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25/12/2019

La terre comme un berceau

WP_20191223_005[1].jpgPotier ou poète, peu importe, dans ton langage tu es les deux. Tu as façonné le monde avec tes mains, avec tes mots aussi.

Tu as ouvert ton cœur et tel un marchand de sable tu as semé des étoiles dans la nuit et  tu as allumé des réverbères. Tout fut illuminé. La vie est apparue ! Tu as jeté à foison le poisson dans les rivières, donné nourriture aux bêtes des pâturages et planté des rosiers pour qu’on s’émerveille.

Tu nous as créés avec un peu d’argile, pouvoir de tes mains, et beaucoup de ton souffle, puissance de ta Parole. Nous, pour être maître et gardien de toutes choses comme apprivoiser la rose et aimer nos frères dans la justice et la paix.

« J’ai encore quelque chose à te montrer, me dit-il. Viens ! » Je me hasarde à le suivre. La porte est entrouverte, je la pousse doucement, et sur la paille un enfant me sourit. « Tu vois, je ne savais plus quoi te donner, alors je l’ai mis au monde, lui, mon propre fils. C’est ton frère. Je te le confie. Ce monde, je l’ai voulu comme un berceau, pas comme un tombeau… C’est notre maison commune, car le ciel et la terre sont désormais remplis de ma gloire. »

Maison commune ? mais où est ta lumière quand des fumées toxiques obscurcissent le ciel ? où est la nourriture quand on ne sait plus partager ? où est mon frère quand je n’en suis plus le gardien ? Emmanuel, Dieu avec nous, mais nous ? sommes-nous avec lui pour encore nous émerveiller, partager, rendre grâce et être frères de tous les hommes sans exception ?

Viennent les cieux nouveaux et la nouvelle terre que ta bonté nous donnera, où la justice habitera.

Que ce Noël soit pour tous joyeusement fraternel !

TP

09/12/2019

Poème et silence

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Ecrire un poème, c'est sculpter du silence.

Guillevic

28/11/2019

Introspection

 

le penseur Rodin.jpg

Introspection

 

À chacun sa part d’ombre
Seul le grand soleil
N’a pas de côté sombre.

J’apprécie sa compagnie,
Pourvu qu’elle soit douce,
La solitude est mon amie.

De plus en plus isolé
Me voici loin de tout
Mais plus près de moi-même.

Stéphen Moysan

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21/11/2019

Verte Venise

Je sais que derrière le rideau de peupliers

un mystère m'attend...

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Marais Poitevin

Photo S. Ruelle

 

Sortie de mon nouveau recueil de poèmes:

VERTE VENISE

le lundi 20 mai 2019

Editions Echo Optique

15€

On peut trouver le livre dans les lieux suivants:

Intermarché de Benet, Leclerc de Fontenay le Comte, Hyper U de Fontenay le Comte, Presbytère de Benet, Librairie Siloë de La Roche sur Yon, Centre Spirituel de Chaillé les Marais, Embarcadère du Mazeau, Maison de la Presse des Herbiers.

 

Dédicaces et autres manifestations:

Librairie Florilège à Fontenay le Comte le 17 août 2019t

Salon du Livre au Langon le 17 novembre 2019

Marché de Noël à Foussais le 17 décembre  2019

Participation à la 3ème nuit de la lecture au Transfo de Benet le  19 janvier 2020

 

Articles de presse:

Ouest-France

La Nouvelle République

Catholiques en Vendée

13/11/2019

Verte Venise

DSCF3071.JPG« Verte Venise » de Thierry Piet, paru en mai 2019 aux éditions Echo Optique, n’est ni un guide touristique ni un livre religieux. C’est une ballade contemplative dans le Marais Poitevin.

La citation en page de garde, extraite d’un poème, donne le ton au recueil : « Je sais que derrière le rideau de peupliers un mystère m’attend. » Le poète nous emmène dans quelques lieux désignés : Courdault, Sainte Christine, Aziré, La Garette, La repentie, Maillezais, la Vieille Autize. D’autres lieux sont simplement suggérés : les ponts, les rigoles de cet écrin très fréquentés par ceux qui aiment la bonne solitude et le repos, loin des rumeurs et des agitations de la ville.

Au fil des 34 poèmes, l’auteur convie au passage Jean-Jacques Rousseau, Van Gogh, Vivaldi, Shakespeare, La Fontaine, sans oublier les moines de Maillezais, Les Missionnaires de la Plaine ou encore la chorale « Les Voix du Marais ».

Les photographies chaleureuses et mystérieuses de Sylvain Ruelle donnent à voir ce « paradis mis à nu où mythes et déités se sont tus ».

Et quand on referme le livre, le lecteur, prenant les mots du poète, de se dire qu’en chacun de nous il y a un peu de beauté et de mystère, un peu de marais, « une barque née d’un arbre ».

 

Note à paraître dans une publication de l'Association pour la qualité de la vie.

06/11/2019

Prêtre et poète

cev_n181_temoin_livre.jpgCuré des paroisses de Benet et de Maillezais, le Père Thierry Piet est aussi un grand amateur de poésie, qui a déjà composé onze recueils et un livre. Le dernier, intitulé « Verte Venise », est né de ses promenades contemplatives dans le Marais poitevin, un lieu propice à la méditation et à la contemplation de la Création.

