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06/04/2006

Synode de Luçon (suite)

03-04-2006 La Croix
Les blessés de l'Eglise

En lançant la dernière ligne droite du synode diocésain Mgr Santier a créé la surprise par une démarche formelle de repentance
Dimanche 2 avril, l'Église de Vendée a fait sa repentance. Mgr Michel Santier qui présidait la messe de la deuxième assemblée du synode à Mouilleron-le-Captif, devant les 300 membres élus, a formellement demandé pardon, impressionné par « un nombre important de personnes qui témoignent de blessures reçues de l¹Église, de ses membres, qui ont fait qu¹elles se sont éloignées de l'Église ».

L'ampleur de ce malaise, Mgr Santier en a pris la mesure au fil de la lecture des 2.150 comptes rendus issus des groupes de travail de ce synode répartis dans tout le diocèse. « Dans un certain nombre de situations, a poursuivi l'évêque dans son homélie, il s'agit de malentendus d'incompréhensions, parce qu'on n'a pas su trouver les moyens ni le temps de s'écouter au-delà des différences. Dans d'autres situations, il s'agit de paroles vives, qu'on n'aurait pas voulu dire, mais qui ont été dites et qui laissent des traces dans des coeurs meurtris. »

Poursuivant, l'évêque de Luçon n¹a rien voulu éluder : « Dans le passé, en Vendée, l'Église était très présente, occupait l'espace social et laissait peu de place à des manières de penser et de vivre la vie humaine et la foi d'une façon différente. Des hommes et des femmes ont souffert de cette emprise de l'Église sur leur vie personnelle et sociale. Je pense aussi aux personnes séparées, divorcées, divorcées-remariées, à d'autres qui vivent une orientation sexuelle qu'ils n'ont pas choisie ; des paroles de jugement prononcées de notre part, alors que nous ignorons la souffrance cachée qui est à l'origine de ces situations, ont pu faire beaucoup de mal. Au début de cette cérémonie j'ai vécu avec vous une démarche de repentance, et au nom de l'Église, comme évêque, je vous demande pardon et leur demande pardon. »

2 150 cellules synodales fédèrent 20 000 personnes
Une repentance adressée aussi aux frères séparés : « Puisque parmi nous se trouvent des frères et soeurs anglicans et protestants, je leur demande pardon, je leur offre mon pardon avec humilité pour les fautes du passé, en rendant grâce au Seigneur car ce qui nous unit est plus grand que ce qui nous sépare. »

Un tel geste, rare, a beaucoup marqué une assistance déjà très motivée puisqu'elle était composée de représentants de ces groupes de terrain, les 2150 cellules synodales qui fédèrent 20 000 personnes sur le département. Tous ont apprécié cette démarche d'autant qu'il s'agissait d'une véritable surprise dont très peu étaient informés.

Ce faisant, le synode du diocèse de Luçon entamait aussi, par ce rendez-vous, sa dernière ligne droite. Convoqué par Mgr Michel Santier à l'Épiphanie 2005 sur le thème « Montre-nous le chemin », la fête finale d¹envoi du synode aura lieu le dimanche de Pentecôte, le 4 juin, à Saint-Laurent-sur-Sèvre en compagnie de Jean Vanier, fondateur de l'Arche.

Ce week-end, les 300 délégués de l'assemblée, représentant « toutes les sensibilités ecclésiastiques, des plus progressistes aux plus traditionalistes », insiste Chantal Rondeau, secrétaire générale du synode, avaient pour mission de formuler des propositions concrètes issues justement des 2 150 équipes !

Puiser à la Source pour tenir dans la foi
Un travail qui avait été déjà dégrossi par une première assemblée en novembre, en cinq « chantiers » : puiser à la Source pour tenir dans la foi au Christ ; donner goût d'Évangile à nos relations familiales et sociales ; proposer la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ à tout âge ; vivre ensemble demain l'Eucharistie et l'Église comme peuple de frères, et former une Église de témoins pour un monde solidaire. Puis, soumis à nouveau aux groupes de terrains : « La spécificité de notre synode, et nous en sommes fiers, c¹est qu¹à la suite de la première assemblée de novembre, nous avons redonné la parole à ceux qui le souhaitaient dans toutes les équipes pour qu¹elles réfléchissent à des propositions concrètes, évangélistes, réalistes et nouvelles », explique Chantal Rondeau.

