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28/01/2008

Cabaret sauvage


SHEILA au Cabaret Sauvage.
Nouvel album live: "C'est écrit"

27/01/2008

Venise

Bientôt le carnaval de Venise...

 


Hervé Vilard Venise pour l'éternité
(Toto Cutugno - Hervé Vilard - Didier Barbelivien)
1985
envoyé par phgabin

24/01/2008

St François de Sales

Aujourd’hui St François de Sales.

db8954bb5e7be48337b05352edf7584b.jpgPar la main
Faites comme les petits enfants
qui de l'une des mains se tiennent à leur père,
et de l'autre cueillent des fraises
ou des mûres le long des haies ;
car, de même,
amassant et maniant les biens de ce monde de l'une de vos mains,
tenez toujours de l'autre la main du Père céleste,
vous tournant de temps en temps vers lui,
pour voir s'il a agréable vos activités ou vos occupations.
Gardez-vous bien surtout de quitter sa main et sa protection,
car s'il vous abandonne,
vous ne ferez point de pas sans donner du nez en terre.
Je veux dire que quand vous serez parmi les affaires et occupations communes,
qui ne requièrent pas une attention si forte et si pressante,
vous regardiez plus Dieu que les affaires;
et quand les affaires sont de si grande importance
qu'elles requièrent toute votre attention pour être bien faites,
de temps en temps vous regarderez à Dieu,
comme font ceux qui naviguent en mer,
lesquels, pour aller à la terre qu'ils désirent,
regardent plus en haut au ciel que non pas en bas où ils voguent.
St François de Sales

17/01/2008

Senor météo

7a635d3003b83dd618aa71d0f501eaef.jpg 

Et voilà l'averse qui tombe
Il n'y a plus de saison
Depuis qu'on a fait la bombe
Ah de Simone

Aye señor Carlos
Ma grénouille est malade
Ayaye pauvre señor
Et elle n'a plus vingt ans
Aye quelle catastrophe
Le soleil est en rage
Elle avait annoncé du beau temps

Señor météo
On nous dit qu'il fait beau
Señor météo
Oh là là, quel frigo
Aye señor météo
On dormir transistor
Espérensa qu'alors il a tort

L'été on s'enrhume facile
Et depuis les restrictions
On dort en costume de ville
Ah, j'en bretonne

Les venises sa vésoum
Oublions le chauffage
Emporté par le fuel
Ne formons qu'un seul corps
Et de tous leurs atours
Aimons-nous davantage
L'amour est le seul vrai radiateur

Señor météo
On nous dit qu'il fait beau
Señor météo
Oh là là, quel frigo
Aye señor météo
On dormir transistor
Espérensa qu'alors il a tort

Madame est là ?
Madame est là s.v.p ?
Oh non la madame est partie danser le chachacha
Señor Carlos
Le chachacha señor Carlos
En ville le chachacha

À la télévision
Tu annonces la neige
Il prend ses précautions
Je mets mon bermuda
Si dans ses prévisions
Il promet le soleil
Je ressors mon parapluie à pois rouge

Señor météo
On nous dit qu'il fait beau
Señor météo
Oh là là, quel frigo
Aye señor météo
On dormir transistor
Espérensa qu'alors il a tort

Señor météo
On nous dit qu'il fait beau
Señor météo
Oh là là, quel frigo
Aye señor météo
On dormir transistor
Espérensa qu'alors il a tort

(Claude Lemesle - Jo Dassin)

Doublement d'actualité: le mauvais temps

et la disparition de Carlos.

Adios Carlos

10/01/2008

Jean Cussat-blanc

Jean Cussat-Blanc est décédé à la suite d'un infarctus le 31 décembre 2007 à l'âge de 94 ans.

Voici la biographie que faisait de lui Anne Sophie Migné (originaire de La Roche sur Yon) dans son mémoire "Résurrection  1941-1992".

Jean Cussat-Blanc est né en 1913 à Guéret (Creuse), d'un père instituteur libre, organiste et compositeur, et d'une mère catholique et traditionaliste. Il passe son enfance à Riom (Puy de Dôme) auprès d'une grand-mère qu'il vénérera.