 

Arrivé en Vendée à l’âge de neuf ans du département voisin des Deux-Sèvres, le jeune Thierry s’installe avec sa famille à Fontenay-le-Comte. S’il avait ressenti au fond du cœur l’appel de Dieu à Le suivre, c’est véritablement lorsque son curé lui pose la question qu’il se décide à entrer au séminaire. « Je me souviens mot pour mot de ce qu’il m’a dit, lorsque j’avais environ dix ans : "As-tu pensé un jour à devenir prêtre ?", raconte Thierry Piet. Il suit alors le parcours classique de l’époque, à Chavagnes-en-Paillers puis au petit séminaire des Herbiers. Après son premier cycle à Angers, puis son service militaire, il passe trois ans à la fac de lettres modernes à Nantes. Il y cultive son goût pour la poésie et l’art des mots, qu’il avait découvert en classe de cinquième, grâce au Père Gilles Hybert, autre prêtre du diocèse, également poète, qui était son professeur. « J’ai commencé par traduire des chansons anglaises, puis j’ai écrit des choses plus personnelles ». A Fontenay, il rencontre une personne qui connaît bien le milieu artistique, et qui le pousse à écrire son premier recueil de poèmes. Il a alors 23 ans.

 

Pour ce grand amateur de lecture, la poésie fait désormais partie de sa vie. « On ne peut pas écrire si on ne lit pas ! », estime Thierry Piet, pour qui la Parole de Dieu est aussi source d’inspiration. Ordonné prêtre en 1987 pour le diocèse de Luçon, de spiritualité salésienne, il exerce différents ministères, d’abord comme vicaire aux Herbiers, puis à la Roche-sur-Yon auprès des lycéens pendant dix ans. Il se souvient des grands temps forts organisés pour les jeunes avec des témoins comme le Père Guy Gilbert ou Steven Gunnell, le chanteur chrétien, mais aussi Maurice de la Pintière, auteur des tapisseries sur l'Apocalypse exposées à l'UCO d'Angers. En parallèle, il est aussi aumônier diocésain de l’ACI, l’action catholique des milieux indépendants. "J’ai apprécié d’accompagner tous ces actifs, qui ont de plus en plus soif de spirituel et de formation biblique. Tous cherchent à donner sens à leurs responsabilités dans le monde du travail et partout où ils sont présents".

En 2006, le Père Thierry Piet arrive dans la paroisse Saint Joseph des Monts et Vallées, au Boupère, dans le bocage. Auprès de deux confrères prêtres, il découvre un dynamisme pastoral, avec plus d’une centaine de premières communions chaque année, une vie associative développée et des liens forts avec les municipalités. Il met aussi en place les communautés chrétiennes de proximité et la conduite des funérailles pour les laïcs.

 

L’EXPÉRIENCE DE LA FRAGILITÉ

 

Au début de l’année 2014, un grave problème de santé survient. « Il y a bien un avant et un après février 2014 ! J’ai fait une hémorragie méningée. Dans l’ambulance qui me conduisait vers l’hôpital de Cholet, je voyais le ciel étoilé. J’ai alors pensé à Abraham. Même si j’ai toujours su que j’allais m’en sortir et que j’ai toujours gardé confiance, j’ai vécu cela comme une alerte, un avertissement de ne pas aller au-delà de mes forces. J’ai fait l’expérience de la fragilité », raconte-t-il. « Aujourd’hui, on doit toujours faire plus, plus vite ! On ne peut pas tenir si on ne se réserve pas des temps de repos ». Au cours de sa convalescence, la lecture des Psaumes est pour lui un soutien spirituel fort. Depuis son arrivée à Benet, il y a trois ans, il aime se ressourcer dans le Marais, une promenade contemplative qui le conduit jusqu’à Maillé. Tombé sous le charme de cette région, il vient de composer un recueil intitulé « Verte Venise », avec des photos de Sylvain Ruelle, édité par Echo Optique, une association qu’il a créée avec d’autres il y a trente ans aux Herbiers et qui fait la promotion de la poésie sous toutes ses formes. « Tout ce qui est écrit, je l’ai vécu et ressenti. Je suis heureux de pouvoir emmener le lecteur dans cette promenade contemplative, qui invite à élever le regard vers Dieu », souligne-t-il.

 

Désormais curé de deux paroisses, celle de Benet et depuis septembre, celle de Maillezais, le Père Thierry Piet explique que l’esprit missionnaire est bien développé, les paroisses restant marquées par la présence des Missionnaires de la Plaine, même si les sœurs oblates de Sainte Thérèse ont quitté Benet en septembre. Une page se tourne. Mais le Père Thierry Piet, s’appuyant sur des fidèles paroissiens, note le dynamisme vécu au sein des communautés chrétiennes. Il a par exemple mis en place le « caté dimanche », pour les enfants et les parents une fois par mois, qui se termine par l’eucharistie. « C’est cela vivre en disciple-missionnaire ! », conclut-il.

Anne Detter-Leveugle

Catholiques en Vendée n°181 - Novembre 2019