20/12/2006
Le Père Noël
Jusqu'à environ six ans,l'enfant a un imaginaire débordant, peuplé de fées, de dragons, de fantômes et de héros de bandes dessinées.Ce monde imaginaire où se côtoient le bien et le mal, la peur et le plaisir et dans lequel s'enracine sa créativité, est important à respecter.
Parmi les personnages fantastiques qui peuplent l'univers enfantin, le Père Noël occupe une grande place. Que représente aux yeux du tout-petit, ce vieil homme, souriant et bienveillant, qui arrive du Grand Nord, passe par la cheminée malgré son gros ventre et dépose des cadeaux par milliers, dans les souliers de tous les enfants de la terre?
En réalité, le Père Noël, avec son oeil malicieux et son bon sourire, est une "merveilleuse" représentation symbolique de la bonté, de l'attention et de la générosité. A l'âge des frayeurs nocturnes et des cauchemars, à l'âge où l'on a tant besoin de preuves d'amour inconditionnel pour grandir, la légende de Noël, comme tant d'autres, participe à la construction de la sécurité affective d'un enfant. "Cette nuit, quoi qu'il arrive et même si je n'ai pas été très gentil, je ne serai pas oublié", seréjouit l'enfant. C'est dire la cruauté des privations de cadeaux de Noël.
Pour autant, cette belle histoire ne se confond ni n'empêche la révélation du sens chrétien de la naissance de Jésus, qui, elle, n'est pas une légende. Quand les parents racontent l'histoire du Père Noël à leur enfant, ils ne mentent pas plus quand ils l'endorment avec l'histoire du Petit Poucet ou de Blanche Neige. A travers le mythe de l'homme à la barbe blanche venant du grand froid réchauffer le coeur des enfants par ses cadeaux, ils lui délivrent la vérité du don gratuit.
Reste qu'un jour, l'enfant - vers 6-7 ans, s'il s'agit d'un aîné - se pose des questions au sujet de l'existence réelle de ce merveilleux personnage: "Comment un seul homme, aussi rapide soit-il, pourrait-il visiter toutes les maisons de la planète en une nuit? Comment un seul traîneau pourrait-il contenir tant de poupées et de camions de pompiers? Et par où passe-t-il quand il n'y a pas de cheminée?, etc, Autant de questions qui montrent que l'enfant n'est pas tout à fait dupe..."
Avant de répondre, le mieux est de prendre la mesure de l'envie réelle qu'éprouve l'enfant de connaître les coulisses de l'histoire.Ainsi, une mamman pourrait dire à son enfant:" Qu'est-ce que tu en penses, toi?" Selon ses réponses, elle verra ce que son enfant a déjà compris ou appris par un copain et s'il est prêt à s'entendre dire: "Oui, tu as deviné que le Père Noël n'existe pas 'pour de vrai'." Peut-être que l'enfant connaît déjà le fin mot de l'histoire et qu'il veut faire encore comme s'il ne savait pas. Ou désire-t-il entrer définitivement dans le monde des initiés? La maman peut alors le féliciter en lui disant: "Tu es grand, maintenant puisque tu as compris que c'est une histoire." En ajoutant: " Mais pour tes petits frères et soeurs, tu ne crois pas qu'il faudrait les laisser encore croire à l'histoire? Qu'en penses-tu?"
Sûr, l'enfant sera fier de partager le secret avec ses parents et comprendra encore davantage que ce mythe est un mythe pour bien grandir.
Agnès Auschitzka dans La Croix du 15 novembre 2006
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10/12/2006
Se préparer
Nos beaux villages et villes de France se sont illuminés d'or, de vert et de rouge. De petits lutins, pères noël, cadeaux colorés, ont poussé comme de petits champignons sur les fenêtres. Les grands magasins ouvrent spécialement le dimanche... Bref, ça sent Noël à plein nez !
Et pourtant... il nous reste encore du temps ! Du temps que l'on peut mettre à profit pour se préparer à vivre ce grand moment qu'est la Nativité du Christ.
Cette nouvelle année liturgique débute par un temps de réflexion qu'est celui de l'Avent. Il nous amène à considérer ce que la naissance de Jésus a pu appporter à nos vies. A réentendre le OUI de Marie.
Nous préparons Noël par des cadeaux, des décorations,... Et si pour une fois on pensait à se préparer, Nous ?
