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11/03/2006

Les mots

Les mots ont

la puissance délicate
des fleurs qui poussent

le courage impétueux
des rochers qui saignent

la mémoire silencieuse
des souffrances qui s'offrent

Thierry Piet
"Les jours sans bagages"
2004

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

10/03/2006

La dame aux yeux fermés

Nous étions peu nombreux, environ une douzaine de personnes, à une lecture de poèmes à la médiathèque cette semaine, dans le cadre du Printemps des Poètes. Les gens ne sortent pas quand il pleut... mais surtout, les gens ne sortent pas pour écouter de la poésie! De quoi ont-ils peur?

Parmi nous, il y avait une vieille dame, venue seule, avec un long manteau et un bonnet sur la tête qu'elle n'a pas quitté de toute la veillée. Elle n'a parlé à personne et personne ne lui a parlé non plus. Chose étrange, elle a toujours gardé les yeux fermés. Sans doute était-elle mal voyante, car tout à coup, entre la lecture de deux poèmes d'un recueil dont le titre est "Recueillement", voici que sa montre se met à parler: "Il est 21h". Petit sourire de tout le monde, bien sûr, mais la vieille dame n'a pas bougé d'un poil, on pourrait même dire d'un cil! Elle était dans le recueillement, elle méditait chaque parole, elle était sans doute venue se ressourcer. Discrète, personne ne l'a vue partir avec son plein de poésie.

J'ai trouvé sa présence surprenante et belle, presqu'un témoignage. Chacun de nous a beaucoup reçu dans cette soirée, nous nous le sommes partagés, et elle, par sa seule et simple présence et par son silence nous a dit que le plus cadeau était intérieur: la poésie comme source et racines de ce qui fait nos vies, comme ce qui alimente le feu de nos coeurs, comme ce qui calme notre faim et nous enchante... le reste n'est que bavardage dans un monde de bruits. Merci madame. TP

09/03/2006

Attention! Grippe aviaire!

Mesures de précautions indispensables en raison du risque de grippe aviaire!


-          Les vêtements "pied de poule" ou "pied de coq" sont désormais interdits pour une durée indéterminée.
 -          De même, pour éviter toute mise en quarantaine, il est souhaitable de ne plus appeler ses proches "ma poule" "ma poulette"ou "mon poussin", "mon canard", "mon petit oiseau des îles", "mon petit oiseau de paradis","ma colombe" ou de "roucouler" avec votre " petite caille".
 -         Ne traitez plus ceux qui vous agacent de "petite dinde", "jeune coq", "oie blanche", "drôle d'oiseau", "perruche" et "perroquet", ni de "chapon" ou de "grue", ni ceux qui se font avoir de "pigeon" ou de "dindon de la farce", ni les étourdis "d'étourneaux" ou de "tête de linotte".
 -         Les coiffures en "crête de coq" sont interdites, de même que les teintures "aile de corbeau", et vous ne devez plus "vous pavaner comme un paon" ni faire la bouche en cul de poule ».
 -         Vous ne devrez pas "monter sur vos ergots" ni vous"prendre de bec" avec les autres, comme il est interdit de "se voler dans les plumes"
 -         Il n'est pas non plus conseillé de jeter des oeufs à ceux qui chantent faux, d'applaudir celles qui "chantent comme un rossignol" ou de vous montrer "gai comme un pinson".
 -         Ceux qui voudront crier victoire sont priés de ne plus pousser de "cocorico".
-          Les "poulets" resteront dans leurs casernes et leurs
-          Et si la température descend trop, couvrez-vous pour éviter d'attraper la «chair de poule» et évitez d'avoir un «appétit d'oiseau ».
 -         Mais rien ne vous interdit de prendre votre « plume » pour compléter cet avis à la population et de le faire suivre, sans faire appel aux «pigeons voyageurs», à tous vos amis !

(reçu par un internaute dans mon courriel)

08:24 Publié dans Humour | Lien permanent | Commentaires (2)

08/03/2006

Journée des femmes

8 mars: journée de la femme. Moi, je préfère dire Journée des femmes, car qu'est-ce que LA femme, sinon une idée, un concept, un mythe, quelqu'un d'inacessible? Autour de moi, je vois des femmes: des jeunes et des moins jeunes; des belles et des moins belles; des femmes à la maison, d'autres au travail; des femmes avec des enfants, d'autres sans; des jeunes filles et des grand-mères; des mères et des belles-mères (!); des vendeuses et des 'chauffeuses' de poids lourds; des agricultrices et des PDG; des religieuses dans mon quartier et des missionnaires parties au loin; des mannequins et des handicapées... il n'y a pas Une femme mais DES femmes.