En 1925 (son père étant depuis 1924 directeur de l'école libre de Monfort-du-Gers), il entre au Collège Salinis puis au petit séminaire d'Auch, qui lui est jumelé. En 1930 il passe au grand séminaire, qu'il quitte pour un an d'études de Mathématiques Générales à l'Institut Catholique de Toulouse. Ordonné prêtre en 1938, il est nommé professeur au Collège Saint-Taurin d'Eauze. L'expérience de la communauté, et de la vie sacerdotale telles qu'il les découvre, et des relations conflictuelles avec son archevêque, - qui lui dénie le droit d'écrire dans la presse et les revues, et d'éditer - , lui donnent à comprendre qu'il a commis une erreur en entrant dans le clergé. En 1939, il est mobilisé en Tunisie et va rejoindre avec son régiment les zouaves du Camps Servière en tant qu'infirmier-aumônier. C'est en 1941, après avoir repris son poste de professeur au collège de Saint Taurin, mais aussi ses relations à l'Institut catholique de Toulouse, qu'il décide de fonder une revue de poésie qu'il nomme Résurrection dans une double perspective, de foi en une poésie d'un art chrétien et de confrontation à la guerre. La réprobation de l'archevêque d'Auch demeure et s'étend bientôt aux activités de résistance de Jean Cussat- Blanc. La rencontre d'Odile Lacave le déterminera à demander sa réduction à l'état laïc, que grâce à, des amis religieux et à l'évêque des Forces armées d'occupation, il obtiendra.
L'expérience poétique de Jean Cussat-Blanc est antérieure à ces événements ; en effet celui-ci avait déjà édité deux petits recueils, Jeune Offrande (1938) et Démences (1940), et collaboré à diverses revues sous le pseudonyme de Jean de Samblac, alliant cette particule de noblesse au projet d'une chevalerie de poésie. C'est ainsi qu'il participe notamment aux Cahiers de Corymbe dirigés par Mme D'Hue Dressler, à l'Effort Clartéiste d'Albert de Teneuille, à Mâtines qui regroupe des "témoignages catholiques de poésie et d'art" et fut fondée en 1936 par le Père François Ducaud-Bourget. Ces trois revues sont de facture traditionaliste. Il publie également quelques articles dans La Croix. » Résurrection
La revue Résurrection naît en 1941 d'un refus d'abdiquer devant les tourmentes de l'histoire. Revue à teneur spirituelle, elle ne s'en tient pas à cette seule dimension et se donne pour but de découvrir de nouveaux talents d'écriture et de "témoigner de l'homme, de sa valeur, de sa dignité individuelle et collective". Elle dénonce dans la France occupée de 1943, sur la couverture d'Attentes de l'Homme, la déportation et l'élimination des juifs. Après D'une prison, son directeur Jean Cussat-Blanc, recherché, échappe à la milice, rejoint le maquis d'Armagnac puis s'engage dans l'Armée de Libération. Entre 1941 et 1945, Résurrection publie 26 cahiers et divers recueils. On y trouve les noms de Françoise d'Eaubonne, Alain Borne, Luc Estang, Lanza del Vasto, Loys Masson, le Père de Lubac. Collaborations aussi de René Guy Cadou, René Nelli
La revue entre en sommeil après la guerre et n'est publiée que de façon épisodique mais renaît en 1977 sous l'impulsion de son fondateur. Le journal Le Monde la salue en ces termes : "Le modèle de la petite revue". Elle affirme avec force sa culture humaniste sans rien renier de la foi chrétienne qui a présidé à sa fondation. Fidèle à l'idéal de ses débuts, elle s'ouvre aux jeunes talents, soucieuse d'une poésie au service de l'homme et du devenir de l'homme. Cet engagement militant, libre de tout intérêt et de toute idéologie a permis l'expression d'une palette d'auteurs, pour une bonne part des jeunes générations, qui ont trouvé auprès de Jean Cussat-Blanc un accueil enthousiaste et généreux. Si l'homme avait des convictions affirmées, il est resté ouvert à tous les horizons de la poésie jusqu'à imaginer la plus belle des utopies, l'"Union mondiale des poètes", sans trouver beaucoup d'échos à son projet. La plus belle de ses rencontres se fera dans les années 1970 avec Thierry Metz qui n'avait pas publié avant de rencontrer Jean Cussat-Blanc. Il sera le premier à l'encourager à poursuivre son œuvre, à lui permettre d'être reconnu par ses pairs et le monde de l'édition.

À ce jour Résu, sans cesse enrichie de nouvelles voix, a publié plus de 119 numéros (4 numéros par an) et plus de 250 poètes de tendances diverses.
Elle a fait l'objet en 1992 d'une recherche universitaire de Anne Sophie Migné, Résurrection 1941-1992.
La disparition de son fondateur signifie-t-elle sa disparition ? On peut souhaiter qu'elle lui survive, poursuivant l'œuvre d'humaniste et de découvreur qui fut la sienne avec une foi déterminée.

Plusieurs de mes poèmes ont été publiés dans cette revue à laquelle j'étais abonné depuis une vingtaine d'années.

