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31/03/2006

Porteur du Christ

Frère Christophe, est un moine trappiste et poète, témoin du Christ en Algérie dans les années 1980-1990 jusqu’à sa mort avec les six frères de sa communauté, tous enlevés puis assassinés en mai 1996. Il choisit l’Algérie et plus particulièrement la région de l’Atlas à la suite de la rencontre de la communauté trappiste de notre Dame de l’Atlas pendant son service militaire dans les années 1970. C’est à la fois la simplicité et la vérité de ce lieu et de cette communauté qui le conduisent à choisir la vie monastique en Algérie. C’est lorsqu’il est à ND de l’Atlas qu’il écrit :
« J’ai aimé cette communauté d’hommes qui s’obstinent humblement et paisiblement à témoigner que Dieu vaut la peine qu’on donne, ensemble, sa vie pour Lui » (in « Aime jusqu’au bout du feu » frère Christophe Moine-Martyr de Tibhirine, éditions Monte-Cristo, 1997)

Au centre de la spiritualité de frère Christophe, il y a le Don. Don reçu de Dieu et Don donné aux autres. Et cette spiritualité, il nous l’a transmise au travers de ses poèmes, poésie du Don.
Suivons frère Christophe au travers de trois chemins :

Le Don : savoir le recevoir « Si tu savais le Don de Dieu » Jean 4
Tout au long de sa vie de moine, frère Christophe est en veille du Don de Dieu pour le recevoir, pour le partager. Convaincu que tout vient du Père son quotidien est rempli du Don.
A la suite de Christophe, je peux essayer de comprendre ce que veut dire pour moi « Don de Dieu », en reconnaissant ce qui est signe de Dieu dans mon quotidien.
Dans un premier temps repérer ces signes, puis prendre le temps de me regarder face à ces dons. Comment ai-je répondu ? Comment les ai-je acceptés ? Qu’en ai-je fait ?
De cette « mise en présence de Dieu » quels fruits ou quelles invitations j’en retiens ? Pourquoi ?

Le Don : savoir le donner à son tour « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. » Matthieu 10,8
Frère Christophe a donné sa vie pour Dieu, pour le prier, pour l’aimer et l’adorer. Et il a été jusqu’au don ultime de sa propre existence. Il ne m’est peut-être pas demandé d’aller jusqu’à ce sacrifice, néanmoins, je peux regarder dans ma vie quelle est la part que je donne à Dieu, pour le prier, l’aimer.
Concrètement, dans ma vie quotidienne, qu’est-ce que je donne aux autres, de mon temps, de mon énergie, de mon amour ?

Le Don : savoir l’exprimer, jusque dans la poésie et l’art « Amour, quand tu seras mon cœur,
on s’en ira se voir. »
La relation à Dieu de frère Christophe passe aussi par l’écriture. Les poèmes qu’il écrit sont prière, rencontre avec le Père, comme soufflée par l’Esprit.
L’art, sous quelque forme que ce soit (contemplation d’œuvres crées par d’autres, ou œuvre personnelle), peut être prière, ma prière, une expression de mon désir de Dieu, une réponse au don de Dieu, une rencontre avec Dieu.

Source: INXL6  

30/03/2006

Sept vies données

Sept vies données pour Dieu et pour leurs frères en Algérie.

Déjà dix ans!Enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, assassinés le mardi 21 mai 1996, c'est entourés de leurs voisins musulmans bouleversés qu'ils ont été ensevelis dans la terre de leur monastère de Tibhirine, le mardi 4 juin 1996.

L'Eglise d'Algérie les avait associés dans une même célébration aux funérailles de leur protecteur et ami le cardinal Léon-Etienne Duval, archevêque émérite d'Alger décédé le 30 mai 1996.

Frère Christian

(Christian de Chergé), prieur, 59 ans.

Frère Luc

(Paul Dochier), medecin, 82 ans.

 

 

Frère Paul

(Paul Favre-Miville), 57 ans.

Frère Christophe

(Christophe Lebreton), 45 ans.

 

 

Frère Michel (Michel Fleury), 52 ans.

Frère Bruno

(Christian

Lemar-

chand),

66 ans.

Frère Célestin (Célestin Ringeard), 62 ans.

Je connaissais les trois derniers, venus de l'abbaye de Bellefontaine où je vais régulièrement me ressourcer. Je connaissais surtout Frère Célestin (petite photo): quand j'étais étudiant à Nantes, il était de passage dans une paroisse en attendant de rentrer au monastère après une vie où il passait le plus clair de son temps auprès des gens de la rue, des prostitué(e)s, des prisonniers, mais aussi auprès des ouvriers, notamment en Mission Ouvrière. Durant cette année de 'transition', il accompagnait les responsables de clubs Fripounet comme moi en Action Catholique des Enfants.

Pour en savoir plus: ICI

Dans une prochaine note, j'évoquerai la spiritualité de Frère Christophe, moine et poète. TP

29/03/2006

Elle se cachait derrière un sourire

Dans ma collection de vieux 45t, j'ai deux EP de Soeur Sourire, celle qui battit tous les hit-parades du début des années 60 avec son célèbre "Dominique nique nique...", chanson qui raconte la vie de St Dominique, le fondateur de l'Ordre des Prêcheurs. Derrière ce nom de Soeur Sourire (de son vrai nom: Jeanine Deckers - 1933-1985) se cachait un destin tragique. Rattrapée par le fisc et par l'amour d'une femme qu'elle avait voulu fuir en entrant dans un couvent, elle se suicida avec son amie le 29 mars 1985 dans la plus grande détresse et la plus grande indifférence. Cela fait exactement 21 ans aujourd'hui.

