27/06/2007
Les dix commandements du conducteur
1- Tu ne tueras point.
2- Que la route soit pour toi un instrument de communion entre les personnes, et non de dommage mortel.
3- Que la courtoisie, la correction et la prudence t’aident à faire face aux imprévus.
4- Sois charitable et aide le prochain dans le besoin, particulièrement s’il est victime d’un accident.
5- Que l’automobile ne soit pas pour toi un instrument de pouvoir, de domination et une occasion de péché.
6- Persuade avec charité les jeunes et les moins jeunes de ne pas conduire quand ils ne sont pas en état de le faire.
7- Soutiens les familles des victimes des accidents.
8- Favorise au moment opportun la rencontre entre la victime et l’automobiliste coupable, afin qu’ils puissent vivre l’expérience libératrice du pardon.
9- Sur la route, protège le plus faible.
10- Sens-toi toi-même responsable vis-à-vis des autres.
(publié par le Vatican - Conseil pontifical de la pastorale des migrants)
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21/06/2007
20 ans déjà
Cela fait exactement vingt ans aujourd'hui que je suis ordonné prêtre.
Ci-dessous, le passage de l'Evangile de St Jean (ch 13) de la célébration d'ordination.
Comme le Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j'ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie.
Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître.
Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres.
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Eté
Soleil cabré
Ecume d’orage
Seul sur la piste
Bleue du solstice
Lourd et sourd
Le sang
Sous la peau
Du poème
Corps
Abandonné
Aux fatigues
Des heures chaudes
Arrêt sur image
A midi
Eté
TP
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03/06/2007
Bonne fête maman
Roméo - Maman - 1973
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01/06/2007
René Char: entre fureur et poésie
Centenaire de la naissance du poète René Char:
voir le site
lire article dans La Croix
Extrait de "Le Marteau sans maître", 1934 :
Commune présence
Tu es pressé d'écrire,
Comme si tu étais en retard sur la vie.
S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes.
Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.
Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.
René Char
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30/05/2007
Le message de l'homme "diminué"
Il y a dix ans, Jean-Dominique Bauby racontait, dans Le scaphandre et le papillon, ce qui lui était arrivé : journaliste connu, rédacteur en chef de Elle, il s'était retrouvé totalement paralysé, incapable de parler, à la suite d'un accident cardiovasculaire. Enfermé en lui-même avec, pour seule porte de sortie, la possibilité de cligner de l'oeil, pour signifier « oui » ou « non ». Dix jours après la sortie du livre, Jean-Dominique Bauby mourait. L'ouvrage connut un grand succès, mais il n'est pas sûr que l'on en ait mesuré, à l'époque, toute la signification. La semaine dernière, Julian Schnabel en présentait, à Cannes, l'adaptation cinématographique.
En dix ans, le paysage a changé. L'affaire Vincent Humbert est passée par là et le débat sur l'euthanasie s'est amplifié. Ce fut même, pendant quelques jours, un sujet de la campagne présidentielle. Il est vrai que les prouesses de la médecine permettent, aujourd'hui, de maintenir, dans une étrange survie, des accidentés ou des malades que l'on aurait, naguère, laissé mourir. Dès lors, la question du sens de la fin de la vie se pose d'une manière abrupte et nouvelle.
Par ailleurs, les progrès des techniques de dépistage prénatal, l'avancée des « nouveaux moyens de procréation » font surgir des interrogations comparables, à l'orée même de l'existence. Le professeur Sicard, président du Comité consultatif national d'éthique, a récemment tiré la sonnette d'alarme en disant que la société française était sans doute, en Europe, la plus allergique au handicap.
Donner la vie, à qui ? La prolonger ? Pour quoi ? Ces questions sont brutales, mais c'est bien ainsi que certains se les posent. Pas seulement celui qui souffre dans son propre corps, le handicapé, le malade, le mourant, lorsqu'il peine à trouver sens à la vie qui est la sienne. Mais aussi l'entourage : les parents, les amis, les collègues, voire les soignants, qui peuvent ne pas supporter le face- à-face, la charge, l'épreuve.
Enfin, l'irruption des nanotechnologies annonce, aux dires de certains, l'avènement d'un « homme augmenté », que des prothèses feraient échapper à sa finitude. Henri Atlan est allé jusqu'à envisager l'hypothèse de l'« utérus artificiel » qui « délivrerait », demain, la femme des inconvénients de la grossesse. Devant cette perspective de « sortie de l'humain », comment regarder l'homme « diminué », tel que l'était Bauby ?
Le film de Schnabel n'est pas un plaidoyer contre l'euthanasie, car il ne s'agit pas de tirer des leçons générales à partir d'un cas singulier. Le cinéaste, qui tente, avec beaucoup de talent, de faire entrer le spectateur dans le « scaphandre », dit, plus simplement, que cette histoire échappe à tout le monde... Comme elle a échappé à Bauby, le premier, pour l'étonner et surprendre son entourage, puis ses lecteurs.
Le film invite à prendre, dans ces situations impensables, le parti de l'échange, de la rencontre, d'un inconnu à découvrir. Si Bauby a écrit son livre, si nous pouvons, aujourd'hui, voir le film qui en est tiré, c'est notamment parce que deux femmes - une orthophoniste et une physiologiste - ont, un jour, accepté, contre toute raison, de prendre le temps d'être avec lui, parce qu'elles ont parié qu'il était possible qu'il se passe quelque chose. Parce qu'elles ont cru à la force du lien. Par ce lien mis à l'épreuve du temps - quelle patience pour prendre en note le livre de Bauby ! -, une fin de vie promise à l'insensé a pris un étonnant sens, celui de nous provoquer tous à ne désespérer de rien.
Cette parabole, pas seulement sur les ressources extraordinaires d'un homme au corps démoli, mais sur l'importance de la solidarité et, tout simplement, de l'affection, a, au fond, une portée politique.
Jean-François Bouthors, éditeur et écrivain.Editorial de Ouest-France, ce 30 mai 2007
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