Ce week-end, les quatre orientations par chantier, et leur mise en oeuvre prioritaire, ont donc été soumises au vote des 300 membres, avec validation aux deux tiers. Les orientations votées ­ qui doivent rester secrètes jusqu'à leur promulgation lors de la fête d¹envoi du synode ­ ont été remises à l'évêque, Mgr Santier.

« Les gens ont vécu une expérience étonnante, note ce dernier. Les équipes n'étaient pas seulement constituées de pratiquants, mais également d¹amis, de collègues de travail. Beaucoup ont exprimé le désir de continuer à se voir car ils ont vécu une expérience de partage, d'écoute et de parole très forte. C'est la première orientation synodale : que cela continue. Il y a bien une attente, un besoin dans la société de prendre la parole, d'être écouté avec respect et de trouver confiance. C'est ce qui manque aujourd'hui: que les gens soient pris en compte dans leur désir de vivre. »

« Les personnes étaient très heureuses d'avoir pu parler avec d'autres de l'Évangile dans leur vie et pas seulement des potins du voisinage », ajoute, avec le sourire, la secrétaire du synode. Les remontées des équipes ont laissé transparaître la volonté de trouver des temps de ressourcements et de prises de recul par rapport à la vie quotidienne, mais aussi de se mettre au service du monde et de le rendre plus humain, plus solidaire : être chrétien en imprégnant ses relations familiales, sociales et professionnelles de l'esprit d'Évangile.

Autre dominante : « Une volonté s'est exprimée de rendre l'eucharistie du dimanche plus vivante, plus fraternelle, plus accueillante. Les personnes veulent vivre un dimanche différent, être en communion, partager un repas, des textes de l'Évangile », indique Mgr Santier. Sans oublier des orientations assez fortes sur la famille, notamment les jeunes qui vivent ensemble sans être mariés, mais aussi les divorcés-remariés.

Marie-Émilie COLLE, à Mouilleron-le-captif, pour Journal La Croix

05/04/2006

Synode de l'Eglise de Luçon

Message de la 2ème assemblée synodale aux catholiques de Vendée,

"Un souffle étonnant, l'Esprit de Dieu, a traversé nos communautés"

Au terme de la deuxième assemblée synodale, nous sommes heureux de vous adresser, avec notre évêque, ce message :
Durant ce Synode, nous avons marché à la rencontre les uns des autres. Nous avons échangé à l’écoute de frères et sœurs dans leurs différences. Nous avons accepté, parfois avec résistance, de nous laisser déplacer par la parole de l’autre. À l’écoute de la Parole de Dieu et conscients des défis du monde, nous avons cherché à discerner les appels adressés à l’Église, pour que nous ouvrions des chemins nouveaux à l’Évangile. Un souffle étonnant – l’Esprit de Dieu – a traversé nos communautés.


