20/10/2007
La lettre
Un point de vue.
En tant que responsable du pôle aquitain de l'adolescent au CHU de Bordeaux, que pensez-vous des réactions que pourrait susciter la lettre de Guy Môquet auprès de lycéens ?
En lisant la lettre de Guy Môquet, j'ai été frappé par ses similitudes avec les lettres d'adieu de jeunes qui veulent se suicider ou qui l'ont fait. Aujourd'hui, un adolescent qui voudrait en finir n'écrirait pas autre chose que ce qu'a écrit Guy Môquet.
J'ai moi-même étudié plus de 500 lettres d'adieu de jeunes suicidants ou suicidés. Ils écrivent des lettres extrêmement pathétiques, qui sont rarement accusatrices, contrairement aux lettres d'adultes. Les adolescents essaient d'atténuer la violence de leurs actes. Ils sont conscients de la souffrance qu'ils vont infliger à leurs proches et ils redoublent de mots tendres à leur égard. Ils peuvent très bien utiliser les expressions de Guy Môquet comme "Ma petite maman chérie", demander, comme lui, qu'on embrasse le petit frère, qu'on donne tel objet à telle personne.
C'est pourquoi, ce qui me paraît essentiel, vu la teneur de ce courrier bouleversant, c'est de le restituer impérativement dans son contexte. Il ne faut surtout pas le livrer comme cela sans développer les circonstances qui ont conduit à la mort de ce jeune homme de 17 ans et demi auquel peuvent s'identifier de jeunes lycéens.
Craignez-vous que cette lettre lève le tabou de la mort chez l'adolescent ou exalte l'idée de sacrifice ?
Cette lettre reste sur le registre de l'émotion et il faut éviter tout contresens. Rien ne dit que le jeune homme n'a pas choisi de mourir, y compris en se sacrifiant. Sortie de son contexte, elle peut avoir un aspect extrêmement pathétique et mobilisateur. Les lettres d'adieu que l'on trouve aujourd'hui ne sont pas celles de jeunes résistants mais de jeunes suicidants. Et le suicide est la seconde cause de mortalité chez les 15-24 ans après les accidents de la route. Je le répète, il faut impérativement lever le doute. Ce n'est pas la lettre de quelqu'un qui a choisi de mourir.
Pensez-vous qu'il ne fallait pas choisir de lire cette lettre à des lycéens ?
Je ne dis pas cela. Si on la restitue dans son contexte, c'est impeccable. Ce texte est l'occasion de parler de la Résistance, du comportement que tout être humain pourrait avoir dans ces mêmes circonstances, de parler non seulement de la seconde guerre mondiale mais du rapport à la mort, de ce qui est héroïque mais aussi de ce qui ne l'est pas. Guy Môquet n'est pas une victime sacrificielle et n'a rien à voir, par exemple, avec de jeunes kamikases d'aujourd'hui qui peuvent se faire exploser sur un marché à Bagdad.
Cette lettre offre aussi l'occasion de parler du courage. Le message qu'elle délivre est très positif. Elle montre un jeune extrêmement courageux qui pense d'abord à ses proches. En plus du contexte historique, les professeurs peuvent aussi rappeler que Guy Môquet était un jeune homme comme eux, qu'il avait une fiancée, Odette, ce que rien ne laisse deviner dans la lettre, et qu'il dira à ses copains, avant de mourir, combien il regrette de ne pas avoir pu l'embrasser.
Que pensez-vous des syndicats qui dénoncent dans la lecture de cette lettre une approche compassionnelle de l'Histoire ?
Heureusement que l'Histoire est faite de témoignages et que des jeunes gens l'incarnent. Le Dormeur du val, poème écrit par Arthur Rimbaud à 16 ans alors qu'éclate la guerre de 1870 et qui dénonce l'utilisation des jeunes gens comme chair à canon est un témoignage émouvant comme l'est celui de Guy Môquet.
Propos recueillis par Martine Laronche
Dans Le Monde du 19 octobre 2007
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11/10/2007
Eglise, peuple de frères (2)
Quelques échos de la fête de la paroisse
du 30 septembre:
« Les disciples étaient fidèles à écouter l'enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. » Actes des Apôtres, chapitre 2.
Autre aspect de la vie chrétienne souligné dans le Livre des Actes des Apôtres : la communion fraternelle. La communauté de La Flocellière a recueilli deux témoignages de malades pour nous en parler.
Membres du Service Evangélique des Malades (une mission d’Eglise), nous allons à la rencontre des personnes âgées, des malades pour témoigner notre amitié, notre tendresse et leur donner la joie de recevoir le corps du Christ. Nous essayons de les faire participer à la vie paroissiale.
De notre côté, nous recevons beaucoup : leur attente, leur accueil, leur patience stimulent notre engagement, nous émerveillent et font grandir notre foi. Aussi, nous avons de la chance de vivre cette mission et nous en rendons grâce au Seigneur.
