beaucoup de monde; voilà pourquoi il est sage de réserver sa place. Cette année l'association met le paquet: l'orchestre Patrice Cowen (23 musiciens et danseuses) et la chorale gospel Cool'heure Gospel (95 chanteurs et 3 musiciens) sur un même plateau tandis que l'on vous servira sur d'autres plateaux un menu de qualité. Tout cela pour 27€. Je ne sais pas si on peut trouver mieux pour un même rapport qualité-prix: un repas, un spectacle et un don pour l'association... dans une grande convivialité.
Consulter le site sur le don du sang pour connaître l'importance d'un tel geste.
Un petit poème pour inviter à donner son sang; c'est un double acrostiche trouvé sur le web:
Donner son sang
Donner anonymement, volontairement et bénévolement son sanG
Oeuvrer pour son prochaiN
Ne pas ignorer çA
Ne pas oublier les genS
Essayer cette actioN
Réagir avec briO
Surtout, penser aux autreS
Offrir sans demandeR
Nier la monnaiE
Savoir être boN
Apprécier ce doN
Nourrir cet échO
Glorifier le premier don en attendant le seconD
14:55 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (1)
Hymne du matin
Voici le dernier-né des jours
Qui monte
À travers nous à la rencontre
Du premier-né de ton amour.
C’est lui qui pour toi fit éclore,
C’est lui qui devant toi chantait
L’aurore
Quand il n’était pas d’homme encore
Pour avoir part à sa beauté.
Par lui tout demeure en genèse,
Nos jours dans leur vieillissement
Se dressent
À leur éveil vers sa jeunesse,
Car il se lève à l’Orient,
C’est lui qui sans cesse ranime,
C’est lui qui sur les temps maintient
Cette hymne
Emerveillée dès l’origine
Devant l’ouvrage de tes mains.
Voici la nouvelle lumière
Montant au plus secret des corps,
Ô Père,
Envoie le souffle sur la terre
Du Premier-né d’entre les morts.
Patrice de LA TOUR DU PIN,
La Prière de toutes les heures, 1969.
07:00 Publié dans Poèmes, Prières | Lien permanent | Commentaires (0)