 Cette expérience de fraternité, qui n’allait pas de soi, nous l’avons vécue joyeusement et nous désirons continuer à la vivre ensemble. Et notre premier mouvement est de rendre grâce à Dieu.
Au moment où nous traçons des orientations inspirées par vos nombreuses contributions et qui nous engageront les uns et les autres, nous avons de nouveau entendu l’appel à :
 -  Puiser à la source, à devenir disciples du Christ, à l’accueillir comme notre compagnon. Il n’y aura pas de renouveau d’Église si nous ne devenons pas des passionnés du Christ et de nos contemporains.
 - Donner goût d’Évangile à nos relations familiales et sociales. Non seulement par notre témoignage personnel dans le tissu de nos relations mais aussi par des initiatives, des gestes d’Église envoyée au monde. En ces jours, nous partageons les inquiétudes, les attentes et les espoirs du monde du travail.
 -  Proposer la Bonne Nouvelle de Jésus Christ à tout âge. Il n’y a pas d’annonce de l’Évangile s’il n’y a pas des témoins habités par la Parole de Dieu, heureux de croire. Un grand chantier s’ouvre à tous… afin que chaque génération, chaque groupe humain entende, dans sa langue, la Bonne Nouvelle.
 - Vivre ensemble demain l’Eucharistie et l’Église comme Peuple de frères et sœurs. Dans l’expérience du Synode, nous avons appris à mieux aimer l’Église telle qu’elle est, à nous recevoir comme membres d’un même Corps dans la diversité de nos vocations et services.
 -  Former une Église de témoins pour un monde solidaire. Heureux d’apporter notre pierre, mais aussi de recevoir, de partenaires différents. Non seulement dans le département, mais aussi ouverts à d’autres peuples, d’autres Églises. Nous recevons cet appel, particulièrement en ce jour de partage à l’initiative du CCFD.


Si les enfants et les ados n’étaient pas présents dans notre assemblée, ils étaient au cœur de notre espérance. Nous entendons l’inquiétude des jeunes pour leur avenir. La route se poursuivra avec eux.
Nous avons accueilli avec joie les délégués d’autres Églises chrétiennes. Leur présence a ravivé le désir de marcher et de témoigner ensemble.


En ce jour, au cours de l’Eucharistie dominicale à Mouilleron-le-Captif, à l’initiative de notre évêque, nous avons été entraînés, en Église, à demander pardon pour nos contre-témoignages et nos paroles blessantes.


Nous donnons rendez-vous à tous les catholiques de Vendée et à tous ceux qui le désirent pour la fête du Synode, le 4 juin 2006, dimanche de la Pentecôte, à Saint Laurent-sur-Sèvre. Les jeunes sont invités à venir nombreux ouvrir cette fête le samedi soir 3 juin à Saint Malo-du-Bois. Les orientations synodales seront alors promulguées. Les fruits du Synode seront remis entre nos mains.


L’Assemblée Synodale et l’Évêque.
Le 2 avril 2006.
 

04/04/2006

Tant de belles choses

Même s'il te faut lâcher la main

Sans pour autant te dire « à demain »

Rien ne défera jamais nos liens…

Même s’il me faut aller plus loin

Couper des ponts, changer de train,

L’amour est plus fort que le chagrin…

L’amour qui fait battre nos cœurs

Va sublimer cette douleur,

Transformer le plomb en or

Tu as tant de belles choses à vivre encore…

Tu verras au bout du tunnel

Se dessiner un arc-en-ciel

Et refleurir le lilas

Tu as tant de belles choses devant toi

Même si je veille d’une autre rive

Quoique tu fasses, quoiqu’il t’arrives

Je serai avec toi comme autrefois

Même si tu pars à la dérive

L’état de grâce, les forces vives

Reviendront plus vite que tu ne crois

Dans l’espace qui lie ciel et terre

Se cache le plus grand nombre des mystères

Comme la brume voilant l’aurore

Il y a tant de belles choses que tu ignores

La foi qui abat les montagnes

La source blanche dans ton âme

Penses-y quand tu t’endors

L’amour est plus fort que la mort…

Texte : Françoise Hardy - Musique : Pascale Daniel, Alain Lubrano - 2004

03/04/2006

Quelques artistes nantais

Je vous invite à regarder le site de quelques artistes nantais que j'appécie:

Uberland de Luxe  dans lequel joue mon neveu.

Guillaume Corpard  compositeur et poète de talent.

Jonathan Verleysen  intimiste et chaleureux.

 

08:00 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (1)

02/04/2006

Synode et CCFD

L'Eglise de Luçon (Vendée) est en synode. Ce week-end, je participe à ladeuxième assemblée synodale où nous allons voter les orientations pastorales pour les années à venir. Visiter le site.

