29/07/2006
I'm sailing
Allongé sur la plage, lunettes de soleil... j'étais à moitié endormi... quand tout à coup... est-ce un rêve ou la réalité? j'entendis derrière moi, un peu en hauteur dans les dunes, une voix cristalline... Etait-ce une sirène? C'était d'une grande pureté... Je reconnais l'air: "I'm sailing" de Rod Stewart, une chanson de la fin des années 70. Chanson appropriée pour un bord de mer. En plus c'était d'une justesse incroyable! Mais je ne reconnaissais pas la langue; ce n'était pas de l'anglais, ni du français (Joe Dassin l'avait chanté en français)... Il fallait que je sache qui chantait! Alors je me suis résolu à sortir de mon rêve... Pas facile de sortir du paradis! Le paradis perdu des années 70! Alors je me suis redressé, puis j'ai retourné la tête et j'ai vu une enfant aux cheveux longs et blonds qui chantaient avec sa soeur (sans doute des suédoises ou des norvégiennes). Mais comment connaissaient-elles cette chanson? Il faut bien qu'un peu de mystère demeure après un tel enchantement! TP
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14/07/2006
14 juillet
Une matinée couverte, en juillet. Un goût de cendres vole dans l'air; - une odeur de bois suant dans l'âtre, - les fleurs rouies, - le saccage des promenades, - la bruine des canaux par leschamps - pourquoi pas déjà les joujous et l'encens?
J'ai tendu des cordes de clocher à clocher; des guirlandes de fenêtre à fenêtre; des chaînes d'or d'étoile à étoile, et je danse.
Le haut étang fume continuellement. Quelle sorcière vase dresser sur le couchant blanc? Quelles violettes frondaisons vont descendre?
Pendant que lesfonds publics s'écoulent en fêtes de fraternité, il sonne une cloche de feu rose dans les nuages.
Arthur Rimbaud - Phrases dans Illuminations
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01/07/2006
Saint Thierry
Abbé de Reims (+ 533). Fils du seigneur Marcard, un seigneur qui était aussi un bandit de grand chemin. Mais le fils du seigneur devait être marié et c'est le jour de son mariage que Thierry se rendit compte qu'il avait la vocation religieuse. Sa femme ne voulut rien entendre de cette décision d'entrer au couvent. Ils consultèrent saint Remi qui défit ce mariage non consommé. Il garda Thierry comme clerc et l'épouse revint dans sa famille. Dans la suite, il fonda le monastère du Mont d'Or près de Reims. Thierry en fut le premier abbé et eut la joie de voir son père qui s'était converti le rejoindre dans la vie monastique. |
La Parole de Dieu sera ma nourriture. Ce n’est pas de moi-même que je me promets une telle force. C’est vous, ô Jésus qui mettez ces paroles dans ma bouche et qui m’accordez la grâce de les accomplir. |
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28/06/2006
Le gardien de but
Drôle de fauve
inoffensif et bondissant
devant sa cage ouverte
homme volant
sous les hourras ou les sifflets
tantôt hué ou adulé
par des milliers de supporters
héros du match ou désigné
à la vindicte populaire
mal protégé
devant
parses arrières
lorsqu'un butteur surgit
crochet à droite
crochet à gauche
expédie le ballon
en boulet de canon
dans l'aveugle lucarne
et le voilà pris comme un crabe
dans l'épuisette
de la défaite.
Gilles Baudry dans l'Anthologie "Luttes et Luths" (Livre de Poche)
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27/06/2006
Le ballon rond
Difficile de ne pas évoquer le Mondial.!Voici un poème de Frédéric Kiesel dans l'anthologie 'Luttes et Luths" (Livre de Poche)
Il est rond
le ballon
comme notre planète.
Chaque bond
de cet astre
est une fête
ou un désastre.
Onze onze onze
tout un monde
est suspendu à cette mappemonde
pourvoyeuse de gloire
à force de recevoir
de corner en penalty
des coups de pied de génie.
Chacun sue
à lui taper dessus
pour la superbe trajectoire
qui la calera, quelle foire!
dans le but
au désespoir
du goalkeeper
rageur, qui seroule par terre
hué par les supporters.
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27/05/2006
Bonne fête maman
Demain, c'est la fête des mères. Bien sûr les commerçants vont en profiter pour remplir leurs caisses dans cette société où toutes les occasions sont bonnes pour tirer profit. Mais je trouve qu'il est facile d'acheter le dernier livre ou CD à la mode dont on ne parlera plus dans trois mois, ou le dernier bijou qui sera ringard dès la saison prochaine, ou encore un de ces objets inutiles qui sera déposé sur le buffet de la salle à manger.
Un cadeau s'il n'est pas accompagné d'amour n'est pas un cadeau. L'amour seul est cadeau, le reste n'est que signe.
Je me souviens quand j'étais petit, que je portais encore des culottes courtes pour aller à l'école... on préparait la fête des mères. Pendant les heures de travaux manuels, comme on disait, on apprenait à se servir de nos doigts pour confectionner les cadeaux qu'on allait offrir. Par là passait l'apprentissage du savoir faire et du savoir aimer. Le coeur n'était pas loin des doigts.
Je me souviens d'un tableau de feutrine représentant une corbeille de fruits; d'une boite de camembert habillée de tissus et patiemment décorée qui devenait boîte à bijoux; d'une bouteille peinte qui se transformait en vase de salon... Plus tard, avec mes frères et ma soeur, on avait "cassé" notre tire-lire pour acheter six tasses à café avec les soucoupes assorties. Ô je les vois toujours ces tasses, elles servent toujours quarante ans après, ce n'était pas de la porcelaine, mais de l'arcopal blanc avec des fleurs rouges tout autour: nous savions bien que la véritable valeur était bien au-delà du prix (déjà important pour des enfants).
Aujourd'hui, ces bons moments ne sont pas tellement disparus... Je suis toujours émerveillé quand je vois des enfants offrir un dessin à leur maman. Mon regard d'adulte sait voir cela, peut-être parce que l'enfant vit toujours en moi.
Bonne fête maman!
TP
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