B Esnault sur le site des jeunes chrétiens
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09/12/2006
Khalil Gibran
Khalil Gibran est mort à 48 ans... il y a 75 ans...
« N'oubliez pas que la terre se réjouit de sentir vos pieds nus et que les vents joueraient volontiers avec vos cheveux. »
Khalil Gibran
Issu d'une famille modeste chrétienne, Khalil Gibran suit sa mère qui, aspirant à une vie meilleure, quitte le Liban pour Boston. Nostalgique, il retourne dans son pays et entame des études à l'Ecole de la Sagesse à Beyrouth où il étudie l'arabe et le français, tout en suivant un enseignement religieux et moral. Passionné de peinture, Khalil Gibran décide de s'installer à Paris et d'étudier à l'Ecole des Beaux Arts, ce qui lui permet de rencontrer de nombreux artistes tels Rodin, Debussy, Maeterlinck ou Rostand. Sa mère mourante, il accourt à son chevet à Boston et décide dès lors d'exercer ses talents à New York. Il s'essaie également à la poésie et non sans reconnaissance du public. Son génie créatif lui vaut quelques oeuvres remarquables dont l'incontournable 'Le Prophète', véritable référence spirituelle. Intellectuel engagé, il préside une association à la fois littéraire et politique destinée à aider les pays du Moyen Orient à s'affranchir du joug ottoman. Devenant membre du 'New Orient Society', il a le privilège de rencontrer l'illustre Gandhi.
Extrait de "Le Prophète"
A propos de Religion...
La religion n'est-elle pas tout acte et toute réflexion,
Et ce qui est ni acte ni réflexion, mais un émerveillement et une surprise jaillissant sans trêve de l'âme, même quand les mains taillent la pierre ou tendent le métier à tisser ?
Qui peut disjoindre sa foi de ses actions, ou sa conviction de ses occupations ?
Qui peut répandre ses heures devant lui, disant, "Celles-ci pour Dieu et celles-là pour moi-même ; celles-ci pour mon âme et ces autres pour mon corps" ?
Toutes vos heures sont des ailes qui battent à travers l'espace qui sépare votre moi de votre moi.
Celui qui porte sa moralité comme ses plus beaux habits, serait mieux dénudé. Le vent et le soleil ne marqueront pas de rides dans sa peau.
Et celui qui règle sa conduite selon la morale emprisonne l'oiseau chanteur de son être dans une cage. Le chant le plus libre ne peut passer à travers les barreaux et les grilles.
Et celui pour qui le culte est une fenêtre, que l'on peut aussi bien ouvrir que fermer, n'a pas encore visité la maison de son âme dont les fenêtres sont ouvertes de l'aurore à l'aurore.
Votre vie de tous les jours est votre temple et votre religion.
Chaque fois que vous y pénétrez, emportez avec vous votre être tout entier. Prenez la charrue et la forge et le maillet et le luth. Les choses que vous avez façonnées pour votre besoin ou pour votre délice. Car dans le rêve, vous ne pouvez vous élever au-delà de vos réussites ni sombrer plus bas que vos échecs.
Et prenez tous les hommes avec vous : car dans l'adoration vous ne pouvez voler plus haut que leurs espoirs ni vous abaisser plus bas que leur désespoir. Et si vous voulez connaître Dieu, ne soyez donc pas celui qui résout les énigmes.
Regardez plutôt auprès de vous, et vous Le verrez jouant avec vos enfants,
Et regardez dans l'espace ; vous Le verrez marchant dans les nuages, étendant Ses bras dans l'éclair et retombant en pluie.
Vous le verrez sourire dans les fleurs, puis s'élevant et agitant ses mains dans les arbres.
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08/12/2006
Le Téléthon
Le P. Santier,évêque de Luçon, fait paraître ce communiqué aujourd'hui dans la presse:
Cette polémique au sujet du Téléthon m’attriste profondément. Dans ma jeunesse, plusieurs années de suite, j’ai accompagné en séjour de vacances des jeunes myopathes dans des institutions des frères de Saint Jean de Dieu. J’ai approché leur souffrance et je comprends ce que représentent, pour les familles d’enfants atteints par la maladie, les recherches thérapeutiques. Nous sommes aux côtés de ces familles et de leurs jeunes, pour qui le Téléthon est source d’un formidable élan de générosité, et les recherches qu’il permet un immense espoir. Nous ne pouvons les décevoir.