 

Ce cinquième dimanche de carême est aussi le dimanche où le CCFD (comité catholique contre la faim et pour le développement) fait connaître son action. Visiter le site.

07:45 Publié dans Web | Lien permanent | Commentaires (0)

01/04/2006

Sidaction

C'est le week-end pour ne pas laisser gagner la maladie. Plutôt que des discours, voici deux poèmes écrits par des jeunes et trouvés sur le net.

Sida...

Je croyais être meilleure que les autres,
Pourtant mes risques étaient les vôtres,
Je suis allée chercher ce résultat le coeur léger,
Pourtant ma vie a à tout jamais changer.

Je croyais que je pourrais m’échapper,
Mais mes jours viennent de s’effacer,
Je n’aurais pas du...mais c’est trop tard,
Le destin choisi ses victimes au hasard.

J’ai lu cette lettre sans pouvoir réaliser,
Que j’étais séropositive et c’était la vérité,
Je n’avais pas pu penser que ça m’arriverait,
Si seulement je pouvais changer l’imparfait.

Je l’aimais et j’ai oublié de me protéger,
Car quand on est jeune on aime sans penser,
Je n’ai pas penser qu’il pourrait me contaminer,
Son sourire rayonnait tellement de santé.

Et maintenant je ne serai jamais maman,
Je n’atteindrai pas l’âge d’avoir des enfants,
Je dois prendre des pilules pour retarder,
Ma mort qui me semble déjà arrivée.

Elle est dans mon sang cette maladie,
Et maintenant elle fait partie de ma vie,
Mes parents sont déchirés de cet aveu,
Moi qui voulait les voir heureux.

Je vais quitter les gens que j’aime pour toujours,
J’y pense sans cesse chaque jour,
Le temps m’est désormais compter,
En faisant l’amour j’avais oublié.

Je ne crois pas qu’on trouvera un remède,
L’espoir est tout ce que je possède,
Je ne serai plus jamais une adolescente,
J’ai le sida et ma vie sera une attente.

Je vois des médecins à qui je fais pitié,
Et je pense tellement souvent à me suicider,
Je déteste tant le regard méprisant des gens,
Qui se disait mes amis...avant...

Une jeune, anonyme, séropositive

 

Sur le regard illusoire
Que mes yeux portent sur le monde
La vie est parfaite
Sans un semblant d’erreurs
Ni de mauvaises pensées
A l’égard de personnes différentes
A mes yeux tout le monde s’aime
Sans aucune exception
Personne ne juge les autres par rapport
A une race, une religion, une maladie
Ou une vie sexuelle hors du commun
Et pourtant un jour mes yeux
Cessèrent d’être aveugles et innocents
Tel un enfant pur et insouciant
J’ai pu apercevoir au fil des années
A travers une étreinte grandissante
Que le dégoût et la répulsion
Existent en chacun de nous
Certains l’éprouvent envers des animaux
D’autres envers des musiques ou des couleurs
Et d’autres encore contre des personnes
Moi, ce qui me dégoûte ce sont ces gens
Qui osent porter des jugements sur des êtres
Homosexuels ou séropositifs
Cela me désole de voir tant de gens
Gaspiller leur salive
Pour établir des différences dans la société
Juste parce que leur mode de vie
Ne leur convient pas
Cela me révolte que des êtres tels que vous et moi
Soient mis à l’écart
A cause d’une maladie
Qu’ils ne peuvent soigner eux-mêmes
Alors si au lieu de les regarder
De travers et de murmurer tout bas
" Regarde celui-là il est porteur du Sida "
Nous rassemblions nos forces
Pour trouver un remède à ce mal
Qui nous empêche de nous aimer librement
Alors nos regards se tourneraient vers la vie
Et laissant derrière nous le mal et les tragédies
Qu’a causé au fil de ces années
Cette terrible maladie.

Andrea Marques 19 ans, Luxembourg

08:00 Publié dans Cris, Poèmes | Lien permanent | Commentaires (4)