Le 8 mars 2006 sera l'occasion comme chaque année de célébrer ces femmes. Mais d'où vient cette tradition ?
C'est Clara Zetkin, une journaliste allemande qui en est l'initiatrice. Elle a réuni à Copenhague, en 1910, une confédération internationale de femmes socialistes venues de 17 pays pour créer une "Journée internationale des femmes" afin d'obtenir, en premier lieu, le droit de vote. La première Journée internationale des femmes, fêtée en 1911, a connu un grand succès. 30 000 femmes ont défilé dans les rues de Vienne pour l'occasion.

La France a dû attendre un certain temps avant de suivre le mouvement. Ce n'est qu'à partir de 1914 avec l'aide de Louise Saumoneau, une institutrice, que la démarche des Françaises se fait entendre. Elles sont 6 000 femmes à se rassembler au pied de la statue de Condorcet à Paris pour réclamer le droit de vote et l'égalité politique. La Journée de la Femme est officiellement célébrée en France depuis le 8 mars 1982, à l'initiative du président de l'époque François Mitterrand.

Depuis 1977, la "Journée internationale des femmes" est officielle. Les Nations Unies invitent chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.

Voir le site officiel pour la journée.

07/03/2006

Colette Nys-Mazure

En cette semaine (pluvieuse) du Printemps des Poètes et en cette veille de la journée des femmes, je vous présente Colette Nys-Mazure. J'ai lu plusieurs livres de cette femme poète belge. J'ai eu le plaisir de la rencontrer deux fois pour l'écouter lire ses textes et pour l'interviewer dans une émission de poésie que je faisais il y a cinq sur les ondes de RCF-Vendée. J'apprécie sa simplicité, j'aime être à l'école de sa foi, une foi vécue humblement au quotidien dans les tâches ménagères, dans son métier d'écrivain, dans les lectures publiques. J'admire son travail d'écrivain: faire deux heures d'écriture tous les jours au lever du jour... J'ai lu dans un magasine que la chanteuse Maurane (belge elle aussi) partage cette même joie de rencontrer Colette Nys-Mazure et qu'elles se connaissent bien. La revue Panorama Aujourd'hui lui donne souvent la parole.

Pour mieux la connaître, allez lire la page du site Ecrits-Vains ainsi que ma note sur son anthologie parue en 2003. TP

14:10 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

06/03/2006

Raphaël

Le jeune chanteur Raphaël a remporté la Victoire de l'album chansons-variétés de l'année pour "Caravane", le prix de la meilleure chanson originale de l’année (décerné par le public) et le prix du meilleur interprète masculin, samedi soir au Zénith de Paris lors des 21e Victoires de la musique, retransmises par France 2 et France Inter.

"Caravane", sorti en mars 2005, a été le gros succès francophone de l'année écoulée, avec quelque 900.000 exemplaires vendus. C'est le troisième album de Raphaël, après "Hôtel de l'Univers" (2000) et "La réalité" (2003, qui comprenait les chansons "Sur la route", en duo avec Jean-Louis Aubert, et "O compagnons").

"La réalité", qui avait été disque d'or, avait déjà valu à Raphaël d'être nommé dans la catégorie album pop/rock en 2004, deux ans après une première nomination dans la catégorie révélation.

Physique androgyne et angélique et voix haut perchée et plaintive, Raphaël (son nom de famille est Haroche), 30 ans, est né dans la région parisienne d'un père d'origine russe et d'une mère d'origine argentine. Il avait été repéré par Caroline Manset, la fille du chanteur Gérard Manset, devenue son manager.

Admirateur de Jack Kerouac, il fait la part belle au voyage dans ses textes romantiques dans lesquels il ne craint pas de mettre à nu ses sentiments. L'une des chansons de "Caravane" (Capitol/EMI) s'intitule d'ailleurs "Chanson pour Patrick Dewaere", autre artiste écorché vif qui est l'une des idoles du jeune homme.

Le succès de "Caravane" (qui, outre la chanson titre, qu'on a beaucoup entendue cette année à la radio, comprend le morceau "Et dans 150 ans"), est d'autant plus remarquable que les morceaux ne sont pas formatés "variété" et peuvent aussi bien séduire des amateurs de chanson française que de musiques estampillées moins "commerciales".

Dès le premier CD j’ai prêté une oreille attentive à cette nouvelle voix de la chanson française. Raphaël joue désormais dans la cour des grands. J’espère qu’il tiendra la route.

Voir la note que j’ai écrite sur « Caravane » en juillet 2005. TP

12:20 Publié dans Musiques | Lien permanent | Commentaires (1)