Cependant, poser des questions est légitime, ce n’est pas condamner, et ce qui est légal ne coïncide pas toujours avec le moral. La question ne date pas d’aujourd’hui. La recherche génétique doit respecter l’embryon qui n’est pas un objet, mais un être vivant, une personne en devenir ; d’autres recherches thérapeutiques peuvent être faites et qui obtiennent des résultats probants.
Lorsqu’elle dit cela, l’Eglise est dans sa mission du respect de la vie et de la dignité de la personne, de la naissance à la mort. Elle ne cherche pas à polémiquer, mais à éclairer les consciences. Cette situation est un appel au dialogue entre les chrétiens engagés dans le téléthon et les responsables locaux et nationaux de l’A.F.M.
Les catholiques ont leur conscience personnelle et savent bien faire la part des choses. Beaucoup sont engagés dans le téléthon dans leurs communes où celui-ci permet une communion entre générations et entre différentes professions et sensibilités, mais aussi dans le Secours Catholique, les Equipes Saint Vincent de Paul, les Restos du Cœur, la Banque alimentaire. Ils sont présents humblement comme serviteurs, avec d’autres, pour faire reculer toutes les formes de pauvreté, d’exclusion et de souffrance.
Je les en remercie et les encourage, ainsi que tous les hommes et toutes les femmes de bonne volonté.
+ Michel SANTIER
Evêque de Luçon
Le 7 décembre 2006
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06/12/2006
Saint Nicolas
Nicolas est évêque de la ville de Myre en Lycie, située dans l'Anatolie du sud-ouest, près d'Antalya, en Turquie actuelle. Selon la tradition, il est présent au Ier concile de Nicée en 325. Sa vie est remplie d'anecdotes souvent représentées dans l'iconographie religieuse : ainsi, il jette par la fenêtre de l'argent à trois jeunes filles pauvres pour qu'elles puissent avoir une dot et se marier. Il ressuscite trois enfants qui, étant allés glaner aux champs, avaient été tués et découpés par un boucher. Il sauve de la tempête un bateau portant une cargaison de blé pour la ville de Myre.
Il serait décédé un 6 décembre. C'est un saint très populaire, patron des enfants, des étudiants, des enseignants, des marins, de la Lorraine et de la Russie. Lors de sa fête, on distribue des friandises et parfois des cadeaux aux enfants.
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05/12/2006
En Avent, l'aventure!
Avec décembre et l’entrée progressive en hiver, voici que commence une nouvelle année liturgique, avec comme premier temps, celui de l’Avent: quatre dimanche, - mais seulement trois semaines cette année!, pour nous préparer à l’avènement: Noël.
Vivons cet avent comme une belle aventure, car les temps sont toujours nouveaux pour l’Evangile, la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu venu prendre chair dans notre monde: Jésus, vrai homme et vrai Dieu.
A nous d’incarner cet amour, de le révéler, de le rendre présent et agissant partout où nous vivons. Car cette Bonne Nouvelle est pour tout le monde, nos proches comme les plus loins, nos enfants comme nos anciens, nos bien-portants comme nos malades, notre Eglise rassemblée comme notre Eglise à rassembler.
Partout on s’affaire pour les fêtes de fin d’année...
Et si nous, chrétiens, nous vivions ce temps de préparation autrement, quitte à être à contre-courant de l’ambiance commerciale de ces semaines à venir?
Et si nous posions des gestes clairs de fraternité en visitant une personne en difficulté, seule ou malade, ou encore en allant voir un voisin à qui je n’ai pas parler depuis longtemps?
Et si nous faisions découvrir aux enfants que faire un cadeau, même petit, est aussi beau et important que d’en recevoir des grands?
Et si à la maison il y avait une crêche plutôt qu’un seul sapin?
Et si nous écrivions à quelqu’un pour renouer après un différend ou pour lui dire simplement merci d’une joie qu’il a su partager plutôt que d’envoyer les habituelles cartes impersonnelles?
Et si nous retrouvions le vrai sens de l’avent avec un peu plus d’intériorité pour laisser l’enfant de Noël faire toute sa place en nous, par beaucoup moins d’agitations et un peu plus de silence, par la prière et le sacrement du pardon?
Et si...
Osons cette aventure! Soyons audacieux! TP
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