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20/03/2020

Anthologie

Voici la 4ème de couverture de l'anthologie de la poésie en Vendée réalisée par Alain Perrocheau signée Gilles Bély, président de la Société des Ecrivains de Vendée :

« Terre de géants et de genêts en fleurs… ». C’est ainsi qu’Emile Grimaud décrit la Vendée. Le spectacle du Puy du Fou a ensuite répercuté ce moment de grâce du poète. Cette terre, la nôtre, est aussi d’évidence une terre de poètes, célèbres parfois jusque dans les récitations des écoliers, ou le plus souvent oubliés.

Alain Perrocheau les a lus, recensés, soupesés. Son anthologie est bien plus que cela. Voilà leur histoire à toutes et à tous. Voilà leur démarche et leur quête. Voilà le meilleur, le miel  de leurs écrits. Le lecteur admirera le travail accompli, et surtout, il savourera.

Et puis, il s’interrogera. Comment se fait-il que la Vendée nous ait donné, du XVIe siècle à nos jours, autant de poètes. Pourquoi diable les a-t-elle autant inspirés?

Pour tenter de comprendre, il me semble qu’il faut aller chercher trois clés. La nature, l’histoire, le caractère. La nature d’abord. Jacques Bereau, le premier de tous, est déjà sous le charme du « vert bocage ». D’autres après lui diront nos douces collines, la plaine qui ondule, nos marais changeants. Et la mer, bien sûr.

Tumultueuse et souvent tragique, l’histoire de notre terre a forcément ému, indigné ou révolté. Aux poètes, elle arrache des pleurs. Ils en diront les souffrances et les gloires, les crimes et les pardons.

Le caractère enfin. Cette indéfinissable et improbable osmose, née tout à la fois de l’austérité du granit, des souffles de l’océan, de cette douceur poitevine qui nous vient des troubadours. Plus encore que le caractère, c’est une âme vendéenne que nous disent depuis toujours les poètes. Un peuple fier, des générations ployées sous le labeur, un goût pour la fête, une inclination pour le mystère.

Mais la Vendée n’enferme pas l’âme de ses poètes. Elle les porte au contraire vers l’universel, vers ces grands mouvements de l’humanité qu’ils ont le merveilleux secret d’explorer, de saisir et de pouvoir partager. Ouvrez le livre, tournez la page, laissez-vous emporter…

13/03/2020

Poésie en Vendée

Lire ICI un article d'Alain Perrocheau écrit en 2013 sur la poésie en Vendée.

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10/03/2020

Courage

Courage (par l’auteur).

Paris a froid Paris a faim
Paris ne mange plus de marrons dans la rue
Paris a mis de vieux vêtements de vieille
Paris dort tout debout sans air dans le métro
Plus de malheur encore est imposé aux pauvres
Et la sagesse et la folie
De Paris malheureux
C’est l’air pur c’est le feu
C’est la beauté c’est la bonté
De ses travailleurs affamés
Ne crie pas au secours Paris
Tu es vivant d’une vie sans égale
Et derrière la nudité
De ta pâleur de ta maigreur
Tout ce qui est humain se révèle en tes yeux
Paris ma belle ville
Fine comme une aiguille forte comme une épée
Ingénue et savante
Tu ne supportes pas l’injustice
Pour toi c’est le seul désordre
Tu vas te libérer Paris
Paris tremblant comme une étoile
Notre espoir survivant
Tu vas te libérer de la fatigue et de la boue
Frères ayons du courage
Nous qui ne sommes pas casqués
Ni bottés ni gantés ni bien élevés
Un rayon s’allume en nos veines
Notre lumière nous revient
Les meilleurs d’entre nous sont morts pour nous
Et voici que leur sang retrouve notre coeur
Et c’est de nouveau le matin un matin de Paris
La pointe de la délivrance
L’espace du printemps naissant
La force idiote a le dessous
Ces esclaves nos ennemis
S’ils ont compris
S’ils sont capables de comprendre
Vont se lever.

 

Paul Eluard

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28/02/2020

Grain de sable

grain_de_sable.jpg

 

L'écriture

 

Il suffit d'un grain de sable

Pour que le monde ne cesse de tourner

Dans le sens qui devait le faire tourner...

Il suffit d'un grain de sable

Pour faire basculer la nuit dans la mer

Et faire lever le jour...

 

Toute la création du monde

Finalement

Ne tient qu'à un grain de sable

Qui n'était pas à sa place.

 

jean Debruynne (prêtre, ouvrier, sociologue, journaliste et poète)

dans "Divers et de printemps" Le Nouvel Athanor

12:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

25/02/2020

Mardi Gras

Mardi-Gras.jpg

C'est Mardi Gras tra la la

c'est Carnaval avale avale

amuse-toi déguise-toi

mange des crêpes

des œufs des cèpes

des bœufs les restes

ce qui est digeste

ce qui ne l'est pas

tablettes de chocolat

beignets et tortisseaux

trinquons et portons haut

nos verres de vin chaud

et buvons buvons

avant que nous jeûnions

 

Demain il faudra descendre

Mercredi des Cendres

sera journée de pain et d'eau

en attendant l'agneau

de Pâques et la mogette

pour retrouver la fête

 

TP

 

21/02/2020

L'émerveillement

elan priere.jpg

Et si l'émerveillement était prière ?
Un papillon dans le vent : merveille.
Un coucher de soleil sur les lointaines collines : merveille.
Une nuit étoilée : merveille.
La mer s'effondrant sur la plage : merveille.
Le sourire du nouveau-né : merveille.
Ta présence remplit toute la création
Si mes yeux peuvent voir.

Chaque moment m'interpelle : regarde au-delà.
Au-delà du visible, à l'invisible,
Des connaissances, à l'inconnu,
Des créatures, à l'Incréé,
Du temps qui passe, à l'Éternel,
Du fini, à l'Infini.

Là, dans le vide du dépouillement complet,
Nu je me présente devant toi,
Toi qui m'as façonné à ton image,
De ta bonté et ton amour.
Je n'ai rien, je ne suis rien,
Qui n'est pas de toi :
Alors que puis-je t'offrir,
Quelle offrande est digne de toi ?

Oserai-je t'offrir mon émerveillement :
Que tu es, que tu es ce que tu es,
Que tu me vois, que tu m'aimes,
Que tu m'appelles à toi.
Ceci est ma prière, ô mon Seigneur,
Mon Dieu, mon Créateur, mon Tout.

 

Auteur inconnu

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