Témoignages de deux malades :
1- Atteinte de sclérose en plaque voilà 25 ans, je suis heureuse, encore plus le dimanche, lorsque, si possible il m’est donné de recevoir le « Bon Dieu » chez moi. Lorsque je suis seule, je me mets en état d’accueil en écoutant la Parole de Dieu que j’ai enregistrée . Je laisse la Parole de Dieu pénétrer en moi et j’attends « sa venue ». Unie au Seigneur, je lui confie mes enfants, leur avenir, et tous ceux qui souffrent de par le monde. C’est l’Eglise qui vient à moi, car moi, je ne peux y aller.
2- Comment exprimer cette grande grâce qui m’est donnée lorsque je reçois Celui en qui je crois : le Dieu Amour ? C’est lui qui me donne la force de vivre au quotidien ma vie de personne âgée, avec mes handicaps. Grâce à cette communion, je me sens plus unie et participante à la vie de l’Eglise et m’aide à vivre ce que le Seigneur attend de moi.
à suivre
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10/10/2007
Eglise, peuple de frères (1)
Quelques échos de la fête de la paroisse
du 30 septembre:
« Les disciples étaient fidèles à écouter l'enseignement des Apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières. » Actes des Apôtres, chapitre 2.
La communauté du Boupère nous partage ce que l’enseignement des Apôtres évoque pour elle.
Enfant : Dis, Nathalie, comment as-tu connu Jésus ?
Adulte : Tout d’abord, petite, par l’intermédiaire de mes parents, les messes tous les dimanches et les grandes fêtes de l’Eglise. Puis, plus tard, par la catéchèse à l’école. Avec le livre de caté, la catéchiste nous a fait découvrir la vie de Jésus. Puis j’ai fait ma 1ère communion, ma profession de foi et ma confirmation.
Enfant : Alors maintenant tu as fini ?
Adulte : Non, je continue toujours en lisant la Bible, les textes des Apôtres.
Enfant : C’est pour cela que tu fais la caté ?
Adulte : Bien sûr ! j’ai envie de partager avec les enfants, d’expliquer les actions de Jésus, les réactions des personnes de l’époque et on se rend compte que le comportement des hommes n’a pas changé. En caté, je cherche toujours à faire le lien entre le passé et le présent. Tu sais, vivre en chrétien n’apprend pas qu’à la caté, mais aussi par les actions et les réactions de tous les jours. Vivre en chrétien est l’affaire de tous et de tous les jours.
Enfant : Donc, on n’a jamais fini de connaître Jésus et on peut lire la Bible toute la vie ?
Adulte : Voilà, tu as tout compris !
à suivre
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04/10/2007
Automne ardent
"L'automne s'annonce ardent", écrit Yves Simon sur son site. Le chanteur écrivain se faisait rare depuis quelques années sur les ondes. Il nous manquait. Voici qu'il revient, et c'est tant mieux, avec un nouveau CD de 13 titres:
"Rumeurs", le CD de treize titres, chez Barclay (Universal) le 1er octobre.
Les titres:
J'ai peur.
Des oursons blanc dans nos bras.
Irène, Irène.
La Rumeur (avce Angela Molina).
Un jour on dit.
La métisse.
Aux fenêtres de ma vie (avec Françoise Hardy).
Les embruns de la jeunesse.
Marguerite.
Les filles ont des sentiments.
Cet enfant.
Je t'emmènerai un jour.
Patrice.
Lire aussi ICI
Yves Simon
16:55 Publié dans Actualités, Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)
Saint François d'Assise
Cantique de frère soleil ou des créatures
1 Très haut, tout puissant et bon Seigneur,
à toi louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction;
2 à toi seul ils conviennent, ô Très-Haut,
et nul homme n'est digne de te nommer.
3 Loué sois-tu, mon Seigneur, avec toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil.
par qui tu nous donnes le jour, la lumière:
4 il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut, il nous offre le symbole.
5 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Lune et les étoiles:
dans le ciel tu les as formées,
claires, précieuses et belles.
6 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour frère Vent,
et pour l'air et pour les nuages,
pour l'azur calme et tous les temps:
grâce à eux tu maintiens en vie toutes les créatures.
7 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur Eau.
qui est très utile et très humble,
précieuse et chaste.
8 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour sœur notre mère la Terre,
qui nous porte et nous nourrit,
qui produit la diversité des fruits,
avec les fleurs diaprées et les herbes.
10 Loué sois-tu, mon Seigneur, pour ceux
qui pardonnent par amour pour toi;
qui supportent épreuves et maladies:
11 heureux s'ils conservent la paix
car par toi, le Très-Haut, ils seront couronnés.
12 Loué sois-tu, mon Seigneur,
pour notre sœur la Mort corporelle
à qui nul homme vivant ne peut échapper.
13 Malheur à ceux qui meurent en péché mortel;
heureux ceux qu'elle surprendra faisant ta volonté,
car la seconde mort ne pourra leur nuire.
14 Louez et bénissez mon Seigneur,
rendez-lui grâce et servez-le
en toute humilité!
16:35 Publié dans Actualités, Poèmes, Prières | Lien permanent | Commentaires (0)
28/09/2007
Dégénérescence
Lemyne
08:00 Publié dans Actualités, Chansons | Lien permanent | Commentaires (0)