Bibliographie :
Jeune offrande (Cahiers du Touvère, 1938)
Démences (Feuillets de l'Ilôt, 1940)
Offert à Dieu (Didier, 1946)
La vie de Marie de Rainer Maria Rilke (Traduction, préface et notes - Typographie Boin, 1949)
Amours, recueil anonyme (L'amitié par le livre, 1955)
Offert aux hommes (L'amitié par le livre, 1963)
Avec les jours avec les hommes (Oswald, 1974)
Noël de la faim (Résurrection, 1979)
Ode aux Rosenberg (Résurrection)
Sur notre soir paisible (Résurrection, 1982)
Aux Christ de Rib (Atelier du 4ème jour, 1988)
Langage (Résurrection, 1989)
Symphonies (Résurrection, 1991)
Prométhée libéré (Résurrection, 1991)
Si vous saviez aimer. La fable de l'Enfant-Roi et de l'Enfant-Poète (Librairie bleue, 1992)
Vasque ou le poème d'un simple amour (La Bartavelle, 1995)
Instants d'ici et de l'ailleurs (La Bartavelle, 1999)

06/01/2008

Epiphanie

 

0153425f770086e7655a2ac6413e5991.jpgUn jour, je lisais dans un recueil de poèmes une petite phrase qui était en exergue : « La question suffit ».

Oui dans la vie il y a des certitudes, mais il y en a peu. Et ce sont surtout les questions qui nous font avancer.

N’était-ce pas l’histoire des mages ?

Les mages se posent des questions : « Où est le roi des juifs ? » C’est comme si tout-à-coup ce roi n’était plus ce qu’il devait être !

Normalement un roi ce n'est pas dans un palais. Normalement le palais du roi c’est dans la capitale du royaume…

Les mages n’ont plus cette certitude-là. « Où est le roi des juifs ? »  Mettons-nous à leur place. Qu’est-ce qu’on ferait ? qu’est-ce qu’on dirait ? qu’est-ce qu’on chercherait et avec quels moyens ?

Le roi n’est plus à Jérusalem, mais à Bethléem ; le roi n’est plus dans un palais, mais dans une étable ; le roi n’est plus un personnage puissant, mais un enfant.

Ce roi, c’est Dieu venu chez nous, l’Emmanuel, Dieu sorti de chez lui, de ses habitudes, Dieu ailleurs où il devrait être. Etonnant non ?

Les mages se sont donc posés des questions… et la réponse qu’ils ont trouvée sous leurs yeux a suscité de nombreuses autres questions.

Hérode, au contraire, ne s’en est pas posé, son entourage non plus. Pas la peine, ils ont déjà des réponses toutes faites. Ils ont des livres qui disent tout. Ils savent tout et ils savent qu’ils savent tout ! Et ils récitent leurs réponses avec détachement, mais cela ne les concerne pas trop, sauf bien sûr si ça dérange leurs habitudes, leurs manières de voir et leur pouvoir.

Aujourd’hui encore, il y a des gens, et nous en faisons peut-être partie à certains moments, qui savent tout sur Dieu parce qu’ils ont lu dans les livres des réponses qui les ont satisfait un moment., mais ils ne se sont pas engagés, ils ne se sont pas mis en route, ils ne sont pas venus à sa rencontre, ils ne se sont pas senti touchés par ce Dieu qui leur parlait.

Les mages, si. Ils sont venus à sa rencontre parce que leurs questions les ont mis en route. Ils ont eu soif de savoir, de connaître, de rencontrer, de voir, de s’émerveiller. Ils ont vu l’étoile et c’est en voyant l’étoile qu’ils se mettent en chemin.

Hérode, lui, n’a pas daigné bouger, ni se bouger ; il n’a pas même pas eu envie d’aller voir, de faire le déplacement. Bethléem c’est à 10kms de Jérusalem, c’était pourtant faisable.  

Les mages, après avoir vu l’enfant de la crèche, viennent nous voir aujourd’hui. Ils viennent nous annoncer qu’il ne faut pas s’inquiéter, qu’il ne faut pas désespérer…

Ils nous disent que la foi n’est pas un savoir, mais qu’elle est un cœur qui s’ouvre comme des yeux pour voir, des yeux pour s’émerveiller, pour s’étonner, pour s’étonner de l’amour qu’un petit enfant qui est Dieu est capable de donner, et c’est l’amour de ce petit enfant devenu grand qui a sauvé le monde.

La présence des mages à la crèche nous dit que c’est l’humanité tout entière qui est aimée et sauvée, et non pas seulement quelques uns qui seraient privilégiés.

Je crois qu’on n’aura jamais fini de s’étonner devant cette bonté, ce cadeau du Seigneur qui vaut bien tous nos cadeaux réunis. Et c’est bien normal qu’on se pose des questions, comme les enfants qui sont curieux, jamais satisfaits des réponses, car il est vrai que les réponses sont toujours provisoires…

On n’aura jamais fini de comprendre ce mystère qui doit être d’abord pour nous une fête.

Et nous, quel signe va nous mettre en route ?

Alors comme les mages, avec eux, repartons partager nos questions et nos découvertes avec tous ceux qui cherchent un sens à leur vie, avec tous ceux qui sont curieux de Dieu, avec tous ceux qui se sont mis en route… allons marcher avec eux et cherchons dans nos vies les signes (les étoiles) qui nous indiqueront le bon chemin, celui qui nous mènera à ce Dieu qui finalement n’est pas si loin de nous.

TP