Cette disparition est passée presque inaperçue... Il n'y a pas très longtemps que j'ai appris la triste vérité. Bien sûr, il ne m'appartient pas de juger cette 'histoire'... Dieu seul voit ce qu'il y a dans le coeur de chacun. Aujourd'hui encore, derrière des sourires, des gens vivent des drames: problèmes d'argent, problèmes affectifs, choix de vie mal assumés et plein d'autres choses encore. Le pire, c'est que parfois c'est dans sa propre famille, sur son pallier ou dans sa rue que ces Histoires arrivent sans que nous les voyions arriver.

Sur le même EP où se trouve "Dominique", il y a "Résurrection", une chanson pleine d'humour admirablement bien servie par sa voix cristalline et sa guitare Adèle, une chanson où tous les grands personnages de l'Histoire, tous siècles confondus, se rencontrent dans le ciel et se racontent évidemment plein d'histoires joyeuses.

Pour connaitre davantage Soeur Sourire, consulter ce blog.

TP

08:00 Publié dans Cris | Lien permanent | Commentaires (2)

28/03/2006

La jeunesse

Alors que le pays se prépare à vivre de nouvelles manifestations, ce discours sur la jeunesse du Général Mac Arthur est de toute actualité. Il est tous les jours sous mes yeux, affiché dans ma cuisine... vous le connaissez certainement, mais je le publie aujourd'hui pour tous ceux qui ne le connaitraient pas encore. Ah! si nos gouvernants pouvaient le méditer!

 

 

RESTER JEUNE de Douglas Mac Arthur


La jeunesse n'est pas une période de la vie,
elle est un état d'esprit, un effet de la volonté,

une qualité de l'imagination,

une intensité émotive,

une victoire du courage sur la timidité,

du goût de l'aventure sur l'amour du confort.

On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d'années : on devient vieux parce qu'on a déserté son idéal.

Les années rident la peau; renoncer à son idéal ride l'âme.

Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre et devenir poussière avant la mort.

Jeune est celui qui s'étonne et s'émerveille.

Il demande, comme l'enfant insatiable : Et après ?

Il défie les événements et trouve de la joie au jeu de la vie.

Vous êtes aussi jeune que votre foi.

Aussi vieux que votre doute.

Aussi jeune que votre confiance en vous-même.

Aussi jeune que votre espoir.

Aussi vieux que votre abattement.

Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.

Réceptif à ce qui est beau, bon et grand.

Réceptif aux messages de la nature, de l'homme et de l'infini.

Si un jour, votre coeur est mordu par le pessimisme et rongé par le cynisme, puisse Dieu avoir pitié de votre âme de vieillard.

 

Traduction d'un extrait du discours d'adieu du Général Mac Arthur,
Intitulé "Duty Honor Country" aux étudiants de l'école Militaire de West Point. 1962.
 

08:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (2)

27/03/2006

Où mets-tu ton bonheur?

Interrogé par El Pais (journal espagnol), le ténor Andrea Bocelli s'exprime sur sa florissante situation financière: "J'ai plus que ce dont j'ai besoin (...) Je pense que mon plus grand problème est justement celui-là: je suis aussi contaminé par la tentation de l'argent qui ensuite ne sert à rien (...) Avec un livre, un piano et un ami invité à diner, une personne n'a besoin de rien d'autre."

Devant l'argent, nous sommes tous inégaux: il y a ceux qui en trop malgré eux; il y a ceux dont le gain se justifie; il y a ceux qui ne méritent pas ce qu'ils ont; il y a ceux qui ont du mal à joindre les deux bouts; il y a ceux qui économisent; il y a ceux qui dépensent sans discernement le peu qu'ils ont...

Le bonheur est sans doute d'avoir ce qu'il faut pour vivre dignement, mais ne réside-t-il pas aussi dans le partage des simples choses de la vie? "Un livre, un piano et un ami à diner..." ou mieux un disque de Bocelli qu'on fait découvrir à un ami de passage ou un voisin, le soir, alors que la nuit tombe sur une journée de travail. Après avoir 'gagné sa journée', nous pouvons partager les fruits de l'amitié, de la musique et de bien d'autres choses... et c'est ça la plus belle richesse, celle qu'on ne pourra pas nous voler et qu'on emportera au paradis. TP

26/03/2006

A-Dieu, Christine!

Christine, on se connaissait un peu. Tu venais me dire bonjour quand j'allais faire mes courses à la petite surface du quartier. Pour les fêtes de fin d'année, je t'achetais des cartes de voeux que tu vendais pour ATD-Quart-Monde.Tu étais seule, tes enfants sont partis loin pour vivre leur vie. Tu as connu la misère, mais les gens du quartier t'ont beaucoup aidé. Tu avais retrouvé la foi, tu venais à la messe de temps en temps le dimanche, tu avais ta place dans la communauté, tu étais reconnue comme une personne à part entière. Une de tes plus grandes joies, je m'en souviens, c'est le soir où tu es venue témoigner au Conseil de Doyenné; le responsable d'ATD Quart-Monde t'avait laissé la parole; c'était la première fois de ta vie que tu prenais la parole devant une assemblée de laïcs engagés et de prêtres, une chose que tu ne t'avais jamais imaginé possible, car, c'est vrai, tu n'avais pas la parole facile comme on dit, et tu en as été capable! et ton témoignage a été fort! la preuve, c'est que je m'en souviens toujours. Je t'avais fait part de ma reconnaissance quelques jours après.

C'est à tout cela que j'ai pensé quand hier soir, juste avant la messe, j'ai appris qu'une crise cardiaque t'avait enlevée de nous la nuit précédente. Je te dois bien cet hommage, toi qui m'a ouvert les yeux sur la misère et la détresse qui n'existent pas qu'au loin. Merci. Et que Le Seigneur t'accueille dans son bonheur. TP