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18/03/2021

Désir de paradis

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Empire et
Paradis bien tardif à te rendre où les morts enroulés de leurs sites si tendres robustes comme étaient les saints de nos aïeux sont de vieux criminels nettoyés par
le feu.

Empire et
Paradis bien tardif à te rendre si tu es défendu par les anges douaniers voici mes droits d'octroi et voici mes deniers, pour dévider chez toi le mal qui recroqueville : tant
d'humiliations d'un doux habit m'habillent tombant de haut, tombant sur mes patientes mains !
Vois ce qui jusqu'au noir a brûlé mes paupières, car je reviens, très las, des serpents de la terre : un autre
Purgatoire a-t-il d'autres burins ?

Si ton mur de défense est couronne d'épines mon cou y passera comme à la guillotine.

Enflez,
Jésus, un ciel nouveau et que j'étrenne

le nouveau pont et l'Arbre dont vous êtes la
Graine.

Et maintenant certes je sais l'Irrécusable !

Ta clef fait peur : c'est moins qu'un mot : une syllabe

Je cherche avec les yeux les
Donneurs de la
Science

rassasiés par la sublime
Quintessence

et leurs troupes veinées d'une pâleur auguste

errant dans le silence oublieux des arbustes.

Un blanc marronnier plantureux s'étale et pense

anciens désirs, ô plantes, et dont la fleur exulte ;

la fontaine s'apaise, ivre de son tumulte

et la troupe des mages et des blonds
Archimèdes

des
Apollons chrétiens et des saints
Ganymèdes

mène dans le silence d'un éternel matin

ce qui les possède et qui déjà me défriche.

Le génie brille aux yeux des cerfs, au front des biches

un lasso de rubans brille au cou du jaguar

et les lions sont coquets et doux comme l'ivoire

Autant
Votre
Indéterminé
Amour pour moi tient bon autant le mien s'avance respectueux de vos balcons.
Sans doute les princesses étaient
Dieu dans vos salles

l'impériale identité du pays est la
Face du
Roi
Votre
Indéterminé
Amour tiendra toujours pour moi.

Mais voici revenu ce bas monde
Hottentot
Ah ! plaise à
Vous qu'il ne m'atteigne.
Ce monde est comme une châtaigne une armoire à battants mi-clos

sur certain noir.

C'est un espoir déçu par chaque lendemain !
Que je sois à
Quimper,
Saint-Benoît ou
Paris
Un doux habit d'humiliation m'habille.
Il retombe de haut sur mes patientes mains !

21:00 Publié dans Poèmes | Lien permanent | Commentaires (0)

13/03/2021

Le désir

Saint-Preux: Le désir (2009) Piano: Olivier Herbay.   Clip officiel.

Commence aujourd'hui la semaine du Printemps des Poètes.

Thème de cette année: Le désir

08/03/2021

Journée de la femme

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HOMMAGE AUX FEMMES  (de Grand Corps Malade)

 

Veuillez accepter Mesdames ces quelques mots comme un hommageLire l'explication
À votre gente que j'admire qui crée en chaque homme un orage
Au cinéma ou dans la vie vous êtes les plus beaux personnages
Et sans le vouloir vous tenez nos cœurs et nos pensées en otage

Veuillez accepter Mesdames cette déclarationLire l'explication
Comme une tentative honnête de réparation
Face au profond machisme de nos coutumes de nos cultures
Dans le grand livre des humains place au chapitre de la rupture
Vous êtes infiniment plus subtiles, plus élégantes et plus classes
Que la gente masculine qui parle fort prend toute la place
Et si j'apprécie des deux yeux quand tu balances ton corps
J'applaudis aussi des deux mains quand tu balances ton porc

 

Derrière chaque homme important se cache une femme qui l'inspire
Derrière chaque grand être humain précède une mère qui respire
« La femme est l'avenir de l'homme » écrivait le poète
Et bien l'avenir s'est installé … et depuis belle lurette

Vous êtes nos muses, nos influences, notre motivation et nos vicesLire l'explication
Vous êtes Simone Veil, Marie Curie, Rosa Parks, Angela Davis
Vous êtes nos mères, vous êtes nos sœurs
Vous êtes caissières, vous êtes docteurs
Vous êtes nos filles et puis nos femmes
Nous, on vacille pour votre flamme

Comment ne pas être en admiration et sans commune mesure
Pour celles qui portent et fabriquent pendant neuf mois notre futur
Pour celles qui cumulent plusieurs emplois et ce, sans sourciller
Celui qu'elles ont dans la journée est le plus grand mère au foyer

Veuillez accepter Mesdames cette réelle admiration
De votre force, votre courage et votre détermination
Veuillez accepter Mesdames mon aimable faiblesse
Face à votre fragilité, votre empathie et votre tendresse


Veuillez accepter Mesdames cette petite intro
Car l'avenir appartient à celles qu'on aime trop
Et pour ne pas être taxé de premier degré d'anthologie
Veuillez accepter Mesdames cette délicate démagogie

25/01/2021

Le serpent qui danse

Que j'aime voir, chère indolente,
De ton corps si beau,
Comme une étoffe vacillante,
Miroiter la peau !

Sur ta chevelure profonde
Aux âcres parfums,
Mer odorante et vagabonde
Aux flots bleus et bruns,

Comme un navire qui s'éveille
Au vent du matin,
Mon âme rêveuse appareille
Pour un ciel lointain.

Tes yeux, où rien ne se révèle
De doux ni d'amer,
Sont deux bijoux froids où se mêle
L'or avec le fer.

À te voir marcher en cadence,
Belle d'abandon,
On dirait un serpent qui danse
Au bout d'un bâton.

Sous le fardeau de ta paresse
Ta tête d'enfant
Se balance avec la mollesse
D'un jeune éléphant,

Et ton corps se penche et s'allonge
Comme un fin vaisseau
Qui roule bord sur bord et plonge
Ses vergues dans l'eau.

Comme un flot grossi par la fonte
Des glaciers grondants,
Quand l'eau de ta bouche remonte
Au bord de tes dents,

Je crois boire un vin de Bohême,
Amer et vainqueur,
Un ciel liquide qui parsème
D'étoiles mon cœur !

 

Charles Baudelaire

 

 

 

04/01/2021

La neige

neige qui tombe.jpg

La neige

 

Regardez la neige qui danse
Derrière le carreau fermé.
Qui là-haut peut bien s'amuser
A déchirer le ciel immense
En petits morceaux de papier ?

Pernette Chaponnière (1915-2008)
L'Écharpe d'Iris

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18/12/2020

Nocturne

Frédéric Pagès: Nocturne, texte de Jean Sulivan.

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