07/04/2009
Tu es là, invisible

On a enlevé le Seigneur
et je ne sais où on l'a mis.
Pourtant ce matin encore sombre,
ce matin gris, tout semble changer.
Le monde autour du tombeau vide
semble un paradis.
Le silence railleur se dissipe.
Et voici, au milieu des fleurs, le jardinier :
''Si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi...''
Mais soudain j'entends mon nom,
il m'appelle et je suis, dans son appel je suis,
la cendre s'envole dans le vent de l'Esprit.
C'est Toi, c'est Toi, je Te reconnais Rabbouni.
Ton corps transfiguré se dévoile
en remplissant tout.
Il est cet Amour qui fait
que les hommes sont mes frères.
Tu es là, invisible dans le pain
et dans le vin
et dans tout visage,
tu es là.
Olivier Clément
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06/04/2009
Soleil éclaté de l'amour du Père
Seigneur crucifié et ressuscité,
Apprends-nous à affronter
Les luttes de la vie quotidienne,
Afin que nous vivions
Dans une grande plénitude.
Tu as humblement et patiemment accueilli,
Les échecs de la vie humaine
Comme les souffrances de la crucifixion.
Alors les peines et les luttes
Que nous apporte chaque journée,
Aides-nous à les vivre
Comme des occasions de grandir
Et de mieux te ressembler.
Rends-nous capable de les affronter,
Plein de confiance en ton soutien.
Fais nous comprendre
Que nous n’arrivons à la plénitude de la vie
Qu’en mourant sans cesse à nous mêmes
Et en nos désirs égoïstes.
Car c’est seulement en mourant avec Toi
Que nous pouvons ressusciter avec Toi.
Que rien désormais
Ne nous fasse souffrir ou pleurer
Au point d’en oublier la joie de ta résurrection.
Tu es le soleil éclaté de l’amour du père,
Tu es l’espérance du bonheur éternisé
Tu es le feu de l’amour embrasé.
Que la joie de Jésus soit force en nous
Et qu’elle soit, entre nous, lien de paix
D’unité et d’amour.
Mère Térésa
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05/04/2009
Prendre un rameau
![]() Prendre un rameau |
Prendre un rameau, |
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04/04/2009
Comme le sculpteur

Si tu ne vois pas encore ta propre beauté,
fais comme le sculpteur d'une statue qui doit devenir belle:
il enlève ceci, il gratte cela, il rend tel endroit lisse,
il nettoie tel autre, jusqu'à ce qu'il fasse apparaître
le beau visage dans la statue.
De la même manière, toi aussi,
enlève ce qui est superflu,
redresse ce qui est oblique,
purifiant tout ce qui est ténébreux
pour le rendre brillant,
et ne cesse de sculpter ta propre statue
jusqu'à ce que brille en toi
la clarté divine de la vertu.
Plotin, philosophe grec (285-270)
Les Ennéades, VI
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03/04/2009
Jusque dans nos silences
Je sais que l'amour n'a rien à voir avec la sentimentalité qui traîne dans les chansons
et qu'il n'est pas non plus du côté de la sexualité dont le monde fait sa marchandise première - celle qui permet de vendre toutes les autres.
L'amour est le miracle d'être un jour entendu jusque dans nos silences,
et d'entendre en retour avec la même délicatesse : la Vie à l'état pur, aussi fine que l'air qui soutient les ailes des libellules et se réjouit de leur danse.
Christian BOBIN
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02/04/2009
Avril
AVRIL
Simone, le soleil rit sur les feuilles de houx :
Avril est revenu pour jouer avec nous.
Il porte des corbeilles de fleurs sur ses épaules,
Il les donne aux épines, aux marronniers, aux saules ;
Il les sème une à une parmi l'herbe des prés,
Sur le bord des ruisseaux, des mares et des fossés ;
Il garde les jonquilles pour l'eau, et les pervenches
Pour les bois, aux endroits où s'allongent les branches ;
Il jette les violettes à l'ombre, sous les ronces
Où son pied nu, sans peur, les cache et les enfonce ;
A toutes les prairies, il donne les pâquerettes,
Et des primevères qui ont un collier de clochettes ;
Il laisse les muguets tomber dans les forêts
Avec les anémones, le long des sentiers frais ;
Il plante des iris sur le toit des maisons,
Et dans notre jardin, Simone, où il fait bon,
Il répandra des ancolies et des pensées,
Des jacinthes et la bonne odeur des giroflées.
Rémy de Gourmont
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